La laïcité de nos institutions républicaines à l’épreuve de la pandémie provoquée par le coronavirus  SARS-CoV-2

Sans attachement à l’intangibilité des principes républicains, la laïcité de nos institutions peut être mise en cause. Fallait-il attendre l’épreuve pour le comprendre?
L’épidémie de pneumonie virale en cours  révèle  la fragilité de nos existences et  celle des sociétés où elles se déroulent. Elle génère angoisse, obsessions, peur de l’autre, critiques et attaques  virulentes.
      Le pouvoir en place et la puissance publique  en sont  la cible  alors que la crise sanitaire -éventuellement sous contrôle- se prolonge par une crise sociétale,  économique, sociale et politique. Pour le citoyen ayant su ou ayant pu garder intacts liberté et discernement, certaines vérités d’hier sont devenues des erreurs d’aujourd’hui. Il reste  prêt à refonder les façons de produire et de répartir les biens nécessaires à la vie  tout en donnant la priorité au bien commun et à l’intérêt général. A l’évidence ceci passe non seulement  par la santé du corps et celle de l’esprit qui en découle  mais aussi  par  une éducation dispensée au sein d’une école laïque réinstituée seule capable, selon Condorcet, de « rendre la raison populaire « .
Il faut déjà savoir raison garder au moment par exemple où le maire d’une grande ville de France se rend à une cérémonie pour « bénir sa ville » alors que d’autres esprits libres parlent reprise, relance, reconstruction de la société  fracturée et déchirée.
Les visiteurs intéressés par le maintien, dans le contexte singulier de la crise sanitaire, de la stabilité de nos institutions républicaines et notamment de leur fondement laïque  pourront consulter, en cliquant ici, un article fondateur à cet égard de la philosophe Catherine Kintzler.
Intitulé : « L’église catholique et la pandémie ; revendication d’exception et surenchère encombrante », il s’agit d’une mise au point nécessaire et salutaire pour les défenseurs de la laïcité et de la fraternité républicaines.  Elle n’accorde aucune concession aux demandes appuyées de certains prélats porteurs véhéments d’une rébellion cléricale  contre l’ordre civil, d’autant qu’elles sont de nature à nuire à la santé de l’ensemble des citoyens  de notre pays.