Une saine “respiration laïque” ne peut conduire à un intégrisme laïque contraire à la liberté d’expression.
Encore faut-il savoir ou vouloir bien respirer ! Dans le domaine des rapports et des systèmes sociaux on sait que la liberté est à la fois la respiration de la conscience et l’oxygène vital qui aère et ventile cette conscience (Cf.https://www.cnrtl.fr/definition/respiration#:~:text=f%C3%A9m.-,RESPIRATION%2C%20subst.,de%20respirer%2C%20mani%C3%A8re%20de%20respirer.).
En réalité en tant que physiologiste et à l’instar de Catherine Kintzler on affirmera sans ambage qu’en matière de laïcité la fonction respiratoire est essentielle et qu’une société démocratique de progrès ne peut s’en passer sauf de faire le choix des effets délétères de l’anoxie … voire ceux définitifs de l’asphyxie.
Selon le propos de C.Kintzler, philosophe de référence en la matière(DDV-682; mars 2021), la laïcité et sa bonne pratique républicaine résultent de l’articulation harmonieuse de deux principes ; la neutralité et la liberté d’expression . Il s’agit » D’une part, ce qui participe de l’autorité publique (législation, institutions publiques, école publique, magistrats, gouvernement…) s’interdit toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. De l’autre, partout ailleurs y compris en public, dans l’infinité de la société civile (la rue, les moyens de transport, les espaces commerciaux…) et bien entendu dans l’intimité, la liberté d’expression s’exerce dans le cadre du droit commun.”(https://www.leddv.fr/analyse/la-dualite-du-regime-laique-20210305)
Déjà en 2015, elle écrivait dans Le Monde : » le régime laïque installe une dualité qui traverse la vie de chacun et rend concrète une respiration redoutée par l’intégrisme. D’une part, le principe de laïcité proprement dit applique le minimalisme à la puissance publique et à ce qui participe d’elle : on s’y abstient de toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances. Mais d’autre part ce principe d’abstention, ce moment zéro, n’a de sens qu’à libérer tout ce qu’il ne gouverne pas : l’infinité de la société civile, y compris les lieux accessibles au public, jouit de la liberté d’expression et d’affichage dans le cadre du droit commun. Sans cette dualité, la laïcité perd son sens. » (https://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/30/contre-l-integrisme-choississons-la-respiration-laique_4566781_3232.html)
C. Kintzler le martelait en 2018: »Le régime de laïcité est difficile à comprendre, car il articule deux principes. D’une part l’idée selon laquelle ce qui participe de l’autorité publique s’abstient au sujet des croyances et incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. Mais il ne faut pas oublier l’autre aspect, qui donne sens au principe précédent et qui est conditionné par lui : partout ailleurs y compris en public, c’est la liberté d’expression qui s’exerce dans le cadre du droit commun. La méconnaissance (parfois volontaire) de cette dualité entraîne des malentendus et des dérives (Cf.C. Kintzler : « La respiration laïque permet à chacun d’échapper au lissage de sa vie » (Le Figaro, 9 jan. 18)
La dualité du régime laïque
L’expression « intégrisme laïque » a-t-elle un sens ?
Les visiteurs de ce site et parmi eux les amoureux de la laïcité pourront en prendre connaissance en cliquant ici.
Il y apparaît, en bon accord avec ce qui précède, que : « La laïcité de l’association politique construit un lien disjoint des liens communautaires existants ; elle installe un espace zéro, celui de la puissance publique, laquelle s’abstient en matière de croyances et d’incroyances et se protège des croyances et incroyances. Mais le régime laïque ne se réduit pas au seul principe de laïcité ; il repose sur une dualité. D’une part ce qui participe de l’autorité publique (législation, institutions publiques, école publique, magistrats, gouvernement…) s’interdit toute manifestation, caution ou reconnaissance en matière de cultes, de croyances et d’incroyances – c’est le principe de laïcité stricto sensu. De l’autre, partout ailleurs y compris en public, dans l’infinité de la société civile (la rue, les moyens de transport, les espaces commerciaux…) et bien entendu dans l’intimité, la liberté d’expression s’exerce dans le cadre du droit commun. Sans cette dualité, qui produit ce que j’appelle la respiration laïque, la laïcité perd son sens ».
La fin des congrégations religieuses catholiques : une aubaine pour les victimes des abus sexuels commis au sein de l’Eglise ?
On notera que :
« Les congrégations catholiques sont des institutions, approuvées par les évêques ou les papes, qui se sont créées au fil du temps en fonction des besoins ou des crises qui agitaient l’Eglise, et sont l’illustration de l’évolution de celle-ci. Les novices, aspirant à la vie religieuse, deviennent moines en s’engageant pour toute leur vie par les trois voeux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté. Moines, moniales, religieux et religieuses vivent dans une communauté dont la vie est organisée par une règle. C’est pourquoi on considère qu’ils forment, au sens large et un peu inexact, le clergé régulier. Cependant les moniales et religieuses ne peuvent pas faire canoniquement partie du clergé et à strictement parler, les moines qui n’ont pas reçu les ordres sacrés sont des laïcs« .
« Fin des congrégations religieuses
et
Il y apparaît notamment que :
1.Les piliers sur lesquels s’est appuyée et justifiée la vie religieuse, depuis ses débuts jusqu’à nos jours, se sont effondrés,
2.Dans deux ou trois décennies, l’immense majorité des monastères, couvents et maisons religieuses des pays européens resteront vides,
3. On ne sait quel destin les congrégations réserveront à leurs temples, sanctuaires et couvents, maisons et propriétés, en nombre considérable, le jour où leurs communautés viendront à disparaître,
4.Il conviendrait que ces biens soient restitués au peuple, aux institutions publiques, mais non point en les vendant au prix du marché, car cela reviendrait à faire payer une deuxième fois aux contribuables le couvent, l’église ou la propriété qu’eux-mêmes ou leurs ancêtres (ou les rois et les seigneurs qui les exploitèrent) offrirent aux congrégations.
2022, Ecole publique à l’agonie Identifier les causes de sa destruction et bien la reconstruire
Il est affligeant d’en arriver à un tel constat s’agissant de notre Ecole publique républicaine car c’est bien d’elle qu’il s’agit… Il témoigne s’il le fallait qu’en accord avec les principes de la thermodynamique, l’entropie de tout système va croissant et c’est le cas de notre système scolaire que des générations successives de républicains ont eu tant de peine à construire depuis la Révolution…
On peut être tenté de se voiler la face en expliquant que l’état de délabrement constaté résulte des effets cumulés de politiques ultra libérales suivies par les édiles de la République depuis une quarantaine d’années… Mais il faut bien admettre que nous n’avons pas su préserver l’institution en lui conservant son rôle émancipateur et assurer son avenir en l’ouvrant aux progrès de la Science et des Technologies.
En l’absence de ses défenseurs-par le passé regroupés en comités d’action-laissant le champ libre à ses adversaires cléricaux et réactionnaires aux intérêts portés par des législateurs complaisants, on a laissé fructifier les menées et revendications incessantes de ses contempteurs. Ceux-ci ont su tirer parti de l’indifférence des acteurs mal avisés de l’institution elle-même. Comment ne pas être tenté d’émettre l’hypothèse que les dits acteurs ont été, et le demeurent plus que jamais, conduits par une négligence coupable, à laisser détruire ce qui leur fut confié par les fondateurs et leurs successeurs des siècles derniers ? Et pourtant… leur chien n’était pas atteint de la peste .
Un examen de conscience paraît nécessaire. Il risque sans doute d’être laborieux et douloureux , d’autant qu’il doit de pratiquer dans un contexte politique où la marchandisation de l’école est devenue une réalité.
Mais pour sauver l’essentiel avant de reconstruire , il paraît essentiel d’identifier des facteurs explicatifs d’une situation véritablement alarmante et de ne pas céder à la tentation de se défouler sur des boucs émissaires.
C’est ce que propose Jean-Michel Muglioni dans un article intitulé :
Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici.
En présence d’une institution déliquescente, certains proposent de remettre l’école au coeur de la République d’autres de la réinventer sur des basses nouvelles. Souhaitons que ces propos n’aient pas seulement valeur incantatoire et rappelons -y compris à ceux qui ne veulent pas l’entendre- que l’idéal républicain exige que le principe intangible d’une école publique, gratuite, obligatoire et laïque ne peut être remis en cause au prétexte d’une projection dans l’avenir d’une école définitivement privatisée et marchandisée .
Pas d’égalité en droit sans laïcité
C’est l’intitulé retenu par Charles Arambourou pour un de ses articles publié en 2021 dans Ufal INFO. On en saisit toute l’importance, au moment où la laïcité républicaine se trouve malmenée et dévoyée dans tous les sens dans nombre de services publics et notamment l’Ecole publique .
Mais qu’est-ce donc que l’égalité en droit ? Les visiteurs trouveront réponse à cette question importante en consultant l’article de cet auteur
en cliquant ici
Ils le retrouveront aussi à l’adresse :
https://www.ufal.org/ufalinfo/ufal-info-85-legalite-pour-vivre-libre/
Gilles Raveaud, maître de conférence en économie à l’Institut d’Études Européennes de Paris 8, revient sur la notion de protection, de solidarité.L’idée est de battre en brèche des idées reçues à propos de notre Sécu qui serait soit trop forte (et un frein à l’économie libérale) ou trop faible (et pas assez performante pour soutenir les plus vulnérables).
www.ufal.org
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Nous remercions Marion Fournier, gestionnaire administrative (UFAL Nationale), de nous avoir autorisé à reproduire cet article de façon à le représenter sur ce site et Solenn Gasner d’avoir assuré la numérisation du document paru dans Ufal INFO.
L’Ecole de la République à l’épreuve de l’OCDE et de la Commission européenne
Tel est le titre de l’article de Christophe Kamysz, auteur invité à Mezetulle , le blog-revue de Catherine Kintzler.
Dans son propos de présentation C. Kintzler précise que « c’est avec plaisir que je l’accueille ici, plaisir mêlé d’amertume, car il témoigne de la politique délétère qui s’acharne depuis bientôt 40 ans sur l’école républicaine et sur la conception véritablement libérale des savoirs qui devrait l’inspirer. Il témoigne aussi, et heureusement, de la constance de bien des professeurs, sur plusieurs générations maintenant, à s’opposer à cette politique pour des raisons qui n’ont rien perdu de leur profondeur et de leur actualité ». On devine la gravité de la situation pour l’école publique de la République alors que que certains voulaient la refonder.
Passer sous les fourches caudines de l’OCDE et de la Commission européenne pour recevoir, évaluations, rapports et recommandations pour l’avenir n’est pas nécessairement -au regard du rôle social , émancipateur et humaniste que les fondateurs avaient voulu donner à l’école publique- une simple formalité. Ceci est d’autant plus prégnant que ces instances internationales constituent, semble-t-il, une référence incontournable pour ceux qui ont , au sein de notre République, vocation à exprimer une volonté politique .
https://www.oecd.org/fr/education/regards-sur-education/
https://www.oecd-ilibrary.org/sites/5077a968-fr/index.html?itemId=/content/publication/5077a968-fr
Dès lors, on peut comprendre que le mouvement de désertion des établissements publics puisse s’accentuer de façon préoccupante…
On voit bien que les dits rapports déterminent le sens de nos politiques publiques d’éducation et notamment celles conduisant à la marchandisation croissante de notre système éducatif. Il s’agit d’un choix politique considéré ici comme strictement incompatible avec le rôle humaniste et émancipateur qui avait été l’honneur et la gloire de l’école laïque. On n’en est plus là ; la privatisation et la marchandisation rampantes mises en oeuvre par toutes les forces politiques confondues ont conduit à l’agonie de l’Institution ; c’est le terme fort utilisé par Christophe Kamysz dans son article. Notre Association le reprend à son compte considérant par ailleurs que la situation ne fait qu’empirer sous les effets convergents des « directives « de la Commission européenne. Et pourtant l’OCDE se plaît à mettre en exergue dans ses publications des propos tels que :
L’article mentionné est accessible aux visiteurs en cliquant ici . Ils pourront également en prendre connaissance en se rendant à l’adresse
Tribulations cléricales dans le prolongement du rapport de la Ciase présidée par Jean-Marc Sauvé
L’actualité géopolitique est si prégnante en ce premier trimestre 2022 que l’on peut aisément laisser pour compte des “nouvelles “que d’aucuns aimeraient sans doute voir occultées…Les suites du rapport final de la Ciase publié le 5 octobre 2021 et ses effets catastrophiques sur l’Eglise catholique en font partie. Ce site n’a pas vocation à les passer aux oubliettes.
Les visiteurs, intéressés non seulement par les réactions de la hiérarchie ecclésiale mais aussi par les stratégies mises en oeuvre pour amortir le choc aux différents niveaux de l’Institution catholique en France et dans les pays voisins, pourront consulter quelques documents récents dévolus à cette question. Ils témoignent de la violence déployée pour dénigrer les travaux de la Ciase et de son Président.
C’est ainsi que le 9 décembre 2021, Alexandre Ballario faisait observer dans Golias que “près de deux mois après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), son président Jean-Marc Sauvé, qui s’étonnait jusque-là de n’avoir observé que très peu de sursaut conservateur au sein de l’Église catholique, voit désormais une opposition se mettre en ordre de marche ». On pourra en savoir davantage en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2021/12/09/rapport-sauve-la-droite-de-leglise-a-labordage/ ou en cliquant ici pour accéder à l’article intitulé :
« Rapport Sauvé : la droite de l’Eglise à l’abordage »
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La rudesse du terme ne manque pas d’interpeller le bon sens citoyen et républicain . Elle est sans doute le reflet de celle manifestée par les propos tenus par certains membres de l’Académie catholique de France.
On pourra par ailleurs prendre connaissance d’un florilège d’articles qui fournissent l’opportunité de faire le point non seulement sur le décours de cet abordage plus particulièrement dans le courant du mois de février dernier, mais aussi sur la réfutation des attaques indignes subies par Jean-Marc Sauvé lui-même . Au total il apparaît que l’affaire de la pédocriminalité dans l’Eglise catholique , parvenue au niveau de l’infaillibilité pontificale, conduit jusqu’ à manier le calembour pour clamer que “le pape François n’est pas Sauvé” . Ceci en dit long sur l’âpreté du combat suicidaire engagé.
Et pendant ce temps où en sont les victimes ?
Espérant qu’elles ne soient pas laissées une fois de plus au bord du chemin, on invite les visiteurs à prendre connaissance de quelques unes des péripéties de cette bataille -livrée au sein même de l’Eglise- en consultant les URL suivantes. Elles sont répertoriées de façon chronologique, pour le seul mois de février 2022 :
1. Pédocriminalité dans l’Église : Jean-Marc Sauvé riposte aux critiques ( d’après Le Point, 11 février 2022)
Selon ce journal,« Après la publication de son rapport accablant, Jean-Marc Sauvé a répondu à ses détracteurs de l’Académie catholique de Francre leur reprochant notamment d’être « indifférents » aux victimes.
2. Dans Le Monde Vu de Nozay (15 février 2022),le blog de Richard Yung, on apprend donc que le pape François n’est pas sauvé…
Cet auteur considère que ” l’Eglise de France a fait preuve de courage en demandant à une commission indépendante présidée par Jean Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat, d’enquêter et de faire des propositions sur les crimes contre des enfants commis en son sein. Le rapport a été salué par la plupart des observateurs comme complet, bien documenté, impartial et contenant des propositions utiles (reconnaissance des faits, réparation des préjudices, formation des prêtres…). L’Eglise de France a repris ces contenus, reconnu les faits et commencé à mettre en œuvre ses conclusions. Même si beaucoup des faits sont prescrits (le rapport couvre la période 1950-2020), même si une partie importante des criminels concernés sont décédés, cette démarche reste positive et apporte un certain réconfort aux victimes qui ont souvent vécu pendant des années dans le silence et la honte.
Il y a pourtant une personne, et pas n’importe laquelle, qui n’apprécie pas beaucoup tout cela : le pape François…”. On en saura plus en se rendant à l’URL : https://www.richardyung.fr/2022/02/le-pape-francois-nest-pas-sauve/
3. Sur le site de René Pujol on découvre un article daté du 16 février2022 intitulé : Jean-Marc Sauvé victime de la « grande peur » des évêques italiens où il apparaît que « le précédent de la Ciase semble vouloir faire tâche d’huile par-delà les Alpes et les Pyrénées. La contre-attaque était annoncée. La Ciase a donc publié sans surprise, le 9 février, une réfutation argumentée des critiques formulées en décembre dernier par huit membres de l’Académie catholique de France. Sur France Inter son président Jean-Marc Sauvé a affirmé « avoir été flingué auprès du pape » ce qui, on le sait, a entraîné le report de l’audience prévue avec lui, à ce jour non-reprogrammée…”
HTTPS://WWW.RENEPOUJOL.FR/JEAN-MARC-SAUVE-VICTIME-DE-LA-GRANDE-PEUR-DES-EVEQUES-ITALIENS/
4. On ne manquera pas plus de relever ce titre dans « La Vie » du 17 février 2022 : « Jean-Marc Sauvé ; je ne m’attendais pas à cette volonté de détruire notre rapport »
Dans un entretien accordé à ce journal, le président de la Ciase revient sur les critiques formulées par l’Académie catholique contre son rapport de 15 pages publié en octobre 2021 et ce qu’il identifie comme « une analyse sommaire et des arguments pauvres ». Sophie Lebrun fait le récit de cet entretien que l’on pourra consulter en se rendant à l’URL : https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/jean-marc-sauve-je-ne-mattendais-pas-a-cette-volonte-de-detruire-notre-rapport-80816.php-de-la-ciase-prennent-le-contrepied-du-pape-francois/
5. Enfin le 21 février dans cath.ch on peut lire : E« Rapport de la Ciase: Jean-Marc Sauvé contre-attaque »; propos recueillis par Hugues Lefevre I.MEDIA
“Pour Jean-Marc Sauvé, les critiques du rapport de la Ciase sur les abus sexuels dans l’Eglise en France prennent «le contrepied des enseignements du pape». Elles le tournent même «en dérision». Répondant à I.Media, le président de la Ciase défend vigoureusement le travail de sa commission contre les attaques de plusieurs membres de l’Académie catholique de France. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) a publié le 9 février une réponse circonstanciée d’une cinquantaine de pages aux critiques de son rapport diffusé le 5 octobre 2021.
Se montrant compréhensif sur le report sine die de la rencontre prévue le 9 décembre dernier entre les membres de la Ciase et le pape François, Jean-Marc Sauvé assure n’avoir aucune information quant à une éventuelle future audience papale…” Voir la suite à l’URL : https://www.cath.ch/newsf/j-m-sauve-les-critiques-de-la-ciase-prennent-le-contrepied-du-pape-francois/
Que Christian Terras, éditeur en chef de Golias , soit remercié de nous autoriser à reproduire l’article de Alexandre Ballario.
“Les enfants martyrs de Riaumont Enquête sur un pensionnat intégriste” Un nouveau scandale de la pédocriminalité cléricale !
« Les enfants martyrs de Riaumont« ,tel est le titre singulier d’un ouvrage publié le 2 mars 2022 aux Editions Rouergue qui révèle les abus commis en toute impunité au pensionnat catholique intégriste de Liévin (F-62800). Ceci se passe sur le territoire de la République française, dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France !
Selon Decitre : il s’agit du “ scandale de l’alliance infâme entre intégrisme catholique, extrême droite et protection de l’enfance . De 1960 à 2019, des centaines d’enfants ont été internés dans un foyer, le Village d’enfants de Riaumont, fondé à Liévin par le père Albert Revet. Ce religieux, admirateur de l’Allemagne nazie, a créé une communauté d’inspiration scoute où la DDASS plaçait des garçons, principalement issus de familles pauvres.
En 1989, son successeur, le père Jean-Paul Argouarc’h, fonde une école privée hors contrat où des familles catholiques traditionalistes inscrivent leurs fils. Aujourd’hui, Riaumont est dans le viseur de juges d’instruction, suite aux plaintes déposées par des pensionnaires victimes de sévices et d’abus sexuels” Cf. https://www.decitre.fr/livres/les-enfants-martyrs-de-riaumont-9782812623097.html#resume
Yacha Hajzler écrit à ce propos et pour le compte de France Info (02/03/2022) : “ Dans un livre-enquête, la journaliste Ixchel Delaporte retrace l’histoire d’un pensionnat catholique qui a perpétré maltraitances et abus sexuels pendant près des décennies. Mais à Liévin, pendant longtemps, personne n’a voulu regarder en face les « enfants martyrs de Riaumont. » Ce 18 février, 11 personnes étaient mises en examen par le parquet de Béthune, accusées de « viols », « agressions sexuelles » ou « maltraitances », sur des enfants de moins de 15 ans. Tous travaillaient dans un pensionnat catholique traditionnaliste, la communauté de la Sainte-Croix de Riaumont, qui entretient historiquement des liens étroits avec l’extrême-droite française.
Fondée en 1960 par Albert Revet, l’institution se consacre au « redressement » et à la rééducation d’enfants pauvres, venus surtout des corons du Nord. Le scandale n’éclate qu’en 2018, alors que la presse révèle les enquêtes en cours : plus de 50 ans d’abus continus, et d’impunité. Les premiers témoignages de sévices à l’encontre du père Revet précèdent même l’ouverture du pensionnat. « Albert Revet était un pédo-criminel, et quand on crée un lieu fermé où des enfants sont livrés à eux-mêmes, on a un lieu idéal pour abuser de ces enfants. On ne peut pas affirmer que c’était prévu, mais la réalité est qu’il a pu faire ce qu’il a voulu ». Voir l’URL : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/lievin/les-enfants-martyrs-de-riaumont-un-livre-revele-les-abus-en-toute-impunite-du-pensionnat-catholique-integriste-de-lievin-2481088.html
Les enfants martyrs de Riaumont
Il est accessible en lecture directe en cliquant ici.
On notera que Ixchel Delaporte « est autrice et documentariste. Pour son premier livre, Les Raisins de la misère, consacré aux travailleurs précaires du Bordelais et publié en 2018, elle a fait partie des finalistes du prix Albert Londres 2019. Elle est également l’autrice de L’Affaire Vincent Lambert, enquête sur une tragédie familiale (2020) et de Dame de compagnie, en immersion au pays de la vieillesse (2021). En 2022 paraît Les Enfants martyrs de Riaumont, enquête sur un pensionnat intégriste » d’après : https://www.lecteurs.com/auteur/ixchel-delaporte/4427126.
Nous remercions vivement Christian Terras, éditeur en chef de Golias de nous autoriser à reproduire l’article de I . Delaporte .
La question de la laïcité dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle 2022 « Permanence du clivage droite/gauche »
Tel est l’intitulé d’un article de Philippe Portier mis en ligne le 27 mars 2022 dans la Newsletter°11 de l’Association Vigie de la Laïcité. Les lecteurs de ce site pourront le consulter en cliquant ici ou en se rendant à l‘adresse:
https://www.vigielaicite.fr/_files/ugd/8cdd55_e65dd867c82f4b3f82b88422534d4d16.pdf?utm_campaign=9e0896e1-dc29-405e-a0e7-9597e21fa07a&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=0f828602-c028-48a4-b88d-3a04ec594 :
Il apparaît , à la suite d’une longue analyse comparative, que : ‘”La laïcité n’est donc pas investie par les candidats à l’élection présidentielle des mêmes significations : la droite et la gauche s’opposent clairement en la matière, même si rien ne dit que la gauche, une fois au pouvoir, n’adopterait pas, comme on l’a vu avec le gouvernement de Manuel Valls, une orientation semblable à celle de la droite. A grands traits, on peut opposer deux grands systèmes : à gauche, on trouve une laïcité procédurale dont le propre est d’articuler des libertés ; à droite, une laïcité substantielle, attachée à protéger les valeurs léguées par l’histoire. Cette opposition trouve son assise généalogique dans des conceptions différentes du lien politique : conception civique d’un côté, structurée par le principe d’association, conception culturelle de l’autre, adossée au principe d’enracinement, sachant cependant que certains de nos candidats, Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, peuvent prendre appui sur l’une et l’autre des intelligences de la nation”.
Quoi qu’il en soit, on conviendra que la laïcité, telle qu’elle fut définie et instituée par ses pères fondateurs Condorcet, Jules Ferry, René Goblet, Emile Combes, Ferdinand Buisson , Paul Bert et quelques autres, puis transcrite dans les Lois de République reste la clé de la stabilité de nos institutions et un principe essentiel pour le fonctionnement de nos collectivités et pour la fraternité entre tous nos concitoyens.
Que le rédacteur en chef de la Newsletter de l’ association Vigie de la Laïcité soit remercié de nous avoir autorisé cet emprunt .
A la guerre spectacle , 04-08 mars 2022 : la révélation de la logique de l’absurde en matière de relations internationales
« Le désordre du monde nous enferme dans une logique de l’absurde : l’alliance censée nous protéger de la Russie nous interdit de défendre un pays qui n’en est pas signataire. La Russie peut conquérir l’Ukraine et massacrer les Ukrainiens jusqu’au dernier sans craindre que nous allions les secourir « …
C’est ainsi que Jean-Michel Muglioni caractérise notreattentisme bourgeois et coupable devant l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
Bon nombre des visiteurs de ce site se reconnaîtront sans ambage dans ce propos et ne manqueront pas de consulter, en cliquant ici, l’article original de J-M.Muglioni paru le 10 mars 2022 dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler.
Le Poutine de 2022 est(largement)notre création !
Selon Hubert Védrine: «Poutine commet une erreur historique» ainsi qu’il le déclare dans un entretien accordé au Figaro et rapporté le 24 février2022 par Eugénie Bastié : » Pour l’ancien ministre de la République, qui a toujours plaidé pour le dialogue avec la Russie, les Occidentaux portent une part de responsabilité dans la grave dérive de Moscou ». (Cf. l’URL :https://www.lefigaro.fr/vox/monde/hubert-vedrine-poutine-commet-une-erreur-historique-20220224)
Ceci pourrait justifier, au moins partiellement l’intitulé quelque peu déconcertant de la présente parution . Quoi qu’il en soit les visiteurs y trouveront des propos tenus par l’éminent diplomate, lors d’interviews accordées à différents medias. Faut-il rappeler que Hubert Védrine fut ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin et ancien secrétaire général de l’Elysée sous la Présidence de François Mitterrand?
Faut-il souligner la notoriété de l’ homme d’état en reprenant le propos du Président Jacques Chirac lui-même :« ce qui caractérise Hubert Védrine, c’est une grande finesse d’analyse alliée à une parfaite maîtrise des rouages diplomatiques, la fidélité à des convictions affirmées en même temps qu’une ouverture d’esprit à rebours de tout esprit dogmatique. À cela s’ajoute ce qui fait de lui un homme d’un commerce toujours agréable : sa courtoisie, sa pondération naturelle. Hubert Védrine n’est ni le représentant d’une caste, ni celui d’un parti. Sa liberté de jugement le distingue tout autant des cercles diplomatiques traditionnels. Dans sa conception de la politique étrangère française comme dans sa vision du monde, il réussit à concilier l’exigence gaullienne et le pragmatisme mitterrandien, l’attachement profond à la souveraineté nationale et la conscience éclairée d’une nécessaire adaptation aux évolutions de l’Histoire »