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La Loi du 28 mars 1882 sur l’enseignement primaire obligatoire et laïque : Loi athée de l’Ecole sans Dieu 

Comme  déjà rapporté sur ce site, cette loi fondatrice  suscita  chez les cléricaux de vives controverses et des appels à résister à sa mise en application. Selon ses détracteurs qui la qualifiaient d’athée, elle instituait une école sans Dieu. Ceci appela a posteriori, chez les républicains, une défense sans concession qui perdura jusqu’au vote de la loi de 1905, voire au-delà.
Les visiteurs intéressés pourront consulter à ce propos ci-dessous deux articles parus dans le bihebdomadaire Le Finistère de la fin septembre 1882  à savoir :

Conférences et exposés (II) de Robert Lazennec, ancien élève-maître de l’ENG de Quimper – « Emile Combes, le Combattant de la Laïcité »

R. Lazennec a bien voulu mettre à disposition de l’Association les illustrations  de ses interventions
dans des colloques et manifestations dévolues à la défense de la laïcité républicaine. Qu’il en soit remercié.
       La séquence proposée aux visiteurs qui pourront y accéder en cliquant ici concerne l’histoire singulière de Emile Combes (1835-1921) dit le « Petit Père Combes », l’inspirateur de la Loi de Séparation des églises et de l’Etat promulguée le 9 décembre 1905. Constituant depuis cette date et de façon intangible le pilier des institutions laïques de notre République, cette loi parachevait l’oeuvre de laïcisation entreprise par Jules Ferry.
De façon surprenante Combes, devenu un anticlérical radical porté par une volonté farouche d’éradiquer les congrégations enseignantes, avait effectué des études de théologie, soutenu une thèse de doctorat sur Saint Thomas d’Aquin avant d’enseigner dans des établissements religieux. A 29 ans, après avoir rompu avec le catholicisme, il entama des études de médecine pour s’installer comme médecin à Pons en « Charente Inférieure ». Il y fonda une famille et ses filles furent les premières à intégrer l’école publique laïque de filles nouvellement créée.
Sa carrière politique débuta comme Maire de Pons, fonction qu’il exerça pendant 40 ans. En 1895-1896 il fut Ministre de l’intérieur et des cultes avant d’être Président du Conseil de  1902 à 1905. Suite à l’affaire des Fiches, il démissionna le 24 janvier 1905 et ainsi la loi de Séparation qu’il avait portée fut votée sous la présidence de  Maurice Rouvier.
Les 12 documents  élaborés par R. Lazennec  listés ci-dessous ne manqueront pas d’enrichir les connaissances des visiteurs  s’agissant de la vie et de l’oeuvre  fondatrice de cet homme politique :
1. Eléments  biographiques

2. Emile Combes et la laïcité
-Ministre de l’instruction publique et des cultes,
-Sa politique anticléricale.
3. Le  Projet Combes de Séparation des églises et de l’Etat
4. Renversé le 18 janvier  1905, Combes soutient le projet Briand de Séparation
5. Emile Combes, homme politique caricaturé
– La caricature sous la 3è République, avant 1914,
– Principaux thèmes des caricatures à son encontre :
– Son action comme Président du Conseil,
– Son soutien à l’école laïque,
– Son action anticléricale,
– Sa démarche du Concordat à la Séparation,
– Ses études de séminariste et sa prêtrise,
– Son engagement dans la Franc-maçonnerie,
– Son implication dans les « affaires ».

La Belle Yvonne (1882) – feuilleton inédit d’après laïcisation de l’hebdomadaire républicain Le Finistère

Suite à l’interdiction  des congrégations et à la promulgation des lois scolaires de la 3è République, la presse républicaine ouvrit largement ses colonnes tant aux défenseurs du nouveau système éducatif qu’à ses détracteurs.  Les polémiques  sévères  qui eurent cours ne laissèrent que peu de place aux chroniques dévolues  aux évolutions de la société  qui en résultaient.
C’est pourtant dans ce contexte singulier que Le Finistère publia en septembre 1882 un long poème « breton » écrit en français, faisant le récit  émouvant du départ vers Paris (le train permettait déjà de rallier la capitale) d’une jeune paysanne bretonne inspirée par la lecture d’un roman d’Emile Zola. Retranscrit et remis en forme à partir des coupures de plusieurs numéros du Finistère, les visiteurs pourront le consulter en La Belle Yvonne poème breton copie pour 2 colonnes 30 mars 2020.
L’attention des visiteurs est attirée sur le fait que  l’auteure ,Mme Auguste Penquer, en réalité Léocadie Hersent-Penquer née  en 1817 au château de  Kerouartz en Lannilis (29870), femme de lettres amie de Victor Hugo, de Lamartine et de José-Maria de Hérédia, avait déjà publié Velléda en 1869.
Au demeurant, elle fut l’épouse de Auguste Salaün de Penquer (1809-1882) médecin, Maire de Brest de 1871 à 1880, Président du Conseil général  du Finistère de 1880 à 1883. On lui doit notamment d’avoir obtenu le vote favorable du conseil municipal de Brest pour la laïcisation de toutes les écoles communales de la ville (18 mai 1880). C’est à la suite de cette résolution que le premier arrêté préfectoral  de laïcisation de France fut pris par le Préfet du Finistère pour l’école du Pilier Rouge, le 25  août 1880.

Les cessions amiables de terres labourables pour la construction de l’Ecole normale d’Institutrices à Kerfeunteun (F-29088) en 1882

Les visiteurs intéressés par cet aspect de la création de l’école normale des filles pourront consulter en cliquant ici, l’avis relatif à ces cessions  publié dans le journal Le Finistère le 6 septembre 1882. Ils ne manqueront pas d’y relever que l’un des toponymes des lieux concernés n’était pas nécessairement prémonitoire!…

Faits et bruits finistériens de 1882 (1)

Le Finistère, bihebdomadaire républicain de l’époque, ouvrait largement  ses colonnes aux nouvelles  relatives à l’organisation et à la mise en place de l’instruction publique et notamment à leur implication au niveau de la ville de Quimper.
Les visiteurs intéressés par les acquis de la 3è République à cet égard et par l’héritage imposant qu’ils représentent pourront consulter, en cliquant ici, quinze coupures listées ci-dessous par ordre chronologique de parution :

1. Adjudication des travaux de  construction de l’Ecole normale d’Institutrices de Quimper
2. Circulaire de M. le Préfet du Finistère aux maires du département relative à la Loi sur l’enseignement primaire obligatoire
3. Le Conseil municipal de Paris et les Lycées de jeunes filles
4. Evolution de l’instruction dans les départements bretons
5. La Caisse des Ecoles et le recrutement des Ecoles normales
6. Gazette bretonne
– La loi sur l’enseignement et les pères de famille
– Les collèges communaux
– Le Concordat
7. L’Enseignement primaire
8. Le microphone, le téléphone et l’audiphone à Quimper
9. Les EPS au conseil municipal de Quimper
10. Statistiques de l’enseignement
11. Examens à Quimper dont admission à l’Ecole normale primaire
12. Cléricalisme et religion.
13. Enquête parcellaire préalable à la construction d’une Ecole normale d’Institutrices à Kerfeunteun
14. Les Collèges communaux
15. L’enseignement de la gymnastique

Gazette bigoudenne de l’été 1882 : Plozévet ( F-29710)

Fête de la restauration du menhir « Des Droits de l’Homme » sur la plage de Canté.

Dimanche 2 juillet 1882

« Les Droits de l’Homme » tel était le nom de l’un des fleurons de l’armée navale de l’Océan réunie à Brest  en 1797 et qui avait mission de déposer sur les côtes sud de l’Irlande un corps expéditionnaire de 16500 hommes aux ordres du Général Hoche. La Première République et son Directoire se proposaient de susciter et d’alimenter un  soulèvement irlandais contre  l’oppresseur anglais  de façon  à contraindre ce dernier à faire la paix avec la France.

L’expédition tourna court et le vaisseau en question rebroussa chemin pour venir livrer combat aux vaisseaux anglais en baie d’Audierne. La bataille fit rage pendant plusieurs journées de janvier 1797  et s’acheva par le naufrage du « Les Droits de l’Homme » et  la mort de plus de 600 hommes à quelques centaines de mètres de la plage de Canté en Plozévet.

Parmi les rescapés se trouvait le Major Elias Pipon originaire de Jersey  prisonnier sur le bateau français. Après avoir repris du service (dans la marine anglaise) et fait valoir ses droits à la retraite, E.Pipon voulut rendre hommage- en 1840- à la lutte exemplaire des marins et soldats de la République à bord du Les Droits de l’Homme  en faisant ériger, sur la grève de Canté face à l’Océan, un menhir moderne sur lequel était gravé un texte célébrant les sacrifices consentis.

Cependant le dit monument, non établi selon les règles strictes des leveurs de mégalithes, ne résista pas longtemps aux contraintes océaniques et ce sont la 3è République et ses défenseurs convaincus qui, une quarantaine d’années plus tard, en assurèrent la restauration.

L’inauguration de la stèle rénovée donna lieu à une grande fête républicaine rapportée dans le détail par le journal républicain de l’époque  le Finistère.
Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant ici, le compte-rendu détaillé de l’évènement paru dans les colonnes de ce  journal le 8 juillet 1882.

Miscellanées quimpéroises d’après laïcisation (article 3) – Du concordat au discordat !

Les visiteurs intéressés par les évènements quimpérois  de cette époque, replacés dans le contexte des actes fondateurs de la 3è République  en matière d’enseignement, pourront consulter en cliquant ici, le document 1 comportant un ensemble de « faits et bruits » rapportés dans la presse ancienne du Finistère.
Comme ces derniers font référence à des épisodes annonciateurs du « discordat », les lecteurs sont invités à prendre connaissance, en cliquant ici, de quelques rappels concernant le Concordat (document 2) .
Document 1:  Miscellanées  quimpéroises  d’après laïcisation (Article 3)
Du concordat au discordat !
1. La proposition BOYSSET d’abrogation du Concordat (en 1882).
2. Faits et bruits. Le Congrès pédagogique.
3. La retraite des instituteurs.
4. Nouvelles et renseignements : emprunt pour financer la construction  des écoles normales de Quimper.
5. La gratuité de l’enseignement primaire.
6.  La loi sur l’enseignement primaire devant le Sénat.
7. Subvention pour la construction des écoles de hameau.
8. A propos de l’enseignement congréganiste dans le département de l’INDRE.
9. A propos du Concordat (suite)…
10. Faits et bruits . L’enseignement moral et civique.
Document 2 :  Le régime concordataire de 1801.

Les rapports de l’Eglise et de l’Etat : de l’alliance à la  séparation – par Robert Lazennec

Ancien élève-maître de l’Ecole normale d’instituteurs de Quimper, l’auteur devint Professeur d’histoire. Très engagé dans la défense de la laïcité républicaine et sa déclinaison au niveau du rôle central de l’école publique  dans la cité, il a accepté de mettre à disposition de l’Association  les supports illustrés de conférences et d’exposés qu’il prononce devant divers auditoires d’amis de l’école laïque. Qu’il en soit  chaleureusement  remercié.

Les visiteurs intéressés  pourront consulter en cliquant ici  les documents afférents à un premier exposé dévolu aux « Rapports Eglise-Etat : de l’alliance à la  séparation ».

Il est rappelé à ce propos que  c’est Charlemagne  (742-814) qui scella « l’alliance du trône et de l’autel », expression républicaine pour désigner les relations privilégiées entre les monarchies catholiques et la hiérarchie de l’église catholique romaine. Ce statut prévalut pendant plus de 900 ans, au gré d’aleas schématisés et illustrés par l’auteur, jusqu’à ce qu’il fut mis en cause par la  Révolution et… la Loi de Séparation de 1905. Toujours en vigueur en 2020, cette loi émancipatrice continue  d’instituer, de façon pérenne, le principe  fondateur de Victor Hugo  « L’Eglise chez elle et l’Etat chez lui ».

Miscellanées  bretonnes et quimpéroises d’après laïcisation (suite)

Sous l’impulsion de la volonté politique sans faille de législateurs hors pair, les institutions scolaires républicaines  se mettent en place malgré les réticences et résistances des tenants de l’école congréganiste…
Les visiteurs intéressés pourront consulter en cliquant ici des coupures de presse extraites du trihebdomadaire Le Finistère révélatrices des politiques publiques de progrès mises en oeuvre en 1881. Ils en trouveront la liste ci-dessous :

1.  L’état de l’instruction primaire dans les Côtes-du-Nord en 1881.
2. La préparation du CA au professorat des Ecoles normales d’Instituteurs.
3. La   République et l’enseignement.
4. Les projets de construction des Ecoles normales de Quimper au Ministère…
5.Admission  à l’Ecole normale de Sèvres.
6. Le Brevet d‘Instituteur et les Congréganistes.
7. Réorganisation des Ecoles normales.
8. La conversion du collège communal de Quimper en lycée.
9. Traitement des instituteurs des EPS.
10. Ouverture de Cours d’adultes à Quimper.

Michel Mazéas – Promotion LIBERATION( 1944-1947) – Instituteur très engagé  dans la vie professionnelle, syndicale, associative et politique

Les visiteurs intéressés par le parcours singulier et emblématique de cet ancien normalien quimpérois, décoré de la Légion d’Honneur en l’an 2000 par Mme Buffet, Ministre de la Jeunesse et des Sports, pourront consulter en cliquant ici  sa biographie publiée dans le Maitron.
Michel Mazéas dédia sa distinction à tous les responsables associatifs et à tous les sportifs de la ville dont il fut maire (Douarnenez, F-29100), tout en faisant savoir que « les qualités personnelles ne sont rien sans la volonté des autres ».

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