Emile Combes – Président du Conseil, artisan actif de la préparation de la Loi de  Séparation de 1905

Fidèle à ses principes fondateurs, l’Association célèbrera, très prochainement,  le 113è anniversaire de la Loi de Séparation DES églises et de l’Etat du  9 décembre 1905. Compte tenu de l’importance de l’évènement et des enjeux présents on rappellera que :

– Cette Loi fut l’aboutissement d’une politique anticléricale initiée dès 1898 lors de la victoire des partis de gauche aux élections législatives, politique renforcée suite à la victoire des Gauches en 1902 et la nomination de Emile Combes à la Présidence du Conseil (du 7 juin 1902 au 1er janvier 1905).

– Elle fut élaborée  grâce à l’activité collective d’une Commission  où se distinguèrent :

Ferdinand Buisson, plume de Jules Ferry, « inventeur »  de la laïcité, grand artisan de la Séparation et créateur des ENS de Saint Cloud et de Fontenay-aux-Roses.

– Aristide Briand, socialiste jaurésien, Prix Nobel de la Paix (1926), 11 fois Président du Conseil, 26 fois Ministre, rapporteur de la Loi devant les Assemblées.

Francis de Pressensé, ardent dreyfusard  il participa à la création de la Ligue des Droits de l’Homme. Il déposa en 1903 une proposition de loi qui fut à l’origine de la discussion parlementaire. Il ne participa pas directement à cette dernière.

– Jean Jaurès, leader du socialisme français, fondateur de la SFIO, créateur de l’Humanité, auteur de « Histoire Socialiste de la Révolution  Française ».

– La Loi fut votée le 3 juillet  1905 par les Députés, et le 6 décembre 1905 par les Sénateurs, Maurice Rouvier étant Président du Conseil depuis la démission d’Emile Combes. Elle fut promulguée le 9 décembre 1905.

Cette promulgation fut saluée en ces termes par Charles Péguy qui  fut un farouche détracteur de la Loi: « J’aurais comme tout le monde constaté que cette séparation s’était faite, au moins à la Chambre, à peu près honnêtement ; (…) qu’elle n’avait point été un exercice de persécution, de suppression de l’Eglise par l’Etat, un essai d’oppression, de domination anticatholique, prétendue anticléricale, mais qu’elle avait révélé un effort sincère de libération mutuelle. »

Les abonnés et visiteurs  plus particulièrement intéressés par l’implication d’Emile Combes dans l’aboutissement de cette Loi pourront prendre connaissance ICI de deux articles parus dans la presse finistérienne suite à la mort du « Petit Père » Combes en 1921.