La Loi Deixonne et la langue bretonne Leurs places à l’école publique de la 4è République

Votée le 11 janvier 1951, la loi 51-46  relative à l’enseignement des langues et dialectes locaux, dite Loi Deixonne, est la première loi française autorisant l’enseignement des langues régionales de France.  Elle concernait tout particulièrement les institutrices et instituteurs bretonnants en activité à l’époque ainsi que  les élèves-maîtresses  et élèves-maîtres  des Ecoles normales primaires, notamment celles des six  édifiées dans les   trois départements bretonnants. Ces Ecoles  recrutaient (sur concours) des locutrices bretonnes et des locuteurs bretons  ayant vocation tout d’abord à parfaire ( ?) leur connaissance de  la langue française puis à l’enseigner à leurs élèves écoliers. Il ne fait pas de doute que  leur relation particulière  à leur langue maternelle aurait pu et dû susciter quelque intérêt …   

Abrogée le 15 juin 2000, cette Loi ordinaire  de la première législature de la 4è République ne semble  pas avoir  laissé de souvenirs indélébiles chez celles et ceux  qui auraient dû, en toute justice, avoir à en connaître  dans leur métier d’institutrice  ou d’instituteur !  Et pourtant ?…  

C’est le constat amer que  les visiteurs de ce site pourront faire alors que la Loi Molac reprenant les mêmes questions (i.e. la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion),  récemment votée en avril 2021 par surprise à l’Assemblée Nationale, semble  désormais sur le chemin d’une promulgation laborieuse !

Initiée par Maurice Deixonne, la Loi autorisait l’enseignement facultatif de certaines langues régionales : le basque, le breton, le catalan  et l’occitan. Le corse fut écarté car il était soutenu que c’était un dialecte italien. L’alsacien fut de même non prévu dans ce régime d’autorisation. L’article 11 organisait des enseignements à Rennes, Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Paris et Aix-en-Provence. Afin de dispenser cet enseignement, il fondait l’institut d’études celtiques à Rennes. Des décrets y ajouteront par la suite le corse ,le tahitien , les langues mélanésiennes. Par ailleurs, le décret n° 70-650 du 10 juillet 1970 permit de prendre en compte les langues régionales dans l’obtention du baccalauréat . Ladite  Loi est aujourd’hui supprimée et intégrée dans différentes parties du code de l’éducation. (d’après Wikipediahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Deixonne

)

Les visiteurs pourront consulter le texte de la Loi Deixonne et quelques uns de ses attendus en cliquant ici.