Pour le Professeur maîtriser sa discipline reste le fondement de sa pédagogie et de son autorité !
Enseigner les faits religieux et leur réfutation à l’école publique laïque en 2022.
Par les temps présents, une telle pratique pédagogique est présentée, notamment dans les medias, comme relevant d’une gageure… lorsqu’elle n’est pas occultée par certains de ceux qui en ont la charge, par l’exercice d’une autocensure. Et pourtant dans notre école publique républicaine la laïcité est la règle intangible depuis 1886 tant pour le contenu de l’enseignement que pour le personnel enseignant.
Pourquoi faut-il en rappeler l’urgence ? S’agit-il de relancer l’enseignement du fait religieux –ou des faits religieux- à l’école ou l’enseignement laïque des faits religieux ou encore l’enseignement du fait religieux à l’école laïque ? On pourrait y ajouter pour tenter de nommer les « choses » … l’enseignement des faits religieux dans les écoles privées, confessionnelles ou pas sans compter l’enseignement du fait religieux -défi pour la laïcité- et leurs réciproques que l’on oublie très généralement de mentionner.
Pour éviter de retomber dans un florilège d’expressions masquant des assertions différentes faut-il rappeler que ce rappel à l’ordre des autorités académiques ne fait que reprendre « ce qui a toujours figuré dans les programmes et confié au jugement éclairé des professeurs des disciplines critiques » (C. Kintzler, 2021 )? S’agirait-il tout simplement d’une incitation forte à éduquer à la laïcité et à la liberté de conscience, à la tolérance et à la fraternité qu’ elle implique ?
Les visiteurs intéressés dont invités à consulter, en cliquant ici un article fondateur de Catherine Kintzler faisant suite à la parution de l’ouvrage d’Aline Girard paru dans la Lettre de Mezetulle du 1er mars 2021. Il est intitulé :
« Enseigner le fait religieux à l’école : une erreur politique ? »,
sur le livre d’Aline Girard ( Minerve, 2021)
On pourra ainsi se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’enseigner la laïcité parallèlement au(x) fait(s) religieux ou plus simplement de relier enseignement et fait religieux… Il s’agit bien dans le cadre institutionnel de l’école publique de rappeler sans faiblesse ni concession que l’urgence laïque est effectivement de réinstituer l’école. Il revient alors à celle-ci de s’interroger sur la place que doit occuper le fait religieux dans la pédagogie de la laïcité et de considérer en toute objectivité que les religions sont des objets d’études historique, sociologique, philosophique sans compter leur intérêt comme sources d’inspiration artistique. Il lui revient aussi, en toute impartialité de faire référence à l’irréligieux voire à l’areligieux en affirmant que ces « faits » donnent également accès à la spiritualité et aux questions métaphysiques.
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire son article de façon à le représenter sur ce site.
Professeur de philosophie à l’ Ecole normale d’Instituteurs de Quimper, philosophe de la sociologie du sport : MICHEL BOUET.
Lien : https://www.cairn.info/revue-le-telemaque-2006-2-page-131.htm
Quoi qu’il en soit et pour ceux qui ont bénéficié des enseignements de M. Bouet on retiendra avec Bernard Jolibert :« qu’il ne suffit pas de parler, de questionner, d’échanger, d’user de raisonnements, voire de douter de tout pour se montrer philosophe, il faut être capable de remettre en question ce qu’on pense (son objet), de se demander comment on le pense (méthode) et de s’interroger sur les limites de sa propre pensée comme être raisonnable (véracité) ». Il s’agissait donc de porter et de mettre en pratique ce message devant ses élèves, pour leur émancipation !
Les visiteurs intéressés par des éléments marquants de la biographie de M. Bouet pourront consulter, en cliquant ici , un document rapportant des points essentiels qu’ils pourront approfondir en suivant les liens proposés.
Selon l’adage; Dieu est réputé être grand, bon, tolérant et laïque … Cependant, parmi ses disciples, les plus grands clercs, prêtres et théologiens ne sont ni les plus clairs ni les plus sages!
Quitte à déplaire une nouvelle fois, réaffirmons qu’à « Marianne » nous défendons la laïcité, rien que la laïcité, toute la laïcité, et que celle-là ne consiste pas à séparer l …
www.marianne.net
|
Education et laïcité : la tolérance ne s’enseigne pas elle s’éprouve et se vit !
Petite chronique finistérienne de l’instruction primaire sur une brève période encadrant la promulgation de la Loi Goblet de 1886.
1. Les cléricaux et l’enseignement laïque (page 1)
2. La loi réparatrice (page 5)
3. La session extraordinaire des conseils généraux (page 8)
4. Au conseil général du Finistère (page 9)
7. La République et la Liberté (page 16)
8. La gratuité de l’enseignement primaire (page 19)
9. Un nouveau directeur à l’Ecole annexe de l’ENG de Quimper (page 21)
10 .Conseil départemental de l’enseignement primaire (1) (page 21)
11. La subvention aux instituteurs de 4è classe (page 22)
12. Les élections au conseil départemental de l’Instruction publique (2) (page 23)
13. Elections au Conseil départemental de l’Instruction publique (3) (page 26)
14. La morale des cléricaux (page 28)
15. Les pensions des instituteurs et institutrices (page 29)
17. La laïcisation des écoles primaires (page 32)
18. Elections au Conseil départemental de l’Instruction publique (5) (page 33)
19. Le discours du Président du Conseil (page 34)
20. L‘engagement décennal et les congréganistes (page 39)
21. Conseil départemental de l’Instruction publique(6) (page 41)
22. Discours du ministre de l’instruction publique (page 42)
23. La loi scélérate à la Chambre (page 44)
24. Madame obligatoire (page 49)
» La laïcité est le contraire d’un intégrisme »
Réflexion sur l’air du temps et la laïcité par Guy GEORGES, ancien normalien (EN de Chaumont, Haute-Marne)
Le parcours de G. Georges (1928-2018) fut exemplaire comme pédagogue et syndicaliste enseignant. On pourra s’en faire une première idée dans des extraits de l’article de Luc Cedelle paru Le Monde annonçant le décès d’un acteur majeur de l’éducation nationale ,le 14 février 2018 :
» En 1945, il entre à l’école normale d’instituteurs. A sa sortie, quatre ans plus tard, repéré par le secrétaire départemental du SNI et futur secrétaire général de la FEN, James Marangé, il est détaché à la fédération des œuvres laïques, où se déploient ses compétences de pédagogue, de sportif et de musicien.
Né le 22 octobre 1928, fils d’un ouvrier coutelier et d’une ouvrière gantière, Guy Georges fut, à Chaumont (Haute-Marne) élève du cours complémentaire, filière qui, après l’école primaire, accueillait les bons élèves de la 6e à la 3e. En 1944, alors qu’il va sur ses 16 ans, le jeune homme échappe in extremis à une exécution sommaire par les troupes d’Occupation, qui pratiquent des représailles sur les civils après une action de la Résistance … ».
« C’était un lutteur, plutôt taiseux, plus militant que tribun. Un caractère bien trempé, assumant les aspects conflictuels de la vie syndicale. Intransigeant sur les principes mais se méfiant des incantations, Guy Georges se posait toujours la question du « possible ». La disparition, à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), le 3 février, à l’âge de 89 ans, de ce grand syndicaliste enseignant rouvre les pages d’une histoire toute récente. Guy Georges a été le secrétaire général d’un puissant syndicat qui n’existe plus, le Syndicat national des instituteurs (SNI), lui-même pièce maîtresse d’une imposante fédération aujourd’hui disparue, la Fédération de l’éducation nationale (FEN), au temps où les syndicats représentaient une force qu’ils voudraient bien retrouver aujourd’hui ». « (La mort du syndicaliste enseignant Guy Georges – Le Mondewww.lemonde.fr › Disparitions
L’ancien secrétaire secrétaire général du Syndicat national des instituteurs est mort le 3 février Maisons-Alfort (Val-de-Marne).
www.lemonde.fr
|