La litanie des abus sexuels et spirituels commis au sein de l’Eglise catholique ne cesse de s’allonger et les non-croyants ou « mécréants du monde », citoyens ordinaires de la République étonnés de tant d’atteintes à la dignité humaine, n’ont finalement qu’à compter les marches d’une descente aux enfers et tous les maux et souffrances qui lui sont associés. Doivent-ils dans cette triste contemplation faire abstraction des dommages collatéraux que ces dysfonctionnements provoquent aux différents niveaux de notre société et de ses institutions ? Ce site a fait le choix de proposer à la consultation de ses visiteurs, des articles qui a priori ne peuvent relever de choix partiaux guidés par ce qui pourrait se désigner par de l’anticléricalisme primaire. Ils sont le plus souvent écrits par des journalistes proches de l’Eglise, acteurs de progrès du catholicisme français .
C’est ainsi que l’on peut découvrir dans le site Cath’lib de René Poujol , dans un article dévolu au devenir tumultueux des « communautés nouvelles », qu’il est « difficile d’accuser l’Eglise de total immobilisme concernant la pédocriminalité dans ses rangs. Sans doute doit-on lui concéder que la réponse ne pourra être que progressive, au rythme de la prise de conscience des divers acteurs pastoraux et des fidèles eux-mêmes. Il n’empêche : les dispositifs mis en place en termes de reconnaissance et de réparation font déjà apparaître de nombreux « trous dans la raquette ». Et le refus persistant de prendre en compte des abus non directement sexuels, mais spirituels ou de pouvoir, aux conséquences analogues, devient aujourd’hui un vrai scandale. L’actualité est là pour en témoigner, concernant certaines communautés rétives au changement, sur lesquelles aucune autorité ecclésiale ne semble avoir prise. Au point de se demander si les réformer n’est pas une illusion et s’il ne faudrait pas envisager plutôt leur dissolution. »
Les visiteurs pourront consulter à ce propos l’article complet de René Poujol. Il s’intitule :
« Abus spirituels : faut-il dissoudre les communautés nouvelles ? »
Il est accessible en cliquant ici (Document 1) ou à l’URL :
https://www.renepoujol.fr/abus-spirituels-faut-il-dissoudre-les-communautes-nouvelles/#more-7517
Mais on découvre aussi dans la Lettre de Golias hebdo du 19 janvier 2023, un article de Christian Terras intitulé :
« Comment le Vatican a enterré l’affaire Ouellet ? »
https://www.golias-editions.fr/2023/01/19/comment-le-vatican-a-enterre-laffaire-ouellet/
Marc Ouellet est l’ancien archevêque du Québec (2003-2010). Il est cité dans une liste rendue publique le 16 août 2022, établie dans le cadre d’une action collective contre le diocèse. Il est accusé de propos déplacés et « d’attouchements de nature sexuelle non consentis », commis entre 2008 et 2010 sur une jeune agente de pastorale. Préfet de la congrégation des Evêques à Rome depuis 2010, il a bénéficié de la clémence du Vatican, qui, après une enquête controversée, estime qu’il n’y a pas matière à poursuivre. Mais ces accusations devraient déboucher à terme sur un procès au civil au Canada….
Les visiteurs pourront consulter un résumé de l’article en cliquant ici (Document 2).
« Evêques : les limites d’un constat »
l’URL : https://www.golias-editions.fr/2023/01/19/eveques-les-limites-dun-constat/
On voit bien que si une réforme de fond est nécessaire, il sera difficile de s’y résigner. On voit bien aussi au final que « pour restaurer une cloche il faut la refondre entièrement » ; cela ne sera pas facile. Faut-il rappeler qu’à cet égard, Martin Luther (1483-1546) écrivait déjà :
Et en 2022 qu’en reste-t-il ? Il reste un naufrage avec ses effets collatéraux que les principaux intéressés et leurs institutions vont avoir à affronter avec probité intellectuelle, un minimum de rationalisme républicain sans vouloir se raccrocher à d’autres formes de cléricalisme notamment en matière de relations à l’enfance et à la jeunesse.
Cependant on découvre déjà dans la presse bien informée des formes inquiétantes de résistance à l’émergence de la vérité dans certains milieux de l’enseignement confessionnel dit libre . C’est ainsi que Marianne (n° 1350)du 26 janvier 2023 via la plume de Hadrien Brachet interpelle ses lecteurs sur la (re)naissance de l’Ecole de La Discorde à Chanceaux-sur-Choisille en Indre-et-Loire .Cf. :https://www.marianne.net/societe/education/fraternite-saint-pie-x-quand-larrivee-dune-ecole-integriste-chamboule-une-petite-ville-de-touraine .
En cette charmante commune de France des chrétiens traditionalistes, se référant à des principes d’extrême droite, se proposent d’implanter, avec la complaisance coupable d’un édile – sans doute acquis à leurs idées- un pôle scolaire privé de la Fraternité Saint-Pie-X. Fort heureusement, il leur reste à vaincre le collectif « Chanceaux Laïcité » créé par deux instituteurs à la retraite fermement opposés à l’installation en ces lieux d’un établissement scolaire « pas comme les autres ». Pourront-ils compter sur l’Etat (Le Préfet d’Indre-et-Loire en l’occurrence) qui fait déclarer « il y a un équilibre à trouver entre la liberté de l’enseignement et la protection de l’enfance ». Certes un équilibre, mais encore ?…
Faut-il rappeler plus simplement, qu’en France sous les auspices de la République et depuis l’adoption et la mise en application des lois scolaires de la 3è République l’instruction est gratuite, obligatoire et laïque !… Ceci au moment où dans lesdites « écoles de la discorde » on ne « distingue pas toujours explicitement les faits historiques des conceptions religieuses » et où l’on a « recours à la notion de race sans précaution » et où « l’acquisition et le partage des valeurs de la République, la construction d’une culture civique sont évincés au profit de la construction d’une culture religieuse » !
Peut-on accepter sans s’indigner de voir ainsi évincés sans scrupule les principes de notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale ?