Face à un pouvoir bien peu légitime l’Ecole doit résister

Nous reprenons, sous cet intitulé, une Tribune du Collectif Langevin-Wallon , publiée le 28 novembre 2024 sur le site du Café pédagogique. Les visiteurs pourront la consulter en cliquant ici.

 Rappelons cependsant que « Le collectif Langevin-Wallon  réunit des professionnels ayant travaillé principalement en éducation prioritaire à tous les niveaux de l’institution scolaire. Il entend défendre une démocratisation sociale et scolaire de l’École en affirmant que cette conception reste l’horizon indépassable de toute réforme. Il porte aussi la conviction qu’il ne peut y avoir de réflexion sur l’éducation que collective. Ils ont  la conviction étayée, raisonnable et raisonnée que l’École est capable de porter la réussite des enfants des milieux populaires si le collectif l’emporte sur l’individuel, si l’intérêt général redevient l’alpha et l’oméga de notre démocratie.Ils  prennent donc la parole dans l’espace public pour donner de l’espoir sur la base de l’expérience féconde de l’éducation prioritaire. Il nous semble important de repartir de l’histoire de notre système éducatif depuis 1945 pour signaler comment les conquêtes passées sont en ce moment, et depuis quelques temps déjà, l’objet d’une déconstruction de plus en plus décomplexée au profit des valeurs portées par une économie libérale qui efface la question sociale dans notre domaine comme dans d’autres

Retenons, pour contribuer à RESISTER, qu’il importe :

1. De s’opposer avec détermination  à toutes les orientations destructrices pour l’Ecole et délétères pour notre Société.

2. De se rendre compte que l’Ecole publique est une institution à défendre et non une institution en crise.

3.  De continuer à  s’impliquer sans faiblesse pour améliorer l’Ecole afin d’assurer la réussite de tous.

Nous remercions Djéhanne Gani, rédactrice en chef,  de nous autoriser ce nouvel emprunt au Café pédagogique .

Ne pas se résigner à penser que

                        Ite missa est
 
  Dans plusieurs articles mis en ligne sur ce site on a appelé instituteurs et professeurs à ne pas pratiquer l’autocensure dans l’exercice de  leur métier pour préserver la liberté d’expression et la liberté d’enseigner dans le respect des fondements laïques de notre République et de l’ordre public. Lorsque les politiques s’en mêlent par clientélisme électoral  les situations se compliquent. C’est ainsi qu’une Présidente de Région  a souhaité faire connaître dans les media un projet  régional (sans doute financé ?) destiné à promouvoir la laïcité au travers des enseignements dispensés dans les lycées de son ressort . 
Toutefois  ainsi que relevé par Catherine Kintzler, Philosophe de la Laïcité et membre du Conseil des Sages de la Laïcité et des Valeurs de la République,  il est apparu que s’agissant de  « sensibiliser les élèves à la liberté d’expression avec un programme pédagogique proposant aux professeurs de travailler sur des caricatures relatives aux religions«   les   caricatures représentant Mahomet étaient exclues du programme « . Ceci suggère  qu’il existerait donc ,sous les auspices du territoire géré par cette femme politique,  des croyants différents des autres. Il convient de les  préserver . 
 
C’est dans ce contexte très schématique et contraire aux fondements de notre  République indivisible et laïque que les visiteurs pourront consulter le propos de Catherine Kintzler sur  cette question. Il a été publié le 21 novembre 2024 dans Mezetulle. Il est intitulé :
 

 

« Valérie Pécresse et les caricatures : une pédagogie de l’intouchable »

On pourra y accéder en cliquant ici ou en se rendant à l’adresse  :
 
 https://www.mezetulle.fr/valerie-pecresse-et-les-caricatures-une-pedagogie-de-lintouchable/
 
Que Mme Catherine Kintzler soit  cordialement remerciée d’autoriser ce nouvel emprunt.

« L’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat. »

Sur ce site dédié à l’Ecole publique laïque de la République,  on se réjouit  de ce rappel salutaire (bien que tardif !) donnant lieu à un communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme. Il est intitulé :
« Maintenant l’Ecole publique ! »
 
Les visiteurs pourront en prendre connaissance en cliquant ici
 
Retenons pour l’immédiat que: « aucun gouvernement ne peut échapper à l’impérieuse nécessité, pour le pays, de réorienter les fonds publics vers l’école publique laïque.« 
 
Que le rédacteur en chef de « Entre les lignes entre les mots » soit remercié de nous autoriser l’emprunt de cet article paru sur son site internet le 12 octobre 2024.

Petite sélection d’expressos du Café pédagogique (I)

Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici, un ensemble d’articles parus récemment sur le site du Café pédagogique:
 

1. La   « Sainte Trinité » de trois priorités en une : « élever le niveau »

2. Erika Godde :qu’est-ce qu’un bon lecteur ?

3. Agression d’une enseignante: la ministre Anne Genetet devrait se rendre à Tourcoing
 

4. Pas d’effets Jeux Olympiques pour l’EPS et le sport scolaire

5. Faux départ de la ministre Anne Genetet
6.Pénuries des enseignants:austérité vs attractivité du métier
Que Djéhanne Gani, rédacteur en chef de Café pédagogique soit cordialement remercié de nous autoriser ces nouveaux  emprunts.

Assez de faux-semblants Réinstituons l’Ecole publique laïque en lui accordant les moyens nécessaires

Les visiteurs de ce site pourront accéder ci-dessous à un certain nombre d’articles pertinents à ce propos,  dont les liens sont regroupés dans le fichier pdf joint . Ils  pourront l’ouvrir au moyen d’un clique gauche.
 
Nous remercions vivement la Rédaction de Marianne de nous avoir autorisé à reproduire et représenter l’article de H.Peña-Ruiz.

L’uniforme à l’Ecole publique

Face à des postures  polarisées, adopter la juste mesure pour sauver l’essentiel

 

Cette question, en retrait en ce début d’année 2024, actualité  oblige, a déjà fait l’objet d’un billet et d’un  article documentés sur ce site. Les visiteurs pourront y revenir en se rendant à l’adresse :

https://asvpnf.com/index.php/2024/01/03/le-port-de-luniforme-a-lecole-publique/

Face aux problèmes prégnants à résoudre s’agissant du devenir de notre Ecole gratuite, obligatoire et laïque , pointer ce problème d’accoutrement pouvait s’apparenter, en première approximation, à une manoeuvre dilatoire  ou à une entreprise de diversion .

C’est en pareil contexte que nous accueillons ici avec intérêt l’article  de Baptiste Detombe paru dans le site de la Fondation Res Publica et reproduit le 30 janvier 2024 dans  Mezetulle , le blog revue  de Catherine Kintzler .

Intitulé :

« L’uniforme et l’École 

 Sortir des faux-semblants  »

 

Cet auteur  rappelle utilement que «  l’école n’est pas une région de l’espace ordinaire, mais qu’elle doit s’en démarquer et offrir une double vie aux élèves, les soustrayant durant le temps scolaire au tourbillon social et à son cortège d’assignations, les mettant en état et en demeure de se singulariser par leur mérite et le développement de leur intériorité, et non par leur accoutrement. Pour réinstituer l’école républicaine dans sa fonction première, qui est l’instruction, une certaine tenue, à tous points de vue, est nécessaire. »

Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article de B. Deltombe en cliquant ici.

Que Catherine Kintzler soir remerciée de nous autoriser ce nouvel emprunt à son blog revue.

Au sujet du Collège

« Finir prof… – Peut-on se réconcilier avec le collège ? « 

Tel est le titre de l’ouvrage de Mara Goyet publié le   5 janvier  2023  chez Robert Laffont.  L’un de nos visiteurs nous a fait parvenir très récemment une coupure du Canard Enchaîné du  21 juin dernier présentant cet ouvrage et son auteure souhaitant les faire connaître aux visiteurs de ce site.  Ils pourront en effet  en prendre connaissance en cliquant ici (Document 1)  et s’imprégner de  ce que cet hebdomadaire  intitule  la « Démission impossible ».

  La présentation  de l’ouvrage par Decitre ( https://www.decitre.fr/livres/finir-prof-9782221267813.html#resume) est la suivante :  «  Tu as fait quoi aujourd’hui au collège ? – Rien , répond immanquablement l’enfant. La frustration des parents est d’autant plus compréhensible que ce  » rien « , c’est tout. C’est tout ce qui rend le métier de professeur à la fois difficile et passionnant : l’imprévu, le prévisible, l’intempestif, le répétitif, le drôle, le triste, le banal. C’est tout ce qui rend le collège si douloureux ou amusant aux yeux des élèves.C’est aussi tout ce que les politiques éducatives laissent de côté. Pourtant, c’est là que se trouve le centre du réacteur scolaire. C’est tout ce dont on ne débat pas ou presque. C’est tout ce qui m’enchante ou me préoccupe depuis vingt-cinq ans :  » finir prof  » sonne comme une menace ; c’est pour moi une chance. Des bouleversements historiques (le confinement, l’assassinat de Samuel Paty) à l’infra-ordinaire, ce livre invite à explorer avec gravité et entrain le coeur révélateur mais ignoré du collège et, pourquoi pas, à se réconcilier, enfin, avec lui »

 

Selon Jean-Michel Zakhartchouk dans  Cahiers pédagogiques (https://www.cahiers-pedagogiques.com/finir-prof/

) « J’ai failli avoir un fabuleux destin de petite réac », écrit l’auteure de Collèges de France, écrit en 2003. Et c’est vrai qu’à l’époque on la voyait comme appartenant à la confrérie des enseignants qui fustigeaient l’école telle qu’elle serait devenue sous la double emprise des pédagos et des démagos des différents ministères. Et j’avais moi-même critiqué un livre que je voyais comme méprisant pour les élèves. Mais sans doute n’avais-je pas perçu les prémices d’une évolution qui a pu en étonner plus d’un.  Ici, nous n’emploierons pas l’affreux mot d’« autocritique » ; il s’agit plutôt d’un retour réflexif sur des années de mûrissement qui font que Mara Goyet éprouve aujourd’hui un plaisir profond d’enseigner au collège, porte un regard toujours bienveillant sur ses élèves, sans méconnaitre ce qu’ils peuvent avoir parfois d’agaçant, de déroutant. Elle décrit avec émotion et justesse deux moments essentiels vécus récemment avec eux : l’épreuve du confinement et les lendemains de l’assassinat de Samuel Paty.

Professeure d’histoire-géographie-EMC, elle est toujours soucieuse de « faire apprendre », de suivre globalement les programmes, mais ne s’interdit pas des pas de côté. Ainsi, lorsqu’elle range la salle labo avec ses élèves, qui découvrent l’arrière-boutique du prof qui enseigne ces matières.

Et, surtout, elle sait faire preuve d’un bel humour, aux clins d’œil culturels souvent savoureux, et confirme que cet humour, à propos duquel nous avons publié un récent dossier, est essentiel à l’école. D’autant qu’elle sait l’exercer sur elle-même, et qu’il vient dans bien des cas empêcher le ton de devenir celui d’une donneuse de leçons. Elle ne tombe pas non plus dans la dérision facile, en particulier lorsqu’il s’agit de défendre la laïcité et les valeurs républicaines.Certes, je suis loin d’être d’accord avec ce qui est dit, par exemple sur l’évaluation par compétences (une vision caricaturale) ou sur les dispositifs pédagogiques (on sent une préférence pour un cours qui reste magistral même s’il n’est pas descendant). On perçoit aussi un goût modéré pour le travail collectif, même si là aussi Mara Goyet assume de faire partie d’une communauté enseignante. Mais, au fond, tout cela est secondaire, et l’auteure le dit elle-même, ce livre est tout sauf idéologique, tout sauf un traité de bonnes pratiques ou de bonnes réformes à mettre en place. Elle se dit centrée sur la classe, ses rapports directs avec ses élèves. Et lorsqu’on a été professeur de collège comme je l’ai été, on ne peut qu’apprécier ces moments qui font aimer ce métier, difficile mais passionnant, et font oublier les moments pénibles ou encore les injonctions venues d’en haut et trop souvent à côté de la plaque. M’ont beaucoup intéressé aussi les nombreuses évocations de ce que peut signifier pour un enseignant être un « passeur culturel ».

Enfin, il y a la discussion qui reste ouverte sur l’implication personnelle du professeur, que Mara Goyet revendique (voir par exemple sa réaction quand un élève s’adresse à elle avec un « vous, les catholiques », elle qui est d’origine juive et non croyante). Le confinement, avec un dévoilement inattendu d’une part de privé (le lieu de vie du professeur), a renforcé sa conviction que la relation avec les élèves ne pouvait être désincarnée. Et que le professeur ne peut être non plus ce dérisoire « colibri » vanté par le ministre. Osez le plaisir et l’optimisme, semble-t-elle nous dire ! « 

 Au total on ne peut qu’être  agréablement surpris de découvrir que, par les temps présents si perturbés, on peut encore aimer le dur métirer d’enseignant  (de collège) et prendre en considération ce propos extrait  du Blog  de Mediapart : « Ce temps long peut mener à l’épuisement, à l’ennui, à l’aigreur ou à l’essoufflement. J’ai tenté de l’aimer. Je ne suis pas certaine de l’avoir apprivoisé mais, du moins, j’ai tenu à l’affronter et à en faire, plutôt qu’une dimension secondaire ou un inconvénient regrettable du métier, une donnée essentielle ». Finir prof, ou le sûr désir de durer, plutôt que le dur désir de durer d’Eluard , Cf. https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-veran/blog/100123/finir-prof-le-sur-desir-de-durer-selon-mara-goyet.