La presse républicaine, au printemps 1883, se fait l’écho des polémiques suscitées par la mises à disposition des écoliers et de leurs maîtres des écoles communales nouvellement laïcisées d’ouvrages d’instruction civique et morale choisis par les instituteurs. Ceci était en conformité avec le rapport de Ferdinand Buissonde 1879 et avec l’arrêté ministériel de 1880 relatifs à cette question.
Dans le bihebdomadaire Le Finistère trois articles successifs y sont consacrés. Le premier, dévolu à un ouvrage controversé, prépare aux débats qui eurent cours tant au Conseil général du Finistère qu’au Sénat de la République. Les débats de ces deux instances donnèrent lieu à des comptes rendus détaillés dans ce journal.
Les lecteurs intéressés pourront les consulter Le débat sur les livres d’enseignement. Ils sont retranscrits dans l’ordre suivant : 1. A propos du « Livre du jeune Français ».
2. Les livres scolaires; Extrait du compte rendu de la séance du 4 avril au Conseil général du Finistère.
3. Les Manuels d’Enseignement devant le Sénat.
Leur attention est attirée sur le fait que la congrégation de l’Index (mentionnée dans ces documents) est une institution de l’église catholique romaine créée à la demande de l’Inquisition au 16è siècle. Elle avait pour mission d’examiner les Livres et de porter au catalogue de l’Index librosum prohibitorum (Index des livres interdits) ceux dont elle défendait la lecture tant aux fidèles qu’au clergé. Elle perdura jusqu’en 1966 et fut remplacée par la « congrégation pour la doctrine de la foi », laquelle exerce ses activités au sein de la Curie romaine.