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Turpitudes et tribulations épiscopales Les suites de l’affaire Di Falco

Golias vigilant dans une affaire qu’il avait contribué à révéler en 2001 prend la liberté salutaire de nous  faire sortir d’une remarquable discrétion médiatique   dans  la Lettre d’information de Golias Hebdo du 30 septembre 2022 . Sous la plume de  Eva Lacoste on découvre en effet :

« Vingt ans après une plainte au pénal déposée en 2001 pour viol et abus sexuels, à l’encontre de celui qui est alors évêque auxiliaire de Paris( Jean-Michel Di Falco) un espoir de reconnaissance se fait jour pour Marc (nom d’emprunt). La Cour de cassation annulait, le 7 juillet 2022, le jugement de la cour d’appel de Paris qui avait retenu en 2018 la prescription des faits commis dans les années 1970. Face à un prélat mondain, fort d’un soutien total au sein de l’institution ecclésiale et de sa proximité médiatique, notamment avec un entourage influent, ce sera un véritable parcours d’obstacles, source de souffrances supplémentaires, qui pourrait enfin connaître un dénouement conforme au droit et à de justes réparations. Golias fait le point aujourd’hui sur cette affaire qu’il a contribué à révéler ».

Jusqu’à ce jour, 30 septembre 2022 on pouvait accéder via Wikipedia  (URL :https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Jean-Michel_Di_Falco: ) à une présentation succincte des tenants de cette affaire gravissime à charge pour les institutions ecclésiales et  leurs tristes traditions:

 « L’affaire Jean-Michel di Falco est une affaire judiciaire mettant en cause l’évêque Jean-Michel Di Falco, accusé d’avoir agressé sexuellement deux enfants dans les années 1970. Il a toujours clamé son innocence et la justice, compte tenu de la prescription des faits allégués, a décidé d’un non-lieu à poursuivre.

 Historique 

“Un homme qui se fait appeler « Marc » affirme, que dans les années 1970 alors qu’il est âgé de 12 à 15 ans, il s’est fait agresser sexuellement et violer à de nombreuses reprises par Jean-Michel Di Falco. Ce dernier est à l’époque directeur du Petit Collège de l’établissement catholique Saint Thomas d’Aquin dans le 7e arrondissement de Paris et reçoit Marc dans son logement rue PerronetMarc mentionne des « frottements, puis des masturbations et des fellations ». Jean-Michel Di Falco visitait régulièrement sa famille et lui offrait des cadeaux, « comme une mobylette ou un dictaphone ». Lors d’un séjour à la montagne auquel la sœur de Marc participe, celle-ci allègue qu’elle ne peut pas empêcher son frère de dormir dans la chambre du prêtre devant l’insistance de ce dernier. À l’époque Marc ne dit rien si ce n’est que le père « l’embêtait ».Marc, alors âgé de 41 ans, indique que plusieurs années de thérapie ont été nécessaires afin de lui permettre de rendre public ces agressions..

En 2002, un deuxième homme, ancien élève du collège Bossuet à Paris, se fait connaître pour des agressions similaires remontant à 1975. La plainte est classée sans suite pour cause de prescription. »

Premières interventions auprès de l’Église

“Marc indique avoir écrit dans un premier temps à Jean-Marie Lustiger, alors archevêque de Paris. Celui-ci lui propose de rencontrer un de ses proches, le théologien jésuite Henri Madelin. Trois rencontres sont organisées entre mai et août 2012. Lors de son audition ultérieure auprès des policiers, chargé de l’enquête, Henri Madelin déclare : « Je suis tombé des nues lorsque j’ai entendu le témoignage de Marc. J’ai été scandalisé comme prêtre qu’il y ait eu des gestes équivoques, et je me suis posé la question de ce qu’il fallait croire de ce qu’il disait. J’ai rapporté au cardinal les contenus de nos entretiens. Il était bouleversé par ce qui était dit sur Di Falco. J’ai compris qu’il était à la recherche d’une solution et qu’il se sentait obligé d’envisager d’autres dispositions concernant sa place dans l’Eglise. ». En effet lors du troisième rendez-vous Henri Madelin informe Marc que Jean-Marie Lustiger a décidé de mettre un terme à la carrière de Jean-Michel Di Falco. Toutefois Marc apprend que Jean-Michel Di Falco est susceptible d’être nommé au Vatican, il décide alors de porter plainte au pénal bien que les faits soient prescrits. »

Procédures judiciaires à partir de 2001

« Une plainte au pénal, pour viol et abus sexuels, est déposée le 14 novembre 2001 à l’encontre de Jean-Michel di Falco auprès du parquet des mineurs du tribunal de grande instance de Paris. Il est alors évêque auxiliaire de Paris auprès de l’archevêque de Paris Jean-Marie Lustiger.

L’enquête préliminaire est ouverte en novembre 2011 et dure quatre mois. Interrogé à la brigade des mineurs, Jean-Michel Di Falco nie les agressions et les viols et déclare ne pas se souvenir d’une relation intime avec Marc. La plainte est alors classée sans suite, suivie d’un refus d’informer en raison de la prescription. La décision est confirmée en appel. Le pourvoi en cassation n’est pas recevable et l’ultime recours de Marc devant la Cour européenne des droits de l’homme n’est pas traité.

L’affaire dévoilée par L’Express et Golias fait scandale. En 2003, Jean-Michel Di Falco, bien que « promis à un brillant avenir dans l’Eglise », est finalement nommé dans le diocèse de Gap dans les Hautes-Alpes.”

Plainte pour dénonciation calomnieuse

« Jean-Michel Di Falco clame son innocence et dépose une plainte contre X du chef de dénonciation calomnieuse. En juin 2004 le tribunal de grande instance de Paris déboute le requérant et rend une ordonnance de non-lieu. Le juge d’instruction estime qu’il est « impossible d’établir avec certitude que les faits dénoncés par Marc, avec lequel Jean-Michel di Falco n’a pas demandé à être confronté, sont totalement ou partiellement inexacts, notamment au vu des témoignages de sa mère et de sa sœur recueillis par les enquêteurs à la suite de la plainte du 14 novembre 2001 ».

Assignation au civil en 2016

“Un des deux plaignants, Marc, décide, en 2016, d’assigner au civil Jean-Michel Di Falco et réclame une indemnisation. Il reçoit le soutien de l’association La Parole libérée qui de son côté attaque en justice le prêtre pédophile Bernard Preynat et Philippe Barbarin pour non dénonciation d’actes pédophiles. François Devaux, président de l’association, déclare : « Nous saluons son engagement et son courage. Il ne le fait pas pour de l’argent mais pour faire avancer la cause . La demande de Marc est déclarée « irrecevable », car « prescrite » quarante ans après les faits allégués”.

 

 Les visiteurs de ce site pourrtont consulter ,en cliquant ici, l’article paru ce jour- 30 septembre 2022- dans la Lettre d’information de Golias Hebdo. Il est intitulé :

 

Affaire Di Falco :

vingt ans après la justice fait son chemin

 

Que Christian Terras ,rédacteur en chef de Golias, soit chaleureusement remercié de nous permettre ce nouvel emprunt.

Les bons petits livres de la rentrée 2022 !

Pour rester informés, les visiteurs sont invités à consulter,  Document 1 , emprunté à Mezetulle le  blog revue de  Catherine Kintzler. Il est intitulé  :

 « Le point sur les idées » :

trois petits livres éclairants publiés

aux éditions Intervalles

URL :https://www.mezetulle.fr/le-point-sur-les-idees-trois-petits-livres-eclairants-publies-aux-editions-intervalles

 Ils  y découvriront  que : » dirigée par Jean Szlamowicz, la collection « Le point sur les idées »(Éditions Intervalles) publie trois petits volumes (signés respectivement par Pierre-André Taguieff, Shmuel Trigano et Hubert Heckmann) qui fourniront des analyses conceptuelles et percutantes  à ceux qui s’interrogent sur les catégories politiques dont il est fait aujourd’hui un usage non-critique ainsi que sur les mouvements « postmodernistes » de « déconstruction », notamment la « cancel culture ». 

 Les trois petits volumes en question ont donné lieu à des analyses   variées ; les lecteurs pourront prendre connaissance de  trois d’entre elles :

 

 1.   Qui  est l’extrémiste ? par P-A. Targuief  :

Selon Babelio :   https://www.babelio.com/livres/Taguieff-Qui-est-lextremiste-/1450680

« La notion d’extrémisme est une notion confuse. Censée permettre une classification, elle est surtout une diabolisation de l’adversaire. Mais ce terme polémique oublie souvent de décrire ce qu’il considère comme le Mal absolu. Pour reconstruire la catégorie d’extrémisme et la rendre opératoire dans l’analyse des attitudes et des comportements politiques contemporains, il faut supposer l’existence d’une connexion entre trois composantes :

1° la légitimation de la violence comme méthode de résolution des problèmes politiques ;

2° l’intolérance et le sectarisme ;

3° le fanatisme, impliquant l’intransigeantisme, le manichéisme et le jusqu’au-boutisme, qui supposent de placer la défense de la Cause au-dessus de tout.

Alors peut-être pourra-t-on redéfinir un horizon politique désirable par-delà les extrémismes en tout genre qui brident nos libertés. Car on devrait pouvoir concevoir des limites légitimes et respectables en sortant du cercle des extrémismes ».

 

2. Le petit manuel de post-modernisme de Shmuel Trigano est ainsi présenté par  Decitre:  https://www.decitre.fr/livres/petit-manuel-de-postmodernisme-illustre-9782369563136.html

« Qu’est-ce qu’une idéologie ? Entre savoir et croyance, les idées qui constituent notre environnement mental ont une pertinence politique. Le cadre de pensée qui surgit aujourd’hui semble remettre radicalement en cause « le monde d’avant » . Déconstruction du réel, post-humain, nouvelles identités, « décolonialisme » sont quelques-uns des thèmes où l’on voit à l’oeuvre des ambitions utopiques d’inspiration marxiste transposées dans les moeurs.La volonté de créer un « homme nouveau » , la déconstruction de la citoyenneté remettent en cause une démocratie qui dépend soudain de sa validation par les médias et les réseaux sociaux. Sous le manteau d’un anti-pouvoir, ce sont bien de nouveaux pouvoirs qui émergent sans contrôle. Avec la précision méthodologique du sociologue, Shmuel Trigano analyse comment ces différentes configurations idéologiques s’articulent en un tout cohérent. L’enjeu : cartographier le postmodernisme comme forme de pensée qui échappe à notre conscience. »

 

3.   Cancel ! De la culture de la censure à  l’effacement de la culture de  Hubert Heckmann est ainsi présenté chez Gallimard :https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782369563143-cancel-de-la-culture-de-la-censure-a-l-effacement-de-la-culture-hubert-heckmann/

« Que désigne-t-on par l’anglicisme « cancel culture » ? S’agit-il seulement d’une « culture de l’effacement », selon la francisation recommandée par l’Académie française ?

L’histoire de la cancel culture depuis son émergence dans les mouvements progressistes américains de défense des minorités, mise en perspective dans une histoire plus large de la censure des opinions et des oeuvres, permet de comprendre les dangers qui menacent aujourd’hui, en France, le débat d’idées et l’art.

L’expression « cancel culture » peut bien avoir un usage polémique, elle n’en décrit pas moins une réalité : celle d’une culture de la censure qui est en train de s’instaurer sous nos yeux au nom des meilleures intentions”.

 

Cependant l’analyse d’ouvrage du Comité laïcité  République souligne  :

« Pour l’art contemporain, l’œuvre ne réside plus dans l’objet mais dans l’expérience que l’objet va provoquer, et donc dans le discours qui conditionne et accompagne cette expérience, ce qui peut conduire à brouiller les frontières entre l’œuvre et la personne de l’artiste. Appliquer cette conception de l’art aux œuvres du passé, c’est céder à l’anachronisme. L’artiste en tant que personne ne doit pas pouvoir se soustraire au jugement moral, mais cela n’affecte pas le jugement esthétique, d’une tout autre nature, que l’on porte sur son œuvre. Savoir que Michel-Ange était d’un tempérament exécrable ne me conduit pas à préférer à ses œuvres les peintures et les sculptures d’artistes plus gentils… […]

Si les œuvres sont réduites à un rôle de message, alors il faut en effet ou bien les « aimer » (dans le sens très restreint du like des réseaux sociaux, qui est la manifestation d’une adhésion), ou bien les réprouver. » : https://www.laicite-republique.org/h-heckmann-la-montee-en-puissance-de-la-cancel-culture-entraine-la-menace-d-un.html

 Y-a-t-il vraiment une menace d’effacement de la culture  et si oui  est-elle de nature à fabriquer une génération d’ignorants ?  Cf. https://www.lefigaro.fr/vox/culture/la-cancel-culture-fabrique-t-elle-une-generation-d-ignorants-20220831

 
On en saura davantage en consultant la recension  de cet ouvrage par Catherine Kintzler :

 

 « Cancel ! » de Hubert Heckmann, lu par Catherine Kintzler.

Publiée dans Mezetulle le  14 septembre 2022 elle est accessible en cliquant sur Document 2 ou directement à l’adresse  https://www.mezetulle.fr/cancel-de-hubert-heckmann-lu-par-catherine-kintzler/

Dans son analyse C. Kintzler souligne  : » le petit livre de Hubert Heckmann Cancel ! De la culture de la censure à l’effacement de la culture ne se contente pas de définir la « cancel culture » ni d’en démonter les mécanismes : il montre en quoi, au-delà même des pratiques d’ostracisation des personnes et des œuvres qu’elle vise, elle s’emploie à effectuer un véritable effacement de la culture entendue comme le domaine de l’activité intellectuelle et artistique. Mais il faut bien prendre conscience que son pouvoir repose sur la seule intimidation ».

Quoi qu’il en soit on devine la gravité des problèmes posés !

Que Catherine Kintzler soit assurée de toute notre reconnaissance pour avoir autorisé ces nouveaux emprunts.

Pédocriminalité cléricale (suite) L’affaire Johannes Rivoire

Quand après la révélation des pensionnats de la honte au Canada,  du génocide culturel camouflé des indiens on découvre la traque , par les Inuits, d’un pédocriminel clérical  réfugié en France

 

Dans Le Monde du 15 septembre 2022, sous la plume de Richard  Schittly ,on  pouvait  découvrir ce titre  étonnant :

« Agressions sexuelles : à Lyon, la traque du père Rivoire par une délégation d’Inuits »

En réalité, « une délégation de 9 inuits,  proches de victimes présumées, qui réclament l’extradition du prêtre de 92 ans, s’est rendue mercredi dans sa communauté, sur la colline de Fourvière, où il a accepté de les rencontrer. La congrégation des Oblats  de Marie-Immaculée a annoncé avoir engagé une procédure canonique de renvoi contre lui ».

Parmi les proches se trouvaient : la présidente de l’organisation Nunavut Tunngavik, Aluki Kotier, la fille d’une victime, Tanya Tungilikand. Avec d’autres membres de la délégation  ils brandissaient des photos de victimes à leur arrivée à la congrégation religieuse des oblats de Marie-Immaculée, à Lyon, le 14 septembre 2022.

 On notera  qu’un oblat se définit comme une personne qui s’est agrégée à une communauté religieuse, généralement après lui avoir fait don de ses biens, qui en observe les règlements mais sans prononcer de voeux ni renoncer au costume laïque.

« En France depuis lundi 12 septembre et à Lyon mercredi 14, une délégation d’Inuits du Canada traque un prêtre franco-canadien, suspecté d’agressions sexuelles sur des enfants alors qu’il était en mission pour la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, dans le Grand Nord canadien, de 1960 à 1993. Parents de victimes et représentants du peuple inuit, les neuf membres de la délégation réclament le retour rapide du père Joannes Rivoire, 92 ans, sur les lieux de ses agressions présumées, afin qu’il soit jugé. Le vieil homme est en fuite depuis près de trente ans, abrité dans une maison de retraite située sur la colline de la Croix-Rousse, à  LYON ».

Après avoir réclamé son extradition auprès du ministère de la justice, mardi, à Paris, la délégation inuite a vu se dresser les obstacles juridiques. La chancellerie a rappelé que la France n’extrade pas ses ressortissants, tout en laissant ouverte la porte d’une entraide judiciaire avec le Canada. 

Les représentants inuits ont imaginé une issue plus simple à leur voyage. Ils ont acheté un billet d’avion, se disant prêts à embarquer le prêtre avec eux lors de leur retour, vendredi 16 septembre. A condition de convaincre l’intéressé(!!!) .

De son côté, la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée affirme tout faire pour inciter le prêtre à se rendre. « Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour convaincre Joannes Rivoire de se présenter à la justice canadienne. Cette démarche de justice est primordiale, tant pour les victimes présumées que pour le peuple des Inuits, mais aussi pour les missionnaires oblats et pour l’Eglise catholique », affirme Vincent Gruber, responsable de la congrégation, qui compte 3 700 missionnaires dans le monde, dont 87 en France.” Cf. l’URL : https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/15/abus-sexuels-a-lyon-la-traque-du-pere-rivoire-par-une-delegation-d-inuits_6141706_3224.html

 

Selon  Wikipedia : « L’affaire Johannes Rivoire concerne le prêtre franco-canadien Johannes Rivoire (ou Joannes Rivoire) missionnaire des Oblats de Marie-Immaculée (OMI). À partir de 1991, il est accusé d’agressions sexuelles sur des mineurs de la communauté Inuit au Canada. L’évêque du diocèse de Churchill-Baie d’HudsonReynald Rouleau, ne prévient pas la justice. En 1993 Johannes Rivoire se réfugie en France, où il est accueilli par les OMI, et échappe ainsi aux poursuites judiciaires.

En mars 2022, le leader de l’Inuit Tapiriit KanatamiNatan Obed (en), demande au pape François d’intervenir personnellement auprès du prêtre pour que celui-ci accepte de revenir au Canada pour répondre à ces accusations. À la suite d’une nouvelle plainte, la justice canadienne émet un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de Johannes Rivoire, puis demande à la France de l’extrader, ce qu’elle refuse car elle n’extrade pas ses nationaux. En septembre 2022, les OMI engagent une procédure de renvoi canonique du prêtre.

 Sur le plan historique, on notera que «  Johannes Rivoire, alors âgé de 30 ans, s’installe en 1960, à Chesterfield Inleta, dans l’actuel Nunavut, au Canada : « À l’époque, nos études nous menaient soit en Afrique, soit dans le Grand Nord canadien, où j’ai préféré partir ».Entre 1960 et 1992, Johannes Rivoire est reponsable de trois paroisses à IgloolikNaujaat et Arviat, du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. Pendant cette période trois évêques s’y succèdent, il sont également membres des Oblats de Marie-Immaculée. À partir de 1991, une victime alléguée indique avoir subi des agressions sexuelles de la part de Johannes Rivoire. En 1992 de nouvelles victimes se signalent, pour des agressions dans les territoires d’Arviat, de Rankin Inlet et de Naujaat, auprès de Reynald Rouleau, membre des Oblats de Marie-Immaculée et évêque du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. L’évêque décide de ne pas prévenir la justice canadienne. Marius Tungilik, affirme avoir été agressé par Johannes Rivoire à l’âge de 12 ans en 1970, mais c’est uniquement en 1993 qu’il porte plainte.

Johannes Rivoire quitte le territoire canadien en 1993, sans avoir été interrogé par la police, pour, selon lui, rejoindre en France ses parents souffrants ».  Cf. l’URL :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Johannes_Rivoire

 

On retiendra :

1.« Les Oblats enclenchent l’exclusion du père Joannes Rivoir

La congrégation d’un religieux franco-canadien, accusé d’agressions sexuelles contre des jeunes Inuits dans les années 1960, a décidé en France de sanctionner le missionnaire en enclenchant une procédure d’exclusion, en réponse aux demandes d’une délégation venue demander des comptes. Cf.https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-09-14/accuse-d-agressions-sexuelles/les-oblats-enclenchent-l-exclusion-du-pere-joannes-rivoire.php

 

2. Dans le Grand Nord canadien, le cas est vu par beaucoup comme le symbole de l’impunité des agresseurs sexuels au sein de l’Église catholique, surtout depuis le récent « pèlerinage pénitentiel » du pape François au Canada, centré sur les violences perpétrées dans les pensionnats autochtones.  

 
On notera  que la  demande d’extradition du Canada visant le père Johannes Rivoire, 92 ans, soupçonné d’agressions sexuelles sur des jeunes Inuits entre 1968 et 1970, place dans une situation délicate sa congrégation française : contrainte « d’assumer » cet héritage encombrant, elle réfute vigoureusement l’avoir « dissimulé ».

 

Cf. https://www.ledevoir.com/monde/europe/754062/le-pere-francais-johannes-rivoire-soupconne-d-agressions-sexuelles-au-canada-embarrasse-sa-congregation

 3. Le journal La Croix  du 13 septembre 2022  reprend  à son compte ce commentaire. Cf.

https://www.la-croix.com/Religion/France-nextradera-pas-pretre-Joannes-Rivoire-accuse-dabus-jeunes-Inuits-Canada-2022-09-13-1201233105

Soutenons sans faiblesse et avec enthousiasme l’action laïque fondatrice d’associations amies

Après une longue période silencieuse, l’Amicale laïque de Concarneau relance ses activités . Nous avions pris le parti de la soutenir .  C’est avec plaisir que nous lui renouvelons notre soutien .
 
 Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, le message  annonçant cette bonne nouvelle .

Beaucoup de bruits autour d’une expulsion ratée !

On sait que le vendredi 26 août 2022 « le Conseil d’État examinait un recours du ministère de l’Intérieur contre la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre l’expulsion de l’imam  Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans. La plus haute juridiction administrative a finalement décidé de confirmer, ce mardi, son expulsion, souhaitée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ».

Mais on sait aussi que M. Hassan Iquioussen a disparu le 30 août dernier, date à laquelle le Conseil d’Etat a annulé le jugement du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu son arrêté d’expulsion. Les policiers venus le chercher le soir même sont donc repartis bredouilles. On suppose qu’il n’est plus en France. 

 

Depuis, le débat fait rage pour savoir si cet iman a commis ou non une infraction en quittant un territoire dont il était expulsé.

« La question est d’une complexité juridique déroutante » 
selon Me Patrick Berdugo, avocat au barreau de Paris, (qui)corrige quelques idées reçues sur l’expulsion  (et)rappelle qu’il y a une procédure au fond susceptible de rebattre les cartes et apporte un précieux éclairage sur le sujet de la « fuite ».  (7 septembre 2022)”. Cf.l’URL : https://www.actu-juridique.fr/administratif/libertes-publiques-ddh/expulsion-dhassan-iquioussen-imam-ou-quidam-la-procedure-est-la-meme/

 Le même jour on pouvait lire dans la Voix du Nord  :

« Expulsion de l’imam Iquioussen: les discussions avec le Maroc en bonne voie ».

« Le ministre de l’Intérieur a assuré ce mercredi que les discussions avec le Maroc pour obtenir l’expulsion de l’imam Iquioussen vers le royaume étaient en bonne voie. Il aurait eu des échanges avec l’ambassadeur marocain sur la question. »Cf. l’URL : lavoixdunord.fr/1225465/article/2022-09-07/expulsion-de-l-imam-iquioussen-les-discussions-avec-le-maroc-en-bonne-voie-selon

 Cependant  le 12 septembre 2022,  le journaliste marocain  Ali Lmrabet* publiait dans Middle East Eye (édition française)   un article  intitulé:
 
« Imam Iquioussen : une expulsion, un mystère et une énigme »
 
qui ne manque pas de semer perplexité. Cet auteur pose, entre autres, la question  de savoir  :

 Mais où est Hassan Iquioussen ?

 Selon lui, « l’imam marocain est introuvable. La police chargée de le reconduire à la frontière le 30 août ne l’a pas trouvé chez lui, à Lourches, une localité du Nord de la France….Il est caché quelque part. En Belgique, ont suggéré les autorités françaises. Ou peut-être ailleurs, comme spéculent certains observateurs. Dans un État musulman qui lui permet de rester hors de portée d’un mandat d’arrêt européen.”Cf. l’URL :Imam Iquioussen : une expulsion, un mystère et une énigme

*On notera que Ali Lmrabet est un journaliste marocain, ancien grand reporter au quotidien espagnol El Mundo, pour lequel il travaille toujours comme correspondant au Maghreb. Interdit d’exercer sa profession de journaliste par le pouvoir marocain, il collabore actuellement avec des médias espagnols.
 
Pour notre part, nous reproduisons ici l’article intitulé:
 
 « Bon vent … »
 
de François Braize publié dans son Blog  Decoda(na)ges………. prénom Charlie !, article plus précisément dévolu au traitement de cette expulsion par  les instances de la justice française ayant eu à en connaître. Il y apparaît que :

 

 » le Conseil d’Etat a mis bon ordre au délire du Tribunal administratif de Paris qui avait suspendu la mesure d’expulsion vers le Maroc prise par le Gouvernement français à l’encontre de l’imam Iquioussen pour ses propos antisémites et misogynes dégradants réitérés. Au motif de la protection de la vie familiale dudit imam, le TA de Paris avait décidé de suspendre l’expulsion en recevant le recours en référé de l’imam et en lui donnant satisfaction. Ce qui ne manqua pas de provoquer la stupéfaction chez toutes celles et tous ceux qui ont quelques notions du régime juridique républicain français applicable aux étrangers présents sur notre sol. »

 Les visiteurs intéressés pourront le consulter directement  en cliquant iciet y découvrir les voies d’accès à des informations de première main concernant le traitement de cette affaire.

 Que François Braize soit chaleureusement remercié d’avoir autorisé cet emprunt .

Nous n’avons pas été dignes de Salman Rushdie !

Tel est l’intitulé provocateur de l’article de Sylvain FORT publié le 14 août 2022 dans La Règle du Jeu. Il a en effet le pouvoir de susciter l’indignation,  d’ébranler les  auto-convictions confortables , de recentrer la réflexion sur la signification de la liberté d’expression et sur la nature de la démarche susceptible de contribuer à sa sauvegarde lorsqu’elle est menacée.

Nous avions cru nécessaire,  en  toute bonne foi, de condamner  sur ce site (URL : https://asvpnf.com/index.php/2022/08/22/contre-le-fanatisme-pour-la-liberte-dexpression/ )  l’agression sauvage dont fut victime  Salman  Rushdie.

Le texte de Sylvain Fort , qualifié de superbe par Catherine Kintzler, est repris le 25 août 2022 par la philosophe dans son Blog revue MezetulleElle y souligne  que ce document fondateur:  » remet les choses en place et nous appelle à nous relever, à reprendre un peu de dignité et de grandeur. En l’occurrence, l’étroitesse de la « défense de la liberté d’expression » a quelque chose de confortable : non seulement elle permet de s’indigner à peu de frais, mais surtout, et c’est là le point principal, celui qu’engage l’idée même de littérature, elle s’épargne l’effort de la pensée. »

Selon Sylvain Fort  : »Face à la fatwa, Rushdie est resté Rushdie. Tandis qu’il ne cédait pas un pouce de terrain devant l’inadmissible, nos sociétés capitulaient. » . Pour éviter d’autres trahisons, on rappellera ici , afin d’exercer une vigilance active  et éviter le piège de l’autocensure, le propos fondateur de S. Rushdie lui-même, tenu en 1993 : » le roman est la preuve de la démocratie « .  

A l’instar de Sylvain Fort, il faut proclamer en effet   que dans ledit roman  « on n’ aperçoit rien qui doive s’abriter derrière la défense de la liberté d’expression pour éviter les bigots et les dogmatiques ». Il nous recommande aussi, il s’agit de l’entendre, de « lire, lire encore pour échapper au tourment des terreurs faciles et de la peur-réflexe « 

 Les visiteurs de ce site  pourront consulter l’article paru dans Mezetulle soit  en cliquant ici soit en se rendant à l’URL :https://www.mezetulle.fr/nous-navons-pas-ete-dignes-de-salman-rushdie-par-sylvain-fort/

Que Catherine Kintzler ainsi que Sylvain Fort, son auteur invité, soient remerciés de nous autoriser cet emprunt  et de leur soutien.

Contre le fanatisme pour la liberté d’expression

Aucune loi divine, aucun interdit religieux ne doivent  pouvoir  s’imposer  sur le sol de France.  Aucune lâcheté, aucune complaisance, aucun silence complice, aucune autocensure, aucune faiblesse ne doivent intervenir  quand il s’agit de rester vigilant et de se mobiliser contre les fanatismes et notamment ceux qui  condamnent à mort. Nous l’avons déjà proclamé  sur ce site. Nous le réaffirmons  suite à l’agression sauvage dont a été victime Salman Rushdie .  La sauvegarde de nos libertés et  plus particulièrement  notre liberté d’expression ne seront assurées de façon pérenne  qu’à ce prix …

 On rappellera ici un certain nombre de prises de position fortes à cet égard exprimées récemment dans divers journaux.

  Le quotidien La Croix titrait dès le 13 août 2022, au lendemain de l’agression   : 

  

« Salman Rushdie, le symbole menacé de la liberté d’expression qui rêvait d’une « vie normale  » 

« Blessé à coups de couteau ce vendredi 12 août, Salman Rushdie a vécu ces 30 dernières années sous la menace d’une fatwa prononcée par l’ayatollah Khomeiny. Regrettant d’être toujours ramené à cette affaire, il rêvait d’une « vie normale », tout en refusant de taire sa critique des obscurantismes religieux. » (Cf ; https://www.la-croix.com/Monde/Salman-Rushdie-symbole-menace-liberte-dexpression-revait-dune-vie-normale-2022-08-13-1201228754)

Dans l’Humanité du 16 août 2022, sous la plume de Sébastien Crépel, on pouvait lire :

 

« Nous sommes Rushdie »

 

« Il a opposé à la fureur sans fin des fanatiques sa volonté de renouer avec la vie normale. Du moins en apparence, sachant que, pour l’auteur des Versets sataniques, après trente ans d’épreuve d’une clandestinité imposée et d’une protection permanente, aucun retour à la normale n’est possible. Chaque sortie publique est un acte de résistance à la tyrannie et à l’intolérance, un défi à ceux qui ont voulu enterrer vivant Salman Rushdie avec leur fatwa. Partout où il s’exprime, le romancier livre bataille contre l’obscurantisme et l’ignorance avec ses seules armes d’écrivain, mais quelles armes : ses mots, les mots du rire et de la poésie, de la fantaisie et de l’érudition. Ces mots qui font si peur à ceux qui veulent anéantir toute liberté­ de penser et de créer qu’ils ont projeté de les faire taire pour de bon » (URL. https://www.humanite.fr/monde/salman-rushdie/nous-sommes-rushdie-760466)

 On pourra aussi découvrir le propos de la philosophe Anna Bonalume exprimé dans Le Monde du 14 août 2022 :  

 « Ce qu’incarne Salman Rushdie, c’est la liberté d’expression face à l’islamisme et aux fondamentalismes, et il l’a payée à plusieurs titres »

 « La fatwa de l’ayatollah Khomeyni contre l’auteur des « Versets sataniques » a transformé la vie de l’écrivain en cauchemar et fait oublier les qualités de ce roman comme celles du reste de son œuvre ». (URL:https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/14/ce-qu-incarne-salman-rushdie-c-est-la-liberte-d-expression-face-a-l-islamisme-et-aux-fondamentalismes-et-il-l-a-payee-a-plusieurs-titres_6138000_3232.html)

  L’article  de Guy Taillefer dans Le Devoir du 16 août 2022 retient aussi l’attention  :

 

« Salman Rushdie, libre penseur »

 Cet auteur souligne : « dans Joseph Anton, une autobiographie (2012), Salman Rushdie écrit que la littérature sert « à augmenter la somme de ce que les êtres humains sont capables de percevoir, de comprendre, et donc, en définitive, d’être ». Lundi, dans The Guardian, dans un ordre d’idées plus politique, l’écrivaine Margaret Atwood fait écho à ces mots, soulignant qu’à faire l’impasse dans nos sociétés sur le respect de la multiplicité des voix, le risque existait bel et bien qu’on finisse « par vivre sous une tyrannie .Tyrannie, le mot n’est pas trop fort. Celle des petits et des grands obscurantismes ». (URL : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/745440/salman-rushdie-salman-rushdie-libre-penseur).

Il est  également utile de rappeler en ce moment la mémoire de ceux qui on payé de leur vie, en 2015,  leur farouche engagement pour la défense de la liberté d’expression …  Les journalistes de Charlie Hebdo  s’expriment à cet égard avec beaucoup d’humilité et de lucidité   « La tentative d’assassinat dont a été victime Salman Rushdie rappelle à ceux qui semblaient l’oublier que les libertés fondamentales d’une société moderne, comme celle de créer et de s’exprimer, sont constamment menacées à travers le monde par des idéologies totalitaires.”

Nous rapportons sur ce site la contribution de Charles  Arambourou, admistrateur  de l’UFAL,  relayée par Catherine Kintzler dans son blog revue Mezetulle le 14   août 2022, contribution accessible  à l’URL : https://www.mezetulle.fr/salman-rushdie-victime-dun-attentat-islamiste-laccusation-dislamophobie-peut-tuer/

Elle est intitulée :

 

Salman Rushdie victime d’un attentat islamiste

: l’accusation d’islamophobie peut tuer .

 Nous reproduisons ici le propos introductif de Catherine Kintzler : « Charles Arambourou a rédigé ce texte, publié au nom de l’UFAL sur son site hier 13 août, auquel je souscris entièrement. Je le remercie, ainsi que l’UFAL, de m’autoriser à le reprendre dans Mezetulle. L’écrivain Salman Rushdie, auteur du roman « Les Versets sataniques », avait été condamné à mort pour blasphème par une fatwa de l’ayatollah Khomeini en 1989, et sa tête mise à prix par le régime des mollahs en Iran. Bien que vivant sous protection, il vient d’être agressé au couteau à New York par un fanatique chiite, et gravement blessé. »

Que Catherine Kintzler soit  cordialement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt !

Activités ecclésiales estivales et papales !

38ans après l’essai « triomphal » de Jean Paul II, le pape François vient d’effectuer  ce que La Croix appelle un pélerinage pénitentiel au Canada et notamment au pays Inuit…

Selon Golias News du  29 juillet 2022  « Qu’un pape vienne au Canada pour tenter de rafistoler les relations entre l’Église et les peuples autochtones illustre d’abord l’immense échec de l’Église canadienne sur cette question. Après des années de tergiversations, la rengaine est connue et le malaise reste palpable. Les autorités ecclésiales ont laissé traîner la question pendant longtemps, sous une montagne de prétextes : agenda du pape, limites de leur autorité, besoin de « marcher ensemble » d’abord… ».

 A ce propos La Croix du  30 juillet 2022 titrait  :  
 
                « Génocide », « cancel culture », « sécularisation »

Une sorte de  bilan raccourci mais saisissant du voyage du pape au Canada; rien de moins !  ( Cf.l’URL :https://www.la-croix.com/Religion/Genocide-cancel-culture-secularisation-bilan-pape-Canada-2022-07-30-1201227028

 Pendant ce temps le quotidien québécois Le Devoir du 28 juillet 2022 comparait les significations des deux voyages papaux mentionnés ci-dessus et annonçait à son lectorat :  

 

« Entre deux papes, une Église et son chemin de croix « 

 Cf. l’URL :https://www.ledevoir.com/societe/738603/entre-deux-papes-une-eglise-et-son-chemin-de-croix

 On ne peut éviter de souligner ici la force et la portée de ces intitulés.

Pour en savoir davantage les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici l’article portant sur cette question importante de Philippe Vaillancourt   publié dans Golias News le 29 juillet 2022 . Ledit article est également accessible à l’adresse :https://www.golias-editions.fr/2022/07/29/visite-du-pape-francois-un-argument-pour-colmater-lechec-de-leglise-canadienne

  .

 

Il est intitulé :

 « Visite du pape François : un argument pour colmater l’échec de l’église canadienne »

Que Christian Terras, Editeur en chef de Golias, soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt.

Le règlement intérieur des piscines de Grenoble autorisant le port du “burkini” retoqué par le Conseil d’Etat.

Le port du burkini dans les piscines municipales reste interdit à Grenoble, a tranché le Conseil d’État ce mardi. La plus haute juridiction administrative a donné raison à la préfecture de l’Isère qui s’opposait à une nouvelle disposition controversée de la commune de Grenoble(21 juin 202)

Le juge des référés du Conseil d’État était saisi pour la première fois d’un recours dans le cadre du nouveau « déféré laïcité » issu de la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République. Le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble avait prononcé la suspension du nouveau règlement des piscines de la ville de Grenoble qui autorise le port du « burkini ».

Saisi d’un appel de la commune, le juge des référés du Conseil d’État confirme cette suspension : il estime que la dérogation très ciblée apportée, pour satisfaire une revendication religieuse, aux règles de droit commun de port de tenues de bain près du corps édictées pour des motifs d’hygiène et de sécurité, est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public et l’égalité de traitement des usagers dans des conditions portant atteinte au principe de neutralité des services publics. (Cf.https://www.conseil-etat.fr/actualites/le-conseil-d-etat-confirme-la-suspension-du-reglement-interieur-des-piscines-de-la-ville-de-grenoble-autorisant-le-port-du-burkini )

Cette annonce du 21 juin 2022 est reprise le  jour même dans la Gazette des communes qui titre, sous la plume de Gabriel Zignani

Burkini en piscine : le Conseil d’Etat retoque le règlement grenoblois

Cet auteur écrit  :”Saisi en appel par la municipalité de Grenoble après la suspension par le tribunal administratif de la délibération du conseil municipal qui visait à permettre le port du burkini dans les piscines municipales, le Conseil d’Etat estime, lui aussi, que ce texte « porte atteinte au principe de neutralité des services publics. » (Cf. https://www.lagazettedescommunes.com/813542/burkini-en-piscine-le-conseil-detat-retoque-le-reglement-grenoblois/

L’information a été largement  relayée  dans différents  medias.

Pour notre part nous avions mis en ligne sur ce site l’article de Charles Arambourou  traitant du burkini paru dans Mezetulle  avant  saisine du Conseil d’Etat (Cf. https://asvpnf.com/index.php/2022/06/10/lirruption-des-burkinis-agitation-et-remous-provoques-dans-les-piscines-municipales/) . Nous accueillons à présent la mise au point de Catherine Kintzler parue dans Mezetulle du 21 juin 2022 et  faisant  suite au communiqué du Conseil d’Etat dont nous venons de faire état ci-dessus . 

 Les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici  l’article de Catherine Kintzler  . Il est intitulé :

 

« Burkini »

Communiqué de presse du Conseil d’État :

Le CE confirme la suspension du règlement intérieur

des

piscines de la ville de Grenoble

 

 Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt. 

Pour mettre un terme à l’agitation sur les plages et aux remous dans les piscines en relation avec le port du burkini !

Selon Simon Olivennes, « lorsque des moeurs antagonistes cohabitent dans un même territoire, seule la loi peut prévenir et empêcher les frictions et conflits en fixant les limites de l’interdit » ( Marianne, n° 1315, 25 mai-1er juin 2022 (URL: https://www.marianne.net/agora/humeurs/oui-au-burkini-et-non-didrissa-gueye-le-maillot-et-le-fond-de-la-piscine)

Encore faut-il, en légiférant et en réglementant éviter de construire des « usines à gaz » ingérables tant pour les agents  que pour les usagers des services publics.

S’agissant du port du burkini dans les piscines municipales  un article a récemment été mis en ligne dans  ce site pour tenter de “clarifier “ la situation. Les lecteurs  et les citoyens intéressés pourront compléter leur information en la matière, en consultant  l’article  suivant intitulé :

 Deux idées fausses sur le Burkini

 par

 Nicolas Cadène

 Vigie de la Laïcité, 1er janvier   2020

 Il est accessible soit en cliquant ici soit en se rendant à l’URL :https://vigie-laicite.fr/deux-idees-fausses-sur-le-burkini/

L’auteur y démontre qu’il est faux de penser  :

 

1. Que la laïcité interdit le burkini sur la plage, 
 
2.  Que l’interdiction du burkini dans des piscines publiques se fonde sur la laïcité. 

 ça va quand même mieux en le disant et ça peut simplifier la vie!

Nous remercions  bien sincèrement la Vigie la Laïcité de nous avoir autorisé à reproduire cet article et à le représenter sur ce site.

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