SAUVEGARDER & VALORISER

Une saine “respiration laïque” ne peut conduire à un intégrisme laïque contraire à la liberté d’expression.

Encore faut-il savoir ou vouloir bien respirer ! Dans le domaine des rapports et des systèmes sociaux  on sait que   la liberté est  à la fois la respiration de la conscience et l’oxygène vital qui aère et ventile cette conscience  (Cf.https://www.cnrtl.fr/definition/respiration#:~:text=f%C3%A9m.-,RESPIRATION%2C%20subst.,de%20respirer%2C%20mani%C3%A8re%20de%20respirer.).

En réalité en tant que physiologiste et à l’instar de Catherine Kintzler on affirmera  sans ambage qu’en matière de laïcité la fonction respiratoire est essentielle et qu’une  société démocratique de progrès ne peut s’en passer sauf de faire le choix des effets délétères de l’anoxie … voire ceux définitifs de  l’asphyxie.  

Selon le propos de C.Kintzler,  philosophe de référence en la matière(DDV-682; mars 2021), la laïcité et sa bonne pratique républicaine résultent de l’articulation harmonieuse de  deux principes ; la neutralité et la liberté d’expression . Il s’agit  » D’une part,  ce qui participe de l’autorité publique (législation, institutions publiques, école publique, magistrats, gouvernement…) s’interdit toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. De l’autre, partout ailleurs y compris en public, dans l’infinité de la société civile (la rue, les moyens de transport, les espaces commerciaux…) et bien entendu dans l’intimité, la liberté d’expression s’exerce dans le cadre du droit commun.”(https://www.leddv.fr/analyse/la-dualite-du-regime-laique-20210305

Déjà  en 2015, elle écrivait dans Le Monde : » le régime laïque installe une dualité qui traverse la vie de chacun et rend concrète une respiration redoutée par l’intégrisme. D’une part, le principe de laïcité proprement dit applique le minimalisme à la puissance publique et à ce qui participe d’elle : on s’y abstient de toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances. Mais d’autre part ce principe d’abstention, ce moment zéro, n’a de sens qu’à libérer tout ce qu’il ne gouverne pas : l’infinité de la société civile, y compris les lieux accessibles au public, jouit de la liberté d’expression et d’affichage dans le cadre du droit commun. Sans cette dualité, la laïcité perd son sens. » (https://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/30/contre-l-integrisme-choississons-la-respiration-laique_4566781_3232.html)

 C. Kintzler le martelait  en 2018: »Le régime de laïcité est difficile à comprendre, car il articule deux principes. D’une part l’idée selon laquelle ce qui participe de l’autorité publique s’abstient au sujet des croyances et incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. Mais il ne faut pas oublier l’autre aspect, qui donne sens au principe précédent et qui est conditionné par lui : partout ailleurs y compris en public, c’est la liberté d’expression qui s’exerce dans le cadre du droit commun. La méconnaissance (parfois volontaire) de cette dualité entraîne des malentendus et des dérives (Cf.C. Kintzler : « La respiration laïque permet à chacun d’échapper au lissage de sa vie » (Le Figaro, 9 jan. 18) 

 
Quelles que soient les difficultés pour se faire entendre en la matière-tout particulièrement en cette période de joutes électorales,  C. Kintzler revient à la charge  fort à propos ( nous saluons sa démarche courageuse) par la mise en ligne  ce 18 avril 2022 dans son blog revue Mezetulle de l’article intitulé  :

 

 La dualité du régime laïque

L’expression « intégrisme laïque » a-t-elle un sens ?

Les visiteurs de ce site et parmi eux les amoureux de la laïcité pourront en prendre connaissance en cliquant ici

Il y apparaît, en bon accord avec ce qui précède, que : « La laïcité de l’association politique construit un lien disjoint des liens communautaires existants ; elle installe un espace zéro, celui de la puissance publique, laquelle s’abstient en matière de croyances et d’incroyances et se protège des croyances et incroyances. Mais le régime laïque ne se réduit pas au seul principe de laïcité ; il repose sur une dualité. D’une part ce qui participe de l’autorité publique (législation, institutions publiques, école publique, magistrats, gouvernement…) s’interdit toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. De l’autre, partout ailleurs y compris en public, dans l’infinité de la société civile (la rue, les moyens de transport, les espaces commerciaux…) et bien entendu dans l’intimité, la liberté d’expression s’exerce dans le cadre du droit commun. Sans cette dualité, qui produit ce que j’appelle la respiration laïque, la laïcité perd son sens ».

A l’évidence, il s’agit d’assurer la continuité de cette fonction respiratoire.
 
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée pour nous autoriser ce nouvel emprunt.

La fin des congrégations religieuses catholiques : une aubaine pour les victimes des abus sexuels commis au sein de l’Eglise ?

On pourra avantageusement, pour aborder une question ayant trait à l’origine à la vie  et au devenir (fondations, suppressions expulsions…) des  congrégations religieuses catholiques en France, avoir recours- en préalable- à quelques références en se rendant à l’adresse :https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_congr%C3%A9gations_chr%C3%A9tiennes_en_France , étant entendu que  ceci donne lieu à des travaux d’Histoire, documentés.

On notera que :

« Les congrégations catholiques sont des institutions, approuvées par les évêques ou les papes, qui se sont créées au fil du temps en fonction des besoins ou des crises qui agitaient l’Eglise, et sont l’illustration de l’évolution de celle-ci.  Les novices, aspirant à la vie religieuse, deviennent moines en s’engageant pour toute leur vie par les trois voeux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté. Moines, moniales, religieux et religieuses vivent dans une communauté dont la vie est organisée par une règle. C’est pourquoi on considère qu’ils forment, au sens large et un peu inexact, le clergé régulier. Cependant les moniales et religieuses ne peuvent pas faire canoniquement partie du clergé et à strictement parler, les moines qui n’ont pas reçu les ordres sacrés sont des laïcs« .

Cependant dès 2010, le journal Le Monde titrait , sous la plume de Stéphanie Le Bars: « Les congrégations religieuses vieillissent et peinent à attirer les jeunes catholiques; seuls les ordres fermés et à la règle stricte font encore recette, notamment auprès des étrangers. » et révélait que  « derrière leurs hauts murs parfois millénaires, leurs « clôtures » mystérieuses, leurs tenues immuables, les moines, les moniales et les membres des 400 communautés religieuses présentes en France ne sont pas à l’abri des transformations du monde catholique. Ils sont même aux avant-postes des évolutions liées à la déchristianisation. Alors que la désaffection qui touche les vocations chez les prêtres se confirme d’année en année – avec 83 ordinations, 2010 a atteint un niveau historiquement bas -, le monde des congrégations religieuses vieillit et se réduit aussi de manière irrémédiable. En à peine dix ans, elles ont perdu près d’un tiers de leurs effectifs, chez les hommes et les femmes. »( Cf. l’URL Les congrégations religieuses vieillissent et peinent à attirer les jeunes catholiques).
 
L’évolution notée semble inéluctable et aussi n’est-il pas surprenant de voir paraître en 2022 un article intitulé  :

 

« Fin des congrégations religieuses

et

avenir de leurs propriété
 
Publié dans Golias News du 7 avril 2022, il est écrit par Jose Aregi, auteur   espagnol faisant référence à la situation des congrégations dans son propre pays et traduit en français par Edurne Alegria.  Tout porte à croire que les questions fondamentales qu’il pose sont transposables à notre propre pays. Les visiteurs y auront accès en cliquant ici. 

 Il y apparaît notamment que :

 1.Les piliers sur lesquels s’est appuyée et justifiée la vie religieuse, depuis ses débuts jusqu’à nos jours, se sont effondrés,

 2.Dans deux ou trois décennies, l’immense majorité des monastères, couvents et maisons religieuses des pays européens resteront vides,

3. On ne sait quel destin les congrégations réserveront à leurs temples, sanctuaires et couvents, maisons et propriétés, en nombre considérable, le jour où leurs communautés viendront à disparaître

4.Il conviendrait que  ces biens soient  restitués au peuple, aux institutions publiques, mais non point en les vendant au prix du marché, car cela reviendrait à faire payer une deuxième fois aux contribuables le couvent, l’église ou la propriété qu’eux-mêmes ou leurs ancêtres (ou les rois et les seigneurs qui les exploitèrent) offrirent aux congrégations.

Au total, il apparaît  que l’on pourrait  disposer ici d’une manne financière conséquente utilisable pour la réparation des dommages causés aux victimes des abus sexuels commis au sein de l’Eglise , à condition  que la législation le permette et que les institutions concernées envisagent pareilles solutions…Comme déjà mentionné sur ce site le potentiel est immense.
 
 Que Christian Terras, rédacteur en chef de Golias soit remercié d’autoriser ce nouvel emprunt !

2022, Ecole publique à l’agonie Identifier les causes de sa destruction et bien la reconstruire

Il est affligeant d’en arriver à  un tel constat  s’agissant de notre Ecole publique républicaine car c’est bien d’elle qu’il s’agit…  Il  témoigne s’il le fallait qu’en accord avec les principes  de la thermodynamique,  l’entropie  de tout   système va croissant et c’est le cas de notre système scolaire  que des générations successives de républicains ont eu tant de peine à construire  depuis la Révolution… 

 On peut être tenté de se voiler la face  en expliquant que l’état de délabrement constaté  résulte des effets cumulés de politiques ultra libérales   suivies par les édiles de la République depuis  une quarantaine d’années… Mais il faut bien admettre que  nous n’avons pas su préserver l’institution en lui conservant son rôle émancipateur et assurer son avenir en l’ouvrant aux progrès de la Science et des Technologies. 

En l’absence de ses  défenseurs-par le passé regroupés en comités d’action-laissant le champ libre à ses adversaires cléricaux et réactionnaires aux intérêts portés par des législateurs  complaisants, on a laissé   fructifier les  menées et revendications  incessantes de ses contempteurs. Ceux-ci ont  su  tirer parti   de l’indifférence  des acteurs mal avisés de l’institution elle-même. Comment ne pas être tenté d’émettre  l’hypothèse que les dits acteurs  ont été, et le demeurent plus que jamais, conduits  par une négligence coupable, à laisser détruire ce qui leur  fut confié par les fondateurs et leurs successeurs des siècles derniers ?   Et pourtant… leur chien n’était pas atteint de la peste  . 

Un  examen de conscience paraît nécessaire. Il risque sans doute d’être laborieux et douloureux , d’autant qu’il  doit de pratiquer dans un contexte politique où la marchandisation de l’école est devenue une réalité.   

Mais pour sauver l’essentiel avant de reconstruire , il paraît essentiel d’identifier  des facteurs explicatifs d’une situation véritablement alarmante  et de ne pas céder à la tentation de se défouler sur  des boucs émissaires.

C’est ce que propose  Jean-Michel Muglioni dans un article intitulé :

 

  Le libéralisme est-il la cause de la mort de l’école 
 
paru dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler le 7 avril 2022.

Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici.

En présence d’une institution déliquescente,  certains proposent de remettre l’école au coeur de la République d’autres de la réinventer sur des basses nouvelles. Souhaitons que ces  propos n’aient pas seulement valeur incantatoire et  rappelons -y compris à ceux qui ne veulent pas l’entendre- que l’idéal républicain exige  que le principe intangible  d’une école publique, gratuite, obligatoire et laïque  ne peut être remis en cause au prétexte d’une projection dans l’avenir d’une école définitivement  privatisée et marchandisée .  

 

Que Catherine Kintzler soit remerciée d’autoriser ce nouvel emprunt.

Pas d’égalité en droit sans laïcité

C’est l’intitulé retenu par Charles Arambourou  pour un  de ses articles publié en 2021 dans Ufal INFO. On en  saisit toute  l’importance,  au moment où  la laïcité républicaine se trouve  malmenée et dévoyée dans tous les sens dans nombre de  services publics et notamment  l’Ecole publique .

C’est avec beaucoup de lucidité que cet auteur  rappelle les articles fondateurs de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen et assène : « la République refuse de prendre en compte TOUTES les appartenances, elle a choisi de n’en reconnaître AUCUNE ».  Pour lui, seule « La laïcité assure l’égalité en droit, c’est connu. Mais qu’en est-il de l’égalité sociale, de l’égalité de genre, de l’égalité de couleur de peau, etc. ? Cela, ce doit être l’objet de l’action politique des citoyens : encore faut-il, pour l’exercer, qu’ils soient constitués tels en toute égalité… grâce à la laïcité. La laïcité, c’est l’égalité en droit poussée jusqu’au bout ». 

Mais qu’est-ce donc que l’égalité en droit  ?  Les visiteurs trouveront  réponse à cette question importante en  consultant l’article de cet auteur
en cliquant ici

 Ils le retrouveront aussi à l’adresse  :

https://www.ufal.org/ufalinfo/ufal-info-85-legalite-pour-vivre-libre/

.

 
Au demeurant faut-il rappeler que l’égalité est  intrinsèque à la République  ? En tout cas, elle devrait l’être.
Déjà Condorcet l’expliquait :« Il ne peut y avoir ni vraie liberté, ni justice dans une société si l’égalité n’est pas réelle » .

 

Nous remercions Marion Fournier, gestionnaire administrative (UFAL  Nationale), de nous avoir autorisé à reproduire  cet article de façon à le représenter sur ce site et Solenn Gasner d’avoir assuré la numérisation du document paru dans Ufal INFO.

L’Ecole de la République à l’épreuve de l’OCDE et de la Commission européenne

Tel est le titre de l’article de Christophe Kamysz, auteur invité à Mezetulle , le blog-revue de Catherine Kintzler

Dans son propos de présentation C. Kintzler précise que « c’est  avec plaisir que je l’accueille ici, plaisir mêlé d’amertume, car il témoigne de la politique délétère qui s’acharne depuis bientôt 40 ans sur l’école républicaine et sur la conception véritablement libérale des savoirs qui devrait l’inspirer. Il témoigne aussi, et heureusement, de la constance de bien des professeurs, sur plusieurs générations maintenant, à s’opposer à cette politique pour des raisons qui n’ont rien perdu de leur profondeur et de leur actualité ». On devine la gravité de la situation pour l’école publique de la République alors que que certains  voulaient  la refonder.

Passer sous les fourches caudines de l’OCDE et  de la Commission européenne pour recevoir, évaluations, rapports et recommandations pour l’avenir n’est pas nécessairement -au regard  du rôle social , émancipateur et humaniste  que les fondateurs avaient voulu donner à l’école publique- une simple formalité. Ceci est d’autant plus prégnant  que ces instances internationales  constituent, semble-t-il, une référence incontournable  pour ceux qui ont , au sein de notre République, vocation à exprimer une volonté politique . 

On rappellera   à ce propos que :
-L’organisation de coopération et de développement économiques est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres — des pays développés pour la plupart — ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché (d’après Wikipedia )
 
-que ladite OCDE se propose  de promouvoir le « libéralisme » encourageant la libéralisation économique au travers du libre-échange  et de la concurrence pour favoriser l’innovation et  les gains de productivité. Pour lutter contre le chômage, l’OCDE recommande notamment la flexibilisation du marché du travail. Si elle se veut surtout pragmatique (elle préconise les politiques qui, de son point de vue, ont donné les meilleurs résultats au sein des pays membres), la conception économique de l’OCDE se rapproche des arguments du libéralisme économique et entre souvent en opposition avec certains principes keynésiens, notamment celui de l’augmentation des dépenses de l’Etat-providence…Pour établir ses études économiques, l’OCDE s’appuie sur sa base de données économiques, une des plus fournies au monde » (d’après Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coop%C3%A9ration_et_de_d%C3%A9veloppement_%C3%A9conomiques)
 
Un rapport de l’OCDE (en date du 28 septembre 2021) révèle une privatisation croissante de l’éducation . On y  lit : »Nous avons consulté le rapport annuel de l’OCDE « Regards sur l’éducation » et voici notre analyse. Le rapport met en lumière les tendances de la privatisation au sein de l’éducation et les conditions de travail des enseignant·e·s à travers l’Europe. Il appelle également les gouvernements à fournir un financement public approprié pour l’éducation …On y découvre aussi que  « malgré l’argent investi, c’est toujours le privé qui obtient les meilleurs résultats. Les dépenses par étudiant dans les établissements d’enseignement publics sont supérieures à celles des établissements privés : 12 982 USD pour le public contre 10 339 pour le privé. Mais il apparaît encore une fois que la gestion privée est bien meilleure que la gestion publique, et ce pour des résultats incomparables. »

https://www.oecd.org/fr/education/regards-sur-education/

https://www.oecd-ilibrary.org/sites/5077a968-fr/index.html?itemId=/content/publication/5077a968-fr

Dès lors, on peut  comprendre que le mouvement de désertion des établissements publics  puisse s’accentuer de façon préoccupante…

On voit bien que les dits rapports déterminent le sens de nos politiques publiques d’éducation et notamment  celles conduisant  à  la marchandisation  croissante de notre système éducatif.  Il s’agit d’un choix politique considéré ici comme strictement  incompatible avec  le rôle humaniste et émancipateur qui avait été l’honneur et la gloire de l’école laïque. On n’en est plus là ; la privatisation et la marchandisation rampantes mises en oeuvre par toutes les forces politiques confondues ont conduit à l’agonie  de l’Institution ; c’est le terme fort utilisé par Christophe Kamysz dans son article. Notre Association le reprend à son compte considérant par ailleurs que la situation ne fait qu’empirer sous les effets convergents  des « directives « de la Commission européenne.  Et pourtant  l’OCDE  se plaît à mettre en exergue dans ses publications  des propos  tels que :

«  Des politiques meilleures pour une vie meilleure »
«  Repenser  l’équité de  l’éducation 
 
En réalité , l’état des lieux présenté par Christophe Kamysz   montre manifestement qu’ils ont  essentiellement valeur incantatoire et c’est bien dommage !
 
Comme l’écrit C. Kamysz , il nous faut résister ; c’est la première mesure qui s’impose !  Cependant une reconstruction s’impose : quel en sera le prix  et qui disposera du charisme suffisant pour l’envisager ? 
 
Que sont devenus, chemin faisant, les défenseurs de l’école publique laïque et pourquoi ont-ils cédé le terrain aussi facilement à ses contempteurs ? 

L’article mentionné est accessible aux visiteurs en cliquant ici . Ils pourront également en prendre connaissance en se rendant à l’adresse   

https://www.mezetulle.fr/lecole-de-la-republique-a-lepreuve-de-locde-et-de-la-commission-europeenne-par-christophe-kamysz/
 
Que Catherine Kintzler soit  remerciée de nous autoriser à effectuer ce nouvel emprunt !

Tribulations cléricales dans le prolongement du rapport de la Ciase présidée par Jean-Marc Sauvé

 L’actualité géopolitique est si prégnante en ce premier trimestre 2022 que l’on peut aisément laisser pour compte des “nouvelles “que d’aucuns aimeraient  sans doute voir occultées…Les suites du rapport final de la Ciase publié le 5 octobre 2021 et ses  effets catastrophiques  sur l’Eglise catholique en font partie.   Ce site n’a pas vocation à les  passer  aux oubliettes.

Les visiteurs, intéressés non seulement par les réactions de la hiérarchie ecclésiale mais aussi par les stratégies  mises en oeuvre pour amortir le choc aux différents niveaux de l’Institution catholique en France et dans les pays voisins, pourront consulter quelques documents récents dévolus à cette question. Ils témoignent de la violence déployée pour dénigrer les travaux de la Ciase et de son Président.

C’est ainsi que le 9 décembre 2021, Alexandre Ballario faisait observer dans Golias que “près de deux mois après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), son président Jean-Marc Sauvé, qui s’étonnait jusque-là de n’avoir observé que très peu de sursaut conservateur au sein de l’Église catholique, voit désormais une opposition se mettre en ordre de marche ». On pourra en savoir davantage en se rendant à l’adresse :  https://www.golias-editions.fr/2021/12/09/rapport-sauve-la-droite-de-leglise-a-labordage/  ou en cliquant ici pour accéder à l’article intitulé :

 

« Rapport Sauvé : la droite de l’Eglise à l’abordage »

 

 

La rudesse du terme ne manque pas d’interpeller  le bon sens citoyen  et républicain . Elle  est sans doute le reflet de celle manifestée par les propos tenus  par  certains membres de l’Académie catholique de France.

On pourra par ailleurs prendre connaissance  d’un florilège  d’articles qui fournissent l’opportunité de faire le point non seulement  sur le décours de   cet abordage plus particulièrement dans le courant du  mois de février dernier, mais aussi sur la réfutation des attaques indignes subies  par Jean-Marc Sauvé lui-même . Au total il apparaît que l’affaire de la pédocriminalité dans l’Eglise catholique , parvenue au niveau de l’infaillibilité pontificale, conduit jusqu’ à manier le calembour  pour  clamer que  “le pape François n’est pas Sauvé” . Ceci  en dit long sur l’âpreté du combat suicidaire engagé.

 

Et pendant ce temps où en sont les victimes ?

 

Espérant qu’elles ne soient pas laissées une fois de plus au bord du chemin, on invite les visiteurs à prendre connaissance  de quelques unes  des péripéties de  cette bataille -livrée au sein même de l’Eglise- en consultant les URL  suivantes. Elles sont  répertoriées de façon chronologique,  pour le seul mois de février 2022 :

 1. Pédocriminalité dans l’Église : Jean-Marc Sauvé riposte aux critiques ( d’après Le Point, 11 février 2022)

Selon ce journal,« Après la publication de son rapport accablant, Jean-Marc Sauvé a répondu à ses détracteurs de l’Académie catholique de Francre leur reprochant notamment d’être « indifférents » aux victimes.

URL : https://www.lepoint.fr/religion/pedocriminalite-dans-l-eglise-jean-marc-sauve-riposte-aux-critiques-11-02-2022-2464410_3958.php

 

2. Dans Le Monde Vu de Nozay (15 février 2022),le blog de Richard Yung, on apprend donc que le pape François n’est pas sauvé…

Cet auteur considère  que ”  l’Eglise de France a fait preuve de courage en demandant à une commission indépendante présidée par Jean Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat,  d’enquêter et de faire des propositions sur les crimes contre des enfants commis en son sein.     Le rapport a été salué par la plupart des observateurs comme complet, bien documenté, impartial et contenant des propositions utiles (reconnaissance des faits, réparation des préjudices, formation des prêtres…). L’Eglise de France a repris ces contenus, reconnu les faits et commencé à mettre en œuvre ses conclusions. Même si beaucoup des faits sont prescrits (le rapport couvre la période 1950-2020), même si une partie importante des criminels concernés sont décédés, cette démarche reste positive et apporte un certain réconfort aux victimes qui ont souvent vécu pendant des années dans le silence et la honte.

Il y a pourtant une personne, et pas n’importe laquelle, qui n’apprécie pas beaucoup tout cela : le pape François…”. On en saura plus  en se rendant à l’URL : https://www.richardyung.fr/2022/02/le-pape-francois-nest-pas-sauve/

3.  Sur le site de René Pujol on découvre un article  daté du 16 février2022 intitulé : Jean-Marc Sauvé victime de la « grande peur » des évêques italiens  où il apparaît que «   le précédent de la Ciase semble vouloir faire tâche d’huile par-delà les Alpes et les PyrénéesLa contre-attaque était annoncée. La Ciase a donc publié sans surprise, le 9 février, une réfutation argumentée des critiques formulées en décembre dernier par huit membres de l’Académie catholique de France. Sur France Inter son président Jean-Marc Sauvé a affirmé « avoir été flingué auprès du pape » ce qui, on le sait, a entraîné le report de l’audience prévue avec lui, à ce jour non-reprogrammée…”

HTTPS://WWW.RENEPOUJOL.FR/JEAN-MARC-SAUVE-VICTIME-DE-LA-GRANDE-PEUR-DES-EVEQUES-ITALIENS/

 

4. On ne manquera pas plus de relever ce titre dans  « La Vie » du 17 février 2022 : « Jean-Marc Sauvé ; je ne m’attendais pas à cette volonté de détruire notre rapport »

Dans un entretien accordé à ce journal, le président de la Ciase revient sur les critiques formulées par l’Académie catholique contre son rapport de 15 pages publié en octobre 2021 et ce qu’il identifie comme « une analyse sommaire et des arguments pauvres ».  Sophie Lebrun fait le récit de cet entretien que l’on pourra consulter en se rendant à l’URL : https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/jean-marc-sauve-je-ne-mattendais-pas-a-cette-volonte-de-detruire-notre-rapport-80816.php-de-la-ciase-prennent-le-contrepied-du-pape-francois/

5. Enfin le 21 février  dans cath.ch on peut lire  : E« Rapport de la Ciase: Jean-Marc Sauvé contre-attaque »; propos recueillis par Hugues Lefevre I.MEDIA

 

“Pour Jean-Marc Sauvé, les critiques du rapport de la Ciase sur les abus sexuels dans l’Eglise en France prennent «le contrepied des enseignements du pape». Elles le tournent même «en dérision». Répondant à I.Media, le président de la Ciase défend vigoureusement le travail de sa commission contre les attaques de plusieurs membres de l’Académie catholique de France. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) a publié le 9 février une réponse circonstanciée d’une cinquantaine de pages aux critiques de son rapport diffusé le 5 octobre 2021.

Se montrant compréhensif sur le report sine die de la rencontre prévue le 9 décembre dernier entre les membres de la Ciase et le pape François, Jean-Marc Sauvé assure n’avoir aucune information quant à une éventuelle future audience papale…” Voir la suite à l’URL : https://www.cath.ch/newsf/j-m-sauve-les-critiques-de-la-ciase-prennent-le-contrepied-du-pape-francois/

 
On devine que l’on est encore loin  d’avoir échappé  à l’abordage annoncé ci-dessus !

 

 Que Christian Terras, éditeur en chef de Golias , soit remercié de nous autoriser à reproduire l’article de Alexandre Ballario.

“Les enfants martyrs de Riaumont Enquête sur un pensionnat intégriste” Un nouveau scandale de la pédocriminalité cléricale !

« Les enfants martyrs de Riaumont« ,tel est le titre singulier d’un ouvrage publié le 2 mars 2022  aux  Editions    Rouergue   qui révèle les abus commis en toute impunité au pensionnat catholique intégriste de Liévin (F-62800). Ceci se passe  sur le territoire de la République française, dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France !

Selon Decitre : il s’agit du “ scandale de l’alliance infâme entre intégrisme catholique, extrême droite et  protection de l’enfance . De 1960 à 2019, des centaines d’enfants ont été internés dans un foyer, le Village d’enfants de Riaumont, fondé à Liévin par le père Albert Revet. Ce religieux, admirateur de l’Allemagne nazie, a créé une communauté d’inspiration scoute où la DDASS plaçait des garçons, principalement issus de familles pauvres.

En 1989, son successeur, le père Jean-Paul Argouarc’h, fonde une école privée hors contrat où des familles catholiques traditionalistes inscrivent leurs fils. Aujourd’hui, Riaumont est dans le viseur de juges d’instruction, suite aux plaintes déposées par des pensionnaires victimes de sévices et d’abus sexuels” Cf. https://www.decitre.fr/livres/les-enfants-martyrs-de-riaumont-9782812623097.html#resume

Yacha Hajzler  écrit à ce propos et pour le compte de France Info  (02/03/2022) : “ Dans un livre-enquête, la journaliste Ixchel Delaporte retrace l’histoire d’un pensionnat catholique qui a perpétré maltraitances et abus sexuels pendant près des décennies. Mais à Liévin, pendant longtemps, personne n’a voulu regarder en face les « enfants martyrs de Riaumont. »  Ce 18 février, 11 personnes étaient mises en examen par le parquet de Béthune, accusées de « viols », « agressions sexuelles » ou « maltraitances », sur des enfants de moins de 15 ans. Tous travaillaient dans un pensionnat catholique traditionnaliste, la communauté de la Sainte-Croix de Riaumont, qui entretient historiquement des liens étroits avec l’extrême-droite française.

Fondée en 1960 par Albert Revet, l’institution se consacre au « redressement » et à la rééducation d’enfants pauvres, venus surtout des corons du Nord. Le scandale n’éclate qu’en 2018, alors que la presse révèle les enquêtes en cours : plus de 50 ans d’abus continus, et d’impunité. Les premiers témoignages de sévices à l’encontre du père Revet précèdent même l’ouverture du pensionnat. « Albert Revet était un pédo-criminel, et quand on crée un lieu fermé où des enfants sont livrés à eux-mêmes, on a un lieu idéal pour abuser de ces enfants. On ne peut pas affirmer que c’était prévu, mais la réalité est qu’il a pu faire ce qu’il a voulu ». Voir l’URL : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/lievin/les-enfants-martyrs-de-riaumont-un-livre-revele-les-abus-en-toute-impunite-du-pensionnat-catholique-integriste-de-lievin-2481088.html

Les pratiques “pédagogiques”  étonnantes de cette Institution, rapportées par France Info,  retiennent l’attention  : « Les témoignages des anciens sont très durs. Au fur et à mesure des interviews, on voit revenir certains mots, certaines manières de procéder récurrentes dans les violences physiques et les violences sexuelles. Même cette éducation « à la dure », dans un mode idéologique et patriotique, plus proche de la légion étrangère que du scoutisme, c’est très frappant. La deuxième chose qui est très frappante, c’est l’abandon collectif de ces enfants par les pouvoirs publics. Il y a eu des alertes. »
 
Dans Wikipedia on peut aussi découvrir  : « Les activités extrascolaires et de plein air sont nombreuses. La pédagogie de l’école se présente comme un retour au « réalisme chrétien », inspirée du scoutisme fondé par Baden Powell. L’objectif pédagogique de l’école est de réaliser une éducation « pleinement chrétienne s’inspirant du réalisme thomiste et de la pédagogie du scoutisme ». Les enfants travaillent sur les chantiers en vue de la construction des bâtiments (foyers, ferme, chapelle, local scout, monastère), parfois comme application pratique de l’enseignement technique dispensé. Concernant la pédagogie scoute proprement dite, certains la rapprochent d’une description donnée par l’historien du scoutisme Jean-Jacques Gauthé dans un article du journal Le Monde du 2 09 1998 intitulé « Les Petits Soldats du scoutisme » : « Défense du vrai scoutisme, puisqu’ils estiment que celui-ci a été dénaturé par les Scouts de France […], défense de la vraie foi à travers la messe de saint Pie v […], contestation des valeurs issues de la Révolution de 1789 […], références constantes à la contre-révolution dont ils épousent les thèmes. […]. Les valeurs qu’ils défendent sont celles du dépassement de soi par des activités physiques exigeantes, de la virilité se traduisant parfois par un style paramilitaire […] La volonté de former une élite catholique est manifeste. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Riaumont)

 
Les visiteurs indignés par ces nouvelles révélations et fermes à les condamner pourront consulter à ce propos l’article paru dans Golias le 17 mars 2022 . Ecrit par Ixchel Delaporte (https://www.golias-editions.fr/2022/03/17/les-enfants-martyrs-de-riaumont/) sous le même intitulé que celui de son ouvrage :

 

Les enfants martyrs de Riaumont

 Il est accessible en lecture directe en cliquant ici.

 On notera que  Ixchel Delaporte «  est autrice et documentariste. Pour son premier livre, Les Raisins de la misère, consacré aux travailleurs précaires du Bordelais et publié en 2018, elle a fait partie des finalistes du prix Albert Londres 2019. Elle est également l’autrice de L’Affaire Vincent Lambert, enquête sur une tragédie familiale (2020) et de Dame de compagnie, en immersion au pays de la vieillesse (2021). En 2022 paraît Les Enfants martyrs de Riaumont, enquête sur un pensionnat intégriste » d’après : https://www.lecteurs.com/auteur/ixchel-delaporte/4427126.

Nous remercions vivement Christian Terras, éditeur en chef de Golias de nous autoriser à reproduire  l’article de I . Delaporte .

La question de la laïcité dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle 2022 « Permanence du clivage droite/gauche »

Tel est l’intitulé d’un article de Philippe Portier  mis en ligne le 27 mars 2022 dans la Newsletter°11  de l’Association Vigie de la Laïcité. Les lecteurs de ce site pourront le consulter en cliquant ici ou en se rendant à l‘adresse:

https://www.vigielaicite.fr/_files/ugd/8cdd55_e65dd867c82f4b3f82b88422534d4d16.pdf?utm_campaign=9e0896e1-dc29-405e-a0e7-9597e21fa07a&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=0f828602-c028-48a4-b88d-3a04ec594 :

Il apparaît , à  la suite d’une longue analyse comparative, que : ‘”La laïcité n’est donc pas investie par les candidats à l’élection présidentielle des mêmes significations : la droite et la gauche s’opposent clairement en la matière, même si rien ne dit que la gauche, une fois au pouvoir, n’adopterait pas, comme on l’a vu avec le gouvernement de Manuel Valls, une orientation semblable à celle de la droite. A grands traits, on peut opposer deux grands systèmes : à gauche, on trouve une laïcité procédurale dont le propre est d’articuler des libertés ; à droite, une laïcité substantielle, attachée à protéger les valeurs léguées par l’histoire. Cette opposition trouve son assise généalogique dans des conceptions différentes  du  lien  politique :  conception  civique  d’un  côté,  structurée  par  le  principe d’association, conception culturelle de l’autre, adossée au principe d’enracinement, sachant cependant que certains de nos candidats, Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, peuvent prendre appui sur l’une et l’autre des intelligences de la nation”.

 Quoi qu’il en soit, on conviendra que  la laïcité, telle qu’elle fut définie  et instituée par ses pères fondateurs Condorcet, Jules Ferry, René Goblet, Emile Combes, Ferdinand Buisson , Paul Bert et quelques autres, puis transcrite dans les Lois de République reste la clé de la stabilité de nos institutions et un principe essentiel pour le fonctionnement de  nos collectivités et  pour la fraternité entre tous  nos concitoyens.

 Que le rédacteur en chef de la Newsletter de l’ association  Vigie de la Laïcité soit remercié de nous avoir autorisé cet emprunt .

A la guerre spectacle , 04-08 mars 2022 : la révélation de la logique de l’absurde en matière de relations internationales

« Le désordre du monde nous enferme dans une logique de l’absurde : l’alliance censée nous protéger de la Russie nous interdit de défendre un pays qui n’en est pas signataire. La Russie peut conquérir l’Ukraine et massacrer les Ukrainiens jusqu’au dernier sans craindre que nous allions les secourir « … 

 C’est ainsi que Jean-Michel Muglioni caractérise notreattentisme  bourgeois et coupable devant l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

 Que reste-t-il à faire  quand on  sait par ailleurs que « la préparation de la guerre ruine les États et nourrit les despotismes » ? On se trouve désemparé pour répondre  et, dans l’attente,  la tentation est forte de se réfugier dans le pessimisme accompagné par cet auteur d’une lucidité exemplaire qui  » veut lui-aussi que nous soyons solidaires des Ukrainiens : mais il se demande si nous le sommes, nous qui depuis nos salons regardons sur nos écrans les Russes anéantir l’Ukraine. Notre essor économique nous a endormis : oublieux de la nature des rapports des États entre eux, nous avons laissé s’installer ou même voulu une situation inextricable, qui ne peut avoir d’issue que tragique : la fin de l’Ukraine, et peut-être une guerre plus générale. » 

Bon nombre des visiteurs de ce site se reconnaîtront sans ambage dans ce propos et ne manqueront pas de consulter, en cliquant ici, l’article original de J-M.Muglioni paru le 10 mars 2022 dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler

Que Catherine Kintzler et Jean-Michel Muglioni soient très chaleureusement remerciés  de nous permettre  ce nouvel emprunt .

Le Poutine de 2022 est(largement)notre création !

Selon Hubert Védrine: «Poutine commet une erreur historique» ainsi qu’il le déclare dans un entretien accordé au Figaro et rapporté le 24 février2022  par  Eugénie Bastié :  » Pour l’ancien ministre de la République, qui a toujours plaidé pour le dialogue avec la Russie, les Occidentaux portent une part de responsabilité dans la grave dérive de Moscou ». (Cf. l’URL :https://www.lefigaro.fr/vox/monde/hubert-vedrine-poutine-commet-une-erreur-historique-20220224)

Ceci pourrait justifier, au moins partiellement  l’intitulé  quelque peu déconcertant  de la présente parution . Quoi qu’il en soit les visiteurs y trouveront  des propos tenus par l’éminent diplomate, lors d’interviews accordées à différents medias.  Faut-il rappeler que  Hubert Védrine fut ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin et ancien secrétaire général de l’Elysée sous la Présidence de François Mitterrand?Faut-il souligner la notoriété de l’ homme d’état en  reprenant le propos du Président  Jacques Chirac lui-même :« ce qui caractérise Hubert Védrine, c’est une grande finesse d’analyse alliée à une parfaite maîtrise des rouages diplomatiques, la fidélité à des convictions affirmées en même temps qu’une ouverture d’esprit à rebours de tout esprit dogmatique. À cela s’ajoute ce qui fait de lui un homme d’un commerce toujours agréable : sa courtoisie, sa pondération naturelle. Hubert Védrine n’est ni le représentant d’une caste, ni celui d’un parti. Sa liberté de jugement le distingue tout autant des cercles diplomatiques traditionnels. Dans sa conception de la politique étrangère française comme dans sa vision du monde, il réussit à concilier l’exigence gaullienne et le pragmatisme mitterrandien, l’attachement profond à la souveraineté nationale et la conscience éclairée d’une nécessaire adaptation aux évolutions de l’Histoire »

 
C’est ainsi que les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, des éléments récents représentatifs de la pensée d’Hubert Védrine s’agissant des facteurs déterminants ayant conduit le Président Poutine  à lancer l’invasion de l‘Ukraine par les troupes russes. Cette invasion  y est nonobstant condamnée avec la plus grande fermeté.

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