Loi de 1905

Après son 120è anniversaire, la lutte pour sa préservation continue.

En pareille circonstance célébrer c’est bien, c’est même nécessaire, mais il importe de rester sur ses gardes . Ses contempteurs réactionnaires et les tenants des cléricalismes et autres obscurantismes   poursuivent leur travail de sape à l’encontre des piliers de notre République indivisible, laïque,démocratique et sociale.  Pour s’en défendre il faut disposer de bons arguments.

A cette fin, les visiteurs pourront consulter sur ce site des articles fondateurs faisant suite à ceux déjà mis en ligne lors de la préparation du 5 décembre 2025.

On s’apercevra d’abord que s’agissant du texte de la loi elle-même avec ses quarante quatre articles on n’ en connaît que trop  peu. Ainsi selon l’’analyse éclairée de  Catherine Kintzler (cf. : https://www.mezetulle.fr/la-loi-du-9-decembre-1905-exercice-de-lecture-de-larticle-premier/)

on découvrira tout d’abord que « la loi de 1905 n’épuise pas la séparation des églises et de l’État ». En effet si

“On parle couramment de « loi de séparation ». Le titre est plus précis : « Loi concernant la séparation ». Autrement dit, la séparation était déjà en travail. Une loi de séparation épuiserait la séparation, en énoncerait l’alpha et l’oméga. La loi du 9 décembre s’inscrit dans le corpus des dispositions laïques qui la précèdent. J’en cite quelques-unes;l’état civil, 1791 ; le mariage civil, 1792 ; la loi de 1881 sur les cimetières ; celle de 1887 sur la liberté des funérailles; les grandes lois scolaires de la IIIe République ;sans oublier l’article 3 de la Déclaration des droits : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation » – dans la nation, et nulle part ailleurs. »

S’agissant de l’article premier de la Loi s’imposer une lecture commentée devient une démarche salutaire précisant  « De quelle « conscience » la République assure-t-elle la liberté ? »

 

Article premier :

« La République assure la liberté de conscience . Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.»

La ponctuation forte entre les deux propositions indique une hiérarchie et accorde la priorité à la liberté de conscience.

Qu’est-ce que cette conscience dont la République assure la liberté ? Ce que la République protège, c’est la conscience de l’individu dans ses choix philosophiques, et non la conscience collective de groupes – sinon il y aurait reconnaissance de ces groupes et contradiction avec l’article 2.

En toute humilité les visiteurs enclins, pour la plupart, à reconnaître leur ignorance sont invités à consulter le document original de C. Kintzler en ouvrant le Fichier 1  d’un simple clic gauche.

Cependant les visiteurs sont également invités à prendre connaissance du Communiqué de la LDH  et de la Tribune publiée dans Le Monde à l’occasion de l’anniversaire de la Loi de 1905 .

Dans le premier intitulé :

« Ne laissons  pas défigurer la laïcité »

La LDH (Ligue des Droits de l’Homme), fondamentalement attachée de par son histoire et dans ses combats à cette loi de liberté, la défend comme garantie des droits de toutes et tous dans une République assurant l’égalité devant la loi « de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Dans le second intitulé :

« Le régime de laïcité protégeait hier la liberté individuelle, il défend aujourd’hui une prétendue  identité nationale »

Un collectif  d’associations s’alarme, de la transformation du régime de laïcité en un régime de surveillance des citoyens. Elles appellent à retrouver le sens de la laïcité, à se battre pour une laïcité de liberté qui se nourrit de fraternité et de bien commun et pour lui  assurer  un avenir.

  Les deux contributions sont à lire in-extenso en cliquant  sur le Fichier 2 .

 Les visiteurs pourront auusi tirer grand avantage de la consultation d’un article datant de 2O05 qui n’a pris aucune ride en 20 ans .Republié dans le blog de Mediapart il est iontitulé:

« Il y a 120 ans l’Etat se séparait des Eglises »

Ce document est accessible à l’adresse ;

https://blogs.mediapart.fr/edwy-plenel/blog/071225/il-y-cent-vingt-ans-l-etat-se-separait-des-eglises

Il rappelle notamment que le jeune député Jean Jaurès,un des protagonistes de l’élaboration du projet de  loi, proclamait dès 1887: 

« La démocratie française n’est pas fatiguée de mouvement, elle est fatiguée d’immobilité. » 

Il était bon  pour le bien public et pour la République que ceci soit rappelé par les temps présents !

Que Catherine Kintzler et les autres ardents défenseurs de la Loi de 1905 mentionnés soient chaleureusement remerciés de nous autoriser des emprunts  à leurs medias respectifs.