Ecclésial ou clérical ! En réalité bonnet blanc n’est pas blanc bonnet 

Le cléricalisme, ses maladresses et son opposition véhémente aux institutions  républicaines furent  stigmatisés et combattus  farouchement par les républicains . Ils le furent aussi par certains prélats  demandant haut et fort de  se cantonner au  domaine  d’intervention  ecclésial : celui de l’église catholique en tant que  communauté dans le foi animée par « l’esprit saint ». Ils ne prônaient pas la prédominance des idées religieuses du clergé dans  l’organisation et la vie publique et politique . Quoi qu’il en fut , il est nécessaire de rappeler qu’en 1885, il reste encore  vingt ans de combats à mener avant de parvenir en  1905  à la  loi de  Séparation des églises et de l’Etat .
Les visiteurs  intéressés par les modalités de l’émergence de nos fondamentaux républicains pourront consulter en cliquant ici, deux articles parus dans Le Finistère de 1885 établissant une sorte d’état des lieux  du cléricalisme ambiant (et de l’anticléricalisme)  tels qu’ils  s’exprimaient à l’époque, dans la presse locale.

 Les costumes bretons et leurs spécificités avant 1884

De la singularité des terroirs finistériens, de leurs us et coutumes et de leurs costumes traditionnels jusqu’à faire émerger l’esprit normalien quimpérois, en passant par les origines sociales des élèves-maîtres lauréats des concours d’admission à l’école normale.
Les visiteurs intéressés par la diversité des costumes que revêtaient (sans doute) les premiers normaliens accueillis en 1884 sur le site flambant neuf de Roz Avel pourront consulter, en cliquant ici, un article détaillé  dévolu à cette question. Il fut publié en feuilleton dans le journal Le Finistère de l’époque.

Mathématiques, Démarche scientifique, Militantisme associatif engagé et Communication entre les hommes de bonne volonté : Mémoires (1) de Pierre Hénaff , paysan bigouden devenu normalien en 1942

Les visiteurs intéressés par le cursus singulier et le propos de ce protagoniste de l’emblématique promotion EN AVANT (1942-1945) pourront en prendre connaissance en cliquant ici.
Que notre ami P. Hénaff, doyen de notre Association,  soit remercié pour son  témoignage exemplaire. Rédigé en pleine période de crise sanitaire, il est à méditer en ces temps de doute où  l’on est invité à comprendre par l’épreuve.  A l’évidence, notre cher rebelle bigouden nous incite à penser que la science, la raison et l’expérience  émancipatrice donnent aussi accès à quelques unes des clés du fonctionnement de notre société et de notre planète . Il s’agit  désormais de les restaurer.

La laïcité de nos institutions républicaines à l’épreuve de la pandémie provoquée par le coronavirus  SARS-CoV-2

Sans attachement à l’intangibilité des principes républicains, la laïcité de nos institutions peut être mise en cause. Fallait-il attendre l’épreuve pour le comprendre?
L’épidémie de pneumonie virale en cours  révèle  la fragilité de nos existences et  celle des sociétés où elles se déroulent. Elle génère angoisse, obsessions, peur de l’autre, critiques et attaques  virulentes.
      Le pouvoir en place et la puissance publique  en sont  la cible  alors que la crise sanitaire -éventuellement sous contrôle- se prolonge par une crise sociétale,  économique, sociale et politique. Pour le citoyen ayant su ou ayant pu garder intacts liberté et discernement, certaines vérités d’hier sont devenues des erreurs d’aujourd’hui. Il reste  prêt à refonder les façons de produire et de répartir les biens nécessaires à la vie  tout en donnant la priorité au bien commun et à l’intérêt général. A l’évidence ceci passe non seulement  par la santé du corps et celle de l’esprit qui en découle  mais aussi  par  une éducation dispensée au sein d’une école laïque réinstituée seule capable, selon Condorcet, de « rendre la raison populaire « .
Il faut déjà savoir raison garder au moment par exemple où le maire d’une grande ville de France se rend à une cérémonie pour « bénir sa ville » alors que d’autres esprits libres parlent reprise, relance, reconstruction de la société  fracturée et déchirée.
Les visiteurs intéressés par le maintien, dans le contexte singulier de la crise sanitaire, de la stabilité de nos institutions républicaines et notamment de leur fondement laïque  pourront consulter, en cliquant ici, un article fondateur à cet égard de la philosophe Catherine Kintzler.
Intitulé : « L’église catholique et la pandémie ; revendication d’exception et surenchère encombrante », il s’agit d’une mise au point nécessaire et salutaire pour les défenseurs de la laïcité et de la fraternité républicaines.  Elle n’accorde aucune concession aux demandes appuyées de certains prélats porteurs véhéments d’une rébellion cléricale  contre l’ordre civil, d’autant qu’elles sont de nature à nuire à la santé de l’ensemble des citoyens  de notre pays.

Pennherez ar palud, poème de Pierre-Jakez Hélias mis en lumière par deux de ses anciens élèves de l’ENG de Quimper

Retrouvé dans ses archives personnelles par François Trividic (promotion 55-59) et illustré par un crobar récent signé par André Le Goff(promotion 54-58) ce poème donna lieu à une traduction française de son auteur.
Il soulignait la difficulté de cette démarche en ces termes : « la translation dans une autre langue -ici le français- est un exercice doublement bénéfique pour l’auteur; il doit d’abord faire l’inventaire complet de ce qui est contenu dans l’original breton. Après quoi reste la tâche de faire passer dans la seconde langue le plus possible des éléments de la première, soit en serrant de près le texte, soit en prenant du recul par rapport à lui pour mieux l’embrasser.Il peut se faire qu’on n’y arrive pas… ». Dure leçon pour ses élèves bretonnants ou pas  !
Quoi qu’il en soit les visiteurs intéressés pourront consulter en cliquant sur les liens la version originale dudit poème, sa traduction française et la version illustrée de la dernière strophe.
    Que les deux protagonistes de cette reconstitution soient chaleureusement remerciés pour leur fructueuse collaboration!

Deux poèmes lyriques de Jacques Denniélou illustrés par André Le Goff

Quand deux anciens élèves-maîtres de l’ENG de Quimper se retrouvent pour faire fructifier en commun leurs talents artistiques et pour célébrer leurs liberté d’expression et de passions ainsi que leurs souvenirs.
Les visiteurs  intéressés par  certains aspects de leur vision du monde pourront consulter, en cliquant ci-dessous, deux documents finalisés récemment et révélateurs à cet égard.  Qu’ils soient tous les deux remerciés chaleureusement pour leurs contributions !

Le discours de Jules Ferry  sur la crise économique en 1884

Jules Ferry installe son deuxième gouvernement le 4 février 1884 et exerce le pouvoir avec autorité. Malgré la crise économique de 1882, de nombreuses réformes, au-delà de celles  du système éducatif, sont menées : réforme de la magistrature, plan sur le réseau ferré, loi autorisant les syndicats et diverses mesures sociales, loi sur la liberté de la presse, mesures protectionnistes en faveur de l’agriculture. Une politique coloniale  très contestée  par ses opposants politiques est également engagée.Sur le plan des institutions, des projets de révision de la constitution sont en  préparation…
     La crise économique visée dans le discours du Président du Conseil des Ministres sévit depuis le début des années 1870 et correspond à la déclinaison française de ce qui fut appelé la « Grande Dépression » liée aux spéculations immobilières et boursières  ayant cours à l’époque en Autriche-Hongrie, en Prusse et en France. Ceci donna lieu à l’explosion des constructions municipales et résidentielles à Paris, à l’endettement des financiers et à l’envolée des prix de l’immobilier alors qu’intervenaient la deuxième révolution industrielle et les spéculations sur le marché des céréales. Tout ceci se produisait  alors que la France continuait de rembourser les emprunts contractés pour payer les indemnités et les dettes  de guerre dues à  la Prusse selon les termes du traité de Francfort signé en 1871 (5 milliards de francs-or pour les indemnités et 266 millions de francs-or pour les dettes soit environ 25 milliards  d’euros!).
Dans un tel contexte, il n’est  pas surprenant que Jules Ferry puisse  être conduit  à répondre  aux interpellations  des parlementaires de  l’opposition par de longues allocutions. Elles étaient rapportées avec beaucoup de fidélité dans la presse républicaine finistérienne.
Les visiteurs intéressés pourront consulter l’une d’entre elles, prononcée en février 1884, en cliquant ici. Elle donne lieu à des commentaires de la rédaction du journal Le Finistère et laisse place à une coupure  du même journal  sur les projets rétrogrades des cléricaux pour résoudre les difficultés sociales liées à la crise .

La fin des turpitudes criminelles deEgaré(e), directeur de l’école des frères de la Doctrine chrétienne de Douarnenez (F-29100) en 1884

Alors que la laïcisation des écoles communales était  en marche dans le Département du Finistère et notamment en son chef-lieu et ceci malgré les résistances  parfois violentes  du clergé et des milieux cléricaux,  certains « Frères »  continuaient de perpétrer leurs tristes  turpitudes sur les enfants  scolarisés dans les écoles chrétiennes.
Plusieurs scandales furent stigmatisés par la presse républicaine de l’époque. Celui  révélé ici eut cours à Douarnenez. Il  donna lieu à une série d’articles parus dans Le Finistère du mois de mai 1884. Ils ont été transcrits et regroupés dans la présente parution.
     Les visiteurs pourront  les consulter en cliquant ici.

Maurice LE COZ , maréchal-ferrant au LIN en Concarneau (F-29900), l’édition « modernisée » d’un conte illustré de  André Le Goff

Il s’agit  de souvenirs personnels de l’auteur, dédiés  à son oncle qui exerçait le métier de forgeron dans la campagne concarnoise.
Les visiteurs intéressés par la seconde version, mise au goût du jour, pourront la consulter en cliquant ici.  Que André Le Goff  soit  très amicalement remercié pour cette mise au point qui témoigne ,s’il le fallait, de son professionnalisme.

10 mai 2020  – Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage

Les décrets  du 4 et du 5 février 1794, proposés par J-F. Delacroix et Danton  sous la Convention, abolissaient l’esclavage dans les colonies françaises. Ils furent rapportés le 26 mai 1802 par la loi n°1609 du Premier Consul Napoléon Bonaparte qui le rétablissait.
Ce n’est  donc  que  le 27 avril 1848 qu’il fut définitivement aboli  par des décisions prises en Conseil du Gouvernement provisoire de la Deuxième République, à l’initiative de  Victor Schoelcher.
Les visiteurs pourront consulter en cliquant ici l’annonce de la commémoration  2020 de  ce moment fondateur pour notre République. Elle est accompagnée d’un poème  intitulé  « Les Esclaves  » deOlivier Hébert.
Ils sont également invités à prendre connaissance ci-dessous d’un propos tenu par V. Schoechler :
 « Trouvez un nègre pour gouverner la Guadeloupe, un autre pour occuper une chaire au Collège de France, et vous aurez porté un rude coup au préjugé. (…) Une partie de ces bourses instituées pour les pauvres, donnez-les à des enfants noirs (…) et quand on les verra égaux à nous en politique, en science, en savoir-vivre, en élégance, en dignité, le bon sens et la justice triompheront, l’ignorance et la méchanceté seront vaincues (…) le préjugé injuste et barbare des Blancs contre la couleur des Africains et des sang-mêlé sera extirpé de la société française. »