En hommage à Jo Le Du
Le témoignage de Robert Riou
L’insertion sur ce site de l’article d’André Le Goff intitulé « L’ami Jo » (cf .http://asvpnf.com/wp-content/uploads/2023/03/lami-JO-2-1.pdf) avait fait ressortir la complicité normalienne existant entre l’auteur et Jo Le Du. Tous deux furent élèves-maîtres de la Promotion 54-58 de l’ENG de Quimper et, très tôt dans leur vie professionnelle , cette complicité trouva son prolongement dans des actions communes de formation des jeunes au tennis de table dans le cadre de l’UFOLEP.
Leur collègue Robert Riou, qui fut lui aussi élève-maître à l’Ecole normale de Quimper pour devenir- chemin d’éducateur faisant- un connaisseur des vertus pédagogiques de ce sport a fait part à A. Le Goff de son intérêt et de son émotion à la lecture de son récit .
Faisant suite à la proposition d’ A. Le Goff, il a accepté que sa contribution personnelle viennne enrichir l’hommage que nous voulions rendre à Jo le Du .
C’est donc en toute fraternité normalienne que nous lui donnons accès à la rubrique du cabinet des curiosités normaliennes . Les visiteurs pourront ainsi consulter , en cliquant ici, une nouvelle page contribuant à reconstituer ce qui fut appelé l’esprit normalien … aux sources de l’esprit de corps des Instituteurs.
Que Robert Riou soit chaleureusement remercié pour sa contribution illlustrée.
Jean Savina
Hussard de la République
et
Historien autodidacte de la Révolution
Jean Savin, fils de cultivateur, naquit à la ferme de ses parents sise au village de Le Losquet en Plogastel-Saint-Germain le 14 février 1876. Après une scolarité à l’Ecole publique communale de Plogastel , il bénéficia d’une formation primaire supérieure à l’EPS de Douarnenez. Ceci lui permit de passer avec succès les épreuves du concours d’entrée à l’Ecole normale de garçons de Quimper où il fut, selon toute vraisemblance, élève-maître de 1892 à 1895…Son Ecole venait d’être inaugurée en 1884, les Lois scolaires fondatrices de la IIIè République étaient mises en application (parfois laborieusement) alors que la Loi qui, 10 ans plus tard, instituera la séparation des églises et de l’Etat n’était encore qu’un avant-projet dans le milieux politiques républicains .
Mais qu’importe, à l’instar de Chales Péguy, on peut sans ambage classer J. Savina parmi les pionniers des « Hussards noirs de la République ». C’est Péguy le premier qui utilisa cette expression pour surnommer les élèves-maîtres de l’Ecole normale d’Orléans venant tour à tour faire l’apprentissage de leur futur métier à l’Ecole annexe(qu’il fréquenta de 1879 à 1885). Elle qualifiait « l’esprit missionnaire qui animait ces instituteurs, promoteurs de l’instruction obligatoire, gratuite et laïque »
L’ École normale de Jean Savina comme celle décrite par C. Péguy « semblait un régiment inépuisable. Elle était comme un immense dépôt, gouvernemental, de jeunesse et de civisme. Le gouvernement de la République était chargé de nous fournir tant de sérieux […]. Ces instituteurs étaient sortis du peuple, fils d’ouvriers, mais surtout de paysans et de petits propriétaires […]. Ils restaient le même peuple … » Cf. C. Péguy , Les Cahiers de la quinzaine, 16 février 1913).
Jean Savina faisait partie de ces instituteurs des débuts de IIIè République qui, selon Jules Ferry, faisait partie d’une nouvelle génération de « serviteurs de la République sociale ; des instituteurs de la liberté qui doivent l’enseigner à l’école et la répandre en dehors, notamment quand elle est menacée »(Séance parlementaire du 20 juin1894).
Le parcours hors norme de l’ instituteur J. Savina devenu historien de la Grande Révolution (essentiellement pour son expression libératrice dans les campagnes de Cornouaille) à force de travail et d’engagement philosophique personnel a été remis en lumière récemment par nos adhérents et amis Anne et André Le Goff .
Jean Savina était le grand oncle de Anne Le Goff…
André a bénéficié des suggestions de Maurice Morlec pour accéder à certains des travaux peu connus de J. Savina.
Nous avons pu découvrir des éléments ayant trait à l’implication de J. Savina dans la vie politique de la Cité grâce à la compréhension de Bruno Le Gall , conservateur des Archives Municipales de la ville de Quimper .
Que tous ces contributeurs soient chaleureusement remerciés.
Pour en savoir un peu plus sur J. Savina et son œuvre emblématique, les visiteurs de ce site pourront consulter les quatre documents suivants (Clic gauche sur Document) :
Document 1 . Jean Savina ; éléments de biographie et liste des travaux publiés (Mise en page de Laurence Cohuet).
Document 2 . Cahiers de doléances de Moëlan-sur-Mer par Jean Savina ( document des Archives départementales du Finistère, mis en page par Maurice Morlec).
Document 3 . Instituteurs et écoliers à Quimperlé à la fin de l’ancien régime. Article de Jean Savina publié dans l’ Echo de Bretagne du 3 avril 1931, transcrit par A .Le Goff et F.R.Larher.
Document 4 . Au pays de Quimperlé par Jean Savina . Extrait fondateur choisi par A. Le Goff.
André Le Goff raconte !
Notre ami André le Goff propose pour mise en ligne sur ce site un nouvel article illustré fournissant l’opportunité de faire connaître l’implication des anciens normaliens devenus instituteurs dans l’éducation populaire notamment dans le cadre de l’UFOLEP pour Union Française des Œuvres Laïques d’Education Physique.«L’UFOLEP est une association loi de 1901première fédération affinitaire multisports de France. Elle est l’un des secteurs sportifs associatifs de la Ligue de l’enseignement, mouvement d’éducation populaire. En prônant le sport«autrement», elle a pour vocation d’en faire un outil citoyen d’éducation, un vecteur d’émancipation et d’épanouissement personnel et collectif.Créée en 1928, au sein de la Ligue de l’enseignement pour répondre aux attentes d’une partie des adhérents de l’époque, l’Union française des œuvres laïques d’éducation physique contribua, sous le Front populaire, à la mise en œuvre de la politique sportive menée par Léo Lagrange. Sa commission scolaire, l’Union sportive de l’enseignement du premier degré(USEP), fut reconnue en 1939 par un décret signé de Jean Zay.Dissoute le17 avril 1942par le régime collaborationniste de Vichy, avec confiscation de ses locaux et de ses biens,
Les visiteurs sont également invités à consulter le dessin du pongiste Jo Le Du,signé par le même A. Le Goff en cliquant sur document 2 .
Document 1. L’ami Jo par A. Le Goff.
Document 2. Jo Le Du, pongiste à Moëlan-sur-Mer par A. Le Goff.
Que notre ami André Le Goff soit chaleureusement remercié pour cette nouvelle contribution.
En hommage à Céletin Perrigault, dit “Tintin”
“Sa mère mourut peu après sa naissance. Son père, ferblantier-zingueur-quincailler, d’opinions radicales-socialistes, se remaria vers 1925 et décéda en 1934. Célestin Perrigault fut baptisé et fit sa communions solennelle. Élevé par sa mère adoptive, il fut élève interne au cours complémentaire de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) et entra à l’École normale d’Instituteurs de Rennes en 1938. En février 1940, il fut sanctionné pour des raisons disciplinaires et déplacé à l’ENI de Quimper (Finistère) où il termina sa scolarité. Titulaire du brevet supérieur, après son stage de janvier 1941 à juillet 1941 à Huelgoat dans les monts d’Arrée, il fut nommé instituteur à Locmaria-Berrien, commune voisine du Finistère…» .
Les visiteurs de ce site, intéressés par le parcours singulier de l’ ex-normalien rennais ( Promotion 1938-1941), exilé à l’ENG de Quimper en 1941 sous l’occupation allemande, pourront consulter sa notice biographique à l’URL : https://maitron.fr/spip.php?article152012,
« Tintin » nous a quittés à l’âge de 101 ans, le 19 janvier 2023. A l’homme exceptionnel qu’il était, les medias ont rendu l’hommage qu’il méritait. Tout en l’honorant sans ambage, il met en lumière son parcours d’Instituteur engagé, de grand défenseur de l’école laïque, de syndicaliste, d’éducateur et celui de Résistant( Cf. l’article documenté de Pascal Simon paru dans Ouest-France du 20 janvier 2023 (https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-39-45/video-resistant-communiste-instituteur-tintin-101-ans-d-une-vie-devoue-a-ses-prochains-c2233f68-98f4-11ed-838e-db5cb73079c3 ).
Pour nous-élèves-maîtres normaliens devenus instituteurs- c’était un grand ami, un « grand ancien ». Nous saluons avec émotion tant l’Homme que son cursus hors norme.
« Tintin » connaissait nos activités dévolues à l’histoire de nos écoles normales primaires départementales et à celle des instituteurs et institutrices qui y furent formés. C’est à ce titre qu’en toute amitié normalienne il nous fit l’honneur de connaître et de publier un extrait de ses mémoires. On pourra le consulter à http://asvpnf.com/index.php/2018/02/09/peregrinations-finisteriennes-dun-normalien-de-rennes-pendant-les-annees-de-plomb-1940-1945/ . Un article lui fut également dédié au moment où il fut décoré de la Légion d’Honneur . Cf. http://asvpnf.com/index.php/2018/08/10/celestin-perrigault-dit-tintin-ancien-normalien-de-rennes-et-de-quimper-decore-de-la-legion-dhonneur-pour-son-implication-dans-la-resistance/ .
La saga des frères Le Goff, Normaliens quimpérois des années cinquante
http://asvpnf.com/index.php/2022/04/03/traditions-normaliennes-quimperoises-lorigine-singuliere-des-surnoms-des-protagonistes-de-la-carte-de-cote/
http://asvpnf.com/index.php/2018/02/12/promotion-comete-1956-1960/
http://asvpnf.com/index.php/2018/02/12/promotion-perherin-yves-1945-1948/
D’autre fratries normaliennes quimpéroises sont certainement restées dans l’anonymat…
L’histoire singulière de André et Henri Le Goff a déjà donné lieu à un article que l’on pourra consulter à l’URL :
Dans le présent article , tout en témoignant avec émotion sur le parcours atypique de son frère cadet aujourd’hui décédé, André le Goff fait le récit d’ aventures normaliennes étonnantes survenues à un moment particulier de la vie de la Promotion Comète (1956-1970) dont il était protagoniste.
Les visiteurs pourront consulter le récit illustré qu’en fait le frère aîné sous l’intitulé :
Que André Le Goff soit chaleureusement remercié pour cette nouvelle contribution.
Daniel Courtin, la fin d’un mythe
Tel est l’intitulé du dernier article de la série « André Le Goff raconte » où notre ami, contributeur régulier à la vie de ce site internet, renvoie les visiteurs à la découverte illustrée de souvenirs normaliens résultant de la contestation de la légitimité de la guerre d’Algérie (1954-1962) par des élèves-maîtres de l’Ecole normale de Quimper.
Reconstitués 66 ans après les faits , ils ne manquent pas de susciter nostalgie et interrogations. Ils mettent en lumière l’implication de normaliens quimpérois aux choix politiques bien affirmés, dans la lutte contre les « évènements pacificateurs » qui se déroulaient à l’époque en Algérie. Tous étaient bien conscients par ailleurs que leur tour viendrait pour être « appelés sous les drapeaux » et venir grossir les rangs de l’armée du contingent!
D’aucuns en effet y furent impliqués parfois durement et en revinrent souvent marqués à vie. Toutefois la culture de l’oubli aidant, l’un des protagonistes concernés, retraité de longue date, a dû intervenir récemment sur ce site pour rappeler que la guerre d’Algérie a bien eut lieu !(Cf. https://asvpnf.com/index.php/2022/03/10/la-guerre-dalgerie-a-t-elle-eu-lieu/)
L’insurrection armée du peuple algérien commença le 1er novembre 1954 en Grande Kabylie et dans les Aurès. Il est rappelé que le 12 mars 1956, l’Assemblée nationale de la République française vota les pouvoirs spéciaux au gouvernement présidé par le socialiste Guy Mollet. La décision de recourir à l’armée marqua un tournant dans le dispositif répressif du « maintien de l’ordre » . On fit appel au contingent : 450 000 soldats français (contre 25 000 combattants algériens). L’auteur de l’article mentionné ci-dessus comme le rédacteur de la brève note qui lui est associée étaient à ladite époque élèves -maîtres à l’Ecole normale d’Instituteurs de Quimper .
Les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant sur document 1 l’article illusté de André Le Goff , puis sur document 2 la note de Yves Cam relatifs à cette période troublée de l’histoire normalienne
Ils pourront également constater que l’arrestation de deux élèves–maîtres et l’incarcération qui s’en suivit signifiaient sans ambages les effets immédiats des pouvoirs spéciaux sur la discipline à l’école normale et la remise en cause du principe fondateur de l’Ecole-sanctuaire par les forces de l’ordre.
Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos l’article de André Pachod : « De l’école-sanctuaire à l’école sans murs », Recherches en éducation [En ligne], 36 | 2019, mis en ligne le 01 mars 2019, consulté le 14 décembre 2022. ( URL : http://journals.openedition.org/ree/946 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ree.946 )
L’auteur y discute dans le détail la question de la sanctuarisation de l’Ecole , toujours à l’ordre du jour en 2022. Ils y relèveront entre autres que : « L’école-sanctuaire, sanctuariser l’école, la sanctuarisation de l’école : ces trois expressions, qui n’ont pas de fondement juridique ni de réalité historique, précisent une école marquée par des frontières opérant quatre fonctions entremêlées : séparer des territoires, protéger un espace, réguler les accès, accéder à l’essentiel… ».
Document 1. Daniel Courtin, la fin d’un mythe (par André Le Goff)
Document 2. Souvenirs de la guerre d’Algérie à l’ENG de Quimper ( par Yves Cam)
Pierre Hénaff, doyen d’âge de l’ASVPNF, écrit à Jean-Marc Jancovici
A la question de savoir s’il était un scientifique ledit correspondant indiquait sans ambages, sur son propre site internet : « La réponse est non : je ne suis rattaché à aucun laboratoire, je n’ai aucun titre conféré par une instance scientifique reconnue (comme « chargé de recherches au CNRS », ou « directeur de recherches au CNRS »), je n’ai pas fait de thèse et je ne publie pas d’article(s) dans des revues scientifiques à comité de lecture. Mon métier est plus modestement « ingénieur ».(cf. https://jancovici.com/faq/ ).
Quoi qu’il en soit, les interrogations de Pierre Hénaff appelaient des réponses ou commentaires qui tardent à lui parvenir. Ce silence le conduit à solliciter la parution de sa Lettre sur ce site ayant vocation à restituer, via des éléments matériels et immatériels, l’esprit et le patrimoine normaliens du Finistère. Considérant que le contenu de ladite Lettre pouvait être enrichissant tant pour le projet lui-même que pour les protagonistes ayant porté ce patrimoine émancipateur, nous l’accueillons bien volontiers. Les visiteurs ce ce site pourront le consulter en cliquant ici.
Que Pierre Hénaff soit assuré de toute notre amitié normalienne et chaleureusement remercié pour sa nouvelle contribution.
Le choeur mixte des Gaillards d’Avant à Ergué-Gabéric (F-29500): Un épilogue dans la bonne humeur !
Le deux septembre 2022, ledit Choeur mixte se produisait à Ergué-Gabéric ,dans la banlieue Est de Quimper, sous l’égide de son chef et de Max, maître de cérémonie du jour. Les visiteurs intéressés par les exploits des choristes en question-anciens élèves-maîtres de l’ENG de Quimper du milieu des années 50 du siècle précédent et leurs compagnes pourront consulter les fichiers suivants dédiés à cette journée (en cliquant sur document 1 puis sur document 2) :
DOCUMENT 1. Un texte intitulé : »La fin d’un beau voyage » écrit et illustré A. Le Goff ,
DOCUMENT 2 . Un mini reportage photographique préparé par un des choristes souhaitant garder l’anonymat .
Que tous les acteurs de cette journée singulière soient chaleureusement remerciés pour leur implication , la qualité de leurs productions et leur bonne humeur communicative .
Aux anciens lauréats du Concours d’entrée à l’EN ! La procédure de nomination des évêques ou comment être sur le podium de la terna alors que le discatère concerné se féminise ?
Lorsqu’un évêque doit être nommé, le nonce mène une enquête sur les besoins du diocèse et les candidats possibles. Ensuite, le nonce apostolique envoie à la Congrégation des évêques un rapport reprenant les éléments de son enquête et une liste de trois candidats possibles, la terna. Mais la procédure est longue, complexe et d’une transparence limitée . Selon ALETEIA « Les procédures de nomination des évêques peuvent varier, mais seuls des évêques peuvent ordonner des évêques, en les inscrivant dans la succession des apôtres. Un évêque est « catholique », s’il accepte la mission qui lui est confiée et qu’il est en communion avec le successeur de Pierre. Seul le pape a autorité pour nommer librement les évêques ou confirmer ceux qui ont été légitimementdésignés. Cf.https://fr.aleteia.org/2020/05/28/comment-sont-choisis-et-nommes-les-eveques/
Pour le détail on pourra consulter Wikipedia particulièrement documenté sur ce point : « Au moins tous les trois ans, les évêques d’une province ecclésiastique établissent une liste de prêtres qu’ils jugent aptes à l’épiscopat. Cette liste est transmise au nonce apostolique. Lorsqu’un évêque doit être nommé, le nonce mène une enquête sur les besoins du diocèse et les candidats possibles. Ensuite, le nonce envoie à la Congrégation des évêques un rapport reprenant les éléments de son enquête et une liste de trois candidats possibles, la terna. Les membres de la Congrégation pour les évêques reçoivent le rapport du nonce concernant le poste à pourvoir deux semaines avant la réunion de la congrégation. À chaque réunion, deux jeudis par mois d’octobre à juin, les cardinaux ont à examiner quatre à cinq dossiers. Ils donnent leur avis sur le dossier qui est présenté par un cardinal choisi par le sous-secrétaire de la Congrégation pour présenter le dossier, ce cardinal est nommé ponente. Enfin, le préfet de la Congrégation présente ses propres recommandations, le rapport de la réunion de la Congrégation pour les évêques et le rapport du nonce au pape, au cours d’une audience qui se tient généralement le samedi. C’est le pape qui choisit finalement le candidat retenu parmi les trois présentés dans la terna.
Douze critères ont été proposés pour sélectionner un évêque par l’abbé Paul A. McGavin, prêtre australien et aumônier de l’Université de Canberra, On ne sait s’ils ont été retenus !…
Selon ce théologien, ces critères doivent porter essentiellement sur les qualités humaines et sur la manière dont la » grâce » peut se manifester dans ces qualités humaines. Cf.https://www.riposte-catholique.fr/archives/112163).
On retiendra que :
1. Il faut choisir un homme viril ; un homme qui ait confiance en lui-même et qui soit bien assuré dans sa masculinité ; un homme qui ait un mode de vie concrètement physique et qui soit fort au point de vue mental mais également au point de vue physique…
2. La cohérence est d’une très grande importance. L’évêque est un homme qui, avec prudence, dit en quoi il croit et met en œuvre ce qu’il dit…
3. Les principes sont aussi d’une très grande importance. L’évêque est un homme qui insiste pour que les procès soient justes et que la justice (divine ?) soit correcte; un homme qui s’efforce d’agir canoniquement plutôt qu’arbitrairement …
4. La crainte de Dieu est fondamentale. Saint Jean (nous) enseigne que “le parfait amour bannit la crainte” (1 Jn 4, 18). Il y a peu de gens qui sont parfaits en amour ; une vive crainte de Dieu nous empêche de faire ce que l’amour parfait ne ferait pas et nous pousse à faire ce que l’amour parfait ferait. Un homme est ordonné évêque non pas pour lui-même, mais pour Dieu et pour son Église…
5. L’inclusivité est un critère essentiel. En tant que prêtre et pasteur, l’évêque doit agir de manière à construire une communauté dans laquelle les personnes les plus diverses puissent trouver une place et être accueillies …
6. La prière est d’une très grande importance. Un évêque est, bien entendu, tenu de célébrer régulièrement la sainte eucharistie et de réciter l’office divin. Mais ce qui est encore plus important, c’est d’écouter, dans la mesure où la prière n’est pas “action” mais écoute…
7.L’humilité est aussi à prendre en considération. Bien souvent les gens comprennent mal ce qu’est l’humilité et ils se trompent lorsqu’il s’agit de la discerner. La véritable humilité est fondamentalement de l’objectivité : qui suis-je devant Dieu ? Qui suis-je par rapport aux autres, hommes et femmes, garçons et filles ?…
8. L’amour de la beauté est d’une très grande importance. Les gens peuvent frémir à l’idée d’un évêque esthète, mais lorsqu’un évêque fait preuve de goûts peu raffinés, l’Église en souffre considérablement. Le dommage qui a été infligé à la vie catholique par une liturgie minimaliste est énorme. ..
9. L’exercice intellectuel est d’une très grande importance. À cet égard, notre pape actuel constitue un cas intéressant : ce n’est pas un intellectuel au sens strict, mais il a un esprit théologique ouvert à la recherche et il défie puissamment l’Église dans les domaines où elle a fait preuve d’une pensée conventionnelle et non pas d’une recherche attentive et d’une défense de la foi…
10. La capacité de mise en œuvre concrète est d’une importance cruciale. Le “métier” d’évêque dépasse les capacités d’un homme seul. Cela signifie qu’un évêque doit être aidé dans sa mission. Cette aide provient en premier lieu de ses collaborateurs les plus proches, ses prêtres et ses diacres…
11. Décider de ce que l’on ne va pas faire est déterminant. Il existe un type d’homme qui se croit capable de tout faire et de tout gérer et qui finit, au contraire, par ne rien gérer du tout. Il existe un type d’homme qui travaille inlassablement et qui réalise peu de choses, qui est inefficace, parce qu’il n’a pas su établir une distinction entre ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire
12. “Montrez-vous mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ” . Ces fortes paroles sont de l’apôtre Paul. En plusieurs décennies, je n’ai pas pu les appliquer facilement à tous les évêques que j’ai connus peu ou prou. Trop souvent on a affaire à des hommes qui font ce qui leur plaît et qui ne favorisent que les gens qui peuvent les aider à s’occuper de “leurs affaires”. Une ressemblance profonde et enracinée avec le Christ est difficile à trouver, même parmi les hommes qui seraient des combattants du Christ.
C’est cette situation paradoxale qui se trouve stigmatisée dans le bref article d’Alexandre Ballario paru dans Golias News du 5 août 2022. Il est intitulé :
Des nominations « cache-sexe »
Les visiteurs intéressés pourront le consulter soit en cliquant ici, soit en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2022/08/05/des-nominations-cache-sexe/
Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt.
La Lettre de Pierre Guervinic à Monica
Les visiteurs pourront consulter cette Lettre en cliquant ici.
Que Pierre Guervinic soit assuré de toute notre amitié et remercié de nous avoir confié ce document singulier.