Auteur/autrice : Robert Larher
Stupeur et indignation à la révélation des abus sexuels de Jean Vanier (1928-2019), président-fondateur des Communautés de l’Arche
Confinement : mode d’emploi ! Pour s’en sortir, enfermons-nous et déconfinons nos esprits !
Faits et bruits finistériens de 1882 (1)
1. Adjudication des travaux de construction de l’Ecole normale d’Institutrices de Quimper
2. Circulaire de M. le Préfet du Finistère aux maires du département relative à la Loi sur l’enseignement primaire obligatoire
3. Le Conseil municipal de Paris et les Lycées de jeunes filles
4. Evolution de l’instruction dans les départements bretons
5. La Caisse des Ecoles et le recrutement des Ecoles normales
6. Gazette bretonne
– La loi sur l’enseignement et les pères de famille
– Les collèges communaux
– Le Concordat
7. L’Enseignement primaire
8. Le microphone, le téléphone et l’audiphone à Quimper
9. Les EPS au conseil municipal de Quimper
10. Statistiques de l’enseignement
11. Examens à Quimper dont admission à l’Ecole normale primaire
12. Cléricalisme et religion.
13. Enquête parcellaire préalable à la construction d’une Ecole normale d’Institutrices à Kerfeunteun
14. Les Collèges communaux
15. L’enseignement de la gymnastique
A son de trompe ou de tambour, l’ENG de Quimper se profile enfin le 1er mai 1882
Le « César » 2020 des curiosités normaliennes
Quand les normaliennes de la promotion ATOMICK (1946-1949) et des normaliens encostumés à la bretonne participaient activement à des fêtes folkloriques !
Gazette bigoudenne de l’été 1882 : Plozévet ( F-29710)
Fête de la restauration du menhir « Des Droits de l’Homme » sur la plage de Canté.
Dimanche 2 juillet 1882
« Les Droits de l’Homme » tel était le nom de l’un des fleurons de l’armée navale de l’Océan réunie à Brest en 1797 et qui avait mission de déposer sur les côtes sud de l’Irlande un corps expéditionnaire de 16500 hommes aux ordres du Général Hoche. La Première République et son Directoire se proposaient de susciter et d’alimenter un soulèvement irlandais contre l’oppresseur anglais de façon à contraindre ce dernier à faire la paix avec la France.
L’expédition tourna court et le vaisseau en question rebroussa chemin pour venir livrer combat aux vaisseaux anglais en baie d’Audierne. La bataille fit rage pendant plusieurs journées de janvier 1797 et s’acheva par le naufrage du « Les Droits de l’Homme » et la mort de plus de 600 hommes à quelques centaines de mètres de la plage de Canté en Plozévet.
Parmi les rescapés se trouvait le Major Elias Pipon originaire de Jersey prisonnier sur le bateau français. Après avoir repris du service (dans la marine anglaise) et fait valoir ses droits à la retraite, E.Pipon voulut rendre hommage- en 1840- à la lutte exemplaire des marins et soldats de la République à bord du Les Droits de l’Homme en faisant ériger, sur la grève de Canté face à l’Océan, un menhir moderne sur lequel était gravé un texte célébrant les sacrifices consentis.
Cependant le dit monument, non établi selon les règles strictes des leveurs de mégalithes, ne résista pas longtemps aux contraintes océaniques et ce sont la 3è République et ses défenseurs convaincus qui, une quarantaine d’années plus tard, en assurèrent la restauration.
Promotion ENF 1946-1949 ATOMICK, la bien nommée, récemment remise à jour !
Loi du 28 mars 1882 portant sur l’organisation de l’enseignement primaire en France
En faisant adopter la « loi du 28 mars 1882 sur l’enseignement primaire obligatoire », Jules Ferry avait pour but de rendre l’instruction obligatoire, bien sûr, mais aussi laïque. Elle concernait « les enfants des deux sexes âgés de six ans révolus à treize ans révolus », et pouvait être dispensée, « soit dans les établissements d’instruction primaire, soit dans les familles, par le père de famille lui-même ou par toute personne qu’il aura choisie ».
La grande amélioration apportée par la loi concernait la scolarisation des filles et des enfants des campagnes, que leurs parents étaient désormais obligés d’envoyer à l’école primaire, au lieu de les faire participer aux tâches ménagères ou au travaux des champs
Mais c’est en matière de laïcité que la nouvelle loi changea la donne en supprimant tout enseignement religieux à l’école et en le remplaçant par une instruction morale. Ce sont les premiers mots de l’article 1er : « L’enseignement primaire comprend : L’instruction morale et civique … »
Rendre l’enseignement primaire obligatoire, c’était aussi affirmer la neutralité de l’État dans le domaine religieux en séparant la sphère publique de la sphère privée. Les écoliers en effet ,selon l’article 2, « vaquent » un jour de la semaine, en plus du dimanche, « afin de permettre aux parents de faire donner, s’ils le désirent, à leurs enfants, l’instruction religieuse, en dehors des édifices scolaires ».
Les visiteurs intéressés par ce « monument » de notre système scolaire pourront le consulter en cliquant ici et le découvrir tel qu’il parut dans la presse républicaine finistérienne du 1er avril 1882.