Chronique journalistique de la drôle de guerre (1939-1940)

Suite à l’agression de la Pologne par les troupes hitlériennes le 1er septembre 1939, le Président de la République française Albert Lebrun –sans en référer au parlement- déclara la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939 à 17h. Commença alors une « drôle de guerre » d’attente où les troupes franco-anglaises, aux ordres du Général Gamelin, ne se livraient qu’à des escarmouches  limitées entre ligne Maginot et ligne Siegfried alors que le front occidental se trouvait bien dégarni, côté allemand .

Elle fut ponctuée à compter du 7 septembre  1939 par  la modeste occupation de la Sarre  qui  s’acheva en moins de 3 semaines par un repli étonnant derrière la ligne Maginot. Ces actions velléitaires souvent meurtrières –dont la signification est longtemps restée problématique- laissèrent le temps aux troupes nazies de conquérir la Pologne (avec l’aide la Russie), puis de prendre possession du Danemark et des  Pays Scandinaves. Pendant ce temps se déroulait aussi la guerre russo-finlandaise.

Le prolongement logique de la « drôle de guerre »  fut l’invasion de la France le 10 mai 1940 par les troupes nazies. Elle faisait suite à l’invasion de la Belgique trahie par son roi. Six semaines plus tard et après la déroute des troupes alliées, la Wehrmacht occupait le nord de la France et la Bretagne  alors que  Pétain  prétendait  avoir obtenu du Führer l’arrêt des combats. Ce dernier fut paraphé de façon humiliante le 22 juin 1940… On connaît la suite  en termes  de pleins pouvoirs, de collaboration d’état et de révolution nationale !

Il n’est pas question  de revenir  sur le détail des  faits  marquants de cette histoire et sur leur signification sociale et politique. Il s’agit de présenter  certaines  des analyses et  observations rapportées dans les colonnes  de l’hebdomadaire  Le Citoyen qui, malgré la guerre et la censure, continua de paraître jusqu’au 28 juin 1940. Pour l’essentiel, elles étaient annonciatrices des souffrances et malheurs  de l’Occupation allemande et des combats tragiques ayant  conduit à la Libération de la France en 1945.

Comment imaginer la survie et  le devenir de notre système éducatif durant cette période ?
Les visiteurs intéressés  pourront  se remémorer  quelques uns des détours de l’histoire de la drôle de guerre en cliquant successivement sur les  quatre documents suivants: