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Le discours de Jules Ferry  sur la crise économique en 1884

Jules Ferry installe son deuxième gouvernement le 4 février 1884 et exerce le pouvoir avec autorité. Malgré la crise économique de 1882, de nombreuses réformes, au-delà de celles  du système éducatif, sont menées : réforme de la magistrature, plan sur le réseau ferré, loi autorisant les syndicats et diverses mesures sociales, loi sur la liberté de la presse, mesures protectionnistes en faveur de l’agriculture. Une politique coloniale  très contestée  par ses opposants politiques est également engagée.Sur le plan des institutions, des projets de révision de la constitution sont en  préparation…
     La crise économique visée dans le discours du Président du Conseil des Ministres sévit depuis le début des années 1870 et correspond à la déclinaison française de ce qui fut appelé la « Grande Dépression » liée aux spéculations immobilières et boursières  ayant cours à l’époque en Autriche-Hongrie, en Prusse et en France. Ceci donna lieu à l’explosion des constructions municipales et résidentielles à Paris, à l’endettement des financiers et à l’envolée des prix de l’immobilier alors qu’intervenaient la deuxième révolution industrielle et les spéculations sur le marché des céréales. Tout ceci se produisait  alors que la France continuait de rembourser les emprunts contractés pour payer les indemnités et les dettes  de guerre dues à  la Prusse selon les termes du traité de Francfort signé en 1871 (5 milliards de francs-or pour les indemnités et 266 millions de francs-or pour les dettes soit environ 25 milliards  d’euros!).
Dans un tel contexte, il n’est  pas surprenant que Jules Ferry puisse  être conduit  à répondre  aux interpellations  des parlementaires de  l’opposition par de longues allocutions. Elles étaient rapportées avec beaucoup de fidélité dans la presse républicaine finistérienne.
Les visiteurs intéressés pourront consulter l’une d’entre elles, prononcée en février 1884, en cliquant ici. Elle donne lieu à des commentaires de la rédaction du journal Le Finistère et laisse place à une coupure  du même journal  sur les projets rétrogrades des cléricaux pour résoudre les difficultés sociales liées à la crise .

La fin des turpitudes criminelles deEgaré(e), directeur de l’école des frères de la Doctrine chrétienne de Douarnenez (F-29100) en 1884

Alors que la laïcisation des écoles communales était  en marche dans le Département du Finistère et notamment en son chef-lieu et ceci malgré les résistances  parfois violentes  du clergé et des milieux cléricaux,  certains « Frères »  continuaient de perpétrer leurs tristes  turpitudes sur les enfants  scolarisés dans les écoles chrétiennes.
Plusieurs scandales furent stigmatisés par la presse républicaine de l’époque. Celui  révélé ici eut cours à Douarnenez. Il  donna lieu à une série d’articles parus dans Le Finistère du mois de mai 1884. Ils ont été transcrits et regroupés dans la présente parution.
     Les visiteurs pourront  les consulter en cliquant ici.

Avancer masqué en se démasquant. Quelles  leçons tirer de la pandémie due au coronavirus SARS-CoV-2 ? 

Outre ses aspects sanitaires et mortifères qui nous incitent à mesurer  » les limites de notre savoir et de notre pouvoir »  la pandémie en cours,  prolongée et amplifiée  par  des crises sociale, économique et politique   révèle   des dysfonctionnements majeurs   de notre société . Celle-ci  se projetait   sans vergogne  vers  la mondialisation heureuse… On parle  désormais d’un retour à l’état-nation et de « démondialisation »   ce qui permettrait ,avec de l’imagination créatrice, de retrouver les fondamentaux du bien commun.

Mais si la pandémie  et ses effets dévastateurs sont de nature  à nous faire « comprendre par l’épreuve »,   elle peut aussi être  propice au retour sur soi-même, à la « remise en cause de ses certitudes,  à la reconnaissance de ses errements »  et peut-être à l’émergence de nouveaux concepts générateurs de  progrès.

On peut se féliciter qu’à ce niveau d’appréhension de la crise, la réflexion  menée par les politiques, les sociologues, les psychologues… puisse trouver  des prémices fondatrices chez les philosophes . On pourra  en  prendre connaissance sur ce site via les trois contributions suscitées  sur cette problématique par Catherine KINTZLER et publiées récemment sur son Blog revue Mezetulle. Nous la remercions vivement  de son soutien.

Ces contributions révèlent notamment  que dans le contexte, le combat  intellectuel à mener ne consiste pas seulement à stigmatiser les épreuves rédemptrices  d’un autre temps mises en avant par certains mais aussi et surtout à oeuvrer pour que la recherche de la vérité  et la culture  de la connaissance restent des tâches collectives prioritaires.

Les visiteurs intéressés pourront prendre connaissance  des  trois articles en question en cliquant sur leurs intitulés :

1 – D’une épidémie à l’autre : parallèle entre le Choléra de 1832 et le Covid-19 de 2020 (par Matthieu Le Verge)

2 –Des virus et des vertus (par Laurent Jaffro)

3 – Homme, où est ta victoire ? par Anne Baudart

Acquisitions et cessions de terrains complémentaires pour l’implantation de l’ENG de Quimper

Fin 1883, alors que les premières constructions sont en cours, interviennent des opérations foncières en rémices du domaine de Roz Avel.
Les visiteurs intéressés  pourront en cliquant ici accéder à un document relatif à l’acquisition par le département d’un lot de terre labourable sis au lieu-dit « Le Calvaire » et ici à un document rapportant la cession par la ville de Quimper, au même propriétaire, de terrains desservis par le « chemin des pendus » .
Quoi qu’il en fut, l’on y  construisit un « château » pour les futurs  hussards de la République !

Visites sur les chantiers de construction des Ecoles normales  et du Lycée à Quimper, fin 1883

Les visiteurs intéressés par les états des lieux, tel qu’ils furent rapportés par les journalistes du Finistère, pourront consulter en cliquant sur les liens ci-dessous 3 coupures dévolues à la question, retranscrites à partir de ce journal. Tout porte à croire que des évènements importants se préparent pour la rentrée des classes de 1884 !

Le débat sur les livres d’enseignement lors de  la mise en application de la loi du 28 mars 1882

La presse républicaine, au printemps 1883, se fait l’écho  des polémiques  suscitées par  la  mises à disposition des écoliers et de leurs maîtres des écoles communales nouvellement laïcisées d’ouvrages d’instruction civique et morale choisis par les instituteurs. Ceci était en conformité avec le rapport de Ferdinand Buissonde 1879 et avec l’arrêté ministériel de 1880 relatifs à cette question.
Dans le bihebdomadaire Le Finistère  trois articles successifs  y sont  consacrés. Le premier, dévolu à un ouvrage controversé, prépare aux débats qui eurent cours tant au Conseil général du Finistère qu’au Sénat de la République. Les débats de ces deux instances  donnèrent lieu à des comptes rendus détaillés dans ce journal.
Les lecteurs intéressés  pourront les consulter Le débat sur les livres d’enseignement. Ils sont retranscrits dans l’ordre suivant :          1. A propos du « Livre du jeune Français ».
2. Les livres scolaires; Extrait du compte rendu de la séance du 4 avril au Conseil général du Finistère.
3. Les Manuels d’Enseignement  devant le Sénat.
Leur attention est attirée sur le fait que  la congrégation de l’Index (mentionnée dans ces documents) est une institution de l’église catholique romaine  créée à la demande de l’Inquisition au 16è siècle. Elle avait pour mission d’examiner les Livres et de porter au catalogue de l’Index librosum prohibitorum (Index des livres interdits) ceux dont elle défendait la lecture tant aux fidèles qu’au clergé. Elle perdura jusqu’en 1966 et fut remplacée par  la « congrégation pour la doctrine de la foi », laquelle exerce ses activités  au sein de la Curie romaine.

Une session fondatrice pour le Conseil municipal de Quimper

Les visiteurs intéressés par les délibérations fructueuses qui y furent prises le 26 janvier 1883, s’agissant des écoles communales de filles, les écoles enfantines annexes et l’EPS de garçons pourront consulter, en cliquant ici, le compte-rendu détaillé qui en fut donné dans le journal républicain Le Finistère les 7 et 17 février 1883.

La cession des terres labourables de BOURG-LIBOU en 1883 pour construire l’école normale d’instituteurs de Quimper

Les visiteurs intéressés par  l’histoire de l’édification de cette école pourront découvrir, en cliquant ici, l’avis relatif aux cessions amiables  prononcées par le Préfet du département du Finistère en février 1883.

Réponses aux projets de laïcisation des écoles communales du Finistère en 1882 ; les émeutes fomentées par les cléricaux à Moëlan-sur-Mer (F- 29350).

Selon L’Univers (n° 5516 du 21 décembre 1882), journal hostile à la mise en application des lois de la République, « la foi était en péril » dans cette charmante bourgade de l’arrondissement de Quimperlé. En effet l’école communale tenue par les Frères s’en allait  d’autant plus à vau-l’eau que son directeur connaissait  des problèmes de santé peu compatibles avec l’exercice de sa fonction.
Devant les plaintes réitérées des pères de famille, le Préfet du Finistère fut contraint d’intervenir en nommant dans la place un instituteur public. Ceci donna lieu non pas à une insurrection -comme on a voulu le faire croire- mais à plusieurs jours d’émeutes visant la personne de l’instituteur et  celle de son adjoint. Fomentées par les cléricaux et exécutées par des moëlanais et moëlanaises sptipendiés elles  bénéficièrent  de la bienveillance du clergé local.
La presse républicaine et notamment le bihebdomadaire Le Finistère s’en fit l’écho notamment dans ses parutions du 16 et du 20 décembre 1882.
Les visiteurs intéressés par l’histoire des violences qui furent exercées, au nom de la foi, dans les campagnes finistériennes  pourront  prendre connaissance des deux documents joints en cliquant ci-dessous.

Le discours attendu sur la laïcité toujours reporté au lendemain

Crise sanitaire oblige, l’évènement est de nouveau  différé… Dans l’attente les visiteurs sont invités à consulter ,en cliquant ici,  un article sur la question écrit par J.E. SCHOETTL .
Paru le 27 février 2020 dans MEZETULLE, le Blog- revue de Catherine Kintzler, il s’intitule :

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