Étiquette : sauvegarder et valoriser
Eléments de chronique explicative non justificative .d’une actualité dramatique et anxiogène
« L’information et la communication sont indispensables à l’existence de la démocratie; il suffit de dire que pour se développer pleinement, toute démocratie doit garantir la participation des citoyens aux affaires publiques et que cette participation est impossible quand les citoyens et les institutions ne peuvent recevoir l’information dont ils ont besoin pour s’exprimer publiquement »
Rappelons aussi quelques principes éthiques du journalisme dans le domaine des Informations et des Opinions nécessaires à l’exercice du droit à l’information comme droit fondamental (Cf. https://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/X2H-Xref-ViewHTML.asp?FileID=7207&lang=fr
« 1. Outre les droits et les devoirs juridiques stipulés par les normes juridiques pertinentes, les médias assument, face aux citoyens et à la société, une responsabilité morale qu’il faut garder à l’esprit dans les moments actuels où l’information et la communication ont une grande importance tant pour le développement de la personnalité des citoyens que pour l’évolution de la société et de la vie démocratique.
2. L’exercice du journalisme comporte des droits et des devoirs, des libertés et des responsabilités.
3. Le principe de base de toute réflexion morale sur le journalisme doit partir d’une claire différenciation entre nouvelles et opinions, en évitant toute confusion. Les nouvelles sont les informations, des faits et des données et les opinions sont l’expression de pensées, d’idées, de croyances ou de jugements de valeur par les médias, les éditeurs ou les journalistes.
4. La diffusion des nouvelles doit se faire dans le respect de la vérité après avoir fait l’objet des vérifications de rigueur, les faits doivent être exposés, décrits et présentés avec impartialité. Les informations ne doivent pas se confondre avec les rumeurs. Les titres et les énoncés d’informations doivent être l’expression la plus fidèle possible du contenu des faits et des données.
5. L’expression d’opinions peut consister en réflexions ou commentaires sur des idées générales ou se référer à des commentaires sur des informations en rapport avec des événements concrets. Mais, s’il est vrai que l’expression d’opinions étant subjective on ne peut ni ne doit exiger la véracité, on peut exiger en revanche que l’expression d’opinions se fasse à partir d’exposés honnêtes et éthiquement corrects.
6. Les opinions sous forme de commentaires sur des événements ou des actions de personnes ou d’institutions ne doivent pas viser à nier ou à cacher la réalité des faits ou des données. »
-L’expression d’opinions devrait se faire à partir d’exposés honnêtes et éthiquement corrects.
En toute hypothèse, on remettra en exergue le propos fondateur de Charles Péguy ; « Il faut toujours dire ce que l’on voit ; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ».
Compte-tenu du contenu de cet énoncé liminaire qui ne vaut qu’avertissement, les visiteurs-citoyens de ce site pourront consulter les trois fichiers suivants (accessibles en cliquant sur Fichier …) :
Fichier 1. Voir ce que l’on voit par Le Printemps Républicain ,27 octobre 2023
URL ;https://www.printempsrepublicain.fr/nos-publications/2023/10/26/voir-ce-que-lon-voit
URL :https://www.franc-tireur.fr/crimes-et-delires-ledito-de-raphael-enthoven
URL :https://www.desinfos.com/la-revue-des-infos/crimes-et-delires-de-raphael-enthoven.html
URL:https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/politique-francaise/de-lutilite-du-crime-de-guerre-dans-le-debat-polit.html
Que les auteurs ou responsables de rédaction qui nous ont autorisé à reproduire leurs articles de façon à les représenter sur ce site soient très sincèrement remerciés.
L’ECOLE , « CETTE ZONE DE GUERRE «
Violences et harcèlement à l’Ecole y compris le cyber-harcèlement
Eléments d’un bilan de rentrée scolaire 2023
Quelles perspectives pour l’Ecole publique laïque de la République ?
Autosatisfaction ministérielle, satisfaction non dissimulée du côté de l’enseignement catholique, amertume et colère du côté de l’enseignement public , c’est ce qui ressort de l’examen de la presse ayant porté un regard sur l’état de santé de l’ Ecole telle qu’il peut transparaître du déroulement d’une nouvelle rentrée. Celle-ci était très attendue en raison de la prise de fonction d’un nouveau Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse et de l’irruption soudaine dans les actualités de la question explosive de l’interdiction du port de l’abaya et du respect de la laïcité au sein des établissements scolaires publics. Mais ces évènements marquants, largement relayés pas les medias, ne doivent pas occulter ce qui fut appelé le naufrage de notre système éducatif public. Sur ce site on se doit de rappeler avec quelque gravité que c’est bien au printemps dernier (2023) que Ufal-INFO engageait ses lecteurs à une remise en cause du dualisme scolaire français, suite au dépôt d’un projet parlementaire de loi par Pierre Ouzoulias (sénateur communiste des Hauts de Seine) en vue de conditionner le financement public des écoles privées à la mixité sociale. On sait que ladite mixité a donné lieu à un protocole ( contesté au Conseil d’Etat) entre l’ancien ministre Pap Ndiaye et le secrétaire national de l’enseignement catholique sans avoir fait référence aux projets de P. Ouzoulias.
En la matière notre point de vue demeure sans faiblesse : « A l’école publique fonds publics et à l’école privée fonds privé » et il implique a fortiori l’abolition de la loi Debré dont l’application n’a pas manqué de conduire au naufrage de l’Ecole publique et au bonheur de l’école catholique. L‘épisode de l’abaya-aussi symptômatique soit-il – ne peut servir de paravent fragile aux problèmes existentiels de l’Ecole laïque.
Mais pour en revenir au bilan de la rentrée 2023-celui de la fragilité programmée de l’Ecole publique et de l’autosatisfaction à peine dissimulée de l’école catholique dans un contexte où d’aucuns s’interrogent (un euphémisme pour beaucoup de citoyens) sur la signification,en matière de laïcité républicaine, de la présence du Président de la République -acompagné de son épouse et du Ministre de l’Intérieur de son gouvernement- à la messe célébrée lors de la venue du pape François à Marseille le 23 octobre 2023, les visiteurs pourront consulter les six fichiers suivants :
-Document 1. Bilan de la rentrée scolaire 2023 ; communication en conseil des ministres par le Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse du mercredi 8 septembre 2023.
URL : https://www.education.gouv.fr/bilan-de-la-rentree-scolaire-communication-en-conseil-des-ministres-379383#:~:text=Gr%C3%A2ce%20%C3%A0%20la%20mobilisation%20des,2023%20ce%20lundi%204%20septembre.
Accessible en cliquant sur Fichier 1.
–Document 2. L’enseignement catholique affiche son bon bulletin de rentrée (L’Opinion, 22 septembre 2023)
URL : https://www.lopinion.fr/politique/lenseignement-catholique-affiche-son-bon-bulletin-de-rentree
–Document 3. «L’école, pierre angulaire d’une République puissante» ; le bloc-notes de Bernard Cazeneuve(L’Opinion, 22 septembre 2023)
URL : https://www.lopinion.fr/politique/lecole-pierre-angulaire-dune-republique-puissante-le-bloc-notes-de-bernard-cazeneuve
–Document 4. Insultés, les syndicats quittent l’Assemblée nationale (Lilia Ben Hamouda, Le café pédagogique , 21 septembre 2023)
URL : https://www.cafepedagogique.net/2023/09/21/insultes-les-syndicats-quittent-lassemblee-nationale/
–Document 5. En finir avec l’école à trois vitesses : plus un euro pour le privé ! (Rodrigo Arenas, Le café pédagogique,26 septembre 2023)
URL : https://www.cafepedagogique.net/2023/09/26/en-finir-avec-lecole-a-trois-vitesses-plus-un-euro-pour-le-prive/
–Document 6. Marseille : les arrière-plans d’une visite(Gilles Herlédant, Golias, 29 septembre 2023)
URL : https://www.golias-editions.fr/2023/09/29/marseille-les-arriere-plans-dune-visite/
Accessible en cliquant sur Fichier 6 .
Nous remercions vivement Christian Terras , rédacteur en chef de Golias, ne nous autoriser à reproduire l’article de Gilles Herlédant.
Et si on réinventait les Ecoles normales
pour
Recruter et Former instituteurs et institutrices publics !
Emmanuel Macron a proposé lors d’un déplacement à Orange le 1er septembre 2023, jour où il visitait un Lycée professionnel un retour à une formation des enseignants après le bac pour « revenir à un système qu’on connaissait par le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles Normales ». Très heureux de l’entendre dire sur ce site dévolu au patrimoine normalien et à sa valorisation pour bâtir l’Ecole du futur .
On pourra consulter ci-dessous quelques rappels historiques à ce sujet et s’informer des enjeux d’une telle proposition en se rendant à l’URL : https://blogs.mediapart.fr/philippe-watrelot/blog/010923/le-retour-des-ecoles-normales-selon-macron
Emmanuel Macron a proposé un retour à une formation des enseignants après le bac « comme avec les Écoles normales » lors d’un déplacement à Orange le 1er septembre 2023. D’où ça sort ? Faisons un pet…
blogs.mediapart.fr
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Mais ceci impliquerait des choix politiques voire stratégiques et un retour (sans faiblesse, ni concession) aux fondamentaux de la République française indivisible, laïque, démocratique et sociale sur l’ensemble de son territoire
Pourrait-on, au passage, se renseigner sur les pratiques éducatives adoptées dans les pays étrangers francophones ou pas en prenant en compte leur modernité, leur caractère innovant par rapport à celles de notre Ecole élémentaire (fort heureusement héritée de la 3è République) et leurs fonctions émancipatrices ? Ceci aurait pu faire l’objet d’une veille dans les lieux de pouvoir en matière éducative…
Certains medias n’ont pas manqué de réagir aux propositions du Président de la République. Déjà L’Humanité avait ouvert le débat le 26 novembre 2022 en titrant sous la plume d’Olivier Chartrain :
« Vers un retour de l’École normale d’instituteurs ? »
URL : https://www.humanite.fr/societe/education-nationale/vers-un-retour-de-lecole-normale-dinstituteurs-772516
On discutait, dans ledit article, de l’opportunité de « Revenir à un concours en fin de licence et permettre des prérecrutements rémunérés, pourquoi pas dès l’après-bac : ce sont les propositions chocs de la mission flash de l’Assemblée nationale, pour résoudre la crise de recrutement dans le primaire. »
On parlait d’une formation sur cinq ans, dès l’après- bac, avec une rémunération . « Il s’agirait de proposer aux candidats une formation sur cinq ans, dès l’après-bac, offrant une rémunération en contrepartie d’un engagement de service. Une sorte de retour à l’École normale d’Instituteurs, avec ce que celle-ci impliquait de véritable mixité sociale dans le recrutement… mais à bac + 5. »
Plus récemment à Vousnousils on titrait le 7 septembre 2023, avec Sandra Ktourza :
Formation des enseignants : un retour aux écoles normales « pour les payer moins » ?
URL :https://www.vousnousils.fr/2023/09/07/formation-des-enseignants-un-retour-aux-ecoles-normales-pour-les-payer-moins-676777
On faisait valoir le fait que :
« Pour le syndicat majoritaire des lycées professionnels, le Snetaa-FO, cette annonce est une « bombe « . Dans un communiqué, le syndicat affirme avoir été dès le départ opposé à la création des IUFM puis des ESPÉ devenues INSPÉ, qui ont « enlevé tout sens de la formation aux métiers d’enseignant avec la masterisation » et proposent des formations « totalement déconnectées du métier réel ». Surtout pour les étudiants futurs professeurs de lycée professionnel, qui « s’ennuient dans les INSPÉ et ne trouvent aucune aide quant aux pratiques pédagogiques spécifiques au lycée professionnel ».
“Pour le syndicat, le retour aux écoles normales spécifiques pour apprendre le métier de PLP, les ENNA, serait une bonne chose. »
Mais qu’en est-il des autres syndicats et des enseignants ?
Au café pédagogique, le 8 juin 2023, on notait le propos de Jérôme Legavre (député LFI)
“Je plaide pour le retour de l’école normale et des IPES”
URL : https://www.cafepedagogique.net/2023/06/08/jerome-legavre-je-plaide-pour-le-retour-de-lecole-normale-et-des-ipes/
Avant de relever sur le même site, la tribune de Pascale Garnier, professeure des universités à l’Université Sorbonne Paris Nord. Celle-ci revient sur les références nostalgiques d’Emmanuel Macron notamment sur celle renvoyant aux anciennnes Ecoles Normales.
Si nostalgie il y a, écrit-elle, « elle devrait être avant tout celle des conditions de formation des enseignants et de leurs formateurs, non pas celle des « écoles normales » en tant que telles : une formation longue et rémunérée, ainsi que cette attention aux spécificités de l’exercice du métier en école maternelle et élémentaire et à ses polyvalences » . Elle signait cette contribution pour le Café pédagogique le 21 septembre 2023
URL :https://www.cafepedagogique.net/2023/09/21/formation-des-enseignants-en-arriere-toute-pour-aller-de-lavant/
– sélectionner sur concours les futurs élèves-maîtres ,
– les accueillir comme boursiers durant la durée de leur cursus sur un site dédié,
– leur faire acquérir le socle de connaissances fondamentales jugé nécessaire pour assumer pleinement leur futur métier de maître d’école,
– leur fournir les moyens de leur formation au métier d’instituteur tout en leur donnant l’opportunité de s’imprégner des fondements d’un certain esprit de corps ; celui des hussards noirs de la République.
Ce schéma qui fit ses preuves pendant plus d’ un siècle ne pourrait-il être transposé en le modernisant aux futurs établissements spécialisés de la formation des maîtres qui pourraient voir le jour en ce début du 21è siècle ? Il offrirait l’avantage en terme de bien public d’ouvrir les portes des écoles de formation aux aspirants -lauréats du concours- issus des couches sociales les plus défavorisées ce qui n’est pas le cas quand le concours intervient après des études universitaires longues. ..
En l’occurrence il pourrait s’agir d’ exiger le baccalauréat pour l’inscription au concours et d’assurer ensuite aux élèves admis un cursus diciplinaire et professionnalisant gratuit en cinq ans sanctionné par un diplôme de fin d’études de niveau BAC+5 .
Les visiteurs de ce site pourront consulter le propos et découvrir le point de vue inédit d’un « heureux ? » bénéficiaire du système qui fut supprimé par la Loi Jospin du 10 juillet 1989. Il donne lieu à un article intitulé :
Les écoles normales, retour vers le futur antérieur…
Il est écrit par Jacques Lamagnère, ancien Directeur d’école primaire de la Ville de Paris et publié sur le site de l’association Unité Laïque le 15 septembre 2023. On pourra y accéder en cliquant ici ou en se rendant à l’URL :
https://unitelaique.org/index.php/2023/09/15/les-ecoles-normales-retour-vers-le-futur-anterieur/#more-6049
Que le rédacteur en chef de Unité Laïque soit remercié de nous avoir permis de reproduire ce document afin de le représenter sur ce site .
Professeurs et défenseurs de la laïcité de l’Ecole Ne capitulons pas !
Pour résister et faire triompher la science et la raison sur l’obscurantisme, les visiteurs de ce site sont invités non seulement à consulter avec toute l’attention nécessaire le fichier joint en cliquant ici mais aussi à le faire connaître dans leurs environnements respectifs. Il s’agit en effet de faire vivre la laïcité scolaire en la faisant respirer !
Ils accèderont ainsi à un article que l’on qualifie ici d’essentiel . Ecrit par Catherine Kintzler, philosophe de la laïcité, et publié le 14 septembre 2023 sur son blog revue Mezetulle, il s’ intitule :
Abaya
Le fonctionnement de la laïcité scolaire
URL: https://www.mezetulle.fr/abayale-fonctionnement-de-la-laicite-scolaire/
« – L’interdiction du port de l’abaya à l’école publique par le ministre de l’Éducation nationale,Gabriel Attal, rappelle l’ « affaire de Creil » (1989) et le débat au moment du vote de la loi du 15 mars 2004. Apparente similitude qui s’inscrit dans un dispositif politique totalement inverse de ceux qu’on a connus antérieurement. On saisit ici l’occasion de rappeler le fonctionnement de la laïcité scolaire…
– Accepter le port de signes religieux à l’école ce n’est pas introduire une liberté, c’est donner raison à ceux qui veulent imposer ce port partout et tout le temps, c’est leur signifier qu’aucun domaine réservé n’est en mesure de borner leurs exigences, c’est interdire tout point de fuite à ceux qui leur sont soumis.
– Les élèves présents à l’école ne sont pas des libertés constituées, mais des libertés en voie de constitution. On ne vient pas à l’école simplement pour jouir de son droit, mais pour s’autoconstituer comme sujet autonome. En ce sens, l’école n’est pas seulement une institution de droit, ni un service, c’est une institution philosophique et les élèves ne sont pas des usagers.
– Les savoirs sont au cœur de l’école, et c’est cela qui, d’abord, est libérateur et laïque
– L’autorité des savoirs est immanente à ceux-ci, elle s’effectue dans leur construction et dans leur appropriation et non par génuflexion devant une autorité extérieure.
– Quand l’école républicaine laïque reste fidèle à l’esprit des humanités elle institue vraiment les citoyens. »
Document unique. « Abaya le fonctionnement de la laïcité scolaire »
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser ce nouvel emprunt.
A bas l’abaya,abracadabra !
Interdire le port de l’abaya et du qamis à l’Ecole laïque républicaine…mais encore !
Protocole entre l’État et l’enseignement catholique la République joue contre son camp !
A propos de la dissolution du collectif « Les Soulèvements de la Terre »
A propos de la dissolution du collectif
“Les Soulèvements de la Terre »
SelonWikipedia(https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Soul%C3% A8vements_de_la_Terre) Les Soulèvements de la Terre est un collectif d’écologie politique et contestataire français. Fondé en janvier 2021, ce mouvement est opposé à l’accaparement des terres et lutte contre certains projets d’aménagement, notamment les « méga–bassines », des autoroutes, ou encore le projet de ligne à grande vitesse Lyon–Turin. Il exprime ses revendications par le biais de manifestations et mène des actions de désobéissance civile et de sabotage d’infrastructures industrielles qu’il considère comme polluantes. Il rassemble une centaine d’associations ou de collectifs et plus de 110 000 personnes revendiquent leur appartenance au mouvement.
Le 21 juin 2023, le ministre de l’intérieur a annoncé la dissolution du mouvement, provoquant de vives réactions, notamment de la part d’Amnesty International et de la Ligue des droits de l’homme… et dans divers organes de presse.
C’est ainsi que Le Monde pouvait titrer le 23 juin à l’adresse : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/23/lessoulevements–de–la–terre–une–dissolution
problematique_6178900_3232.html :
Les Soulèvements de la Terre une dissolution problématique
Selon ce journal « l’arme lourde employée par le ministre de l’intérieur est d’autant plus regrettable qu’elle empêche un débat nécessaire sur les moyens employés par le collectif pour parvenir à ses objectifs de préservation de l’environnement et de défense du vivant. Le ministre a pris une lourde responsabilité en prononçant la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre. En s’appuyant sur une modification introduite par la loi « séparatisme » de 2021 qui a élargi les motifs requis aux « agissements violents à l’encontre des personnes et des biens », le ministre s’est avancé sur un terrain qui ne concernait par le passé que les groupes de combat et les milices privées, les appels à la haine et aux discriminations, ou encore la volonté de perpétrer des actes de terrorisme… »
Les visiteurs pourront consulter le texte du décret concerné à l’adresse :
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT0000477093
18 .
On soulignera ici que, dans un entretien accordé à Reporterre, Annie Ernaux, prix Nobel 2022 de littérature, affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre. Les traiter de terroristes est une « aberration » dit celle qui « espère un mouvement de masse » contre ce gouvernement… On rappellera que Annie Ernaux est écrivaine, auteure de Mémoire de fille, Les Années ou La Place, aux éditions Gallimard. Figure féministe, elle est engagée à gauche depuis des années ( https://reporterre.net/Annie-Ernaux-LesSoulevements-de-la-Terre-sont-un-mouvement-pour-la-vies ).
On devine aisément l’émergence d’une polémique ; c’est de bonne guerre dans une démocratie qui en a vu bien d’autres ! On se contentera de rappeler les règles élémentaires de tolérance qui devraient la présider préservant la liberté d’expression et le respect des lois de la République.
Souhaitant que les visiteurs de ce site ,épris de justice et de liberté, puissent consulter les fondamentaux en matière de « dissolution » de collectifs d’associations, nous soumettons à leur sagacité et à leur esprit critique, l’article publié récemment par François Braize dans son site
Décoda(na)ges… prénom Charlie . Il s’intitule :
« Dissoudre ou se coucher ? »
On pourra y accéder soit en se rendant à l’adresse https://francoisbraize.wordpress.com/2023/06/22/dissoudre –ou–se–coucher/ soit en cliquant ici (Document 1)
On rappellera la Loi du 10 janvier 1936… sur la dissolution de « groupes de combat et de milices privées » -tout laisse à penser que l’état des lieux présents en la matière n’est pas celui qui prévalait à cette époque . Cette loi qui fut abrogée fut reprise le 1er mai 2012, sans doute dans un contexte plus apaisé. Elle stipule : « Seront dissous, par décret rendu par le Président de la République en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait :
1° Qui provoqueraient à des manifestations armées dans la rue ;
2° Ou qui, en dehors des sociétés de préparation au service militaire agréées par le Gouvernement, des sociétés d’éducation physique et de sport, présenteraient, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées ;
3° Ou qui auraient pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’attenter par la force à la forme républicaine du Gouvernement ;
4° Ou dont l’activité tendrait à faire échec aux mesures concernant le rétablissement de la légalité républicaine ;
5° Ou qui auraient pour but soit de rassembler des individus ayant fait l’objet de condamnation du chef de collaboration avec l’ennemi, soit d’exalter cette collaboration.
Le Conseil d’Etat, saisi d’un recours en annulation du décret prévu par le premier alinéa du présent article, devra statuer d’urgence.
6° Ou qui, soit provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propageraient des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence.
7° Ou qui se livreraient, sur le territoire français ou à partir de ce territoire, à des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme en France ou à l’étranger. »
Pendant ce temps on pouvait lire :
– Dans L’Humanité du 21juin 2023 :
Dissolution des Soulèvements de la Terre : « Plus il y a d’outils de répression, plus on s’en sert »
L’exécutif a dissout les Soulèvements de la Terre. Une décision inquiétante, pour l’historien des luttes environnementales Alexis Vrignon. (Entretien par Emilio Meslet). Une marche supplémentaire vers l’arbitraire vient d’être franchie. Annoncée depuis près de trois mois, la dissolution du collectif écologiste des Soulèvements de la Terre (SLT) est effective, comme l’a décidé le Conseil des ministres de mercredi(Cf. https://www.humanite.fr/planete/ecologie/dissolution–dessoulevements–de–la–terre–plus–il–y–d–outils–de–repression–pluss–en–sert–800045 )
-Et dans La Croix du 19 juin (modifié le 21 juin),sous la plume de Antoine Oberdorff :
Soulèvements de la terre : Darmanin annonce la dissolution en conseil des ministres
Le ministre de l’intérieur a annoncé que le décret de dissolution des Soulèvements de la terre avait bel et bien été examiné et officialisé en conseil des ministres, mercredi 21 juin. Le collectif écologiste fustige une décision « très politique » et projette de « faire acte d’insoumission » pendant la Fête de la musique. (Cf. https://www.lacroix.com/France/Soulevements-terre-dissolution-compliqueeministre-linterieur-2023-06-19-1201272141)
Comme il fallait s’y attendre le collectif dissout proteste vigoureusement . Les visiteurs pourront s’en convaincre en se rendant aux adresses suivantes :
- https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/appel–auxsoulevements–de–la–terre–ce–qui–repousse–partout–ne–peutetre–dissou
2.https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06 /25/lettre-ouverte-a-emmanuel-macron-on-ne-dissout-pas-laterre-qui-se-souleve/
Au total, s’agissant d’une « affaire » aussi grave et aussi exemplaire on peut, sans être devin, prévoir l’amplification de la polémique en cours.
Quoi qu’il en soit elle pose une question cruciale de société formulée par Olivier Galland dans Télos du 26 juin 2023 faisant référence au propos de Gaspard Koenig qui écrivait : « ceux que le ministre de l’Intérieur présente comme ‘écoterroristes’ peuvent se prévaloir d’une forme de rationalité supérieure, sur la finalité recherchée comme sur l’organisation du collectif ». O. Galland souligne à juste titre que “l’on peine à comprendre ce qui leur donne ce privilège. Mais on saisit bien que ce privilège d’une rationalité supérieure autoproclamée confère aux individus qui s’en réclament le droit, à leurs yeux, d’imposer aux autres les principes qui les guident. Les prémisses de la dictature…” (Cf. https://www.telos–eu.com/fr/politique–francaise–etinternationale/letrange–soutien–de–gaspard–koenig–auxsoulevement.html ).
Souhaitons que la République saura s’en préserver !