Tribulations cléricales dans le prolongement du rapport de la Ciase présidée par Jean-Marc Sauvé

 L’actualité géopolitique est si prégnante en ce premier trimestre 2022 que l’on peut aisément laisser pour compte des “nouvelles “que d’aucuns aimeraient  sans doute voir occultées…Les suites du rapport final de la Ciase publié le 5 octobre 2021 et ses  effets catastrophiques  sur l’Eglise catholique en font partie.   Ce site n’a pas vocation à les  passer  aux oubliettes.

Les visiteurs, intéressés non seulement par les réactions de la hiérarchie ecclésiale mais aussi par les stratégies  mises en oeuvre pour amortir le choc aux différents niveaux de l’Institution catholique en France et dans les pays voisins, pourront consulter quelques documents récents dévolus à cette question. Ils témoignent de la violence déployée pour dénigrer les travaux de la Ciase et de son Président.

C’est ainsi que le 9 décembre 2021, Alexandre Ballario faisait observer dans Golias que “près de deux mois après la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), son président Jean-Marc Sauvé, qui s’étonnait jusque-là de n’avoir observé que très peu de sursaut conservateur au sein de l’Église catholique, voit désormais une opposition se mettre en ordre de marche ». On pourra en savoir davantage en se rendant à l’adresse :  https://www.golias-editions.fr/2021/12/09/rapport-sauve-la-droite-de-leglise-a-labordage/  ou en cliquant ici pour accéder à l’article intitulé :

 

« Rapport Sauvé : la droite de l’Eglise à l’abordage »

 

 

La rudesse du terme ne manque pas d’interpeller  le bon sens citoyen  et républicain . Elle  est sans doute le reflet de celle manifestée par les propos tenus  par  certains membres de l’Académie catholique de France.

On pourra par ailleurs prendre connaissance  d’un florilège  d’articles qui fournissent l’opportunité de faire le point non seulement  sur le décours de   cet abordage plus particulièrement dans le courant du  mois de février dernier, mais aussi sur la réfutation des attaques indignes subies  par Jean-Marc Sauvé lui-même . Au total il apparaît que l’affaire de la pédocriminalité dans l’Eglise catholique , parvenue au niveau de l’infaillibilité pontificale, conduit jusqu’ à manier le calembour  pour  clamer que  “le pape François n’est pas Sauvé” . Ceci  en dit long sur l’âpreté du combat suicidaire engagé.

 

Et pendant ce temps où en sont les victimes ?

 

Espérant qu’elles ne soient pas laissées une fois de plus au bord du chemin, on invite les visiteurs à prendre connaissance  de quelques unes  des péripéties de  cette bataille -livrée au sein même de l’Eglise- en consultant les URL  suivantes. Elles sont  répertoriées de façon chronologique,  pour le seul mois de février 2022 :

 1. Pédocriminalité dans l’Église : Jean-Marc Sauvé riposte aux critiques ( d’après Le Point, 11 février 2022)

Selon ce journal,« Après la publication de son rapport accablant, Jean-Marc Sauvé a répondu à ses détracteurs de l’Académie catholique de Francre leur reprochant notamment d’être « indifférents » aux victimes.

URL : https://www.lepoint.fr/religion/pedocriminalite-dans-l-eglise-jean-marc-sauve-riposte-aux-critiques-11-02-2022-2464410_3958.php

 

2. Dans Le Monde Vu de Nozay (15 février 2022),le blog de Richard Yung, on apprend donc que le pape François n’est pas sauvé…

Cet auteur considère  que ”  l’Eglise de France a fait preuve de courage en demandant à une commission indépendante présidée par Jean Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat,  d’enquêter et de faire des propositions sur les crimes contre des enfants commis en son sein.     Le rapport a été salué par la plupart des observateurs comme complet, bien documenté, impartial et contenant des propositions utiles (reconnaissance des faits, réparation des préjudices, formation des prêtres…). L’Eglise de France a repris ces contenus, reconnu les faits et commencé à mettre en œuvre ses conclusions. Même si beaucoup des faits sont prescrits (le rapport couvre la période 1950-2020), même si une partie importante des criminels concernés sont décédés, cette démarche reste positive et apporte un certain réconfort aux victimes qui ont souvent vécu pendant des années dans le silence et la honte.

Il y a pourtant une personne, et pas n’importe laquelle, qui n’apprécie pas beaucoup tout cela : le pape François…”. On en saura plus  en se rendant à l’URL : https://www.richardyung.fr/2022/02/le-pape-francois-nest-pas-sauve/

3.  Sur le site de René Pujol on découvre un article  daté du 16 février2022 intitulé : Jean-Marc Sauvé victime de la « grande peur » des évêques italiens  où il apparaît que «   le précédent de la Ciase semble vouloir faire tâche d’huile par-delà les Alpes et les PyrénéesLa contre-attaque était annoncée. La Ciase a donc publié sans surprise, le 9 février, une réfutation argumentée des critiques formulées en décembre dernier par huit membres de l’Académie catholique de France. Sur France Inter son président Jean-Marc Sauvé a affirmé « avoir été flingué auprès du pape » ce qui, on le sait, a entraîné le report de l’audience prévue avec lui, à ce jour non-reprogrammée…”

HTTPS://WWW.RENEPOUJOL.FR/JEAN-MARC-SAUVE-VICTIME-DE-LA-GRANDE-PEUR-DES-EVEQUES-ITALIENS/

 

4. On ne manquera pas plus de relever ce titre dans  « La Vie » du 17 février 2022 : « Jean-Marc Sauvé ; je ne m’attendais pas à cette volonté de détruire notre rapport »

Dans un entretien accordé à ce journal, le président de la Ciase revient sur les critiques formulées par l’Académie catholique contre son rapport de 15 pages publié en octobre 2021 et ce qu’il identifie comme « une analyse sommaire et des arguments pauvres ».  Sophie Lebrun fait le récit de cet entretien que l’on pourra consulter en se rendant à l’URL : https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/jean-marc-sauve-je-ne-mattendais-pas-a-cette-volonte-de-detruire-notre-rapport-80816.php-de-la-ciase-prennent-le-contrepied-du-pape-francois/

5. Enfin le 21 février  dans cath.ch on peut lire  : E« Rapport de la Ciase: Jean-Marc Sauvé contre-attaque »; propos recueillis par Hugues Lefevre I.MEDIA

 

“Pour Jean-Marc Sauvé, les critiques du rapport de la Ciase sur les abus sexuels dans l’Eglise en France prennent «le contrepied des enseignements du pape». Elles le tournent même «en dérision». Répondant à I.Media, le président de la Ciase défend vigoureusement le travail de sa commission contre les attaques de plusieurs membres de l’Académie catholique de France. La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) a publié le 9 février une réponse circonstanciée d’une cinquantaine de pages aux critiques de son rapport diffusé le 5 octobre 2021.

Se montrant compréhensif sur le report sine die de la rencontre prévue le 9 décembre dernier entre les membres de la Ciase et le pape François, Jean-Marc Sauvé assure n’avoir aucune information quant à une éventuelle future audience papale…” Voir la suite à l’URL : https://www.cath.ch/newsf/j-m-sauve-les-critiques-de-la-ciase-prennent-le-contrepied-du-pape-francois/

 
On devine que l’on est encore loin  d’avoir échappé  à l’abordage annoncé ci-dessus !

 

 Que Christian Terras, éditeur en chef de Golias , soit remercié de nous autoriser à reproduire l’article de Alexandre Ballario.

“Les enfants martyrs de Riaumont Enquête sur un pensionnat intégriste” Un nouveau scandale de la pédocriminalité cléricale !

« Les enfants martyrs de Riaumont« ,tel est le titre singulier d’un ouvrage publié le 2 mars 2022  aux  Editions    Rouergue   qui révèle les abus commis en toute impunité au pensionnat catholique intégriste de Liévin (F-62800). Ceci se passe  sur le territoire de la République française, dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France !

Selon Decitre : il s’agit du “ scandale de l’alliance infâme entre intégrisme catholique, extrême droite et  protection de l’enfance . De 1960 à 2019, des centaines d’enfants ont été internés dans un foyer, le Village d’enfants de Riaumont, fondé à Liévin par le père Albert Revet. Ce religieux, admirateur de l’Allemagne nazie, a créé une communauté d’inspiration scoute où la DDASS plaçait des garçons, principalement issus de familles pauvres.

En 1989, son successeur, le père Jean-Paul Argouarc’h, fonde une école privée hors contrat où des familles catholiques traditionalistes inscrivent leurs fils. Aujourd’hui, Riaumont est dans le viseur de juges d’instruction, suite aux plaintes déposées par des pensionnaires victimes de sévices et d’abus sexuels” Cf. https://www.decitre.fr/livres/les-enfants-martyrs-de-riaumont-9782812623097.html#resume

Yacha Hajzler  écrit à ce propos et pour le compte de France Info  (02/03/2022) : “ Dans un livre-enquête, la journaliste Ixchel Delaporte retrace l’histoire d’un pensionnat catholique qui a perpétré maltraitances et abus sexuels pendant près des décennies. Mais à Liévin, pendant longtemps, personne n’a voulu regarder en face les « enfants martyrs de Riaumont. »  Ce 18 février, 11 personnes étaient mises en examen par le parquet de Béthune, accusées de « viols », « agressions sexuelles » ou « maltraitances », sur des enfants de moins de 15 ans. Tous travaillaient dans un pensionnat catholique traditionnaliste, la communauté de la Sainte-Croix de Riaumont, qui entretient historiquement des liens étroits avec l’extrême-droite française.

Fondée en 1960 par Albert Revet, l’institution se consacre au « redressement » et à la rééducation d’enfants pauvres, venus surtout des corons du Nord. Le scandale n’éclate qu’en 2018, alors que la presse révèle les enquêtes en cours : plus de 50 ans d’abus continus, et d’impunité. Les premiers témoignages de sévices à l’encontre du père Revet précèdent même l’ouverture du pensionnat. « Albert Revet était un pédo-criminel, et quand on crée un lieu fermé où des enfants sont livrés à eux-mêmes, on a un lieu idéal pour abuser de ces enfants. On ne peut pas affirmer que c’était prévu, mais la réalité est qu’il a pu faire ce qu’il a voulu ». Voir l’URL : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/lievin/les-enfants-martyrs-de-riaumont-un-livre-revele-les-abus-en-toute-impunite-du-pensionnat-catholique-integriste-de-lievin-2481088.html

Les pratiques “pédagogiques”  étonnantes de cette Institution, rapportées par France Info,  retiennent l’attention  : « Les témoignages des anciens sont très durs. Au fur et à mesure des interviews, on voit revenir certains mots, certaines manières de procéder récurrentes dans les violences physiques et les violences sexuelles. Même cette éducation « à la dure », dans un mode idéologique et patriotique, plus proche de la légion étrangère que du scoutisme, c’est très frappant. La deuxième chose qui est très frappante, c’est l’abandon collectif de ces enfants par les pouvoirs publics. Il y a eu des alertes. »
 
Dans Wikipedia on peut aussi découvrir  : « Les activités extrascolaires et de plein air sont nombreuses. La pédagogie de l’école se présente comme un retour au « réalisme chrétien », inspirée du scoutisme fondé par Baden Powell. L’objectif pédagogique de l’école est de réaliser une éducation « pleinement chrétienne s’inspirant du réalisme thomiste et de la pédagogie du scoutisme ». Les enfants travaillent sur les chantiers en vue de la construction des bâtiments (foyers, ferme, chapelle, local scout, monastère), parfois comme application pratique de l’enseignement technique dispensé. Concernant la pédagogie scoute proprement dite, certains la rapprochent d’une description donnée par l’historien du scoutisme Jean-Jacques Gauthé dans un article du journal Le Monde du 2 09 1998 intitulé « Les Petits Soldats du scoutisme » : « Défense du vrai scoutisme, puisqu’ils estiment que celui-ci a été dénaturé par les Scouts de France […], défense de la vraie foi à travers la messe de saint Pie v […], contestation des valeurs issues de la Révolution de 1789 […], références constantes à la contre-révolution dont ils épousent les thèmes. […]. Les valeurs qu’ils défendent sont celles du dépassement de soi par des activités physiques exigeantes, de la virilité se traduisant parfois par un style paramilitaire […] La volonté de former une élite catholique est manifeste. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Riaumont)

 
Les visiteurs indignés par ces nouvelles révélations et fermes à les condamner pourront consulter à ce propos l’article paru dans Golias le 17 mars 2022 . Ecrit par Ixchel Delaporte (https://www.golias-editions.fr/2022/03/17/les-enfants-martyrs-de-riaumont/) sous le même intitulé que celui de son ouvrage :

 

Les enfants martyrs de Riaumont

 Il est accessible en lecture directe en cliquant ici.

 On notera que  Ixchel Delaporte «  est autrice et documentariste. Pour son premier livre, Les Raisins de la misère, consacré aux travailleurs précaires du Bordelais et publié en 2018, elle a fait partie des finalistes du prix Albert Londres 2019. Elle est également l’autrice de L’Affaire Vincent Lambert, enquête sur une tragédie familiale (2020) et de Dame de compagnie, en immersion au pays de la vieillesse (2021). En 2022 paraît Les Enfants martyrs de Riaumont, enquête sur un pensionnat intégriste » d’après : https://www.lecteurs.com/auteur/ixchel-delaporte/4427126.

Nous remercions vivement Christian Terras, éditeur en chef de Golias de nous autoriser à reproduire  l’article de I . Delaporte .

La question de la laïcité dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle 2022 « Permanence du clivage droite/gauche »

Tel est l’intitulé d’un article de Philippe Portier  mis en ligne le 27 mars 2022 dans la Newsletter°11  de l’Association Vigie de la Laïcité. Les lecteurs de ce site pourront le consulter en cliquant ici ou en se rendant à l‘adresse:

https://www.vigielaicite.fr/_files/ugd/8cdd55_e65dd867c82f4b3f82b88422534d4d16.pdf?utm_campaign=9e0896e1-dc29-405e-a0e7-9597e21fa07a&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=0f828602-c028-48a4-b88d-3a04ec594 :

Il apparaît , à  la suite d’une longue analyse comparative, que : ‘”La laïcité n’est donc pas investie par les candidats à l’élection présidentielle des mêmes significations : la droite et la gauche s’opposent clairement en la matière, même si rien ne dit que la gauche, une fois au pouvoir, n’adopterait pas, comme on l’a vu avec le gouvernement de Manuel Valls, une orientation semblable à celle de la droite. A grands traits, on peut opposer deux grands systèmes : à gauche, on trouve une laïcité procédurale dont le propre est d’articuler des libertés ; à droite, une laïcité substantielle, attachée à protéger les valeurs léguées par l’histoire. Cette opposition trouve son assise généalogique dans des conceptions différentes  du  lien  politique :  conception  civique  d’un  côté,  structurée  par  le  principe d’association, conception culturelle de l’autre, adossée au principe d’enracinement, sachant cependant que certains de nos candidats, Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, peuvent prendre appui sur l’une et l’autre des intelligences de la nation”.

 Quoi qu’il en soit, on conviendra que  la laïcité, telle qu’elle fut définie  et instituée par ses pères fondateurs Condorcet, Jules Ferry, René Goblet, Emile Combes, Ferdinand Buisson , Paul Bert et quelques autres, puis transcrite dans les Lois de République reste la clé de la stabilité de nos institutions et un principe essentiel pour le fonctionnement de  nos collectivités et  pour la fraternité entre tous  nos concitoyens.

 Que le rédacteur en chef de la Newsletter de l’ association  Vigie de la Laïcité soit remercié de nous avoir autorisé cet emprunt .

A la guerre spectacle , 04-08 mars 2022 : la révélation de la logique de l’absurde en matière de relations internationales

« Le désordre du monde nous enferme dans une logique de l’absurde : l’alliance censée nous protéger de la Russie nous interdit de défendre un pays qui n’en est pas signataire. La Russie peut conquérir l’Ukraine et massacrer les Ukrainiens jusqu’au dernier sans craindre que nous allions les secourir « … 

 C’est ainsi que Jean-Michel Muglioni caractérise notreattentisme  bourgeois et coupable devant l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

 Que reste-t-il à faire  quand on  sait par ailleurs que « la préparation de la guerre ruine les États et nourrit les despotismes » ? On se trouve désemparé pour répondre  et, dans l’attente,  la tentation est forte de se réfugier dans le pessimisme accompagné par cet auteur d’une lucidité exemplaire qui  » veut lui-aussi que nous soyons solidaires des Ukrainiens : mais il se demande si nous le sommes, nous qui depuis nos salons regardons sur nos écrans les Russes anéantir l’Ukraine. Notre essor économique nous a endormis : oublieux de la nature des rapports des États entre eux, nous avons laissé s’installer ou même voulu une situation inextricable, qui ne peut avoir d’issue que tragique : la fin de l’Ukraine, et peut-être une guerre plus générale. » 

Bon nombre des visiteurs de ce site se reconnaîtront sans ambage dans ce propos et ne manqueront pas de consulter, en cliquant ici, l’article original de J-M.Muglioni paru le 10 mars 2022 dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler

Que Catherine Kintzler et Jean-Michel Muglioni soient très chaleureusement remerciés  de nous permettre  ce nouvel emprunt .

Le Poutine de 2022 est(largement)notre création !

Selon Hubert Védrine: «Poutine commet une erreur historique» ainsi qu’il le déclare dans un entretien accordé au Figaro et rapporté le 24 février2022  par  Eugénie Bastié :  » Pour l’ancien ministre de la République, qui a toujours plaidé pour le dialogue avec la Russie, les Occidentaux portent une part de responsabilité dans la grave dérive de Moscou ». (Cf. l’URL :https://www.lefigaro.fr/vox/monde/hubert-vedrine-poutine-commet-une-erreur-historique-20220224)

Ceci pourrait justifier, au moins partiellement  l’intitulé  quelque peu déconcertant  de la présente parution . Quoi qu’il en soit les visiteurs y trouveront  des propos tenus par l’éminent diplomate, lors d’interviews accordées à différents medias.  Faut-il rappeler que  Hubert Védrine fut ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin et ancien secrétaire général de l’Elysée sous la Présidence de François Mitterrand?Faut-il souligner la notoriété de l’ homme d’état en  reprenant le propos du Président  Jacques Chirac lui-même :« ce qui caractérise Hubert Védrine, c’est une grande finesse d’analyse alliée à une parfaite maîtrise des rouages diplomatiques, la fidélité à des convictions affirmées en même temps qu’une ouverture d’esprit à rebours de tout esprit dogmatique. À cela s’ajoute ce qui fait de lui un homme d’un commerce toujours agréable : sa courtoisie, sa pondération naturelle. Hubert Védrine n’est ni le représentant d’une caste, ni celui d’un parti. Sa liberté de jugement le distingue tout autant des cercles diplomatiques traditionnels. Dans sa conception de la politique étrangère française comme dans sa vision du monde, il réussit à concilier l’exigence gaullienne et le pragmatisme mitterrandien, l’attachement profond à la souveraineté nationale et la conscience éclairée d’une nécessaire adaptation aux évolutions de l’Histoire »

 
C’est ainsi que les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, des éléments récents représentatifs de la pensée d’Hubert Védrine s’agissant des facteurs déterminants ayant conduit le Président Poutine  à lancer l’invasion de l‘Ukraine par les troupes russes. Cette invasion  y est nonobstant condamnée avec la plus grande fermeté.

8 mars 2022 : journée internationale des droits des femmes

Des droits  à faire valoir sans concession et à mettre en application jusqu’aux derniers recoins de la planète à côté des devoirs qu’elles assument largement et patiemment. Mais que peuvent-elles  contre la barbarie et la folie des hommes ? C’est la question  lancinante qui s’impose de nouveau en ce mois de mars 2022 lorsque le maître à vie du Kremlin, voulant reconstituer son empire,  a lancé son armée à la reconquête de l’ Ukraine souveraine; celle-ci ayant fait le choix de la liberté et de la démocratie.

On sait  que les femmes ukrainiennes apportent leur  force, leur courage , leur intelligence  pour lutter et résister à l’oppresseur. Elles ont le soutien de toutes les femmes du monde sachant bien que pas une seule  d’entre elles ,pas plus que celles qui les ont précédées sur cette planète, n’aurait été capable de pareille agression contre l’humanité et contre l’humanisme. Il n’y a pas au monde une femme qui soit née pour cela  !  Et elles en sont à mendier leurs droits !

 Si déjà le respect des hommes leur était assuré !  Ce n’est pas le cas. C’est ainsi que l’on salue ici l’initiative du Collectif du 8 mars présentée dans les colonnes de “Entre les lignes, entre les mots” et portée par le slogan :

Le respect ça se manifeste!

Pour ledit collectif  le 8 mars, “c’est l’occasion d’affirmer l’importance des luttes pour les droits des femmes, de saluer les combats menés en faveur de leur reconnaissance sociale et politique et de poursuivre les batailles pour que leurs droits cessent d’être bafoués partout sur la planète. C’est un rappel que les droits des femmes ne sont pas respectés et que l’égalité de fait n’est pas atteinte..’”

“Après des années d’austérité néolibérale qui ont affecté grandement les femmes, 2017 et 2018 ont été déterminantes pour le mouvement féministe partout dans le monde, notamment en raison de l’ampleur et de l’impact de la vague #moiaussi. De plus, la sous-représentation des femmes dans les sphères décisionnelles, les commentaires méprisants sur leur corps et leurs vêtements, la place qu’occupe la charge mentale chez les femmes, les abus commis à l’endroit des femmes autochtones sont autant de sujets qui ont occupé l’espace médiatique au cours des dernières années. Il est maintenant temps que des gestes concrets soient posés en faveur de l’égalité et des droits des femmes, car le respect, c’est une valeur qui se manifeste !”

“Le slogan retenu se veut intemporel et le mot respect, central dans le message, est riche et peut être décliné de multiples façons.L’invitation à « manifester » son respect est un appel à l’action qui peut être compris tant sur le plan individuel que collectif. Il y a également un double sens à y donner soit celui de la référence aux manifestes politiques qui ont, ici comme ailleurs au cours de l’histoire, marqué les sociétés…” Pour plus de détails voir l’URL : :https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/09/journee-internationale-des-droits-des-femmes-le-respect-ca-se-manifeste/

La Journée internationale des droits des femmes, officialisée par les Nations unies en 1977 et célébrée dans de nombreux pays à travers le monde le 8 mars, est une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Elle est marquée par de très nombreux évènements et manifestations à travers le monde organisés par des mouvements, associations (parmi lesquelles Amnesty International) pour fêter les victoires et les acquis en matière de droits des femmes, mais aussi pour faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.

 

La Journée internationale des droits des femmes, ou journée internationale des femmes pour l’ONU, est apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe, Cf.l’URL :https://www.amnesty.fr/focus/8-mars-journee-internationale-des-femmes

 
“La Journée des femmes en Europe fut instaurée en 1910, à l’occasion de la 2e Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, l’Allemande Clara Zetkin, alors présidente du Secrétariat international des femmes socialistes, proposa l’instauration d’une journée des femmes qui serait célébrée à chaque année pour servir la propagande en vue de l’obtention du droit de vote des femmes. Cette proposition fut approuvée à l’unanimité par les déléguées des 17 pays présents.”

 Dans le contexte international présent (mars 2022), on ne manquera pas de rappeler qu’en  1917 “deux millions de soldats russes ayant été tués pendant la guerre, les femmes russes ont de nouveau choisi le dernier dimanche de février pour faire la grève afin d’obtenir « du pain et la paix ». Les dirigeants politiques se sont élevés contre la date choisie pour cette grève, mais les femmes ont passé outre. Le reste se trouve dans les livres d’histoire : quatre jours plus tard, le tsar a été obligé d’abdiquer et le gouvernement provisoire a accordé le droit de vote aux femmes.”

 Une terrible leçon qu’il eût fallu retenir !

En réalité au strict niveau national, on faisait état d’une journée du 8 mars dédiée au droit des femmes et à la paix internationale. On annonçait une journée d’action. C’est une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des événements partout dans le monde pour :

      – fêter les victoires et les acquis,

      – faire entendre leurs revendication, 

      – améliorer la situation des femmes.

 

C’est aussi l’occasion de mobiliser en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie politique et économique.

 

Il est rappelé que les Nations Unies définissent chaque année une thématique différente. Celle de 2022 s’intitule :

 

« L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable »

en reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier qui mènent l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes. 

Ceci se décline au niveau des institutions scolaires : Le code de l’éducation rappelle que la transmission de la valeur d’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l’école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s’estompent et que d’autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d’une culture de l’égalité et du respect mutuel.

On pourra compléter son information en se rendant à l’adresse : https://www.education.gouv.fr/journee-internationale-des-droits-des-femmes-11900

 » Le poutinisme français « 

A la veille d’une consultation électorale importante alors que les troupes russes ont envahi l’Ukraine, pays souverain de plus de 44 millions d’habitants, il importe que chaque citoyen éclairé et notamment ceux ,visiteurs de ce site dévolu à la liberté, à la  laïcité  des institutions républicaines, à la fraternité, à la tolérance, à la justice sociale et à la paix puissent porter un regard sur l’actualité et la gravité des faits qui se déroulent dans un pays géographiquement proche  et sur les idéologies fallacieuses qui les ont permis.

Il leur est  proposé ici avec l’accord explicite de François Braize un article  ayant trait aux réalités d’un ” poutinisme français” porté par quatre des douze  candidats de l’élection présidentielle  du printemps prochain et publié  le 4 mars 2022 dans son Blog DECODANAGES…prénom CHARLIE (cf.l’URL :https://francoisbraize.wordpress.com/ ).

Il renvoie à un article très documenté de Alain Bergougnoux et Gérard Grunberg  où il apparaît que :   « Quatre des candidats à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour, Fabien Roussel et Marine Le Pen, ont, depuis longtemps, manifesté leur compréhension leur sympathie ou leur admiration pour Vladimir Poutine. Le total des intentions de vote présidentiel pour ces quatre candidats frisait les 50% à la veille de l’invasion de l’Ukraine par la Russie… ». On y découvrira aussi que : » l’extrême gauche et l’extrême droite, par des chemins différents, se rejoignent dans une extraordinaire indulgence vis-à-vis de la dérive poutinienne, que leurs récentes et maladroites prises de distance ne peuvent faire oublier. Les fondamentaux, du reste, ne varient pas : haine de l’Amérique pour les uns, fascination de la force pour les autres, mépris de la démocratie libérale et de l’Europe pour tous ».

On pourra ainsi se rendre compte  que  « le poutinisme français n’est pas un accident » et qu’il peut nous mener à des aventures dramatiques à l’instar de ce qui se passe aux frontières Est de l’Europe!

L’article de Francois  Braize  est accessible en cliquant ici. On y trouvera  le chemin conduisant à celui de A. Bergougnoux et G. Grunberg.

Les menées obscurantistes contre la Science, les Savoirs et la Raison n’ont pas leur place à l’Ecole laïque de la République.

L’information  relative  à l’évènement singulier qui eut cours  le 8 décembre 2020  au Collège public « Le Village » de  Trappes (F-78190) révélée dans les colonnes du Parisien par Nicolas Goinard du 16 janvier 2021(URL1) puis reprise  par Norbert Scanella dans  Le Figaro  du 18 janvier 2022 (URL2) n’a pas fait grand bruit. Et pourtant on y faisait état du déplacement d’office d’une professeure de SVT, de la mise en cause du principe de sanctuarisation de l’espace scolaire et de la condamnation d’un parent d’élève…

Ceci faisait suite  suite à la contestation  des illustrations d’un cours – niveau 3è des Collèges-ayant trait à l’Evolution, sujet prétendument incompatible  avec  les choix spirituels  de certains parents … 

En réalité pour illustrer une leçon portant   sur « l’évolution et la place de l’Homme dans le monde vivant », l’enseignante avait choisi  des images susceptibles d’intéresser des adolescent(e)s en l’occurrence la photographie du rappeur Soprano (populaire auprès des élèves de cette tranche d’âge) pour représenter Homo sapiens . On y a décelé une forme de racisme…

URL1 :https://www.leparisien.fr/yvelines-78/menacee-apres-avoir-utilise-soprano-dans-un-cours-sur-levolution-la-professeure-a-eu-peur-de-mourir-16-01-2022-R36SKHUSW5AEJBX7IVEMLKKHOA.php  

URL2:lefigaro.fr/faits-divers/tout-de-suite-je-me-suis-dit-ma-vie-est-finie-une-enseignante-contrainte-de-demenager-apres-avoir-utilise-une-image-d-un-rappeur-en-cours-de-svt-20220118
 
La gravité de tels faits  tant pour l’enseignante victime directe que pour l’institution scolaire ne manque pas de rappeler que les  pressions ne cessent  de s’accentuer pour pousser les enseignants du service public  à l’autocensure. Ainsi la question  de savoir si les institutions Républicaines et leurs responsables laisseront des prédicateurs s’emparer de l’Ecole  s’impose de nouveau avec beaucoup d’acuité  tout en restant sans réponse.

Pour déjà rester bien informés et exercer leur vigilance les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici un article à ce sujet publié le 12 février 2022 dans Mezetulle le Blog-revue de Catherine Kintzler.

Ecrit par Delphine Girard, il est intitulé  :

 

Quand un rappeur donne de sa voix

pour soutenir les enseignants »

Il a été extrait du  numéro 595 (février 2022) de L’AP, magazine mensuel du Syndicat national de l’enseignement technique action autonome-FO.

On y découvrira des éléments essentiels  énoncés  avec lucidité et courage . Ainsi :

«Que de chemin il nous reste à parcourir dans la protection des enseignants et dans la défense de nos enseignements les plus attaqués par le grand retour du prosélytisme religieux  »

-«Cette histoire singulière nous dit aujourd’hui quelque chose de terrible pour l’École et pour la République : elle dit que nous sommes, dans nos classes, guettés, attendus, scrutés »

-«La liberté pédagogique, la liberté d’apprendre, la liberté de circulation de tous les savoirs ne se négocieront pas »

Que  Catherine Kintzler et Delphine Girard soient remerciées pour leurs contributions exceptionnelles .

Le prétendu « principe d’incomplétude » ne peut justifier le retour des professeurs de religion à l’école publique laïque et républicaine

On dira sans ambages, sur ce site  dédié à la défense de l’école publique laïque et républicaine,  que le « fait religieux »-expression dénuée en tant que telle de sens pour un citoyen ordinaire et de surcroît dépourvue de toute consistance rationnelle et scientifique- n’existe pas. Il n’y a donc pas lieu de l’enseigner dans ladite école sauf de vouloir délibérément remettre en cause un statut patiemment mis en place depuis Condorcet en passant par les lois scolaires de la 3è République et la Loi de séparation; à savoir : le curé à pied d’œuvre  dans son église et l’instituteur à l’oeuvre dans son école. Ce statut était et reste transposable à toute autre obédience !

Il existe nonobstant – ce n’est pas une découverte- des religions, des croyances et autres « organisations » sectaires toutes  porteuses d’obscurantisme, d’antiscience et  de cléricalismes.  Toutes sont responsables, à des degrés divers que les temps présents se chargent de révéler au grand jour,  d’aliénations et de souffrances  portées au paroxysme de l’intolérance dans  des processus inquisitoires ou des  guerres idéologiques. Il importe de bien  les connaître pour mieux les combattre et de ne pas sombrer dans la banalisation de crimes condamnés par la justice des hommes. Toutes, au fil des siècles, ont généré des « faits peu éclairants », historiquement avérés,  qu’il faut savoir décrire, analyser et qui doivent en effet faire l’objet de cours d’histoire et (ou) de  philosophie.

 

Mais en  aucun cas on ne pourra inférer sur ce site que  l’enseignement historique évoqué se doit d’être associé par essence ou par référence aux  contributions éminentes  de quelques philosophes contemporains en la matière, à un enseignement dévolu à la laïcité comme si  religions et laïcité étaient unies de  manière consubstantielle . Si en effet à force de manipulations et de  gesticulations on parvenait ainsi à proposer   « un enseignement laïque  du fait religieux »  voire  un « enseignement laïque des religions », pourquoi donc ne pas proposer plus directement un enseignement religieux de la laïcité ?

 En 2022 on ne peut ignorer -à moins de faire preuve d’amnésie coupable-  qu’à l’Ecole publique la réflexion sur la laïcité et  les valeurs  citoyennes républicaines intervient, depuis fort longtemps, lors des enseignements d’Instruction civique qui ont remplacé pour le progrès social et le bonheur de tous l’Instruction civique et religieuse !

Faut-il en effet  rappeler que la laïcité (non adjectivée) est  devenue au fils des siècles de notre histoire nationale- et au grand regret éternel de certains- le socle de la cohésion nationale, garantissant la stabilité de nos institutions et la fraternité sans laquelle rien n’est possible dans notre société démocratique?

Les violences liées  aux cléricalismes et obscurantismes  qui défient la Raison sont d’une telle prévalence qu’elles disqualifient définitivement les vertus postulées par certains et certaines institutions d’un enseignement du fait religieux au sein de l’Ecole publique. Elles conduisent aussi  à stigmatiser, avec la plus sévère rigueur, les  dérives à cet égard  initiées par des philosophes   et mises en oeuvre  par des politiciens bien intentionnés qui  portent atteinte  aux lois laïques, celles de  laïcisation et de Séparation des Eglises et de l’Etat.  .

L’enseignement du « fait religieux »  à l’école  représente donc une victoire pour ces détracteurs  des Lois de la République et permet de façon insidieuse de ramener  les « professeurs de religion  » de toutes obédiences à l’Ecole alors que leur place  se trouve exclusivement dans leurs églises , synagogues et autres temples des certitudes et justices divines.

C’est dans ce contexte  que  nous saluons et accueillons avec beaucoup d’intérêt sur ce site l’article publié le 2 février 2022 dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler, l’article (re) fondateur de Aline Girard  intitulé :

 

Les Français et l’enseignement du fait religieux

À propos d’une étude de l’Ifop habilement exploitée

 

Les visiteurs pourront le consulter  en cliquant ici ou en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/les-francais-et-lenseignement-du-fait-religieux-par-ag/

Pour l’auteure «  le concept relatif à l’enseignement du fait religieux est entré comme par effraction dans l’école de la République et dans la société, par un coup de force clérical, largement inspiré par une Europe d’inspiration chrétienne-démocrate de plus en plus encline à étendre le champ d’intervention des religions”

Si un nouveau débat venait à intervenir sur le couplage, quelque peu oxymorique , entre  laïcité et enseignement du fait religieux, il ne doit pas résulter de la  simple volonté  politique récurrente de certains milieux  exerçant à l’usure une sorte de banalisation voire de négationnisme à l’égard   de principes républicains acquis de haute lutte. On se doit ici, à titre liminaire, rappeler quelques principes fondateurs en la matière  et fournir  quelques éléments  d’information relatifs à l’état des lieux :

 

1. Si « une démocratie doit être une fraternité sinon c’est une imposture » comme le clamait haut et fort A.de Saint-Exupéry, ce n’est pas en semant les germes de l’intolérance et de la violence que l’on évitera  telle imposture !

 

2. La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient croyances ou  convictions.

3. La refondation laïque de l’Etat, proposée dès 2004 par Henri  Pena-Ruiz  reste plus que jamais à l’ordre du jour.On relira à ce propos  son article  fondateur :

 

Laïcité : principes et enjeux actuels ; Cités 2004/2 (n° 18),  63 -75

 
On y retiendra notamment que :

-« Si le point de départ de tout État de droit en la matière consiste à prendre acte de la diversité des hommes en leurs options spirituelles, il ne peut pas plus se réduire à la diversité des religions qu’il ne peut prendre en considération qu’une religion. Il doit donc, plus largement, reconnaître la stricte égalité de droits des divers croyants, des athées et des agnostiques – sans définir négativement ceux qui n’ont pas de religion mais dont la vie spirituelle, quoique différente en ses modalités, n’en existe pas moins de façon positive. Les athées et les agnostiques, sinon, seront les éternels parents pauvres, comme les croyants le furent en Union Soviétique lorsque l’athéisme officiel du stalinisme entraîna des discriminations contre les religions.

– Le mot qui désigne le principe, laïcité, fait référence à l’unité du peuple – en grec, le laos – telle qu’elle se comprend dès lors qu’elle se fonde sur trois exigences indissociables : la liberté de conscience, étayée sur une conscience authentiquement libre, car autonome ; l’égalité de tous les citoyens, quelles que soient leurs options spirituelles ; et la visée de l’intérêt général, commun à tous, comme seule raison d’être de l’État.

– La laïcité réside dans l’affirmation simultanée de trois valeurs qui sont aussi des principes d’organisation politique : la liberté de conscience fondée sur l’autonomie de la personne et de sa sphère privée, la pleine égalité des hommes quelles que soient leurs options spirituelles (qu’ils soient athées, agnostiques ou croyants) et le souci d’universalité de la sphère publique, la loi commune ne devant promouvoir que ce qui est conforme à l’intérêt de tous. Cette universalité est prise en charge de deux façons simultanées, qui sont comme le recto et le verso d’une même exigence : d’une part, la neutralité confessionnelle, sous la forme radicale du caractère rigoureusement aconfessionnel de la sphère publique ; d’autre part, la promotion active de l’intérêt général, et des valeurs universelles qui en relèvent comme des biens qui le réalisent : l’instruction publique et l’éducation à la liberté qu’elle permet, les services publics, entre autres, remplissent le cahier des charges de l’État laïque. La dimension négative qu’exprime le caractère non confessionnel est donc intimement liée à la dimension positive d’une République soucieuse de n’affirmer que ce qui est commun à tous. Et ce bien commun, par définition, tend à élever chacun au meilleur de lui-même en le rendant maître de ses pensées, de son éthique de vie, de ses convictions spirituelles.

4. Selon  Yves Verneuil (2014) « certains pourraient considérer que la question des relations entre école et religion n’a pas à être posée dans le cas français : la laïcité, n’est-ce pas le fait que les religions doivent être absentes de l’école ? Il n’est pas sûr que la réponse soit si simple ; et pourtant la laïcité est parfois entendue de cette façon. ….Assurément, contrairement à ce qui est parfois affirmé, la laïcité n’est pas une exception française : d’autres pays l’ont mise en place, sous d’autres formes. Néanmoins, la « voie française » (P. Cabanel) est singulière. Pour l’expliquer, le détour par l’histoire est nécessaire ».Voir le détail à : https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses-2014-4-page-13.htm

5 . Le point de vue de “Sciences Po”  présenté par Sylvie Postel-Vinay (2005) mérite aussi  attention :

« Le centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat a donné lieu à une littérature abondante…Mais la laïcité est une des « passions françaises », qui suscite des débats récurrents : elle a ses militants et sa morale.Au moment où la querelle de l’enseignement privé, qui avait déchiré le pays pendant des décennies, trouvait un apaisement à la fin des années 1980 (querelle qui ne fait pas l’objet de la présente bibliographie), de nouvelles questions sont apparues, qui ont ravivé le débat à la veille du centenaire de la loi de 1905…  Ces questions ont renouvelé les débats philosophiques sur la laïcité, notamment sur ses liens avec la tolérance, et favorisé des comparaisons avec la situation dans les pays confrontés à des problèmes similaires.Faut-il modifier la loi de 1905 ? » (Cf.l’URL: https://www.sciencespo.fr/bibliotheque/fr/rechercher/dossiers-documentaires/laicite.html)

6. Selon Thucydide :”Association Thucydide-Conception”  créée afin de réunir les acteurs de l’Information, du Savoir et de la Culture autour d’un projet ambitieux : redonner au monde des médias d’information son rôle fondamental pour toute démocratie :;Informer pour comprendre les faits”, La laïcité de la République Française figure en bonne position dans le texte constitutionnel en vigueur, à savoir dans la Constitution de 1958. En effet, la laïcité est affirmée dès le premier article de notre Constitution qui dispose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Si la République Française ne reconnaît et ne salarie aucun culte, comme le précise la loi du 9 décembre 1905, chaque français a droit à une appartenance religieuse ou à une non appartenance religieuse. » (Cf.l’URL :http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/laicite/france.htm)

7. Au sujet de l’IREL (pour institut des religions et de la laïcité )mentionné dans l’article de  Aline Girard on pourra avantageusement découvrir les activités dudit  institut en allant à l’URL : https://irel.ephe.psl.eu/laicite. Il y apparaît entre autres  que : « un institut universitaire, s’appelant Institut d’étude des religions et de la laïcité, créé au sein de l’École Pratique des Hautes Études, a-t-il un lien avec la laïcité ? Répondre à cette question ne va pas du tout de soi pour ceux qui ne sont pas forcément familiers de l’histoire de l’enseignement supérieur et de la recherche”.

Si les éléments  réunis ici  sont loin d’être exhaustifs, ils semblent  suffisants pour montrer  qu’en 2022 la séparation de corps et de biens entre professeurs de religions et instituteurs à l’école publique n’est pas nécessairement un fait définitivement acquis par tous les amoureux de la République française. A l’instar de Catherine Kintzer, loin de souscrire au “fait religieux’” que l’on veut instaurer comme matière d’enseignement on invite, en toute humilité républicaine, à  bien se garder de “l’effet religieux” potentiellement clérical  et subrepticement   réintroduit  dans le cadre institutionnel de l’Ecole publique.
 
Que Catherine  Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire l’article publié dans son Blog revue  afin de le représenter sur  ce site. 

Message aux nostalgiques du tableau noir de la 3è République

On ne manquera pas de rappeler ici  que les hussards de ladite République aussi étaient « noirs » alors qu’ils tenaient en main la craie blanche !

Quoi qu’il  en soit de cette histoire, qualifiée par certains  « d’ancienne », il est bien établi “qu’on ne peut aller de l’avant, si on ignore les savoirs et la culture hérités !”

Cependant  institutrices et instituteurs, nostalgiques de l’Ecole ferryste républicaine, pourront soit se rassurer de la  spécificité et de la qualité de leurs expériences lointaines soit  se remettre dans le droit chemin de la modernité en consultant la lettre de  François Dubet intitulée :

 

Lettre aux parents nostalgiques

du

tableau noir de la République

 

Mise en ligne  sur le site de l’Association Vigie de la Laïcité cette lettre est accessible à  l’adresse  https://www.vigie-laicite.fr/d%C3%A9crypter-l-actualit%C3%A9

 
 
 

 

Selon l’auteur, on retiendra en première approche que :

« Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne, l’école de la troisième République apparaît comme un modèle indépassable, comme une école parfaite dont les réformes successives nous éloignent. C’est au non de ce modèle que certains intellectuels affirment que toutes les transformations de l’école sont une longue décadence, une longue crise, une abdication de la culture et de l’identité nationale. Sans rien enlever à la grandeur de l’école républicaine, il faut opposer la réalité historique et sociale de l’école républicaine à une représentation idéalisée. Ceci ne vise pas à casser un modèle ou une mémoire, mais à expliquer que le passé n’est pas une norme à partir de laquelle il faut juger l’école d’aujourd’hui, et surtout, imaginer celle de demain. »