Les menées obscurantistes contre la Science, les Savoirs et la Raison n’ont pas leur place à l’Ecole laïque de la République.
L’information relative à l’évènement singulier qui eut cours le 8 décembre 2020 au Collège public « Le Village » de Trappes (F-78190) révélée dans les colonnes du Parisien par Nicolas Goinard du 16 janvier 2021(URL1) puis reprise par Norbert Scanella dans Le Figaro du 18 janvier 2022 (URL2) n’a pas fait grand bruit. Et pourtant on y faisait état du déplacement d’office d’une professeure de SVT, de la mise en cause du principe de sanctuarisation de l’espace scolaire et de la condamnation d’un parent d’élève…
Ceci faisait suite suite à la contestation des illustrations d’un cours – niveau 3è des Collèges-ayant trait à l’Evolution, sujet prétendument incompatible avec les choix spirituels de certains parents …
En réalité pour illustrer une leçon portant sur « l’évolution et la place de l’Homme dans le monde vivant », l’enseignante avait choisi des images susceptibles d’intéresser des adolescent(e)s en l’occurrence la photographie du rappeur Soprano (populaire auprès des élèves de cette tranche d’âge) pour représenter Homo sapiens . On y a décelé une forme de racisme…
Pour déjà rester bien informés et exercer leur vigilance les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici un article à ce sujet publié le 12 février 2022 dans Mezetulle le Blog-revue de Catherine Kintzler.
Ecrit par Delphine Girard, il est intitulé :
“Quand un rappeur donne de sa voix
pour soutenir les enseignants »
Il a été extrait du numéro 595 (février 2022) de L’AP, magazine mensuel du Syndicat national de l’enseignement technique action autonome-FO.
On y découvrira des éléments essentiels énoncés avec lucidité et courage . Ainsi :
–«Que de chemin il nous reste à parcourir dans la protection des enseignants et dans la défense de nos enseignements les plus attaqués par le grand retour du prosélytisme religieux »
-«Cette histoire singulière nous dit aujourd’hui quelque chose de terrible pour l’École et pour la République : elle dit que nous sommes, dans nos classes, guettés, attendus, scrutés »
-«La liberté pédagogique, la liberté d’apprendre, la liberté de circulation de tous les savoirs ne se négocieront pas »
Que Catherine Kintzler et Delphine Girard soient remerciées pour leurs contributions exceptionnelles .
Le prétendu « principe d’incomplétude » ne peut justifier le retour des professeurs de religion à l’école publique laïque et républicaine
On dira sans ambages, sur ce site dédié à la défense de l’école publique laïque et républicaine, que le « fait religieux »-expression dénuée en tant que telle de sens pour un citoyen ordinaire et de surcroît dépourvue de toute consistance rationnelle et scientifique- n’existe pas. Il n’y a donc pas lieu de l’enseigner dans ladite école sauf de vouloir délibérément remettre en cause un statut patiemment mis en place depuis Condorcet en passant par les lois scolaires de la 3è République et la Loi de séparation; à savoir : le curé à pied d’œuvre dans son église et l’instituteur à l’oeuvre dans son école. Ce statut était et reste transposable à toute autre obédience !
Il existe nonobstant – ce n’est pas une découverte- des religions, des croyances et autres « organisations » sectaires toutes porteuses d’obscurantisme, d’antiscience et de cléricalismes. Toutes sont responsables, à des degrés divers que les temps présents se chargent de révéler au grand jour, d’aliénations et de souffrances portées au paroxysme de l’intolérance dans des processus inquisitoires ou des guerres idéologiques. Il importe de bien les connaître pour mieux les combattre et de ne pas sombrer dans la banalisation de crimes condamnés par la justice des hommes. Toutes, au fil des siècles, ont généré des « faits peu éclairants », historiquement avérés, qu’il faut savoir décrire, analyser et qui doivent en effet faire l’objet de cours d’histoire et (ou) de philosophie.
Mais en aucun cas on ne pourra inférer sur ce site que l’enseignement historique évoqué se doit d’être associé par essence ou par référence aux contributions éminentes de quelques philosophes contemporains en la matière, à un enseignement dévolu à la laïcité comme si religions et laïcité étaient unies de manière consubstantielle . Si en effet à force de manipulations et de gesticulations on parvenait ainsi à proposer « un enseignement laïque du fait religieux » voire un « enseignement laïque des religions », pourquoi donc ne pas proposer plus directement un enseignement religieux de la laïcité ?
En 2022 on ne peut ignorer -à moins de faire preuve d’amnésie coupable- qu’à l’Ecole publique la réflexion sur la laïcité et les valeurs citoyennes républicaines intervient, depuis fort longtemps, lors des enseignements d’Instruction civique qui ont remplacé pour le progrès social et le bonheur de tous l’Instruction civique et religieuse !
Faut-il en effet rappeler que la laïcité (non adjectivée) est devenue au fils des siècles de notre histoire nationale- et au grand regret éternel de certains- le socle de la cohésion nationale, garantissant la stabilité de nos institutions et la fraternité sans laquelle rien n’est possible dans notre société démocratique?
Les violences liées aux cléricalismes et obscurantismes qui défient la Raison sont d’une telle prévalence qu’elles disqualifient définitivement les vertus postulées par certains et certaines institutions d’un enseignement du fait religieux au sein de l’Ecole publique. Elles conduisent aussi à stigmatiser, avec la plus sévère rigueur, les dérives à cet égard initiées par des philosophes et mises en oeuvre par des politiciens bien intentionnés qui portent atteinte aux lois laïques, celles de laïcisation et de Séparation des Eglises et de l’Etat. .
L’enseignement du « fait religieux » à l’école représente donc une victoire pour ces détracteurs des Lois de la République et permet de façon insidieuse de ramener les « professeurs de religion » de toutes obédiences à l’Ecole alors que leur place se trouve exclusivement dans leurs églises , synagogues et autres temples des certitudes et justices divines.
C’est dans ce contexte que nous saluons et accueillons avec beaucoup d’intérêt sur ce site l’article publié le 2 février 2022 dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler, l’article (re) fondateur de Aline Girard intitulé :
Les Français et l’enseignement du fait religieux
À propos d’une étude de l’Ifop habilement exploitée
Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici ou en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/les-francais-et-lenseignement-du-fait-religieux-par-ag/
Pour l’auteure « le concept relatif à l’enseignement du fait religieux est entré comme par effraction dans l’école de la République et dans la société, par un coup de force clérical, largement inspiré par une Europe d’inspiration chrétienne-démocrate de plus en plus encline à étendre le champ d’intervention des religions”
Si un nouveau débat venait à intervenir sur le couplage, quelque peu oxymorique , entre laïcité et enseignement du fait religieux, il ne doit pas résulter de la simple volonté politique récurrente de certains milieux exerçant à l’usure une sorte de banalisation voire de négationnisme à l’égard de principes républicains acquis de haute lutte. On se doit ici, à titre liminaire, rappeler quelques principes fondateurs en la matière et fournir quelques éléments d’information relatifs à l’état des lieux :
1. Si « une démocratie doit être une fraternité sinon c’est une imposture » comme le clamait haut et fort A.de Saint-Exupéry, ce n’est pas en semant les germes de l’intolérance et de la violence que l’on évitera telle imposture !
2. La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient croyances ou convictions.
3. La refondation laïque de l’Etat, proposée dès 2004 par Henri Pena-Ruiz reste plus que jamais à l’ordre du jour.On relira à ce propos son article fondateur :
Laïcité : principes et enjeux actuels ; Cités 2004/2 (n° 18), 63 -75
-« Si le point de départ de tout État de droit en la matière consiste à prendre acte de la diversité des hommes en leurs options spirituelles, il ne peut pas plus se réduire à la diversité des religions qu’il ne peut prendre en considération qu’une religion. Il doit donc, plus largement, reconnaître la stricte égalité de droits des divers croyants, des athées et des agnostiques – sans définir négativement ceux qui n’ont pas de religion mais dont la vie spirituelle, quoique différente en ses modalités, n’en existe pas moins de façon positive. Les athées et les agnostiques, sinon, seront les éternels parents pauvres, comme les croyants le furent en Union Soviétique lorsque l’athéisme officiel du stalinisme entraîna des discriminations contre les religions.
– Le mot qui désigne le principe, laïcité, fait référence à l’unité du peuple – en grec, le laos – telle qu’elle se comprend dès lors qu’elle se fonde sur trois exigences indissociables : la liberté de conscience, étayée sur une conscience authentiquement libre, car autonome ; l’égalité de tous les citoyens, quelles que soient leurs options spirituelles ; et la visée de l’intérêt général, commun à tous, comme seule raison d’être de l’État.
– La laïcité réside dans l’affirmation simultanée de trois valeurs qui sont aussi des principes d’organisation politique : la liberté de conscience fondée sur l’autonomie de la personne et de sa sphère privée, la pleine égalité des hommes quelles que soient leurs options spirituelles (qu’ils soient athées, agnostiques ou croyants) et le souci d’universalité de la sphère publique, la loi commune ne devant promouvoir que ce qui est conforme à l’intérêt de tous. Cette universalité est prise en charge de deux façons simultanées, qui sont comme le recto et le verso d’une même exigence : d’une part, la neutralité confessionnelle, sous la forme radicale du caractère rigoureusement aconfessionnel de la sphère publique ; d’autre part, la promotion active de l’intérêt général, et des valeurs universelles qui en relèvent comme des biens qui le réalisent : l’instruction publique et l’éducation à la liberté qu’elle permet, les services publics, entre autres, remplissent le cahier des charges de l’État laïque. La dimension négative qu’exprime le caractère non confessionnel est donc intimement liée à la dimension positive d’une République soucieuse de n’affirmer que ce qui est commun à tous. Et ce bien commun, par définition, tend à élever chacun au meilleur de lui-même en le rendant maître de ses pensées, de son éthique de vie, de ses convictions spirituelles.
4. Selon Yves Verneuil (2014) « certains pourraient considérer que la question des relations entre école et religion n’a pas à être posée dans le cas français : la laïcité, n’est-ce pas le fait que les religions doivent être absentes de l’école ? Il n’est pas sûr que la réponse soit si simple ; et pourtant la laïcité est parfois entendue de cette façon. ….Assurément, contrairement à ce qui est parfois affirmé, la laïcité n’est pas une exception française : d’autres pays l’ont mise en place, sous d’autres formes. Néanmoins, la « voie française » (P. Cabanel) est singulière. Pour l’expliquer, le détour par l’histoire est nécessaire ».Voir le détail à : https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses-2014-4-page-13.htm
5 . Le point de vue de “Sciences Po” présenté par Sylvie Postel-Vinay (2005) mérite aussi attention :
« Le centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat a donné lieu à une littérature abondante…Mais la laïcité est une des « passions françaises », qui suscite des débats récurrents : elle a ses militants et sa morale.
Au moment où la querelle de l’enseignement privé, qui avait déchiré le pays pendant des décennies, trouvait un apaisement à la fin des années 1980 (querelle qui ne fait pas l’objet de la présente bibliographie), de nouvelles questions sont apparues, qui ont ravivé le débat à la veille du centenaire de la loi de 1905…
Ces questions ont renouvelé les débats philosophiques sur la laïcité, notamment sur ses liens avec la tolérance, et favorisé des comparaisons avec la situation dans les pays confrontés à des problèmes similaires.
Faut-il modifier la loi de 1905 ? » (Cf.l’URL: https://www.sciencespo.fr/bibliotheque/fr/rechercher/dossiers-documentaires/laicite.html)
6. Selon Thucydide :”Association Thucydide-Conception” créée afin de réunir les acteurs de l’Information, du Savoir et de la Culture autour d’un projet ambitieux : redonner au monde des médias d’information son rôle fondamental pour toute démocratie :;Informer pour comprendre les faits”, La laïcité de la République Française figure en bonne position dans le texte constitutionnel en vigueur, à savoir dans la Constitution de 1958. En effet, la laïcité est affirmée dès le premier article de notre Constitution qui dispose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Si la République Française ne reconnaît et ne salarie aucun culte, comme le précise la loi du 9 décembre 1905, chaque français a droit à une appartenance religieuse ou à une non appartenance religieuse. » (Cf.l’URL :http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/laicite/france.htm)
7. Au sujet de l’IREL (pour institut des religions et de la laïcité )mentionné dans l’article de Aline Girard on pourra avantageusement découvrir les activités dudit institut en allant à l’URL : https://irel.ephe.psl.eu/laicite. Il y apparaît entre autres que : « un institut universitaire, s’appelant Institut d’étude des religions et de la laïcité, créé au sein de l’École Pratique des Hautes Études, a-t-il un lien avec la laïcité ? Répondre à cette question ne va pas du tout de soi pour ceux qui ne sont pas forcément familiers de l’histoire de l’enseignement supérieur et de la recherche”.
Message aux nostalgiques du tableau noir de la 3è République
On ne manquera pas de rappeler ici que les hussards de ladite République aussi étaient « noirs » alors qu’ils tenaient en main la craie blanche !
Quoi qu’il en soit de cette histoire, qualifiée par certains « d’ancienne », il est bien établi “qu’on ne peut aller de l’avant, si on ignore les savoirs et la culture hérités !”
Cependant institutrices et instituteurs, nostalgiques de l’Ecole ferryste républicaine, pourront soit se rassurer de la spécificité et de la qualité de leurs expériences lointaines soit se remettre dans le droit chemin de la modernité en consultant la lettre de François Dubet intitulée :
Lettre aux parents nostalgiques
du
tableau noir de la République
Mise en ligne sur le site de l’Association Vigie de la Laïcité cette lettre est accessible à l’adresse https://www.vigie-laicite.fr/d%C3%A9crypter-l-actualit%C3%A9
Laïcité : comment les enfants la perçoivent-ils ? Janvier 2021 – The Convesation – ITV de Eric Mercier Lettre aux parents nostalgiques du tableau noir de la République
www.vigie-laicite.fr
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Selon l’auteur, on retiendra en première approche que :
« Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne, l’école de la troisième République apparaît comme un modèle indépassable, comme une école parfaite dont les réformes successives nous éloignent. C’est au non de ce modèle que certains intellectuels affirment que toutes les transformations de l’école sont une longue décadence, une longue crise, une abdication de la culture et de l’identité nationale. Sans rien enlever à la grandeur de l’école républicaine, il faut opposer la réalité historique et sociale de l’école républicaine à une représentation idéalisée. Ceci ne vise pas à casser un modèle ou une mémoire, mais à expliquer que le passé n’est pas une norme à partir de laquelle il faut juger l’école d’aujourd’hui, et surtout, imaginer celle de demain. »
L’enseignement moral et civique à l’Ecole laïque et au Collège public
Cet enseignement (EMC), comme les autres au programme, fait l’objet d’instructions officielles. Selon le BO du 25 juin 2015, l’EMC a été créé par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour le refondation de l’Ecole de la République. Il a été mis en oeuvre de l’Ecole au Lycée à compter de la rentrée 2015. On y relève notamment que l’enseignement l’EMC doit transmettre un socle de valeurs communes : “la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la laïcité, l’esprit de justice, le respect de la personne, l’égalité entre les femmes et les hommes, la tolérance et l’absence de toute forme de discrimination”. “Il doit développer le sens moral et l’esprit critique et permettre à l’élève d’apprendre à adopter un comportement réfléchi. Il prépare à l’exercice de la citoyenneté et sensibilise à la responsabilité individuelle et collective” (Cf. l’URL : https://www.education.gouv.fr/l-enseignement-moral-et-civique-emc-au-bulletin-officiel-special-du-25-juin-2015-5747)
L’EMC est commenté par Pierre Kahn » non pas dans son détail, mais dans son organisation générale, et au-delà, dans son esprit, sa « philosophie ». L’auteur, professeur des universités en sciences de l’éducation à l’Université de Caen Basse-Normandie, ESPE de Caen, coordinateur du groupe d’experts chargés auprès du CSP d’élaborer les programmes d’enseignement moral et civique, met en exergue les traits saillants de ce programme. » On pourra les découvrir en se rendant à l’URL :https://www.reseau-canope.fr/les-valeurs-de-la-republique/enseignement-moral-et-civique-en-primaire.html
Le programme d’enseignement moral et civique (EMC) est présenté par Pierre Kahn, non pas dans son détail, mais dans son organisation générale, et au-delà, dans son esprit, sa « philosophie ». L’auteur, professeur des universités en sciences de l’éducation à l’Université de Caen Basse-Normandie, ESPE de Caen, coordinateur du groupe d’experts chargés auprès du CSP d’élaborer …
www.reseau-canope.fr
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C’est dans ce cadre que Catherine Kintzler pose la question fondamentale de savoir si l’on doit enseigner « le respect des convictions philosophiques et religieuses d’autrui » dans une entrée qu’elle a publée dan son Blog revue Mezetulle le 31 janvier 2022. Intitulée :
Doit-on enseigner le « respect des convictions philosophiques et religieuses » d’autrui ?
Réflexions sur un passage du programme
d’Enseignement moral et civique
Pour la philosophe, la réponse est négative, sans aucune réserve, car elle” souscrit à un état archaïque et bien peu républicain du droit, elle repose sur une absurdité contraire aux concepts de liberté et d’émancipation, enfin elle est un obstacle à l’acte même d’enseigner et à celui de s’instruire.”
Les visiteurs intéressés pourront consulter l’article de C. Kintzler en cliquant ici ou en se rendant à l’adresse : https://www.mezetulle.fr/doit-on-enseigner-le-respect-des-convictions-philosophiques-et-religieuses-dautrui/
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous avoir permis ce nouvel emprunt.
À la suite du colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture »
Nous reprenons ici le titre de la note publiée par Catherine Kintzler dans son Blog revue Mezetulle le 6 février 2022 suite à sa participation au colloque dont l’intitulé est mentionné ci-dessus, tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier derniers. Le citoyen ordinaire ne peut que s’étonner du caractère pour le moins singulier d’un tel intitulé. Quoi qu’il en soit, la séance inaugurale dudit colloque fut présidée par l’actuel ministre de l’Education nationale. Selon l’ Humanité du 11 février 2022, il s’agissait « d’un pseudo-colloque , financé et inauguré par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. L’initiative relève d’une attaque contre les sciences sociales. Après la dénonciation de l’« islamo-gauchisme » par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, la dénonciation du « wokisme » et de la « cancel culture », c’est désormais le « déconstructionnisme » qui est dans le collimateur du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. L’offensive suscite l’inquiétude parmi les universitaires et les chercheurs. Beaucoup dénoncent une attaque gouvernementale contre les sciences sociales et contre l’université en général. Après la loi de programmation sur la recherche (2021-2030), ils pointent une nouvelle étape dans la mise en cause de l’indépendance de la production des savoirs et des connaissances. » (Cf.https://www.humanite.fr/en-debat/sciences-sociales/qui-veut-la-peau-des-sciences-sociales-738050#:~:text=Savoirs%20Les%207%20et%208,attaque%20contre%20les%20sciences%20sociales.)
Selon Charlie Hebdo “l’objectif du Colloque (anti construction pas toujours constructif) était le suivant : mettre un coup d’arrêt à l’influence de l’idéologie « woke » – ce terme qui désigne le fait d’être « éveillé », conscientisé aux discriminations, mais qui conduit parfois à des formes de censure, d’ostracisme. À Charlie, on a bien compris les dangers de certaines exagérations « woke », on l’a souvent documenté. Pour autant, ce Colloque laisse un goût amer, car il donnait, paradoxalement, des gages aux tenants du « wokisme », avec des propos parfois excessifs ou englobant tout progressisme dans le « wokisme »… Plusieurs intervenants ont défendu une nécessaire démarche scientifique face aux idéologies et ont dénoncé un mélange entre militantisme et travail universitaire. Mais tous étaient-ils eux-mêmes totalement neutres ?”(Cf. L’URL :https://charliehebdo.fr/2022/01/societe/sorbonne-un-colloque-antideconstruction-pas-toujours-constructif/)
Ils pourront ensuite consulter la note de Catherine Kintzler, qui avait participé à cette manifestation en cliquant ici ( Document 1 )ou en se rendant à l’URL: https://www.mezetulle.fr/quelques-suites-du-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-les-sciences-et-la-culture/
Ils pourront aussi prendre connaissance de la communication qu’y fit Charles Coutel , Professeur émérite des Universités (Université d’Artois), reproduite dans Mezetulle le 4 février 2022. Elle est intitulée :
OSONS TRANSMETTRE !
Elle est accessible en cliquant ici (Document 2) ou à l’URL : https://www.mezetulle.fr/osons-transmettre/
Il y apparaît que : » L’argument présentant le colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture » tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022 se termine par un appel à la « construction, chez les élèves et les étudiants, des repères culturels et fondamentaux ». Cela caractérise non seulement une fonction fondamentale de l’Ecole et de l’Université, mais aussi et plus largement le geste sans lequel aucune civilisation ne peut se déployer ni grandir. Reprenant son intervention lors du colloque, Charles Coutel, réfléchit sur ce geste de transmission, sur le désir de transmettre et sur celui d’admirer en s’aidant d’un chef-d’œuvre à portée allégorique : le groupe sculptural Enée, Anchise et Ascagne du Bernin. »
On y trouvera par ailleurs des recommandations fortes s’il s’agit de” sortir d’une période d’ obscurantisme militant pour réinstituer l’émancipation individuelle et collective par les savoirs, les techniques et les arts à l’Ecole et à l’Université. » Au coeur du débat se trouve l’Enfant; savoir le plus jeune à protéger et à enseigner car il a la charge de ce qu’il faut préserver à long terme.
Charles Coutel lance aussi un appel aux enseignants-professeurs pour qu’ils fassent bien la distinction entre : Transmission et Communication – Recherche et Propagande – Enseignement et Inculcation. Pour la refondation attendue, il leur propose trois tâches essentielles :
-Celle de la nomination des repères culturels au moyen d’un langage maîtrisé,
-Celle de redonner force et vigueur à l’argumentation rationnelle et scientifique,
-Celle d’associer à toute transmission la modestie devant la richesse d’un héritage, comme le désir de l’admirer.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/12/07122020Article637429233081810524.aspx
https://journals.openedition.org/leportique/1523?lang=en
https://www.bienenseigner.com/
La presse finistérienne aux débuts de la IIIè République Naissance de nouvelles feuilles républicaines (2)
Une orthographe fautive permet-elle de bien nommer les choses ?
Dans un article intitulé Le Mal des mots paru le 29 octobre 2021 dans La Dépêche, Dominique Delpiroux faisait observer que, chez certains de ses concitoyens, l’orthographe constitue leur liberté d’écrire comme ils le veulent. Il le regrettait tout en soulignant que « notre langue est belle, riche et complexe, et ce sont ses règles qui lui donnent sa majesté et sa force. Le français est le ciment de notre culture commune. C’est un patrimoine qu’il faut défendre, au lieu de lui tordre le cou à chaque phrase. »(cf.l’URL :https://www.ladepeche.fr/2021/10/29/le-mal-des-mots-9897262.php)
Cette prétendue liberté de transgresser les règles se retrouve dans d’autres domaines de la vie courante. Source d’irritations, d’ incompréhensions et de quiproquos elle contribue à la fragmentation de notre société.
Eric Libiot , dans L’Express du 10 mars 2018 constatait que l’orthographe avait perdu « son statut de trésor national » tout en soulignant que « évidemment, une langue doit vivre pour survivre. Se réinventer chaque jour, assumer ses influences, sourire aux néologismes, humer l’air du temps…qu’il y a des fautes particulièrement agaçantes, qui, d’ailleurs, sont autant d’effets de mode et souvent commises à l’insu de leur plein gré« . (URL :https://www.lexpress.fr/culture/livre/orthographe-les-maux-des-mots_1991018.html)
Ne parlons pas des pièges et des effets étonnants de l’écriture numérique et de ceux de la “littératie” ou « lettrure »(sic !) qui en résultent (Cf. l’URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_num%C3%A9rique).
Les effets discriminants induits par les accommodements aux règes orthographiques de notre langue se trouvent aussi relevés par Alice Develey dans Le Figaro du 3 décembre 2019. Cette auteure note : »On ne mentirait sûrement pas en affirmant que chaque mois, un nouveau débat linguistique a lieu. S’il ne s’agit pas de l’écriture inclusive, il est question des anglicismes et de leur prolifération dangereuse dans la langue. La conjugaison est-elle aussi souvent remise en question. Et c’est peu dire de l’orthographe ».(URL:https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/claude-lussac-l-orthographe-est-discriminatoire-20191203)
Cependant dans son ouvrage au titre provocateur « Eloge des fautes d’orthographe » Claude Lissiac tente de déculpabiliser les dysorthographiques, postulant que leurs défaillances pourraient être secondaires si la pensée qui les précède ou les accompagne est juste !
Il convient cependant de rester prudent en la matière car ainsi qu’il est pointé par « Le Projet Voltaire« : »Les fautes d’orthographe peuvent constituer un véritable obstacle dans les études ou le monde professionnel. Qu’il s’agisse d’envoyer un courriel important, de rédiger un dossier ou bien tout simplement de publier un texte sur les réseaux sociaux, nous sommes régulièrement confrontés à des difficultés qui nous font hésiter. Des hésitations d’autant plus préoccupantes que cela nuit à notre crédibilité professionnelle. Ainsi, selon un sondage IPSOS réalisé pour Le Projet Voltaire, 92 % des employeurs jugent que les fautes d’orthographe dégradent la réputation et l’image de leur entreprise, et 80 % d’entre eux écartent les candidats ayant des lacunes en orthographe ou en expression.” “Mais comment faire pour écrire un texte sans contrevenir aux nombreuses subtilités de la grammaire française et éviter les fautes d’orthographe? » (Cf. l’URL : https://www.projet-voltaire.fr/dossier-voltaire/fautes-d-orthographe-comment-ne-plus-en-faire/ )
C’est toute la question ! Et de rappeler qu’elle fut résolue, sans faiblesse, par l’école de la 3è République . Pourquoi donc ne pas revenir aux fondamentaux de cette institution ? Mais ceci est un autre débat, sans doute un débat de société .
A propos de l’orthographe les visiteurs de ce site pourront, prendre connaissance en cliquant ici , de l’article publié par Catherine Kintzler dans son Blog revue Mezetulle le 16 décembre 2021 . Il s’intitule :
On y fait référence- bien sûr-à l’accord du participe passé, faisant valoir le fait que dans certains milieux on s’évertue à « mettre obstinément le féminin là où il n’a rien à faire et à le faire disparaître là où il faudrait le mettre » tout en « se torturant les méninges pour aboutir à des formulations aberrantes alors qu’il suffirait de se souvenir de ses leçons de grammaire qui sont aussi des leçons de logique ».
Faut-il rappeler sur ce site, à l’instar d’Alain que “ l’orthographe est de respect; c’est une sorte de politesse » ? C’est aussi un hymne à notre langue , un hymne à préserver.
Nous remercions vivement Catherine Kintzler de nous autoriser à représenter son article sur ce site
La presse finistérienne aux débuts de la IIIè République Naissance de nouvelles feuilles républicaines (1)
Les fonds récoltés par l’Eglise catholique en spoliant les moniales serviront-ils à indemniser les victimes de pédophilie?
Les visiteurs de ce site sont tenus régulièrement informés de certains démêlés laborieux ayant cours au sein de la hiérarchie ecclésiale aux abois depuis la publication du rapport Sauvé en octobre 2021 s’agissant de réparer les traumatismes causés aux victimes des actes pédocriminels commis au sein de l’Eglise.
D’aucuns avaient même proposé -et c’était de bon aloi aux détours de l’histoire- que les oeuvres diocésaines immensément riches puissent abonder le fonds d’indemnisation par la cession de certains composants de leur patrimoine immobilier dévolus à l’école confessionnelle !
En attendant (sic!) et sans doute pour renflouer les caisses de l’Eglise, des prélats haut placés dans la hiérarchie ont pris l’initiative de s’attaquer au patrimoine des moniales tout en sauvegardant celui des moines…
Cette démarche singulière ne manque pas de retenir l’attention. Elle a conduit certains catholiques de progrès à solliciter l’intervention d’une nouvelle commission Sauvé pour la protection des moniales en danger ! Mais leur sens de l’humour n’y suffira pas …
Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos un article de François Lagrasse intitulé :
Au plus offrant Monastères à vendre !
Publié aux Editions Golias le 12 novembre 2021, il est accessible en cliquant ici . On pourra également en prendre connaissance en se rendant à l’URL :
Il est d’autant moins inexcusable que la responsabilité de ces communautés dans la vente de nouveaux-nés, parfois la privation de soins et de nourriture, la location des enfants comme cobayes pour des labos pharmaceutiques, comme prostituées pour des clercs, l’exploitation par le travail a rapporté des millions et nourrit encore le parc immobilier, la fortune et les rentes cléricales.
www.golias-editions.fr
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« J’ai exécuté un chien de l’enfer. Rapport sur l’assassinat de Samuel Paty »
de
David di Nota,
lu par Catherine Kintzler
« Que s’est-il passé ? Pourquoi est-ce arrivé ? Comment cela a-t-il été possible ? », s’interrogeait en son temps Hannah Arendt.
Telles sont les trois questions que l’auteur (David di Nota) a choisi de se poser afin d’analyser la rumeur infondée qui devait conduire à l’assassinat d’un professeur de collège dans une petite ville paisible des Yvelines.
Contre-enquête fascinante sur une série d’incohérences institutionnelles, récit d’un mensonge orchestré par des islamistes, déconstruction méthodique d’un antiracisme dévoyé qui semble résumer toute une époque”. Selon Babelio, ce livre “restitue cet événement politique majeur avec un sens du détail et une clarté redoutables”. (URL :https://www.babelio.com/livres/Di-Nota-Jai-execute-un-chien-de-lenfer/1355242)
Dans un entretien accordé à Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne, l’écrivain David di Nota “analyse la rumeur infondée qui a conduit à l’assassinat de Samuel Paty, l’enseignant victime de l’attaque terroriste perpétrée le 16 octobre 2020”. Magazine Marianne du 20 novembre 2021, rapportant sur ledit entretien peut ainsi titrer : Assassinat de Samuel Paty : “un crime institutionnel ?”. On y pointe notamment “une série d’incohérences institutionnelles” qui ont contribué, selon l’auteur, à sous-estimer « considérablement » les menaces qui pesaient sur le professeur d’histoire-géographie. “L’écrivain va même plus loin, en affirmant que l’administration a disqualifié l’autorité de l’enseignant de Conflans-Sainte-Honorine au profit du ressenti des élèves, validant selon lui la notion d’offense.”( https://www.marianne.net/societe/education/assassinat-de-samuel-paty-un-crime-institutionnel).
Dans un article de Mélanie Dechalote paru Charlie Hebdo du 27 octobre 2021, on stigmatise les “failles institutionnelles qui d’emblée désignent coupable la victime” et “disqualifient l’autorité du professeur au profit du ressenti religieux de l’élève” (URL : https://charliehebdo.fr/2021/10/societe/disqualifie-autorite-professeur-profit-ressenti-religieux-eleve/).
Les visiteurs pourront consulter sur ce site la recension détaillée de l’ ouvrage de David di Nota qui constitue une contre-enquête implacable sur les circonstances de l’assassinat de Samuel Paty, recension préparée par Catherine Kintzler.
L’analyse minutieuse effectuée révèle : (la) “lumineuse et consternante remontée vers la doctrine pédagogique officielle qui a consenti à la série de rumeurs et d’accusations mensongères orchestrée par l’islamisme et l’antiracisme dévoyé qui l’accompagne”. Elle est accessible sur ce site en cliquant ici ou en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/jai-execute-un-chien-de-lenfer-rapport-sur-lassassinat-de-samuel-paty-de-david-di-nota-lu-par-c-kintzler/
Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous autoriser à reproduire et à représenter la recension de l’ouvrage de David di Nota.