Les bons petits livres de la rentrée 2022 !

Pour rester informés, les visiteurs sont invités à consulter,  Document 1 , emprunté à Mezetulle le  blog revue de  Catherine Kintzler. Il est intitulé  :

 « Le point sur les idées » :

trois petits livres éclairants publiés

aux éditions Intervalles

URL :https://www.mezetulle.fr/le-point-sur-les-idees-trois-petits-livres-eclairants-publies-aux-editions-intervalles

 Ils  y découvriront  que : » dirigée par Jean Szlamowicz, la collection « Le point sur les idées »(Éditions Intervalles) publie trois petits volumes (signés respectivement par Pierre-André Taguieff, Shmuel Trigano et Hubert Heckmann) qui fourniront des analyses conceptuelles et percutantes  à ceux qui s’interrogent sur les catégories politiques dont il est fait aujourd’hui un usage non-critique ainsi que sur les mouvements « postmodernistes » de « déconstruction », notamment la « cancel culture ». 

 Les trois petits volumes en question ont donné lieu à des analyses   variées ; les lecteurs pourront prendre connaissance de  trois d’entre elles :

 

 1.   Qui  est l’extrémiste ? par P-A. Targuief  :

Selon Babelio :   https://www.babelio.com/livres/Taguieff-Qui-est-lextremiste-/1450680

« La notion d’extrémisme est une notion confuse. Censée permettre une classification, elle est surtout une diabolisation de l’adversaire. Mais ce terme polémique oublie souvent de décrire ce qu’il considère comme le Mal absolu. Pour reconstruire la catégorie d’extrémisme et la rendre opératoire dans l’analyse des attitudes et des comportements politiques contemporains, il faut supposer l’existence d’une connexion entre trois composantes :

1° la légitimation de la violence comme méthode de résolution des problèmes politiques ;

2° l’intolérance et le sectarisme ;

3° le fanatisme, impliquant l’intransigeantisme, le manichéisme et le jusqu’au-boutisme, qui supposent de placer la défense de la Cause au-dessus de tout.

Alors peut-être pourra-t-on redéfinir un horizon politique désirable par-delà les extrémismes en tout genre qui brident nos libertés. Car on devrait pouvoir concevoir des limites légitimes et respectables en sortant du cercle des extrémismes ».

 

2. Le petit manuel de post-modernisme de Shmuel Trigano est ainsi présenté par  Decitre:  https://www.decitre.fr/livres/petit-manuel-de-postmodernisme-illustre-9782369563136.html

« Qu’est-ce qu’une idéologie ? Entre savoir et croyance, les idées qui constituent notre environnement mental ont une pertinence politique. Le cadre de pensée qui surgit aujourd’hui semble remettre radicalement en cause « le monde d’avant » . Déconstruction du réel, post-humain, nouvelles identités, « décolonialisme » sont quelques-uns des thèmes où l’on voit à l’oeuvre des ambitions utopiques d’inspiration marxiste transposées dans les moeurs.La volonté de créer un « homme nouveau » , la déconstruction de la citoyenneté remettent en cause une démocratie qui dépend soudain de sa validation par les médias et les réseaux sociaux. Sous le manteau d’un anti-pouvoir, ce sont bien de nouveaux pouvoirs qui émergent sans contrôle. Avec la précision méthodologique du sociologue, Shmuel Trigano analyse comment ces différentes configurations idéologiques s’articulent en un tout cohérent. L’enjeu : cartographier le postmodernisme comme forme de pensée qui échappe à notre conscience. »

 

3.   Cancel ! De la culture de la censure à  l’effacement de la culture de  Hubert Heckmann est ainsi présenté chez Gallimard :https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782369563143-cancel-de-la-culture-de-la-censure-a-l-effacement-de-la-culture-hubert-heckmann/

« Que désigne-t-on par l’anglicisme « cancel culture » ? S’agit-il seulement d’une « culture de l’effacement », selon la francisation recommandée par l’Académie française ?

L’histoire de la cancel culture depuis son émergence dans les mouvements progressistes américains de défense des minorités, mise en perspective dans une histoire plus large de la censure des opinions et des oeuvres, permet de comprendre les dangers qui menacent aujourd’hui, en France, le débat d’idées et l’art.

L’expression « cancel culture » peut bien avoir un usage polémique, elle n’en décrit pas moins une réalité : celle d’une culture de la censure qui est en train de s’instaurer sous nos yeux au nom des meilleures intentions”.

 

Cependant l’analyse d’ouvrage du Comité laïcité  République souligne  :

« Pour l’art contemporain, l’œuvre ne réside plus dans l’objet mais dans l’expérience que l’objet va provoquer, et donc dans le discours qui conditionne et accompagne cette expérience, ce qui peut conduire à brouiller les frontières entre l’œuvre et la personne de l’artiste. Appliquer cette conception de l’art aux œuvres du passé, c’est céder à l’anachronisme. L’artiste en tant que personne ne doit pas pouvoir se soustraire au jugement moral, mais cela n’affecte pas le jugement esthétique, d’une tout autre nature, que l’on porte sur son œuvre. Savoir que Michel-Ange était d’un tempérament exécrable ne me conduit pas à préférer à ses œuvres les peintures et les sculptures d’artistes plus gentils… […]

Si les œuvres sont réduites à un rôle de message, alors il faut en effet ou bien les « aimer » (dans le sens très restreint du like des réseaux sociaux, qui est la manifestation d’une adhésion), ou bien les réprouver. » : https://www.laicite-republique.org/h-heckmann-la-montee-en-puissance-de-la-cancel-culture-entraine-la-menace-d-un.html

 Y-a-t-il vraiment une menace d’effacement de la culture  et si oui  est-elle de nature à fabriquer une génération d’ignorants ?  Cf. https://www.lefigaro.fr/vox/culture/la-cancel-culture-fabrique-t-elle-une-generation-d-ignorants-20220831

 
On en saura davantage en consultant la recension  de cet ouvrage par Catherine Kintzler :

 

 « Cancel ! » de Hubert Heckmann, lu par Catherine Kintzler.

Publiée dans Mezetulle le  14 septembre 2022 elle est accessible en cliquant sur Document 2 ou directement à l’adresse  https://www.mezetulle.fr/cancel-de-hubert-heckmann-lu-par-catherine-kintzler/

Dans son analyse C. Kintzler souligne  : » le petit livre de Hubert Heckmann Cancel ! De la culture de la censure à l’effacement de la culture ne se contente pas de définir la « cancel culture » ni d’en démonter les mécanismes : il montre en quoi, au-delà même des pratiques d’ostracisation des personnes et des œuvres qu’elle vise, elle s’emploie à effectuer un véritable effacement de la culture entendue comme le domaine de l’activité intellectuelle et artistique. Mais il faut bien prendre conscience que son pouvoir repose sur la seule intimidation ».

Quoi qu’il en soit on devine la gravité des problèmes posés !

Que Catherine Kintzler soit assurée de toute notre reconnaissance pour avoir autorisé ces nouveaux emprunts.