Cabinet des curiosités normaliennes

Quand on mettait la lumière sous cloche à Plogastel-Saint-Germain (F-29710)

L’histoire locale de cette commune est accablante lorsqu’on découvre qu’en  1866,  son école n’a ni plancher, ni cour, ni jardin et seulement « un recoin servant de lieu d’aisance au public et laissant pénétrer dans la classe une odeur qui doit être, en été, insupportable » écrit l’Inspecteur d’académie.
Le 14 juillet 1888, jour de la Fête nationale, le maire de Plogastel-Saint-Germain envoie ce télégramme au Préfet du Finistère : « Impossible sonner les cloches curé prend revolver ». En réalité l’ordre moral, politique conservatrice et cléricale mise en oeuvre par le duc de Broglie  à la suite de la chute de Thiers et de l’élection de Mac-Mahon en 1873, continua de sévir dans la campagne bigoudenne. Il  se proposait une lutte sans concession contre le radicalisme républicain en prenant appui sur l’Eglise catholique et en préparant les esprits à la restauration monarchique… On admet qu’il ne prit fin qu’aux élections législatives de 1876 d’où les républicains sortirent victorieux (Cf.https://fr.wikipedia.org/wiki/Plogastel-Saint-Germain

)

Cette situation  laissa la voie libre à un jeune curé,  récemment nommé  à Plogastel-Saint-Germain, pour lancer l’édification  de ce qui pouvait s’apparenter  à une véritable cathédrale  en remplacement d’une modeste église  fraîchement restaurée mais qui  ne pouvait satisfaire ses fantasmes de  grandeur.  C’est en 1880 que la presse locale  alertée de cette extravagance et de ses conséquences financières consacra  un nombre limité d’articles sous l’intitulé captieux : « Une queue administrative de l’ordre moral« … à Plogastel-Saint-Germain. Une queue qui coûta cher pendant près de 100 ans aux contribuables plogastellois !  

  Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos ,  en cliquant sur  :

 Document 1  dévolu  à cette « queue administrative »  (deux coupures ) et comportant de plus  :   

         –  Les résultats au fameux Certificat d’études primaires au centre d’examen de Plogastel-Saint-Germain en juin 1885 témoignant du rôle émancipateur de l’école publique laïque de la 3è République ,

           –  Les nouvelles difficultés de l’école publique de Plogastel-Saint-Germain dans l’entre-deux-guerres  (1934).

 Document 2   inopinément  intitulé   l’impasse de l’Eglise à Plogastel-Saint-Germain où l’on  découvre  (en 2022) dans l’enclos paroissial un monument aux morts dont la facture  fait fi de la Loi de Séparation de 1905.
 
 Cet article est dédié au Doyen de notre Association, particulièrement attaché à Plogastel-Saint-Germain  et à son école publique, ancien normalien quimpérois de la Promotion En Avant ( 1942-1945). 

A notre Ecole orpheline et à ceux qui riches d’idéal lui donnèrent une âme ! Tribulations électorales du printemps 2022

Un ancien élève-maître bretonnant, lauréat du  concours d’entrée de 1954, malencontreusement expatrié  en Haute Bretagne,  a vu apparaître récemment des Lycanthropes (sous-espèce sauvage de Canis lupus ) dans certaines contrées brétiliennes qui lui sont  devenues familières au fil des ans. En bon accord avec l’avis autorisé d’éminents  zoologues universitaires, il les croyait disparus à jamais.  Cependant  une Thèse de doctorat en Histoire, dévolue au loup-garou  soutenue récemment  à l’Université de Rennes 2 (Julie Trévily,2019); voir à l’ URL https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02084034/file/2019theseTrevilyJ.pdf ), témoigne aussi d’un regain d’intérêt  pour les Lycanthropes, intérêt probablement associé à la réapparition du Loup gris ( Canis lupus lupus ) en Bretagne.

Et pourtant ceux qui ont été à l’origine de  cet article  ne hurlaient pas à la lune et  limitaient leurs interventions  à des propos électoralistes, au demeurant parfois agressifs. Quoi qu’il en soit  ils demeuraient impressionnants et les gallèsants locaux le faisaient savoir dans les media.

En réalité les Lycanthropes en question, observés dans leurs biotopes favoris, ressemblaient étrangement   à ces malheureux qui ,selon  nos ancêtres,  se croyaient changés en animaux sans perdre pour cela la forme humaine.  Des études récentes ont révélé que le (ou la) Lycanthrope est une  personne  atteinte  de lycanthropie (cqfd) c’est-à-dire qui se prend pour un Loup .

Ceci est relativement gênant,  d’autant que l’on a découvert que « les lycanthropes ou loups-garous étaient victimes d’une maladie héréditaire appelée porphyrie, maladie du métabolisme qui peut de nos jours être traitée.C’est une affection caractérisée par la présence, dans l’organisme, de quantités massives de porphyrines, molécules précurseurs de l’hème (partie non protéique de l’hémoglobine). Elle est provoquée par un trouble du métabolisme des dérivés pyrroliques. Le signe commun des porphyries est la présence de porphyrines dans l’urine (porphyrinurie) et dans les fèces(Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Porphyrie). Chez les Lycanthropes  ce signe  signifiait  la présence  du sang des victimes…

 Au total on retiendra que  les investigations universitaires  bien menées ont montré plus généralement que' » les Lycanthropes étaient somme toute des créatures humanoïdes ayant la capacité de se transformer  en animal ou en homme-animal. Ainsi  le Lycanthrope est l’homme loup, ou sachant se faire Loup; et, pour mieux dire, ce nom vulgaire caractérise l’homme qui peut, à son gré, changer de forme ou de figure, celui que nos pères ont appelé le loup-garou ».  Quelle magie  !

“Mais la lycanthropie désigne également un trouble mental durant lequel l’individu a la conviction délirante d’être changé en loup. Très tôt ce trouble a été associé à la mélancolie, pour être ensuite rattaché à la manie ou folie agitée. Au début du XXe siècle la lycanthropie est considérée comme un symptôme clinique pouvant être observé dans de nombreux troubles mentaux et organiques. Aujourd’hui encore la littérature internationale rapporte l’observation de plusieurs cas cliniques intéressants. On pourra s’en convaincre en consultant  l’article de Alexandra  Baretta et Luisa Weiner (2009 ) paru dans « l’Information psychiatrique » et intitulé  : »

“La lycanthropie : du mythe à la pathologie psychiatrique »

(Cf. https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2009-7-page-675.htm#:~:text=Le%20terme%20de%20lycanthropie,remontant%20%C3%A0%20la%20p%C3%A9riode%20antique

. )

On notera enfin  que la lycanthropie est aussi impliquée dans le jeu de rôle médiéval  « Donjons et Dragons » où le Lycanthrope est, une créature métamorphe humanoïde issue des légendes et du folklore  des thérianthropes. Selon les règles standards du jeu, la lycanthropie est à la fois héréditaire (l’enfant d’un Lycanthrope en devient un à son tour) et infectieuse (les victimes de morsures de Lycanthropes deviennent eux-mêmes des Lycanthropes du même type que leur agresseur) (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lycanthrope_(Donjons_et_Dragons)…
 
Mais au-delà du Jeu ,revenons aux réalités de la question  telles qu’évoquées dans les  conclusions  de la Thèse de doctorat de  Julie Trévily déjà mentionnée ci-dessus où cette doctorante  écrivait  : »Nous avons ainsi pu tracer à travers les siècles que le loup-garou est en fait la représentation de l’homme entier, avec ses bons côtés et ses instincts sanguinaires dont on a la preuve dans toute son histoire. Capable du meilleur comme du pire, l’homme doit sans cesse se surveiller. Les intellectuels ont, semble-t-il, essayé d’en faire une question de réflexion, en accroissant démesurément les aspects négatifs liés à l’animal… Le Loup est certainement l’animal que l’homme a eu le plus de mal à détruire, probablement à cause d’une certaine similarité (aussi craintif que courageux, capable d’aimer sa compagne ou de détruire des troupeaux entiers ».

Relevons aussi  le propos de Madeleine Natanson dans  « Loup y es-tu?” : « Nos peurs viennent de la menace qui elle-même vient de notre angoisse, l’un des aspects fondamentaux de notre existence. Le Loup est symbole, synthèse de tous les dangers réels ou imaginaires de l’homme dans sa finitude… « Pour faire énergiquement sa longue et lourde tâche » ainsi que nous le rappelle Vigny dans   « La mort du loup », l’homme n’a-t-il pas besoin du loup ? ». (Cf. https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2008-2-page-21.htm)

En tout état de cause, on voit bien ,l’esprit et l’humour normaliens aidant,  que l’irruption récente de  Lycanthropes bien identifiés en Ille et Vilaine , n’était pas un évènement anodin et qu’il pouvait donner lieu, au-delà des champs scientifiques concernés et de la mythologie, à  des craintes et des tribulations qui sont rapportées ici.

Les visiteurs intéressés ,voire indignés, par cette nouvelle inopinée, pourront en découvrir les tenants et aboutissants en cliquant ici.

André Le Goff raconte : « Notre voyage de Promo »

Selon les traditions normaliennes quimpéroises, le voyage de fin d’études normales intervenait, pour chaque promotion, en fin de cursus après les épreuves du CFEN  (Certificat de Fin d’Etudes Normales) au terme  d’un compagnonnage de trois ou quatre ans.

Il était subventionné  par l’Education Nationale, les élèves-maîtres eux-mêmes  et le « trésor » qu’ils avaient  constitué au cours des activités et manifestations diverses déployées pendant l’année de formation professionnelle.

Il précédait le départ des élèves-maîtres, devenus instituteurs  stagiaires,  vers la vie active dans leur premier poste  d’affectation.

Dans son récit illustré A. Le Goff rapporte ,64 ans après l’évènement, quelques moments forts  de cette expérience collective de quinze jours  qui le mena en Autriche ,à Munich et à… Paris. 
 
Jusqu’à ce jour elle n’avait donné lieu à aucun compte-rendu.

Il est illustré  de documents  photographiques parfois inédits remis en lumière grâce à la complicité de  photographes protagonistes dudit voyage dont le Directeur de l’Ecole Normale lui-même .

 

Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant  sur “ Document “ :

Document 1 : Notre voyage de Promo  par A. Le Goff .

Document 2: Voyage de Promo 1958; ENG de Quimper (reportage photographique). 

Nous remercions tout particulièrement Annie le Poëzat-Guigner d’avoir bien voulu mettre à notre disposition un album familial pour en extraire des photos ayant trait à ce voyage , André Le Goff pour sa nouvelle contribution et plusieurs photographes amateurs  pour nous avoir confié  leurs photos soigneusement archivées . 

Bal des norms 58 à l’ENG de Quimper Addenda

Des photos inédites nous sont parvenues depuis la publication ,sur ce site, de l’article original de A. Le Goff dévolu à ce thème cher aux normaliens.

Les visiteurs pourront les consulter en cliquant ici .

Photo 1 :  La belle Dahut tentée par la luxure.

Photo 2 :  Vitraux et colonne décorés.

Photo 3 :  Promotionnaires  faisant du rangement le lendemain du bal.

Tradition normalienne quimpéroise : le Bal des Norms par André Le Goff Addendum

Le bal des normaliens du printemps 1958 a déjà fait l’objet d’un article  de  André Le Goff, mis en ligne sur  ce site. Son récit illustré  n’a pas manqué de rappeler des souvenirs de jeunesse et des questions  aux quelles il apporte ici des réponses :

 

1. Le décor ayant trait à la Légende de la Ville d’Ys réalisé par les artistes de la promotion Etincelle (54-58)  avait été particulièrement apprécié par les invité(e)s.  Il avait été photographié par les rares élèves-maîtres possédant un appareil photo. On a reproduit ici une photo réalisée par Jean Lancien que l’on pourra visualiser en cliquant ici.

 2. Le nom de l’orchestre qui anima la soirée a été retrouvé  : il répondait au nom singulier de  RAG-DOLL*.

 3. Ledit Bal fut ouvert par  Le  Directeur de l‘Ecole normale, J. Le Poëzat-Guigner, aux bras de sa charmante épouse.   

 

* En français   : « poupée  de chiffon » . Rag Doll était l’intitulé de l’ensemble des enregistrements de l’accordéoniste Emile Prudhomme (1913-1974) et son orchestre musette  « Toubillon ». E. Prudhomme était l’accompagnateur d’Edith Piaf.

Tradition normalienne quimpéroise des années 50 : Le Bal des Norms

Il s’agit de l’incontournable bal annuel de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Quimper… En d’autres lieux du territoire et d‘Algérie, l’événement avait également cours . Il  s’appelait  le « BEN » et il  a laissé de bons souvenirs chez  les anciens normaliens devenus instituteurs … retraités de longue date.

Il faisait partie de la culture de l’école normale et contribuait à l’émergence de l’esprit normalien, le ciment de la profession d’instituteur. C’était un moment important dans le vie d’élève-maître quelle  que soit son année d’étude  et surtout lorsqu‘il qu’il s’en trouvait organisateur, en année de formation professionnelle. Il était également, selon toute vraisemblance, très attendu dans la vie des normaliennes, invitées naturelles à cette activité… 

La question de savoir s’il s’agissait  pour les uns et les autres d’un rite d’initiation ou d’intégration au sens de Dominique Blanc(URL: https://www.researchgate.net/profile/DominiqueBlanc/publication/30438298_Numeros_d’hommes/links/5eb138b892851cb267742624/Numerosdhommes.pdf)reste ouverte. S’agissait-il d’un prolongement naturel  aux fameux  « mariages pédagogiques »  préparant d’autres mariages  souhaités par l’administration ou plus simplement d’une source de revenus pour abonder le budget du voyage de fin d’études des élèves-maître de 4è année ? 

On sait que, par le passé le Ministre de l’instruction publique, accorda une récompense aux élèves-maîtres ( cliquer sur document 1 ) en leur allouant une dotation pour financer leurs voyages d’études…On ne sait si le principe de cette récompense fut maintenu  au fil des ans et  jusqu’à la période mentionnée ci-dessus . On n’en connaît pas plus le montant…

 Quoi qu’il en soit les visiteurs pourront consulter  en cliquant ici  (document 2) le récit illustré du grand bal des normaliens qui se tint à Quimper au printemps de  1958. Il préoccupa  tout particulièrement son auteur André le Goff. 

 Document 1. Une récompense aux élèves-maîtres.

Document 2. Le bal des Norms  par A. Le Goff.
 
Que notre ami André le Goff soit chaleureusement remercié  pour  cette nouvelle contribution.

A la recherche des anciens directeurs de l’ENG M. UNGERER Homme de la laïcisation de l’Ecole normale de Quimper

Les visiteurs de ce site sont sans nul doute informés des conditions très particulières de la fin de vie de l’école normale congréganiste de Quimper en 1880, aux débuts de la 3è République. Elle défraya tristement la chronique finistérienne.

En rupture complète avec les sombres turpitudes cléricales condamnées sévèrement par toutes les institutions publiques (conseil général du Finistère exclu) intervint en effet  le processus de  laïcisation de l’Ecole normale.

Il fallait, dans le contexte, des convictions laïques affirmées et du courage pour s’atteler à pareille tâche. Elle n’effraya pas M. Ungerer qui nous venait de l’Ecole normale de Laval (Mayenne).

Nous rapportons ici quelques éléments biographiques  sur celui qui fut, au demeurant, le pionnier fondateur de notre Ecole normale  primaire publique et laïque…

Les visiteurs pourront consulter  en cliquant icii, ce qui n’est qu’une première esquisse de la biographie  de ce Directeur « fort avisé » ; c’était le qualificatif utilisé par  la presse locale républicaine de l’époque. 

André le Goff raconte la savate à l’ENG de Quimper en 1958 ou « Autogestion du sport chez les Norms »

Dans la série “André Le Goff raconte”, notre actif contributeur dont la mémoire  reste sans faiblesse   rapporte – dans une nouvelle note illustrée- l’ expérience originale  qu’il vécut  lors de la préparation de la Fête de la Jeunesse et des Ecoles publiques  à Quimper  en 1958 ,à la fin de sa scolarité normale. 

En effet, sous la houlette de l’éminent gymmier de l’époque  (Guy Gandouin) , fut décidé de préparer inopinément  une démonstration de boxe française à présenter, le moment venu, au public quimpérois… La boxe française n’était pas, loin s’en faut, parmi les  hobbies  normaliens de l’époque . Les élèves-maîtres étaient plus enclins à cabosser le ballon rond d’autant  que cela leur permettait de régler quelques  comptes, sur le tapis vert, avec leurs adversaires  protégés de Dieu, pensionnaires  du Likès.

On lira donc avec attention et parfois quelque nostalgie  la contribution de André Le Goff évoquant avec  force détails  une démonstration qui était sans doute une première , dans des lieux où la mise en condition des boxeurs se fit dans la plus grande discrétion…

On rappellera cependant que ladite boxe française  et la ville de Quimper avaient une petite histoire commune puisqu’aux débuts de la 3è République, alors que l’Ecole normale était à peine inaugurée;, fut créée en   1887 la Société de gymnastique La Quimpéroise. Ses objectifs étaient d’enseigner la gymnastique, le tir, les exercices militaires, l’escrime, la canne et la boxe   à des garçons qui seraient  ainsi mieux  préparés au service militaire et   déjà façonnés à la  discipline nécessaire .

 

Le récit de A.Le goff ne précise pas   les objectifs pédagogiques afférents au  numéro de boxe  auquel il apporta son concours étaient en cohérence avec ceux qui prévalaient à la fin du siècle prédédent. Au demeurant  il s’agissait,  sans doute plus simplement,  d’assurer le succès des normaliens à la Fête de la Jeunesse. Ses maîtres ne sont plus là pour témoigner …

 Quoi qu’il en soit, les visiteurs pourront consulter en cliquant sur les  notifications en bleu :

 

Document 1 La note illustrée de André Le Goff

 

  Document 2  . La photo des gymnastes de la Quimpéroise en 1887,

 

  Document 3 . Le programme de la fête de la gymnastique du 12 août 1888.

 

Il est fait mention dans ce dernier document-sans doute pour la première fois-de la boxe française sur la place quimpéroise. On rappellera à ce propos que” la  savate boxe française est un sport de combat de percussion qui consiste, pour deux adversaires équipés de gants et de chaussons, à se porter des coups avec les poings et les pieds. Elle est apparue au xIxe siècle dans la tradition de l’escrime française, dont elle reprend le vocabulaire et l’esprit. Connue dès son apparition sous le nom de « savate » ou « art de la savate », elle a été, tout au long du xxe siècle, désignée par le nom de « boxe française », puis finalement renommée officiellement « savate boxe française » en 2002. C’est actuellement une discipline internationale qui appartient au groupe des boxes pieds-poings. « Savate » en français veut dire « vieille chaussure ». Un homme qui pratique la savate est appelé un tireur tandis qu’une femme s’appelle une tireuse”. Dans le groupe dont les activités sont décrites  par André Le Goff il n’y avait point de tireuses  !…

(D’après Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Savate_(sport_de_combat))

 Que André Le Goff soit chaleureusement remercié pour son nouvel article et son soutien.

Pierre Hénaff raconte…

Quatre vingts ans  après… son  entrée dans une Ecole normale sans murs, supprimée d’un trait de plume le 18 septembre 1940  dans une France occupée par la Wehrmacht et  avoir  été  « hébergé » au Lycée de Quimper, Pierre Hénaff, doyen avéré des membres actifs de l’Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère nous livre ici quelques éléments du  récit  autobiographique d’une vie professionnelle et personnelle bien remplie.

Son éminente  contribution renvoie  à ses expériences singulières d’éducateur et de créateur vient enrichir le volet immatériel de notre patrimoine , celui dont chaque ancien  normalien  portait une parcelle  qui s’enrichissait à l’exercice du beau métier d’instituteur . Il  importe d’exprimer  et de reconstituer ces éléments « diffus » de patrimoine trouvant leurs racines dans  l’esprit normalien, lui-même au fondement de l’esprit de corps des instituteurs de la République.  Il s’agit de les circonscrire,  de les faire connaître et de  les transmettre aux générations d’enseignants présentes et  à venir… trop souvent en perte de repères.

 

La  démarche autobiographique   de notre doyen est exemplaire  à cet égard d’autant qu’elle est menée au  moment où selon Christophe Kamysz(2022) l’Ecole de la République  est à l’agonie ; «   en 40 ans, le rêve d’une école émancipatrice imaginée par Condorcet s’est effondré. Les enseignants qui s’interrogent encore sur les finalités de leur métier assistent impuissants à ce naufrage organisé dont les effets délétères affectent désormais le fonctionnement de notre démocratie’ ».

Cette école publique laïque  qui fut et reste la raison d’être de P. Hénaff fut  instituée, à la suite de Condorcet, par les pères fondateurs  à l’origine de l’émancipation du peuple de France  qui dès lors fut instruit  et éduqué  en faisant référence à la Raison et à la Science. Elle se trouve en proie à une véritable crise existentielle et  il appartient  à ses défenseurs de lui donner un second souffle afin  qu’elle  s’ouvre  sur une nouvelle ère de progrès  et de lumière, éloignant à jamais celle d’un obscurantisme dangereusement renaissant !

Mais en attendant retenons ici la volonté sans concession ni faiblesse de notre ami à faire passer des messages ;  ceux qui incitent à ne pas capituler avant l’heure. Peut-on, à son instar, trouver des motivations pour se mettre  en cohérence avec soi-même , laisser des traces pertinentes et porteuses pour les autres; celles qui tirent vers le haut du pavois, enrichissant l’esprit et  servant  de référence à ceux qui suivent. Peut-on avec lui  inlassablement continuer à assumer les risques de la vie et  se persuader qu’écrire c’est encore agir et exercer une action sur le cours des choses  et le  devenir de la société ?

Les visiteurs   pourront consulter,  en cliquant ici, l’article de Pierre Hénaff que nous remercions chaleureusement  pour sa nouvelle contribution à la vie et au rayonnement de notre site.

En hommage à Jean Kerloc’h à l’origine de notre chorale d’anciens normaliens

Notre ami André Le Goff a souhaité rendre hommage à Jean Kerloc’h ,  ancien maître d’application à l’Ecole annexe de l’Ecole normale d’instituteurs de Quimper  dans les années cinquante du siècle dernier. Ses qualités pédagogiques dans le domaine de l’apprentissage  du chant à l’école primaire n’avaient pas manqué d’impressionner les normaliens-stagiaires et le Directeur de l’Ecole normale lui-même. Celui-ci lui proposa des  vacations au profit des élèves-maîtres qui, pour beaucoup d’entre eux, sous sa houlette, devinrent des « maîtres-choristes » … au point d’encore chanter ensemble,  64 ans après avoir quitté leur Ecole . 

Les visiteurs pourront consulter en cliquant sur (Document 1 ) le texte illustré de  André Le Goff  et une photo ancienne  de ce vénéré instituteur alors qu’il profitait de sa retraite en compagnie de camarades, eux-aussi anciens normaliens(Document 2).

Ceci fournit l’opportunité  de rappeler ce qu’étaient les écoles d’application attachées à nos anciennes écoles normales  (Document 3 ): « Ecoles d’application-annexes ou non-elles contribuaient à donner aux écoles normales leur véritable originalité. C’étaient  les pièces maîtresses de l’école normale, là tout se maîtrisait, tout s’éprouvait , toute aptitude se révélait  ou s’affermissait;  toute bonne volonté et tout progrès se mesurait »  (Baronet, 1924).  

 Lesdites écoles d’application et parmi elles les écoles annexes constituaient  les « outils irremplaçables » de la formation pédagogique  des instituteurs  et institutrices jusqu’à leur démantèlement autour des années 2000. Ceci suscita l’indignation  d’une parlementaire dont l’interpellation ne fut même pas instruite  (Document 4 ).  

Que notre fidèle contributeur André le Goff soit chaleureusement remercié pour  sa nouvelle  œuvre illustrée  à verser à notre patrimoine normalien.

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