Telle est la question récurrente sans réponse suscitée par la dérive semble-t-il inéluctable de notre système scolaire !
Il y a bientôt 7 ans, sur ce site était posée la question préalable : « Qu’est-ce qu’une bonne école ? » admettant a priori qu’en l’absence de sa prise en considération on obérerait grandement l’efficience des réponses aux questionnements subséquents. Comment espérer atteindre un objectif s’il n’est pas clairement désigné ?
Si en effet nous appelons de nos vœux la refondation d’une Institution scolaire pertinente pour le 21è siècle, occupant une place centrale au sein d’ une République laïque émancipatrice, il s’agit de bien formuler sa ou ses raisons d’être, d’en définir les modalités de fonctionnement et de trouver les moyens pour y parvenir. Il y a urgence d’agir si les amoureux de l’Ecole publique laïque souhaitent encore sauver l’essentiel avant que les cabinets conseil déjà dans la place – sans doute avec l’aide de décideurs bien intentionnés- ne proposent des décisions destructrices pour un édifice fragilisé ; celles qui conduiront à sa marchandisation et à sa privatisation.
On pourra déjà consulter les éléments de réponses que nous avions collectés à l’époque en allant à : https://asvpnf.com/index.php/2018/02/13/quest-ce-quune-bonne-ecole/.
Mais pour avancer, les visiteurs pourront aussi consulter , en cliquant ici, l’article à ce propos de Michel Muglioni paru dans Mezetulle , le Blog revue de Catherine Kintzler, le 10 février 2023. Il est intitulé :
Quelle école voulons-nous ?
Selon C. Kintzler : « Jean-Michel Muglioni revient une nouvelle fois sur cette affirmation : enseigner est devenu impossible – il faudrait dire est interdit – parce que des considérations psychologiques, sociologiques et économiques priment sur le contenu du savoir. Pour décider de ce que c’est qu’enseigner, on consulte donc des cabinets de conseil et jamais les maîtres ou les professeurs dont on sait qu’ils savent enseigner et connaissent réellement ce qu’ils ont à enseigner. »
On retiendra ici quelques propos marquants tenus par M. Muglioni. Ils ne manqueront pas d’inciter à la réflexion :
1. « L’école est le lieu de la reproduction sociale quand elle n’est pas l’école, c’est-à-dire quand elle n’instruit pa »
2. « Ne sachant plus ce que c’est que savoir, comment saurait-on ce qui doit être appris et su pour être un homme libre, et comment saurait-on l’enseigner ? »
3. « Une école fondée sur cette conviction qu’apprendre a un sens par soi-même et non pas seulement en vue d’autre chose. Le politique qui proposerait cette révolution serait immédiatement renvoyé par ses électeurs »