Lorsqu’au sortir de la guerre franco-prussienne enfantée par l’Empire, de l’insurrection de la Commune et de la Semaine sanglante on revient à une Constituante et à une nouvelle Constitution.

Comment  aux lendemains du massacre des communards par les versaillais aux ordres de Thiers, les Parisiens , les Français  et leurs institutions ont ils survécu dans le cadre républicain  qui fut initié lors de la proclamation de la République le 4 septembre 1870 par Gambetta ?

 Il s’exprimait ainsi  place de l’Hôtel -de- Ville: « Le peuple a devancé la Chambre qui hésitait. Pour sauver la Patrie en danger, il a demandé la République : elle est proclamée, et cette révolution est faite au nom du droit et du salut public. Citoyens, veillez sur la cité qui vous est confiée ; demain, vous serez avec l’armée des vengeurs de la Patrie. »

Cette proclamation mettant fin au second empire, aussi fondatrice fut-elle, ne pouvait, à elle seule, assurer le retour  à des institutions démocratiques  républicaines. Quel était le cadre imparti et sa légitimité et comment avait-il subsisté aux évènements alors que l’occupant prussien était encore dans la place ?  On  en trouvera des éléments de réponse à l’adresse suivante :

https://www.gouvernement.fr/partage/9407-proclamation-de-la-iiie-republique-par-les-parisiens 

 
 
Les visiteurs pourront  également s’en imprégner  en consultant sur ce site  la  chronique qu’en faisait  la presse locale de l’époque, au moins celle qui  existait et avait conservé pignon sur rue. On peut aisément comprendre qu’il s’agissait entre autres  de  combler le vide institutionnel  résultant de la chute du régime impérial et  de la proclamation  inopinée et inespérée de la 3è République qui s’en suivit. Il s’agissait aussi de sortir d’une période où les affaires  furent gérées  par le Gouvernement de la Défense nationale du général Trochu et une Assemblée élue le 8 février 1871 (la droite monarchiste y était majoritaire), le tout en l’absence d’une nouvelle constitution définissant les droits et devoirs de chacun.  Tout ceci prenait place  dans un pays dévasté et ruiné par la guerre et l’occupation prussienne sans compter une capitale ravagée par la  guerre civile et la répression féroce de l’Insurrection.

 

En l’absence de lois constitutionnelles (elles ne seront promulguées qu’en  1875), on tenta de faire référence  à la  Constitution de 1848  instaurant  la 2è République. Celle-ci  ne” résista” pas au Coup d’Etat  de Louis Napoléon Bonaparte du 2 décembre 1851.  On tenta aussi de susciter les travaux d’une assemblée constituante.

“Une constituante est une assemblée élue par le peuple et mandatée pour proposer une Constitution aux citoyens. Il s’agit donc d’une réorganisation des institutions jugées défaillantes et des lois qui en découlent. L’Association pour une Constituante est un mouvement pacifique, démocratique et rassembleur pour cet objectif.  L’élection de la Constituante rappelle, plus particulièrement, l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en restaurant la séparation des pouvoirs, la démocratie. Elle n’appartient pas à une portion particulière de la société, mais veut représenter tous les citoyens.”  On pourra accéder à ces principes à l’URL :https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?rubrique12

 
On était loin du compte. Toutefois la presse finistérienne via notamment  « L’Electeur du Finistère » proposa à la réflexion de  ses lecteurs éclairés – fin août , début  septembre  1871- le préambule et  quelques  articles choisis  de la Constitution de 1848 ainsi qu’un texte ayant  trait à l’instauration périlleuse, au sens démocratique du terme, d’une Constituante.   Les visiteurs pourront consulter les deux coupures transcrites à partir de ce journal en  cliquant sur les items suivants notés en bleu :

 

                      DOCUMENT 1:  Textes choisis extraits de la Constitution de 1848.

 

                      DOCUMENT 2: Projets de réunion  d’une Assemblée Constituante.

(Le texte complet de cette Constitution est accessible à :https://www.conseil-constitutionnel.fr/node/3811/pdf) .On ne manquera pas de souligner que ce texte  révélait « la difficile entrée dans l’âge démocratique »(https://www.kartable.fr/ressources/histoire/cours/la-difficile-entree-dans-lage-democratique-la-deuxieme-republique-et-le-second-empire/53510) en présentant  la « république contre elle-même » ou la « république contre le peuple » . On pourra s’en convaincre en consultant  l’ouvrage  de  Arnaud Coutant (2009) intitulé : « Quand la République combattait la démocratie » et accessible à l’adresse : https://www.decitre.fr/livres/1848-quand-la-republique-combattait-la-democratie-9782849340660.html .