SAUVEGARDER & VALORISER

Au sujet du Collège

« Finir prof… – Peut-on se réconcilier avec le collège ? « 

Tel est le titre de l’ouvrage de Mara Goyet publié le   5 janvier  2023  chez Robert Laffont.  L’un de nos visiteurs nous a fait parvenir très récemment une coupure du Canard Enchaîné du  21 juin dernier présentant cet ouvrage et son auteure souhaitant les faire connaître aux visiteurs de ce site.  Ils pourront en effet  en prendre connaissance en cliquant ici (Document 1)  et s’imprégner de  ce que cet hebdomadaire  intitule  la « Démission impossible ».

  La présentation  de l’ouvrage par Decitre ( https://www.decitre.fr/livres/finir-prof-9782221267813.html#resume) est la suivante :  «  Tu as fait quoi aujourd’hui au collège ? – Rien , répond immanquablement l’enfant. La frustration des parents est d’autant plus compréhensible que ce  » rien « , c’est tout. C’est tout ce qui rend le métier de professeur à la fois difficile et passionnant : l’imprévu, le prévisible, l’intempestif, le répétitif, le drôle, le triste, le banal. C’est tout ce qui rend le collège si douloureux ou amusant aux yeux des élèves.C’est aussi tout ce que les politiques éducatives laissent de côté. Pourtant, c’est là que se trouve le centre du réacteur scolaire. C’est tout ce dont on ne débat pas ou presque. C’est tout ce qui m’enchante ou me préoccupe depuis vingt-cinq ans :  » finir prof  » sonne comme une menace ; c’est pour moi une chance. Des bouleversements historiques (le confinement, l’assassinat de Samuel Paty) à l’infra-ordinaire, ce livre invite à explorer avec gravité et entrain le coeur révélateur mais ignoré du collège et, pourquoi pas, à se réconcilier, enfin, avec lui »

 

Selon Jean-Michel Zakhartchouk dans  Cahiers pédagogiques (https://www.cahiers-pedagogiques.com/finir-prof/

) « J’ai failli avoir un fabuleux destin de petite réac », écrit l’auteure de Collèges de France, écrit en 2003. Et c’est vrai qu’à l’époque on la voyait comme appartenant à la confrérie des enseignants qui fustigeaient l’école telle qu’elle serait devenue sous la double emprise des pédagos et des démagos des différents ministères. Et j’avais moi-même critiqué un livre que je voyais comme méprisant pour les élèves. Mais sans doute n’avais-je pas perçu les prémices d’une évolution qui a pu en étonner plus d’un.  Ici, nous n’emploierons pas l’affreux mot d’« autocritique » ; il s’agit plutôt d’un retour réflexif sur des années de mûrissement qui font que Mara Goyet éprouve aujourd’hui un plaisir profond d’enseigner au collège, porte un regard toujours bienveillant sur ses élèves, sans méconnaitre ce qu’ils peuvent avoir parfois d’agaçant, de déroutant. Elle décrit avec émotion et justesse deux moments essentiels vécus récemment avec eux : l’épreuve du confinement et les lendemains de l’assassinat de Samuel Paty.

Professeure d’histoire-géographie-EMC, elle est toujours soucieuse de « faire apprendre », de suivre globalement les programmes, mais ne s’interdit pas des pas de côté. Ainsi, lorsqu’elle range la salle labo avec ses élèves, qui découvrent l’arrière-boutique du prof qui enseigne ces matières.

Et, surtout, elle sait faire preuve d’un bel humour, aux clins d’œil culturels souvent savoureux, et confirme que cet humour, à propos duquel nous avons publié un récent dossier, est essentiel à l’école. D’autant qu’elle sait l’exercer sur elle-même, et qu’il vient dans bien des cas empêcher le ton de devenir celui d’une donneuse de leçons. Elle ne tombe pas non plus dans la dérision facile, en particulier lorsqu’il s’agit de défendre la laïcité et les valeurs républicaines.Certes, je suis loin d’être d’accord avec ce qui est dit, par exemple sur l’évaluation par compétences (une vision caricaturale) ou sur les dispositifs pédagogiques (on sent une préférence pour un cours qui reste magistral même s’il n’est pas descendant). On perçoit aussi un goût modéré pour le travail collectif, même si là aussi Mara Goyet assume de faire partie d’une communauté enseignante. Mais, au fond, tout cela est secondaire, et l’auteure le dit elle-même, ce livre est tout sauf idéologique, tout sauf un traité de bonnes pratiques ou de bonnes réformes à mettre en place. Elle se dit centrée sur la classe, ses rapports directs avec ses élèves. Et lorsqu’on a été professeur de collège comme je l’ai été, on ne peut qu’apprécier ces moments qui font aimer ce métier, difficile mais passionnant, et font oublier les moments pénibles ou encore les injonctions venues d’en haut et trop souvent à côté de la plaque. M’ont beaucoup intéressé aussi les nombreuses évocations de ce que peut signifier pour un enseignant être un « passeur culturel ».

Enfin, il y a la discussion qui reste ouverte sur l’implication personnelle du professeur, que Mara Goyet revendique (voir par exemple sa réaction quand un élève s’adresse à elle avec un « vous, les catholiques », elle qui est d’origine juive et non croyante). Le confinement, avec un dévoilement inattendu d’une part de privé (le lieu de vie du professeur), a renforcé sa conviction que la relation avec les élèves ne pouvait être désincarnée. Et que le professeur ne peut être non plus ce dérisoire « colibri » vanté par le ministre. Osez le plaisir et l’optimisme, semble-t-elle nous dire ! « 

 Au total on ne peut qu’être  agréablement surpris de découvrir que, par les temps présents si perturbés, on peut encore aimer le dur métirer d’enseignant  (de collège) et prendre en considération ce propos extrait  du Blog  de Mediapart : « Ce temps long peut mener à l’épuisement, à l’ennui, à l’aigreur ou à l’essoufflement. J’ai tenté de l’aimer. Je ne suis pas certaine de l’avoir apprivoisé mais, du moins, j’ai tenu à l’affronter et à en faire, plutôt qu’une dimension secondaire ou un inconvénient regrettable du métier, une donnée essentielle ». Finir prof, ou le sûr désir de durer, plutôt que le dur désir de durer d’Eluard , Cf. https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-veran/blog/100123/finir-prof-le-sur-desir-de-durer-selon-mara-goyet.

Laïcité : où en est-on ?

Telle est la question que posait J-L. Bianco .  Faut-il en effet  s’inquiéter,  voire s’indigner , de  l’évolution de la laïcité de nos institutions ou peut-on encore rester confiant en la matière ?  

Les mauvaises raisons  : d’abord la nature du débat politique où les mots sont des armes . S’autoproclament militants de la laïcité ceux qui crient le plus fort, ceux qui jouent sur les peurs. Il y a certes des attaques contre la République : sans les minorer ni les exagérer il faut les analyser, les dénoncer et les sanctionner. Mais la laïcité ne devrait pas se réduire à un catalogue de contrôles et d’interdictions. Elle est d’abord un principe de liberté qui repose sur la recherche d’un équilibre entre la liberté de chacun et celle des autres, entre la liberté de chacun et le bon fonctionnement collectif. On parle de la laïcité à tort et à travers, on l’instrumentalise, on la travestit, on l’invoque comme une potion magique pour résoudre tous les problèmes, de la question sociale jusqu’au terrorisme. Du coup on n’y comprend plus rien et on navigue dans l’abstraction.

Les bonnes raisons. Nous avons constaté, avec l’observatoire de la laïcité que j’ai eu l’honneur de présider depuis sa mise en place en 2013 jusqu’à sa suppression en 2021, une extraordinaire montée en puissance des initiatives de terrain , pour former et agir, qu’il s’agisse des grandes associations historiques comme la Ligue de l’enseignement, la Ligue des droits de l’homme, la Libre pensée, Solidarité laïque, d’autres plus récentes comme Coexister ou Enquête, de collectivités locales, d’établissements scolaires, d’associations laïques ou citoyennes, d’universités, d’entreprises et bien sur de l’Agence nationale pour la cohésion des territoires et du CNFPT pour les agents des collectivités locales.

URL : https://vigie-laicite.fr/laicite-ou-en-est-on/

 

Les visiteurs intéressés par cette question essentielle pourront consulter en cliquant ici l’article original paru sous forme de tribune dans le quotidien La Croix.
 
  Que les dirigeants de la Vigie de la Laïcité soient remerciés de nous avoir autorisé à reprendre cet article afin de le représenter sur ce site .

A propos de la mise en ligne des archives du Professeur de Philosophie Jacques Muglioni

Jacques Muglioni ( 1921-1996) est le fils d’une fleuriste et de Xavier Muglioni, comptable et militant socialiste originaire de  Bastia. Il fait ses études secondaires au Lycée Pasteur comme boursier jusqu’à la classe de philosophie.

En 1941, il est reçu au CAECde lettres et philosophieet est nommé à Charolles où il enseigne pendant toute la guerre, outre la philosophie, les lettres, le latin et le grec. Il y rencontre son épouse, Yvette Michel, professeur de mathématiques.   Agrégé de philosophie en 1948, il est remarqué par Georges Canguilhem et en 1963 il est nommé inspecteur général de philosophie, fonction qu’il exerce jusqu’en  1985. Alain Savary, ministre de l’Éducation, prit un décret interdisant qu’on puisse être doyen d’une inspection générale plus de 10 ans, afin de se débarrasser de Jacques Muglioni qui s’opposait à sa politique . On pourra consulter sa biographie en se rendant à  l’URL : https ://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Muglioni  et accéder à des compléments à l’adresse :https ://maitron.fr/spip.php ?article 14658

Selon Wikipedia «Jacques Muglioni  défendait une conception exigeante et républicaine de l’enseignement : « l’école, c’est le lieu où l’on apprend ce que l’on ignore pour pouvoir, le moment venu, se passer de maîtres. » Il estimait que l’éducation ne doit pas se donner pour mission d’adapter les élèves à la société mais de leur fournir les outils intellectuels pour choisir la société dans laquelle ils souhaitent vivre. »
  Selon le Maitron «Jacques Muglioni   se montra partisan d’une conception exigeante de la laïcité et de la défense de l’école républicaine au moment où les critiques contre l’institution éducative se multipliaient. Il critiqua aussi les conceptions « pédagogistes » et entraîna sur ses positions une majorité de l’Inspection générale. Il s’opposa à la politique du ministre de l’Éducation nationale Alain Savary »

On trouvera une analyse approfondie de la pensée de J. Muglioni relatif à l’Ecole,l’éducation et l’instruction  en se rendant à l’adresse : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2018-2-page-201.htm où se trouve une recension de son ouvrage  « L’Ecole ou le loisir de penser » publiée en 2018 par Frédéric Dupin (Le Philosophoire,2018/2 , 50 , 201-210 )

Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article  annonçant la mise en ligne des archives de ce philosophe grand défenseur de l’Ecole républicaine.  Publié le 28 mai 2023 par Catherine Kintzler  dans son blog revue Mezetulle,  cette auteure souligne que l’on y trouve aussi bien des textes de jeunesse, publiés dans des journaux de gauche ou d’extrême gauche que les textes publiés par exemple dans la revue de l’APPEP(Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public), et les notes qu’il adressait au ministre en tant qu’inspecteur général. On y voit que les combats d’aujourd’hui sont très anciens… »

 

Que Catherine Kintzler soir remerciée de nous autoriser à reproduire son article de façon à le représenter sur asvpnf.com

Déconstruire la déconstruction ou reconstruire après la démolition

Ceci est la suite du Colloque qui se tint à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022 sur le thème : 
 
«  Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture »

Déjà le 23 février 2022 Anthony Chanthanakone dans Philosophie magazine faisait état d’un évènement ayant suscité autant d’engouement que de critiques. Il rappelait  que pour l’organisateur dudit colloque , Pierre-Henri Tavoillot,  l’événement avait pour objet  «  de sortir de la pensée unique incarnée par le « wokisme », le néo-féminisme, l’écoféminisme, l’intersectionnalité, la cancel culture et autres néologismes jugés barbares et confus. Pour les participants, une nouvelle pensée, se voulant humaniste, rationnelle et universelle, devait émerger en contrepoint de la pensée déconstructionniste »

(Cf. https://www.philomag.com/articles/colloque-sur-la-deconstruction-ce-qui-sest-vraiment-dit-la-sorbonne)

 

Les actes dudit colloque ont donné lieu à un ouvrage de Emmanuelle Hénin, Xavier-Laurent Salvador et Pierre-Henri Tavoillot  publié chez Odile Jacob le 8 mars 2023. Il s’intitule :

Après la déconstruction

L’Université au défi des idéologies

(Cf.https://www.odilejacob.fr/catalogue/scienceshumaines/sciences-politiques/apres-ladeconstruction_9782415003227.php)

Les visiteurs de ce site pourront consulter , en cliquant ici , la recension qu’en fait la philosophe  Catherine Kintzler, recension  qu’elle publie dans  son blog revue Mezetulle. Elle avait participé audit colloque.

Nous la remercions vivement de nous autoriser  ce nouvel emprunt.

On se doit de  rappeler aux visiteurs que si le Colloque de La Sorbonne avait suscité  bien des polémiques en 2022, les sujets de controverse demeurent. Leur acuité est telle  que sous l’égide du CNRS et d’ Institutions universitaires s’est tenu  un Colloque internationnal (les 19, 20 et 21 janvier 2023 à l’ENS de la rue d’Ulm)  sur le thème : 
 
«  Qui a peur de la déconstruction ? »
 
Pour plus de détails on pourra se rendre à l’URL :  https://legs.cnrs.fr/evenements/colloque-international-qui-a-peur-de-la-deconstruction/

L’Ecole et la déconstruction décomplexée de tout ce que fut l’honneur de la République

Force est de constater que l’état des lieux concernant l’Ecole publique – institution républicaine par excellence- étalé sans réserve dans tous les médias incite à des intitulés  alarmants sur un site dévolu à  l’histoire de l’école laïque et à la formation de ses maîtres.

La politique de la formation du personnel enseignant est en effet une des clés de la reconstruction  de l’Ecole . En d’autres temps des responsables politiques  avaient su prendre leurs responsabilités à cet égard et ceci pour le bien commun. Sur   ce site on en conserve la mémoire et on leur sait gré ! Mais les temps ont changé et aussi n’est-on pas surpris  de  découvrir  que :

 « Le Conseil supérieur des programmes de l’Education nationale s’appuyant sur la loi de programmation et d’orientation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013, a rendu public le 3 mars 2023 un avis alarmant, avec des propositions qui concernent le recrutement et la formation des professeurs des premier et second degrés. Cet avis engage la nature et le contenu des épreuves de recrutement ainsi que les objectifs de ce que doit être la formation initiale et continue des professeurs en 2023. À travers la question du recrutement, c’est la conception de l’école qui continue à être mise à mal, soumise qu’elle est à des considérations à court terme qui laissent entrevoir une déconstruction décomplexée de tout ce qui est l’honneur de la République. » Cf .https://www.mezetulle.fr/ecole-les-projets-alarmants-du-conseil-superieur-des-programmes/

 Selon  Unité laïque : « Ce qui apparaît saillant dans ces avis et propositions est l’articulation des parcours de formation et des concours. La conclusion de ce rapport est éloquente : « Le Conseil supérieur des programmes a souhaité insister sur la priorité à donner à la logique des parcours de formation sur celle des modalités de recrutement : les concours, ou autres modalités de recrutement, ne sont sans doute plus des finalités en soi. » S’appuyant sur le manque d’attractivité du métier et sur la lecture des rapports de jurys de concours qui relèvent que le niveau des candidats n’est pas aussi élevé qu’attendu, s’appuyant également sur la nécessité de renouveler 31% de l’effectif du corps enseignant, soit 328 000 postes, entre 2019 et 2030, il s’agit de réfléchir sur la formation des professeurs et sur les concours. L’agrégation est laissée de côté pour le moment, son « évolution mérite une réflexion spécifique », ce qui assurément a de quoi inquiéter.(Cf. https://unitelaique.org/index.php/2023/03/20/le-conseil-superieur-des-programmes-abandonne-toute-ambition-pour-la-formation-initiale-et-le-recrutement-des-professeurs-des-premier-et-second-degres/#more-5249)

Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article de Valérie Soria portant sur cette thématique  paru dans Mezetulle le 25 mars 2023 en cliquant ici.

Il s’intitule :

École : les projets alarmants

du

Conseil supérieur des programmes

 

 Autre thème récurrent à l’Education nationale, ses Ecoles élémentaires ,ses Collèges et ses Lycées ; celui de la mixité sociale des élèves  et de ses effets sur leurs « compétences », l’aborder  c’est ouvrir une véritable boîte de Pandore …

Dans un article paru dans Telos le 28 mars 2023, Olivier  Galland nous ramène pourtant  sur ce terrain difficile . Selon cet auteur : «  le ministre de l’Éducation nationale, a relancé le thème de la mixité sociale, en indiquant qu’il en faisait une des priorités de sa politique. Pour le moment, les mesures concrètes donnant corps à cette politique n’ont pas été annoncées, mais les intentions semblent là. Cette idée n’est pas nouvelle, elle est régulièrement mise en avant comme le moyen décisif d’améliorer l’équité scolaire et les performances de la France en la matière alors que les enquêtes PISA montrent régulièrement que les inégalités socioculturelles de réussite scolaire restent très fortes dans notre pays.Mais de quoi parle-t-on effectivement lorsqu’on parle de mixité sociale à l’école et que vise-t-on ? ».

On connaîtra le sens de ses observations en se rendant à : https://www.telos-eu.com/fr/societe/le-talisman-de-la-mixite-sociale-a-lecole.html.

Selon O.Galland, « la mixité sociale n’efface  pas magiquement les préférences sociales ».  Mais il ne s’agit pas pour autant d‘y renoncer sachant bien que pour lui : «  plus que les pairs  c’est la qualité des professeurs qui est décisive, la qualité de leur formation, leurs qualités pédagogiques, leur motivation, leur insertion dans une communauté éducative soudée autour d’un projet commun et bien encadrée par des proviseurs jouant véritablement un rôle de chef d’orchestre »

Quelle vision irénique  de la potion magique associée à la mixité sociale !

 

Cependant les  visiteurs pourront tirer quelques raisons d’espérer  en  se rendant à l’adresse suivante :

https://www.jean-jaures.org/publication/la-mixite-sociale-dans-les-colleges-pour-favoriser-la-reussite-de-tous-les-eleves-le-plan-reussi-de-la-haute-garonne/

 
On y fait état de « la mixité sociale dans les Collèges pour favoriser la réussite de tous les élèves : le plan réussi de la Haute-Garonne ! » ( 9 janvier 2023)

 

Un exemple à suivre …

 

Nous remercions Catherine Kintzler ne  nous autoriser à reproduire l’article de Valérie Soria  mis en ligne dans Mezetulle.

Petite chronique finistérienne de la laïcisation aux débuts de la 3è République

La laïcité se trouve au coeur de bien des débats actuels de notre société et de notre République . La 3è République joua un rôle essentiel dans son instauration au sein de nos institutions tout particulièrement  l’Ecole publique.Ceci intervenait -faut-il le rappeler- cent ans après la Grande Révolution pendant laquelle des pères fondateurs tels Condorcet et Lakanal ouvrirent la voie du progrès…

 

Mais à quel prix  ? Celui des luttes  sans merci de la laïcisation où des républicains  convaincus eurent raison de la réaction cléricale au moyen de la Loi . Elles purent compter sur la « généreuse obstination au bien » de Jules Ferry relayée par les instituteurs  pionniers qui devinrent plus tard (en 1913), sous la plume de  Charles Péguy, les hussards noirs de la République.  

 

Au moment où dans certains milieux on se plaît à pointer la déconstruction voire la dérive de l’Ecole publique laïque et qu’on ne   prête  qu’une attention toute relative à la   révélation   quotidienne des abus divers – souvent criminels- perpétrés au sein de l’Eglise  par ses prêtres, il semble opportun de tenter de reconstituer- au niveau local- les évènements qui présidèrent à la laïcisation.

 

En tirer des leçons devrait  grandement aider à refonder des institutions à la dérive  et à  « édifier un monde nouveau » sur les  précieux débris de l’ancien . C’est ce qui est souhaité et argumenté sur ce site dévolu  à l’histoire et au devenir de  l’Ecole publique et de ses maîtres .

 

Il s’agit ici de donner la transcription  d’articles révélateurs et  fondateurs  à cet égard tels que l’on peut les découvrir dans la presse ancienne numérisée républicaine des débuts de la 3è République   et de ses lois scolaires. L’Instruction publique était au coeur du débat tant au niveau parlementaire  qu’au niveau du citoyen,  les protagonistes étant nommément les Instituteurs  et les « paladins » de la réaction cléricale.

 

Selon Jules Ferry lui-même:  « L’Instituteur ne doit être en guerre avec personne. Il ne doit être un obstacle ou un rival ni pour les chefs spirituels de la commune ni pour les pouvoirs civils ; il doit se renfermer exclusivement dans son rôle d’éducateur, dans sa mission de travail, de gravité, de conciliation. En s’y maintenant avec sévérité, il acquerra plus d’autorité, de dignité et de crédit qu’en se jetant dans les luttes locales. » 

Il poursuivait:   » Instituteurs, voici votre lot, voici votre domaine ; ces enfants, dont vous devez nous faire, non seulement des hommes, mais des citoyens — des générations renouvelées par l’éducation intellectuelle, morale et physique, meilleures que les nôtres, plus complètes et plus viriles, qui ne seront ni frivoles, ni oublieuses et qui seront dignes de l’avenir que le sort tient en réserve pour notre chère patrie. »

 

Dans une circulaire diffusée à l’époque par le Ministère de l’Instruction publique dévolue à l’enseignement moral et civique on tenait des propos  qui mériteraient d’être remis en exergue en 2023  : « L’enseignement moral est destiné à compléter et à relier, à relever et à ennoblir tous les enseignements de l’Ecole. Tandis que les autres études développent chacune un ordre spécial d’aptitudes et de connaissances utiles, celle-ci tend à développer l’homme lui-même,c’est-à-dire un cœur, une intelligence, une conscience. Cette éducation n’a pas pour but de faire savoir mais de faire vouloir , elle émeut plus qu’elle ne démontre ; devant agir sur l’être sensible, elle procède plus du coeur que du raisonnement ; elle n’entreprend pas d’analyser toutes les raisons de l’acte moral, elle cherche avant tout à le produire, à le répéter à en faire une habitude qui gouverne la vie. A l’école primaire surtout, ce n’est pas une science, c’est un art, l’art d’incliner la volonté libre vers le bien. »

C’est à ce genre de (re)découvertes que sont invités les visiteurs de ce site. Ils  pourront y consulter un ensemble  de 43 items  extraits du Journal  Le Finistère ( numérisé aux Archives  du département du Finistère)  dans ses parutions allant du  15 août 1882 au 30 décembre 1882. Le document final de 118 pages est accessible en cliquant ici.

Pour faciliter  la consultation des articles retenant l’attention on pourra se référer au sommaire suivant :

 1. Le concours d’admission à l’Ecole normale de 1882………………….page1

2. L’école neutre

3.L’instruction obligatoire(1)

3 bis.Le travail manuel

4. La visite de Ferdinand Buisson à Quimper

5. L’enseignement obligatoire (2)………………………………………………..page 13

6. La République et les Ecoles

7. L’enseignement obligatoire (3)

8 . Un instituteur laïque réhabilité

9. L’instruction obligatoire (3)

10. Au conseil départemental de l’Instruction publique……………….page 33

11.Turpitudes  à l’école congréganiste

12. L’Ecole sans Dieu

13.Au Conseil d’Arrondissement de Morlaix

14. Au journal officiel

15.Circulaire Pape-Carpentier………………………………………………………page41

16. La loi athée

17. Encore l’instruction obligatoire (4)

18. Déclarations du Ministre de l’Instruction publique

19.Lakanal (1)

20. Lakanal(2)………………………………………………………………………………page53

21. La question du Concordat

22. La résistance à la loi  d’Enseignement

23.L’enseignement secondaire des filles

24. Les cléricaux et la loi sur l’enseignement primaire

25. L’Histoire à  l’Ecole primaire…………………………………………………page 69

26. L’Ecole  supérieure des travaux manuels

27. Perversion du sens moral

28. Réouverture des  cours d’adultes à Quimper

29. L’Instituteur congréganiste de Landivisiau

30. L’enseignement du catéchisme………………………………………………page 82

31. Les collèges communaux

32. Les emblèmes religieux à l’Ecole

33. La République et l’Eglise

34. République et religion

35. Les complicités du silence………………………………………………………page 93

36. Le chantier de construction de l’Ecole normale des Filles à Quimper

37. Questions d’enseignement 

38.Emeute à Moëlan–sur-Mer

39.Les suites de  l’affaire de Moëlan

40. Les Ecoles de hameau……………………………………………………………..page 110

41.L’abbé du Marhallach

42. Les Ecoles

43. La nomination des Directeurs et Directrices d’Ecole normale…

Turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales ou cléricales

Sur  ce  site on  s’est attaché à faire connaître aux visiteurs tant   les violences  regroupées sous les termes génériques  d’abus sexuels, d’abus spirituels ou de dérives sectaires  qui ont eu cours au sein de l’église  catholique de France que les dispositions  prises aux différents niveaux de la hiérarchie ecclésiale pour tenter d’y mettre fin et de réparer lestraumatismes causés aux victimes.  La tâche paraissait d’autant plus complexe  qu’elle supposait la libération de la parole  chez des fidèles  marqués à vie  et qu’au même moment  étaient révélées les agressions de même nature  commises  dans d’autres contrées de la planète où l’égise catholique est aussi implantée.

 Les occurrences  correspondantes sont désormais si nombreuses et diverses  que l’on a peine à trouver les mots pertinents  pour désigner les dérives criminelles concernées. Dans un ouvrage dévolu à la question  et intitulé

L’Eglise catholique face aux abus sur mineurs

Marie-Jo Le Thiec, médecin et spécialiste d’éthique, se pose la question de l’implication de clercs,d’évêques, de personnes en poste de responsabilité dans ces abus sexuels.Elle examine globalement pourquoi cela a pu se produire avant de donner des pistes pour contrôler de telles dérives.

Selon son éditeur «  l’Église catholique est ébranlée par une avalanche de faits divers sordides et d’occultations, d’abus sexuels autant que de conscience et de pouvoir. De tels abus ont toujours existé, mais que des clercs et des évêques, des personnes en poste de responsabilité dans l’Église aient pu se trouver à ce point impliqués dans ce scandale à vaste échelle est incompréhensible.Cet ouvrage de réflexion souhaite jeter un peu de lumière sur ce qui ne devrait pas exister, sur ce qui n’aurait jamais dû être toléré, et qui pourtant corrompt si profondément l’humanité,les religions, l’Église catholique ; on ne met pas de pansement sur des tissus nécrosés. Il faut nettoyer la plaie et examiner par quoi et pourquoi cette nécrose est arrivée . Il n’en va pas autrement des abus sexuels sur mineurs dans l’Église catholique. Marie-Jo Le Thiec étudie les racines de ce mal et les moyens de l’affronter dans un  ouvrage de référence complet, approfondi, rigoureux, écrit par une spécialiste de l’éthique. » (Cf. https://www.decitre.fr/livres/l-eglise-catholique-face-aux-abus-sexuels-sur-mineurs-9782227496033.html                        )

Sur de telles bases il n’est pas surprenant que des auteurs tel Daniel Bogner (2019)  en arrivent à la notion d’église mortifère. Pour lui « l’ampleur des abus sexuels dans l’Église catholique est telle que la question se pose, et d’abord aux catholiques eux-mêmes : s’agit-il d’accidents malheureux dus à quelques prêtres pervers ou « en souffrance » passagère, ou faut-il incriminer un système devenu structurellement destructeur ? Pour ce professeur de théologie morale à l’université de Fribourg (Suisse), « le désastre résulte d’une « sacralisation » indue, au cours d’une longue histoire, de l’autorité, des institutions, des fonctions : elle a produit un corps sacral intouchable et un cléricalisme étouffant, pratiquant un entre-soi inaccessible à toute critique. » (Cf. http://www.chautard.info/2019/08/une-eglise-mortifere-par-daniel-bogner.html )

Et ainsi de découvrir avec stupeur que  tous les niveaux de  la hiérarchie sont touchés  par ce qui est regroupé –sans doute par euphémisme-sous le terme  réducteur «  dérives » qui recouvre en réalité un  scandale institutionnel d’ampleur planétaire.  Faut-il, pour s’en convaincre, revenir à l’ouvrage  Sodoma de Frederic Martel    et à son analyse par Jean-Louis Schlegel (2019) ?  Sa recension,  accablante pour l’Eglise,  débute ainsi :   «  La corruption généralisée, tentaculaire, du corps de l’Église, d’un système devenu mafieux au cœur du Vatican, plutôt que l’homophilie généralisée, est le vrai sujet du livre…Le titre parle de lui-même : la Sodome de la fin du XXe siècle et du début du XXIe se trouve au Vatican et, par extension, dans l’Église catholique. Le pape François a évoqué un jour le « lobby gay » du Vatican. Ce que révèle l’enquête de Frédéric Martel, menée durant quatre ans et dans trente-deux pays, est bien pire : « La réalité, c’est qu’il y a au Vatican une majorité de personnes homosexuelles avec du pouvoir. Par peur, par honte, mais aussi par carriérisme, ces cardinaux, ces archevêques, ces prêtres veulent protéger leur pouvoir et leur vie secrète. [Ils] n’ont aucunement l’intention de faire quoi que ce soit pour les homosexuels. » (Cf. https://esprit.presse.fr/actualites/jean-louis-schlegel/l-eglise-catholique-rend-elle-l-ame-42010)

Tout ceci étant rappelé,  on fera un point d’étape  en visitant le travail remarquable d’information réalisé dans le quotidien La Croix  (parution du 17 février 2023 )  et  on continuera  de s’indigner en (re)découvrant  la litanie des violences ecclésiales s’allonger (Cf. https://www.la-croix.com/Religion/l-Eglise-face-a-la-pedophilie#voirplus). Pour l’esentiel elles sont regroupées sous le titre :

« L’Église face à la pédophilie et aux abus sexuels »

Un an après le rapport de la Ciase, les affaires Santier et Ricard, dévoilées en octobre-novembre 2022, provoquent de nouveau la colère au sein de l’Église de France…

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Un des auteurs impliqués titrait  « Ne pas changer de cap dans la tempête » !  Sur ce site, stupéfait une fois de plus devant l’ampleur de la catastrophe, on croit devoir compléter ce propos par « Continuez à écoper mais soyez convaincus que pour le citoyen ordinaire  le naufrage semble inévitable ».

L’état les lieux en la matière restera, à l’évidence , incomplet fort longtemps.  S’il reste sans doute nécessaire à la refondation de l’institution ecclésiale, il ne manque pas d’éclairer et de justifier la démarche des contempteurs  du cléricalisme.

Tout ceci nous conduit à proposer aux visiteurs de se rendre aux  quatre adresses suivantes  glânées dans les dernières Newsletters de Golias Hebdo :

1. Thérapies de conversion : il n’y a rien à guérir.

https://www.golias-editions.fr/2021/10/21/therapies-de-conversion-il-ny-a-rien-a-guerir/

2. Affaire Jean Vanier et frères Philippe : le cancer du saint.

https://www.golias-editions.fr/2023/02/09/affaire-jean-vanier-et-freres-philippe-le-cancer-du-saint/

3. Les « bons à rien » du bon Dieu.

https://www.golias-editions.fr/2023/02/16/les-bons-a-rien-du-bon-dieu/

4.Assemblée synodale européenne : introduction prometteuse.

https://www.golias-editions.fr/2023/02/16/assemblee-synodale-europeenne-introduction-prometteuse/

Que Christian Terras , Editeur en  chef à Golias soit remercié de nous autoriser ces nouveaux emprunts.

Sur les atteintes à la laïcité à l’Ecole

Ainsi s’intitule l’article de Dominique Schnapper publié dans  Telos,  le 10 février 2023. Il faut se féliciter de voir cette thématique relancée au moment  où l’information se concentre,  pour le principal,  autour du  projet de loi dévolu à la  réforme des retraites, de son examen au niveau parlementaire et des mouvements sociaux de grande ampleur qu’il n’a pas manqué  de susciter.

Il y va en effet du devenir de l’Ecole publique et de sa laïcité sachant bien, qu’à l’instar de D. Schnapper, on dira aussi que «  le sens même de l’Ecole est contesté par la remise en cause de la laïcité qui en est le principe constituant ».

Mais de quoi s’agit-il lorsque l’on parle d ‘atteintes ? Pour s’en rendre compte on pourra consulter par exemple  un article paru dans Regards protestants du 14 novembre 2022 :

Atteinte à la laïcité à l’école : de quoi parle-t-on ?

Il est accessible à : https://regardsprotestants.com/actualites/atteinte-a-la-laicite-a-lecole-de-quoi-parle-t-on-vraiment/

…et rapporte que :  « le ministère de l’éducation nationale a recensé un total de 720 faits d’atteinte à la laïcité au mois d’octobre. A titre de comparaison, en septembre seuls 313 incidents ont été enregistrés dont la moitié dans six académies (Créteil, Toulouse, Nice, Versailles, Normandie, Paris). Pour information, on comptabilise actuellement en France 59 260 écoles et établissements du second degré.

Depuis le mois de juin 2022, le ministère de l’éducation nationale fait le choix de publier de manière mensuelle le nombre de signalements auparavant rendus publiques uniquement de manière trimestrielle. Cette volonté de transparence s’explique, selon le ministère de l’éducation nationale, par l’augmentation du nombre de cas au cours de l’année 2022. Du mois d’avril à juin, en effet, 904 signalements sont remontés au ministère de l’éducation nationale contre 636 au premier trimestre.

Globalement, le port de tenues ou de signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse représente la majorité des signalements. Certains élèves portent notamment des abayas (robes longues de tradition moyen-orientale, portées au-dessus d’autres vêtements) et des qamis (tuniques longues pour les hommes). D’après le journal Le Monde, « le ministère de l’éducation nationale y voit très clairement les effets des incitations émanant des réseaux sociaux à enfreindre la loi de 2004 sur le sujet ». Or ces vêtements portés lors des fêtes musulmanes ne sont pas toujours des marqueurs religieux. Ce sont les chefs d’établissement qui doivent juger le sens du port de ces habits…

Le rapport de septembre 2022 souligne, par ailleurs, que les autres atteintes relevées concernent la « suspicion de prosélytisme » (8%), le « refus d’activité scolaire » (13%), la « contestation d’enseignement » (10%), des « revendications communautaires » (5%), des « provocations verbales(7%). »
 
Cet état des lieux,pour le moins préoccupant, ne doit pas faire oublier l’existence de contempteurs de la Laïcité   tenant  des propos tels ceux   reproduits dans  Le Monde du 27 décembre 2022  que nous condamnons sans faiblesse ni compromission.  En effet ce journal respectable  pouvait ainsi titrer dans une  tribune de l’islamologue Ghaleb Bencheik : :

« La laïcité a une fragilité originelle, celle d’être incomprise par une partie de la jeunesse française »

Selon cet auteur, président de l’islam de France,   « Si la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles à l’école doit être appliquée, elle n’a pas besoin d’être invoquée systématiquement pour les abayas ou les qamis » (Cf. https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/12/27/la-laicite-a-une-fragilite-originelle-celle-d-etre-incomprise-par-une-partie-de-la-jeunesse-francaise_6155772_3232.html).

On laissera le soin aux visiteurs de ce site, défenseurs de la laïcite républicaine  et de ses déclinaisons au niveau de son Ecole publique émancipatrice de se documenter plus avant à ce propos  tout en condamnant la contre-vérité  qui consiste à proclamer  la fragilité « originelle » de la Laïcité.  Ladite « fragilité » est une pure invention  révélant  une croyance de prédicateur…

On rappellera que c’est justement la solidité (voire son irréfragabilité) originelle de la laïcité  qui est au fondement  de notre République et de ses institutions. Elle est à l’image de la  pérennité de la Loi se Séparation des Eglises et de l’Etat depuis 1905. Il importe que l’ensemble de la jeunesse française l’entende ainsi et qu’on le lui enseigne, en toute liberté et pour le bien public, de façon à lui éviter de sombrer dans l’obscurantisme.Dans un tel contexte il était bon  qu’une mise au point soit faite pour  véritablement connaître la situation de l’Ecole publique en matière d’atteintes avérées à sa laïcité , son principe constituant. 

C’est ce qui est proposé dans l’article de Dominique Schnapper intitulé :

« Sur les atteintes à la laïcité à l’École »

 Les visiteurs de ce site pourront le consulter  en se rendant à l’adresse : https://www.telos-eu.com/fr/societe/sur-les-atteintes-a-la-laicite-a-lecole.html

Quelle bonne Ecole reconstruire pour le 21è siècle?

Telle est la question récurrente sans réponse suscitée par la  dérive semble-t-il inéluctable de notre système scolaire !

Il y a bientôt 7 ans,  sur  ce site était posée la question préalable : « Qu’est-ce qu’une bonne école ? » admettant a priori qu’en l’absence de sa prise en considération  on obérerait grandement  l’efficience des  réponses aux questionnements subséquents. Comment espérer atteindre un objectif  s’il n’est pas clairement  désigné ?

Si en effet nous appelons de nos vœux la refondation  d’une Institution scolaire  pertinente pour le 21è siècle, occupant une place centrale au sein d’ une République laïque émancipatrice, il  s’agit de bien formuler sa  ou ses raisons d’être, d’en définir les modalités de fonctionnement et de trouver  les moyens pour y parvenir. Il y a urgence d’agir  si les amoureux de l’Ecole publique laïque souhaitent encore sauver l’essentiel avant que les cabinets conseil déjà dans la place – sans doute avec l’aide de décideurs bien intentionnés- ne proposent des décisions destructrices pour un édifice fragilisé ; celles qui conduiront à sa marchandisation et à sa privatisation.

On pourra déjà consulter les éléments de réponses que nous avions collectés à l’époque en allant à : https://asvpnf.com/index.php/2018/02/13/quest-ce-quune-bonne-ecole/.

Mais pour avancer, les visiteurs pourront aussi consulter , en cliquant ici, l’article à ce propos de Michel Muglioni  paru dans Mezetulle , le Blog revue de Catherine Kintzler, le 10 février 2023. Il est intitulé :

Quelle école voulons-nous ?

Selon C. Kintzler :  « Jean-Michel Muglioni revient une nouvelle fois sur cette affirmation : enseigner est devenu impossible – il faudrait dire est interdit – parce que des considérations psychologiques, sociologiques et économiques priment sur le contenu du savoir. Pour décider de ce que c’est qu’enseigner, on consulte donc des cabinets de conseil et jamais les maîtres ou les professeurs dont on sait qu’ils savent enseigner et connaissent réellement ce qu’ils ont à enseigner. »

On retiendra ici quelques propos marquants tenus par    M. Muglioni. Ils ne manqueront pas d’inciter à la réflexion :

 

1. « L’école est le lieu de la reproduction sociale quand elle n’est pas l’école, c’est-à-dire quand elle n’instruit pa »

2. « Ne sachant plus ce que c’est que savoir, comment saurait-on ce qui doit être appris et su pour être un homme libre, et comment saurait-on l’enseigner ? »

3. « Une école fondée sur cette conviction qu’apprendre a un sens par soi-même et non pas seulement en vue d’autre chose. Le politique qui proposerait cette révolution serait immédiatement renvoyé par ses électeurs  »

On notera, pour la clarté des choses,  que le titre  de l’ article de M. Muglioni fut déjà utilisé en 2011  dans le CR d’une table ronde de  Charlotte Nordmann et Anne Querrier parue  dans Mouvements(2011/4 n° 68 ;Cf. https://www.cairn.info/revue-mouvements-2011-4-page-100.htm ) . Il fut ensuite repris  pour être complété dans un ouvrage de J-M. Blanquer et  E. Morin  (9 janvier 2020) (Cf. https://www.decitre.fr/livres/quelle-ecole-voulons-nous-la-passion-du-savoir-9782361064938.html ) . Ledit ouvrage fit l’objet d’une critique sévère parue dans Marianne ( Cf. https://www.marianne.net/agora/humeurs/quelle-ecole-voulons-nous-les-soliloques-croises-la-va-vite-de-jean-michel).
 
  Que Catherine Kintzler soit remerciée pour ce nouvel emprunt à son Blog revue .

Déconstruire dit-elle… (selon André Perrin, Mezetulle, 2 février 2023)

Ce verbe transitif direct de la langue française peut renvoyer, selon cnrtl, à défaire une construction, convertir un vers (en prose), démonter une phrase pour analyser ses constituants .Dans les sciences sociales on le fait correspondre à la remise en cause de préjugés et stéréotypes comme préalable à toute démarche scientifique. Quant au philosophe, déconstruire le conduit à démonter un texte pour en extraire les postulats implicites alors que le psychologue l’utilisera pour désigner l’ analyse critique des règles implicites, des tabous afin de comprendre et s’approprier ce qui était jusqu’ici préjugé. Tout ceci témoigne une fois de plus de la richesse de la langue française et de ses nuances…On ne se privera pas ici de rappeler l’ image de la construction du pont et celle de sa déconstruction pour relier ou séparer selon le cas sans oublier la construction des murs qui séparent. Ici on continue à militer pour abattre les murs et pour édifier des ponts. Quel que soit le sens à accorder à ce propos sémantique on admettra sans difficulté qu’au regard des lois de la thermodynamique déconstruire contribue à faire augmenter l’entropie des systèmes c’est à dire leur désordre alors que construire produit les effets inverses.

Sans vouloir extrapoler on n’est donc pas étonné de découvrir le titre suivant qui semble en accord avec ce postulat :

La déconstruction, une théorie destructrice

Il intitule un billet du Blog de Mediapart signé par Pierre Grandperrin le 23 février 2022 (Cf. https://blogs.mediapart.fr/pierre-grandperrin/blog/230222/la-deconstruction-une-theorie-destructrice).

Selon cet auteur, le but du « déconstructivisme » est de faire disparaître les anciens concepts universalistes : le réel, le pouvoir, la nature humaine, la vérité, le langage et même le corps, tout ce qui se rapporte au « sens commun » : Il n’y a pas de vérités, il n’y a que des croyances.

En réalité sur ce site, on s’insurge par nature contre de telles affirmations en contradiction formelle avec la Science, la Raison et leurs progrès constants (ndlr !) et on essaie de les combattre…

Quoi qu’il en soit, la probité intellectuelle exige que l’on se tienne informé même des contre-vérités notoires car elles sont sources de dérives dont on peut se garder. C’est ainsi que l’on observe , à l’instar de cet auteur, que : « Venu du monde académique anglo-saxon et notamment des États-Unis, le concept de « déconstruction » s’est développé dans les années 1980 dans les campus américains inspiré par des auteurs français (Derrida, Deleuze et Foucault), d’où son appellation de « french theory ». Le courant « destructionniste » et son sous-produit  «le wokisme », se répandent aujourd’hui dans les départements de sociologie des universités mais aussi dans les médias, dans la classe politique et s’immisce lentement mais sûrement dans les entreprises ».
 On voit bien aussi la proximité intellectuelle avec la « cancel culture » (pour culture de l’effacement, de l’oubli, du déni voire même celle du négationnisme).

Ceci étant on se rend bien compte que ces théories du désordre et de l’obscurantisme se propagent rapidement dans différentes composantes de notre société et de nos INSTITUTIONS semant des perturbations notoires visibles tout particulièrement dans le déroulé de congrès scientifiques tenus sous les auspices de la République.

Le visiteurs indignés pourront s’en convaincre en consultant l’article d’ André Perrin paru dans Mezetulle ,le blog note de Catherine Kintzler le 2 février 2023 . Il s’intitule :

Déconstruire dit-elle…

On pourra y accéder en cliquant ici ou en se rendant à l’URL :

https://www.mezetulle.fr/deconstruire-dit-elle/

C. Kintzler :   « Il y a un peu plus d’un an était organisé à la Sorbonne un colloque intitulé Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture1, colloque que la bonne presse s’était empressée de condamner avant même sa tenue2. Les pourfendeurs de ce mauvais colloque décidèrent d’en organiser un second, un bon, intitulé Qui a peur de la déconstruction ? du 19 au 21 janvier 2023. Pour y faire écho, Anne-Emmanuelle Berger, « professeure émérite d’études de genre » et Denis Kambouchner, professeur émérite de philosophie, ont été les invités de Géraldine Muhlmann, le 27 janvier 2023, à l’émission Avec philosophie sur France Culture3. André Perrin a écouté l’émission. »

Peut-on, sur des fondations aussi chancelantes, recommencer à CONSTRUIRE  des connaissances notamment  au sein de ce qui fut appelé  l’Université ?

 Que Catherine Kintzler  et son auteur invité trouvent ici témoignage de notre reconnaissance pour nous avoir permis de reproduire l’article paru dans Mezetulle !

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