Les deux protagonistes en question, amoureux inconditionnels de « la petite reine », invitent les visiteurs de ce site à consulter le récit de leurs exploits cyclistes respectifs accomplis-sans concertation préalable- à différents moments de leurs parcours d’enseignants. Leur cursus normalien, effectué au début de la seconde moitié du 20è siècle ne les préparait pas particulièrement à une utilisation ludique ou sportive de la bicyclette. En effet leurs enfances s’étaient déroulées dans les campagnes finistériennes au moment de l’occupation allemande où pour des raisons stratégiques ( ?) les vélos en bon état de marche avaient « disparu » de nos contrées. Ce n’est qu’à partir de la Libération qu’il leur fut donné d’ expérimenter les joies de la bicyclette au moyen de nouvelles machines (aux marques restées dans les mémoires telles Stella, Mercier, Glorius, Gitane ou de celles retrouvées, parfois comme par enchantement, après la fuite de l’occupant…Mais il faut bien le reconnaître, à l’époque la bicyclette demeurait un objet précieux que l’on ne confiait pas facilement aux enfants. On était encore loin des plans vélos et autres activités cyclistes développées dans les écoles et les collectivités à la faveur de divers plans citoyens et écologiques de développement durable. On parle désormais du vélo de fonction mis à disposition des travailleurs en entreprise , vélo devenu un vecteur de décarbonation (quel vocabulaire !) des déplacements des salariés.
Mais la popularité de leur « petite reine » tient aussi au développement du sport cycliste initié qu’il fut par le Tour de France (inventé en 1903) et popularisé par un magazine tel « Miroir Sprint »créé en 1946 par d’anciens Résistants et dont les images furent fondatrices pour nos deux protagonistes et nombre de leurs comparses. Certes ledit journal glorifait la vision mythique des champions exemplaires des routes du Tour de France suscitant engouement, vocations cyclistes et cyclopédestres. Ce n’était point le temps de l’assistance électrique c’était celui des « jarrets bien garnis » « construits à dure enseigne ».
On renverra les visiteurs à l’évocation poétique de la « petite reine » en les orientant vers l’adresse du Petit Braquet (Cf. https://www.lepetitbraquet.fr/chron24_Michaux.html)
et : https://www.lepetitbraquet.fr/bicyclette-et-poesie.html.)
Ils y apprendront avec Aristide Bruant que :
« Le bicycliste a le cerveau tranquille,
Bon estomac, excellent appétit,
Loin des tracas et du monde imbécile,
Il est toujours frais de corps et d’esprit.
Pédalons donc tous autant que nous sommes,
Tournons, virons, courons dur et longtemps,
La bicyclette améliore les hommes,
Et l’on vivra bientôt jusqu’à cent ans. »
Et avec Jean Mélis que :
« Je sais que toi, ma petite reine,
Ma compagne fidèle et docile,
Comprenais que hors du domicile
On pouvait oublier soucis et peine.
Toujours tu seras au fond de mon cœur
Et ensemble dans notre garage
Nous évoquerons notre jeune âge
Et retrouverons un peu de bonheur.
Tu n’es qu’une simple bicyclette
Mais nous pourrons toujours nous comprendre,
Nous aimer et converser ensemble
D’une façon simple et muette. »
Mais … « petite reine » de quoi, au juste ?
Cette expression remonte au XIXe siècle et tire son origine dans l’histoire des Pays-Bas, au temps du règne de Wilhemine d’Orange Nassau . En effet en 1890, en succession à Guillaume III, la reine, âgée de 10 ans à peine, est à la tête de l’Etat néerlandais.
« Quelques années plus tard, la Presse française en visite, souligna la drôle habitude qu’avait la reine de se déplacer à vélo dans le royaume. C’est ainsi que l’expression «la petite reine à bicyclette » fut reprise par de nombreux journaux français et l’expression « la petite reine » fut adoptée par l’ensemble de la population pour désigner la bicyclette. Wilhemine deviendra une icône non seulement dans l’histoire de son pays mais aussi dans l’histoire de la bicyclette française ! Mais les visiteurs intéressés trouveront une définition plus complète en se rendant à l’adresse :https://www.sudouest.fr/archives/tour-de-france-2023-pourquoi-le-velo-est-il-surnomme-la-petite-reine-15882253.php. où on remonte à l’histoire de Wildemine en passant par celles du poète Edmond Haraucourt et du journaliste sportif Pierre Giffard,inventeur du Paris-Brest-Paris de 1200km en 1905 !
Ce sont donc les contributions originales de nos deux compères de l’ENG de Quimper qui nous ont orienté vers ces aspects historiques et parfois romantiques de l’histoire de la « petite reine ». Nous leur savons gré de nous avoir permis d’évoquer ces effets collatéraux ayant imprégné durablement tant nos scolarités normaliennes que nos cursus professionnels.
Les visiteurs pourront consulter les deux fichiers suivants d’un simple clic gauche .Ils nous sont parvenus dans l’ordre de leur présentation :
Fichier 1. Les cyclo randonneurs par André Le Goff.
Fichier 2. Souvenirs vélocipédiques par Pierre Guinamant, agrémentés d’ un crobar de Max.
Que nos amis André Le Goff et Pierre Guinamant soient chaleureusement remerciés pour leurs nouvelles contributions.