En effet, sous la houlette de l’éminent gymmier de l’époque (Guy Gandouin) , fut décidé de préparer inopinément une démonstration de boxe française à présenter, le moment venu, au public quimpérois… La boxe française n’était pas, loin s’en faut, parmi les hobbies normaliens de l’époque . Les élèves-maîtres étaient plus enclins à cabosser le ballon rond d’autant que cela leur permettait de régler quelques comptes, sur le tapis vert, avec leurs adversaires protégés de Dieu, pensionnaires du Likès.
On lira donc avec attention et parfois quelque nostalgie la contribution de André Le Goff évoquant avec force détails une démonstration qui était sans doute une première , dans des lieux où la mise en condition des boxeurs se fit dans la plus grande discrétion…
On rappellera cependant que ladite boxe française et la ville de Quimper avaient une petite histoire commune puisqu’aux débuts de la 3è République, alors que l’Ecole normale était à peine inaugurée;, fut créée en 1887 la Société de gymnastique La Quimpéroise. Ses objectifs étaient d’enseigner la gymnastique, le tir, les exercices militaires, l’escrime, la canne et la boxe à des garçons qui seraient ainsi mieux préparés au service militaire et déjà façonnés à la discipline nécessaire .
Le récit de A.Le goff ne précise pas les objectifs pédagogiques afférents au numéro de boxe auquel il apporta son concours étaient en cohérence avec ceux qui prévalaient à la fin du siècle prédédent. Au demeurant il s’agissait, sans doute plus simplement, d’assurer le succès des normaliens à la Fête de la Jeunesse. Ses maîtres ne sont plus là pour témoigner …
Quoi qu’il en soit, les visiteurs pourront consulter en cliquant sur les notifications en bleu :
Document 1 La note illustrée de André Le Goff,
Document 2 . La photo des gymnastes de la Quimpéroise en 1887,
Document 3 . Le programme de la fête de la gymnastique du 12 août 1888.
Il est fait mention dans ce dernier document-sans doute pour la première fois-de la boxe française sur la place quimpéroise. On rappellera à ce propos que” la savate boxe française est un sport de combat de percussion qui consiste, pour deux adversaires équipés de gants et de chaussons, à se porter des coups avec les poings et les pieds. Elle est apparue au xIxe siècle dans la tradition de l’escrime française, dont elle reprend le vocabulaire et l’esprit. Connue dès son apparition sous le nom de « savate » ou « art de la savate », elle a été, tout au long du xxe siècle, désignée par le nom de « boxe française », puis finalement renommée officiellement « savate boxe française » en 2002. C’est actuellement une discipline internationale qui appartient au groupe des boxes pieds-poings. « Savate » en français veut dire « vieille chaussure ». Un homme qui pratique la savate est appelé un tireur tandis qu’une femme s’appelle une tireuse”. Dans le groupe dont les activités sont décrites par André Le Goff il n’y avait point de tireuses !…
(D’après Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Savate_(sport_de_combat))
Que André Le Goff soit chaleureusement remercié pour son nouvel article et son soutien.