Le prétendu « principe d’incomplétude » ne peut justifier le retour des professeurs de religion à l’école publique laïque et républicaine

On dira sans ambages, sur ce site  dédié à la défense de l’école publique laïque et républicaine,  que le « fait religieux »-expression dénuée en tant que telle de sens pour un citoyen ordinaire et de surcroît dépourvue de toute consistance rationnelle et scientifique- n’existe pas. Il n’y a donc pas lieu de l’enseigner dans ladite école sauf de vouloir délibérément remettre en cause un statut patiemment mis en place depuis Condorcet en passant par les lois scolaires de la 3è République et la Loi de séparation; à savoir : le curé à pied d’œuvre  dans son église et l’instituteur à l’oeuvre dans son école. Ce statut était et reste transposable à toute autre obédience !

Il existe nonobstant – ce n’est pas une découverte- des religions, des croyances et autres « organisations » sectaires toutes  porteuses d’obscurantisme, d’antiscience et  de cléricalismes.  Toutes sont responsables, à des degrés divers que les temps présents se chargent de révéler au grand jour,  d’aliénations et de souffrances  portées au paroxysme de l’intolérance dans  des processus inquisitoires ou des  guerres idéologiques. Il importe de bien  les connaître pour mieux les combattre et de ne pas sombrer dans la banalisation de crimes condamnés par la justice des hommes. Toutes, au fil des siècles, ont généré des « faits peu éclairants », historiquement avérés,  qu’il faut savoir décrire, analyser et qui doivent en effet faire l’objet de cours d’histoire et (ou) de  philosophie.

 

Mais en  aucun cas on ne pourra inférer sur ce site que  l’enseignement historique évoqué se doit d’être associé par essence ou par référence aux  contributions éminentes  de quelques philosophes contemporains en la matière, à un enseignement dévolu à la laïcité comme si  religions et laïcité étaient unies de  manière consubstantielle . Si en effet à force de manipulations et de  gesticulations on parvenait ainsi à proposer   « un enseignement laïque  du fait religieux »  voire  un « enseignement laïque des religions », pourquoi donc ne pas proposer plus directement un enseignement religieux de la laïcité ?

 En 2022 on ne peut ignorer -à moins de faire preuve d’amnésie coupable-  qu’à l’Ecole publique la réflexion sur la laïcité et  les valeurs  citoyennes républicaines intervient, depuis fort longtemps, lors des enseignements d’Instruction civique qui ont remplacé pour le progrès social et le bonheur de tous l’Instruction civique et religieuse !

Faut-il en effet  rappeler que la laïcité (non adjectivée) est  devenue au fils des siècles de notre histoire nationale- et au grand regret éternel de certains- le socle de la cohésion nationale, garantissant la stabilité de nos institutions et la fraternité sans laquelle rien n’est possible dans notre société démocratique?

Les violences liées  aux cléricalismes et obscurantismes  qui défient la Raison sont d’une telle prévalence qu’elles disqualifient définitivement les vertus postulées par certains et certaines institutions d’un enseignement du fait religieux au sein de l’Ecole publique. Elles conduisent aussi  à stigmatiser, avec la plus sévère rigueur, les  dérives à cet égard  initiées par des philosophes   et mises en oeuvre  par des politiciens bien intentionnés qui  portent atteinte  aux lois laïques, celles de  laïcisation et de Séparation des Eglises et de l’Etat.  .

L’enseignement du « fait religieux »  à l’école  représente donc une victoire pour ces détracteurs  des Lois de la République et permet de façon insidieuse de ramener  les « professeurs de religion  » de toutes obédiences à l’Ecole alors que leur place  se trouve exclusivement dans leurs églises , synagogues et autres temples des certitudes et justices divines.

C’est dans ce contexte  que  nous saluons et accueillons avec beaucoup d’intérêt sur ce site l’article publié le 2 février 2022 dans Mezetulle, le Blog revue de Catherine Kintzler, l’article (re) fondateur de Aline Girard  intitulé :

 

Les Français et l’enseignement du fait religieux

À propos d’une étude de l’Ifop habilement exploitée

 

Les visiteurs pourront le consulter  en cliquant ici ou en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/les-francais-et-lenseignement-du-fait-religieux-par-ag/

Pour l’auteure «  le concept relatif à l’enseignement du fait religieux est entré comme par effraction dans l’école de la République et dans la société, par un coup de force clérical, largement inspiré par une Europe d’inspiration chrétienne-démocrate de plus en plus encline à étendre le champ d’intervention des religions”

Si un nouveau débat venait à intervenir sur le couplage, quelque peu oxymorique , entre  laïcité et enseignement du fait religieux, il ne doit pas résulter de la  simple volonté  politique récurrente de certains milieux  exerçant à l’usure une sorte de banalisation voire de négationnisme à l’égard   de principes républicains acquis de haute lutte. On se doit ici, à titre liminaire, rappeler quelques principes fondateurs en la matière  et fournir  quelques éléments  d’information relatifs à l’état des lieux :

 

1. Si « une démocratie doit être une fraternité sinon c’est une imposture » comme le clamait haut et fort A.de Saint-Exupéry, ce n’est pas en semant les germes de l’intolérance et de la violence que l’on évitera  telle imposture !

 

2. La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient croyances ou  convictions.

3. La refondation laïque de l’Etat, proposée dès 2004 par Henri  Pena-Ruiz  reste plus que jamais à l’ordre du jour.On relira à ce propos  son article  fondateur :

 

Laïcité : principes et enjeux actuels ; Cités 2004/2 (n° 18),  63 -75

 
On y retiendra notamment que :

-« Si le point de départ de tout État de droit en la matière consiste à prendre acte de la diversité des hommes en leurs options spirituelles, il ne peut pas plus se réduire à la diversité des religions qu’il ne peut prendre en considération qu’une religion. Il doit donc, plus largement, reconnaître la stricte égalité de droits des divers croyants, des athées et des agnostiques – sans définir négativement ceux qui n’ont pas de religion mais dont la vie spirituelle, quoique différente en ses modalités, n’en existe pas moins de façon positive. Les athées et les agnostiques, sinon, seront les éternels parents pauvres, comme les croyants le furent en Union Soviétique lorsque l’athéisme officiel du stalinisme entraîna des discriminations contre les religions.

– Le mot qui désigne le principe, laïcité, fait référence à l’unité du peuple – en grec, le laos – telle qu’elle se comprend dès lors qu’elle se fonde sur trois exigences indissociables : la liberté de conscience, étayée sur une conscience authentiquement libre, car autonome ; l’égalité de tous les citoyens, quelles que soient leurs options spirituelles ; et la visée de l’intérêt général, commun à tous, comme seule raison d’être de l’État.

– La laïcité réside dans l’affirmation simultanée de trois valeurs qui sont aussi des principes d’organisation politique : la liberté de conscience fondée sur l’autonomie de la personne et de sa sphère privée, la pleine égalité des hommes quelles que soient leurs options spirituelles (qu’ils soient athées, agnostiques ou croyants) et le souci d’universalité de la sphère publique, la loi commune ne devant promouvoir que ce qui est conforme à l’intérêt de tous. Cette universalité est prise en charge de deux façons simultanées, qui sont comme le recto et le verso d’une même exigence : d’une part, la neutralité confessionnelle, sous la forme radicale du caractère rigoureusement aconfessionnel de la sphère publique ; d’autre part, la promotion active de l’intérêt général, et des valeurs universelles qui en relèvent comme des biens qui le réalisent : l’instruction publique et l’éducation à la liberté qu’elle permet, les services publics, entre autres, remplissent le cahier des charges de l’État laïque. La dimension négative qu’exprime le caractère non confessionnel est donc intimement liée à la dimension positive d’une République soucieuse de n’affirmer que ce qui est commun à tous. Et ce bien commun, par définition, tend à élever chacun au meilleur de lui-même en le rendant maître de ses pensées, de son éthique de vie, de ses convictions spirituelles.

4. Selon  Yves Verneuil (2014) « certains pourraient considérer que la question des relations entre école et religion n’a pas à être posée dans le cas français : la laïcité, n’est-ce pas le fait que les religions doivent être absentes de l’école ? Il n’est pas sûr que la réponse soit si simple ; et pourtant la laïcité est parfois entendue de cette façon. ….Assurément, contrairement à ce qui est parfois affirmé, la laïcité n’est pas une exception française : d’autres pays l’ont mise en place, sous d’autres formes. Néanmoins, la « voie française » (P. Cabanel) est singulière. Pour l’expliquer, le détour par l’histoire est nécessaire ».Voir le détail à : https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses-2014-4-page-13.htm

5 . Le point de vue de “Sciences Po”  présenté par Sylvie Postel-Vinay (2005) mérite aussi  attention :

« Le centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat a donné lieu à une littérature abondante…Mais la laïcité est une des « passions françaises », qui suscite des débats récurrents : elle a ses militants et sa morale.Au moment où la querelle de l’enseignement privé, qui avait déchiré le pays pendant des décennies, trouvait un apaisement à la fin des années 1980 (querelle qui ne fait pas l’objet de la présente bibliographie), de nouvelles questions sont apparues, qui ont ravivé le débat à la veille du centenaire de la loi de 1905…  Ces questions ont renouvelé les débats philosophiques sur la laïcité, notamment sur ses liens avec la tolérance, et favorisé des comparaisons avec la situation dans les pays confrontés à des problèmes similaires.Faut-il modifier la loi de 1905 ? » (Cf.l’URL: https://www.sciencespo.fr/bibliotheque/fr/rechercher/dossiers-documentaires/laicite.html)

6. Selon Thucydide :”Association Thucydide-Conception”  créée afin de réunir les acteurs de l’Information, du Savoir et de la Culture autour d’un projet ambitieux : redonner au monde des médias d’information son rôle fondamental pour toute démocratie :;Informer pour comprendre les faits”, La laïcité de la République Française figure en bonne position dans le texte constitutionnel en vigueur, à savoir dans la Constitution de 1958. En effet, la laïcité est affirmée dès le premier article de notre Constitution qui dispose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Si la République Française ne reconnaît et ne salarie aucun culte, comme le précise la loi du 9 décembre 1905, chaque français a droit à une appartenance religieuse ou à une non appartenance religieuse. » (Cf.l’URL :http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/laicite/france.htm)

7. Au sujet de l’IREL (pour institut des religions et de la laïcité )mentionné dans l’article de  Aline Girard on pourra avantageusement découvrir les activités dudit  institut en allant à l’URL : https://irel.ephe.psl.eu/laicite. Il y apparaît entre autres  que : « un institut universitaire, s’appelant Institut d’étude des religions et de la laïcité, créé au sein de l’École Pratique des Hautes Études, a-t-il un lien avec la laïcité ? Répondre à cette question ne va pas du tout de soi pour ceux qui ne sont pas forcément familiers de l’histoire de l’enseignement supérieur et de la recherche”.

Si les éléments  réunis ici  sont loin d’être exhaustifs, ils semblent  suffisants pour montrer  qu’en 2022 la séparation de corps et de biens entre professeurs de religions et instituteurs à l’école publique n’est pas nécessairement un fait définitivement acquis par tous les amoureux de la République française. A l’instar de Catherine Kintzer, loin de souscrire au “fait religieux’” que l’on veut instaurer comme matière d’enseignement on invite, en toute humilité républicaine, à  bien se garder de “l’effet religieux” potentiellement clérical  et subrepticement   réintroduit  dans le cadre institutionnel de l’Ecole publique.
 
Que Catherine  Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire l’article publié dans son Blog revue  afin de le représenter sur  ce site. 

Message aux nostalgiques du tableau noir de la 3è République

On ne manquera pas de rappeler ici  que les hussards de ladite République aussi étaient « noirs » alors qu’ils tenaient en main la craie blanche !

Quoi qu’il  en soit de cette histoire, qualifiée par certains  « d’ancienne », il est bien établi “qu’on ne peut aller de l’avant, si on ignore les savoirs et la culture hérités !”

Cependant  institutrices et instituteurs, nostalgiques de l’Ecole ferryste républicaine, pourront soit se rassurer de la  spécificité et de la qualité de leurs expériences lointaines soit  se remettre dans le droit chemin de la modernité en consultant la lettre de  François Dubet intitulée :

 

Lettre aux parents nostalgiques

du

tableau noir de la République

 

Mise en ligne  sur le site de l’Association Vigie de la Laïcité cette lettre est accessible à  l’adresse  https://www.vigie-laicite.fr/d%C3%A9crypter-l-actualit%C3%A9

 
 
 

 

Selon l’auteur, on retiendra en première approche que :

« Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne, l’école de la troisième République apparaît comme un modèle indépassable, comme une école parfaite dont les réformes successives nous éloignent. C’est au non de ce modèle que certains intellectuels affirment que toutes les transformations de l’école sont une longue décadence, une longue crise, une abdication de la culture et de l’identité nationale. Sans rien enlever à la grandeur de l’école républicaine, il faut opposer la réalité historique et sociale de l’école républicaine à une représentation idéalisée. Ceci ne vise pas à casser un modèle ou une mémoire, mais à expliquer que le passé n’est pas une norme à partir de laquelle il faut juger l’école d’aujourd’hui, et surtout, imaginer celle de demain. » 

L’enseignement moral et civique à l’Ecole laïque et au Collège public

Cet enseignement (EMC), comme les autres  au programme, fait l’objet d’instructions officielles. Selon le BO du 25 juin 2015, l’EMC  a été créé par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour le refondation de l’Ecole de la République. Il a été mis en oeuvre de l’Ecole au Lycée  à compter de la rentrée 2015. On y relève notamment que l’enseignement l’EMC doit transmettre un socle de valeurs communes : “la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la laïcité, l’esprit de justice, le respect de la personne, l’égalité entre les femmes et les hommes, la tolérance et l’absence de toute forme de discrimination”. “Il doit développer le sens moral et l’esprit critique et permettre à l’élève d’apprendre à adopter un comportement réfléchi. Il prépare à l’exercice de la citoyenneté et sensibilise à la responsabilité individuelle et collective” (Cf. l’URL : https://www.education.gouv.fr/l-enseignement-moral-et-civique-emc-au-bulletin-officiel-special-du-25-juin-2015-5747)

L’EMC est commenté par Pierre Kahn   » non pas dans son détail, mais dans son organisation générale, et au-delà, dans son esprit, sa « philosophie ». L’auteur, professeur des universités en sciences de l’éducation à l’Université de Caen Basse-Normandie, ESPE de Caen, coordinateur du groupe d’experts chargés auprès du CSP d’élaborer les programmes d’enseignement moral et civique, met en exergue les traits saillants de ce programme. » On pourra les découvrir en se rendant à l’URL :https://www.reseau-canope.fr/les-valeurs-de-la-republique/enseignement-moral-et-civique-en-primaire.html

 
 
 

 

C’est dans ce cadre que Catherine Kintzler pose la question fondamentale de savoir  si l’on doit enseigner « le respect des  convictions philosophiques et religieuses d’autrui » dans une entrée qu’elle a publée dan son Blog revue Mezetulle le  31 janvier 2022. Intitulée :

 

Doit-on enseigner le « respect des convictions philosophiques et religieuses » d’autrui ?

Réflexions sur un passage du programme

d’Enseignement moral et civique

 

Pour la philosophe, la réponse  est négative, sans aucune réserve, car elle”  souscrit à un état archaïque et bien peu républicain du droit, elle repose sur une absurdité contraire aux concepts de liberté et d’émancipation, enfin elle est un obstacle à l’acte même d’enseigner et à celui de s’instruire.”

Les visiteurs intéressés pourront consulter l’article de  C. Kintzler en cliquant ici ou en se rendant à l’adresse : https://www.mezetulle.fr/doit-on-enseigner-le-respect-des-convictions-philosophiques-et-religieuses-dautrui/

 Que Catherine Kintzler  soit chaleureusement remerciée de nous avoir permis ce nouvel emprunt.

À la suite du colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture »

Nous reprenons  ici le titre de  la note publiée par Catherine Kintzler dans son Blog revue Mezetulle le 6 février 2022  suite à sa participation au colloque dont l’intitulé est mentionné ci-dessus, tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier derniers. Le citoyen ordinaire ne peut que s’étonner  du caractère pour le moins singulier d’un tel intitulé. Quoi qu’il en soit, la séance inaugurale dudit colloque fut présidée par l’actuel ministre de l’Education nationale.  Selon l’ Humanité  du  11 février 2022, il s’agissait  « d’un pseudo-colloque , financé et inauguré par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. L’initiative relève d’une attaque contre les sciences sociales. Après la dénonciation de l’« islamo-gauchisme » par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, la dénonciation du « wokisme » et de la « cancel culture », c’est désormais le « déconstructionnisme » qui est dans le collimateur du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. L’offensive suscite l’inquiétude parmi les universitaires et les chercheurs. Beaucoup dénoncent une attaque gouvernementale contre les sciences sociales et contre l’université en général. Après la loi de programmation sur la recherche (2021-2030), ils pointent une nouvelle étape dans la mise en cause de l’indépendance de la production des savoirs et des connaissances. » (Cf.https://www.humanite.fr/en-debat/sciences-sociales/qui-veut-la-peau-des-sciences-sociales-738050#:~:text=Savoirs%20Les%207%20et%208,attaque%20contre%20les%20sciences%20sociales.)

Selon Charlie Hebdo “l’objectif  du Colloque (anti construction pas toujours constructif) était le suivant : mettre un coup d’arrêt à l’influence de l’idéologie « woke » – ce terme qui désigne le fait d’être « éveillé », conscientisé aux discriminations, mais qui conduit parfois à des formes de censure, d’ostracisme. À Charlie, on a bien compris les dangers de certaines exagérations « woke », on l’a souvent documenté. Pour autant, ce Colloque laisse un goût amer, car il donnait, paradoxalement, des gages aux tenants du « wokisme », avec des propos parfois excessifs ou englobant tout progressisme dans le « wokisme »… Plusieurs intervenants ont défendu une nécessaire démarche scientifique face aux idéologies et ont dénoncé un mélange entre militantisme et travail universitaire. Mais tous étaient-ils eux-mêmes totalement neutres ?”(Cf. L’URL  :https://charliehebdo.fr/2022/01/societe/sorbonne-un-colloque-antideconstruction-pas-toujours-constructif/)

 
Quoi qu’il en soit les visiteurs pourront prendre connaissance du programme de ce Congrès en allant à  :http://www.laicite-republique.org/7-8-jan-22-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-les-sciences-et-la.html

Ils pourront ensuite consulter la note de Catherine Kintzler, qui avait participé à cette manifestation en cliquant ici ( Document 1 )ou en se rendant à l’URL: https://www.mezetulle.fr/quelques-suites-du-colloque-apres-la-deconstruction-reconstruire-les-sciences-et-la-culture/

Ils pourront aussi prendre connaissance de la communication  qu’y fit  Charles Coutel , Professeur émérite des Universités (Université d’Artois),  reproduite dans Mezetulle le 4 février  2022. Elle est  intitulée :    

OSONS TRANSMETTRE !

Elle est accessible en cliquant ici (Document 2) ou à l’URL :  https://www.mezetulle.fr/osons-transmettre/

Il y apparaît que : » L’argument présentant le colloque « Après la déconstruction, reconstruire les sciences et la culture » tenu à la Sorbonne les 7 et 8 janvier 2022 se termine par un appel à la « construction, chez les élèves et les étudiants, des repères culturels et fondamentaux ». Cela caractérise non seulement une fonction fondamentale de l’Ecole et de l’Université, mais aussi et plus largement le geste sans lequel aucune civilisation ne peut se déployer ni grandir. Reprenant son intervention lors du colloque, Charles Coutel, réfléchit sur ce geste de transmission, sur le désir de transmettre et sur celui d’admirer en s’aidant d’un chef-d’œuvre à portée allégorique : le groupe sculptural Enée, Anchise et Ascagne du Bernin. »

    

On y trouvera par ailleurs des recommandations fortes s’il s’agit  de” sortir d’une période d’ obscurantisme militant pour réinstituer l’émancipation individuelle et collective par les savoirs, les techniques et les arts à l’Ecole et à l’Université. » Au coeur du débat se  trouve l’Enfant; savoir le plus jeune à protéger et à enseigner  car il a la charge de ce qu’il faut préserver à long terme.

Charles Coutel lance aussi un appel aux enseignants-professeurs  pour qu’ils fassent bien la distinction entre : Transmission et Communication – Recherche et Propagande – Enseignement et Inculcation.   Pour la refondation attendue,  il  leur propose  trois tâches  essentielles :

 -Celle  de la nomination des repères culturels au moyen d’un langage maîtrisé,

 -Celle  de redonner force et vigueur  à l’argumentation rationnelle et scientifique,

-Celle d’associer  à toute transmission  la modestie devant la richesse d’un héritage, comme le désir de l’admirer.

Au total on retiendra qu’enseigner c’est transmettre et non communiquer et pour s’en convaincre   on pourra, en toute hypothèse,  consulter quelques documents éclairants   disponibles  aux adresses suivantes :
https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2006-2-page-70.htm

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/12/07122020Article637429233081810524.aspx

https://journals.openedition.org/leportique/1523?lang=en

https://www.bienenseigner.com/

 
 
Que Catherine Kintzler et Charles Coutel soient chaleureusement remerciés de nous autoriser à reproduire leurs contributions exemplaires  dans un domaine aussi fondateur  !

La presse finistérienne aux débuts de la IIIè République Naissance de nouvelles feuilles républicaines (2)

La transcription d’un certain nombre d’articles du numéro 1 du Républicain du Finistère  dont la première parution est datée du  13 avril 1872 , c’est à dire deux mois avant la naissance  de l’hebdomadaire Le Finistère déjà rapportée sur ce site, permet d’illustrer  tant l’expression de la liberté de la presse aux débuts de la 3è République que la volonté des républicains d’occuper le terrain politique local tout en restant aussi prêt que possible des citoyens ( pour ceux qui savaient lire !) .  Il s’agit ici d’un  journal édité à Brest à un moment où l’on ne s’embarrasse pas à décliner  « qui l’on est » ou « de quoi l’on se réclame » ; on se contente   de rappeler que le triptyque « LIBERTE, EGALITE , FRATERNITE » mis  en exergue à l’entête des colonnes dudit journal  proclame l’essentiel. Ainsi  d’emblée on se lance dans les  chroniques dévolues à l’air du temps…
 
 Les visiteurs  auront  la bonne fortune de découvrir ici, sans doute le premier article de presse faisant état de  l’apparition prochaine,  dans le paysage quimpérois, d’une première  Ecole normale primaire   dont la forme reste quelque peu mystérieuse… On n’est pas sans savoir qu’il s’agissait d’une Ecole normale congréganiste dont l’existence sur la rive droite de l’Odet fut très brève laissant la place en 1884 à l’Ecole normale primaire publique instaurée selon les principes de Jules Ferry.
 
Les visiteurs  pourront consulter en cliquant ici quelques articles composant les colonnes    
du Républicain du Finistère d’avril 1872.

Une orthographe fautive permet-elle de bien nommer les choses ?

Dans un article intitulé Le Mal des mots paru le 29 octobre 2021 dans La DépêcheDominique Delpiroux faisait observer que, chez certains de ses concitoyens, l’orthographe constitue leur  liberté d’écrire comme ils le veulent. Il le regrettait tout en soulignant que « notre langue est belle, riche et complexe, et ce sont ses règles qui lui donnent sa majesté et sa force. Le français est le ciment de notre culture commune. C’est un patrimoine qu’il faut défendre, au lieu de lui tordre le cou à chaque phrase. »(cf.l’URL :https://www.ladepeche.fr/2021/10/29/le-mal-des-mots-9897262.php)

 Cette prétendue liberté de transgresser les règles se retrouve dans d’autres domaines de la vie courante.  Source d’irritations, d’ incompréhensions et de quiproquos elle contribue à la fragmentation  de notre société.

Eric Libiot , dans L’Express du 10 mars 2018   constatait que  l’orthographe avait  perdu « son statut de trésor national »    tout en soulignant que « évidemment, une langue doit vivre pour survivre. Se réinventer chaque jourassumer ses influences, sourire aux néologismes, humer l’air du temps…qu’il y a des fautes particulièrement agaçantes, qui, d’ailleurs, sont autant d’effets de mode et souvent commises à l’insu de leur plein gré« .  (URL :https://www.lexpress.fr/culture/livre/orthographe-les-maux-des-mots_1991018.html)

 

Ne parlons pas des pièges et des effets étonnants  de l’écriture numérique  et de ceux  de la “littératie” ou « lettrure »(sic !)  qui en résultent  (Cf. l’URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89criture_num%C3%A9rique).

 

Les effets discriminants induits par les accommodements aux règes orthographiques de notre langue se trouvent aussi  relevés  par   Alice Develey dans Le Figaro  du  3 décembre 2019.  Cette auteure note  : »On ne mentirait sûrement pas en affirmant que chaque mois, un nouveau débat linguistique a lieu. S’il ne s’agit pas de l’écriture inclusive, il est question des anglicismes et de leur prolifération dangereuse dans la langue. La conjugaison est-elle aussi souvent remise en question. Et c’est peu dire de l’orthographe ».(URL:https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/claude-lussac-l-orthographe-est-discriminatoire-20191203)

Cependant  dans son  ouvrage  au titre provocateur « Eloge des fautes d’orthographe » Claude Lissiac tente de déculpabiliser les dysorthographiques, postulant que leurs  défaillances pourraient être secondaires  si la pensée qui les précède ou les accompagne est juste ! 

Il convient  cependant  de  rester prudent en la matière car ainsi qu’il est pointé  par « Le Projet Voltaire« : »Les fautes d’orthographe peuvent constituer un véritable obstacle dans les études ou le monde professionnel. Qu’il s’agisse d’envoyer un courriel important, de rédiger un dossier ou bien tout simplement de publier un texte sur les réseaux sociaux, nous sommes régulièrement confrontés à des difficultés qui nous font hésiter. Des hésitations d’autant plus préoccupantes que cela nuit à notre crédibilité professionnelle. Ainsi, selon un sondage IPSOS réalisé pour Le Projet Voltaire, 92 % des employeurs jugent que les fautes d’orthographe dégradent la réputation et l’image de leur entreprise, et 80 % d’entre eux écartent les candidats ayant des lacunes en orthographe ou en expression.” “Mais comment faire pour écrire un texte sans contrevenir aux nombreuses subtilités de la grammaire française et éviter les fautes d’orthographe?  » (Cf. l’URL : https://www.projet-voltaire.fr/dossier-voltaire/fautes-d-orthographe-comment-ne-plus-en-faire/ )         

 C’est toute la question ! Et de rappeler qu’elle fut résolue, sans faiblesse, par l’école de la 3è République . Pourquoi donc ne pas revenir aux fondamentaux de cette institution  ?  Mais ceci est un autre débat, sans doute un débat de société .

 A propos de l’orthographe les visiteurs de ce site pourront, prendre connaissance en cliquant ici , de l’article publié par Catherine Kintzler  dans son Blog revue Mezetulle le  16  décembre 2021 . Il s’intitule  :

 
Les « élites » et la langue française : un problème avec l’accord, surtout au féminin ?

 

On y fait référence- bien sûr-à l’accord du participe passé, faisant valoir le fait que dans certains milieux on s’évertue à « mettre obstinément le féminin là où il n’a rien à faire et à le faire disparaître là où il faudrait le mettre » tout en  « se torturant  les méninges pour aboutir à des formulations aberrantes alors qu’il suffirait de se souvenir de ses leçons de grammaire qui sont aussi des leçons de logique ». 

 Faut-il rappeler sur ce site, à l’instar d’Alain que  “ l’orthographe est de respect; c’est une sorte de politesse » ? C’est aussi un hymne à notre langue , un hymne à préserver.

  Nous remercions vivement Catherine Kintzler de nous autoriser à représenter son article sur ce site

La presse finistérienne aux débuts de la IIIè République Naissance de nouvelles feuilles républicaines (1)

Au sortir de l’Empire, de la Guerre, de l’occupation prussienne  et de la Commune de Paris  de 1871, l’instauration de la  République connut des débuts difficiles. Cependant des républicains convaincus se révélèrent dans l’épreuve et via  la presse locale libérée apportèrent leur contribution au renouveau  des pratiques républicaines  en Finistère.
 Nous rapportons ici l’acte fondateur de l’hebdomadaire  Le Finistère , d’abord journal politique , ensuite journal républicain puis enfin organe hebdomadaire d’union républicaine; créé par  Louis Hémon (1844-1914), ancien avocat au barreau de Quimper.  Le numéro 1 fut publié le 22 juin 1872 à Quimper… il y a près de 150 ans .
 
 Les visiteurs pourront consulter ,en cliquant ici, la déclaration liminaire  du Comité de rédaction intitulée  : 
 
Qui nous sommes.

Les fonds récoltés par l’Eglise catholique en spoliant les moniales serviront-ils à indemniser les victimes de pédophilie?

Les visiteurs de ce site sont tenus régulièrement informés de certains démêlés laborieux  ayant  cours au sein  de la hiérarchie ecclésiale aux abois depuis la publication du rapport Sauvé en octobre 2021 s’agissant de réparer les traumatismes  causés aux victimes des actes pédocriminels commis au sein de l’Eglise.  

D’aucuns avaient même proposé -et c’était de bon aloi aux détours de l’histoire- que les oeuvres diocésaines immensément riches puissent abonder le fonds d’indemnisation par la cession de certains composants de leur patrimoine immobilier dévolus à l’école confessionnelle !

En attendant (sic!) et sans doute pour renflouer les caisses de l’Eglise, des prélats haut placés dans la hiérarchie ont pris l’initiative de s’attaquer au patrimoine des moniales tout en sauvegardant celui des moines…

Cette démarche singulière ne manque pas de retenir l’attention. Elle a conduit certains catholiques de progrès  à solliciter l’intervention d’une nouvelle commission Sauvé pour la protection des moniales en danger !   Mais leur sens de l’humour  n’y suffira pas … 

 

Les visiteurs de ce site  pourront consulter à ce propos  un article de   François Lagrasse intitulé :

  

Au plus offrant Monastères  à vendre !

   

Publié aux Editions Golias le  12 novembre 2021, il est accessible en cliquant ici . On pourra également en prendre connaissance en se rendant à l’URL : 

https://www.golias-editions.fr/2021/11/12/au-plus-offrant-monasteres-a-vendre/

 
 
Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser à reproduire et à représenter l’article fondateur de François Lagrasse.

« J’ai exécuté un chien de l’enfer. Rapport sur l’assassinat de Samuel Paty »

de

David di Nota,

 

lu par Catherine Kintzler

 

« Que s’est-il passé ? Pourquoi est-ce arrivé ? Comment cela a-t-il été possible ? », s’interrogeait en son temps Hannah Arendt.Telles sont les trois questions que l’auteur (David di Nota) a choisi de se poser afin d’analyser la rumeur infondée qui devait conduire à l’assassinat d’un professeur de collège dans une petite ville paisible des Yvelines.Contre-enquête fascinante sur une série d’incohérences institutionnelles, récit d’un mensonge orchestré par des islamistes, déconstruction méthodique d’un antiracisme dévoyé qui semble résumer toute une époque”. Selon Babelio, ce livre “restitue cet événement politique majeur avec un sens du détail et une clarté redoutables”. (URL :https://www.babelio.com/livres/Di-Nota-Jai-execute-un-chien-de-lenfer/1355242)

 

 Dans un entretien accordé à Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne, l’écrivain David di Nota “analyse la rumeur infondée qui a conduit à l’assassinat de Samuel Paty, l’enseignant victime de l’attaque terroriste perpétrée le 16 octobre 2020”. Magazine Marianne du 20 novembre 2021, rapportant sur ledit entretien peut ainsi titrer : Assassinat de Samuel Paty : “un crime institutionnel ?”. On y pointe notamment “une série d’incohérences institutionnelles” qui ont contribué, selon l’auteur, à sous-estimer « considérablement » les menaces qui pesaient sur le professeur d’histoire-géographie. “L’écrivain va même plus loin, en affirmant que l’administration a disqualifié l’autorité de l’enseignant de Conflans-Sainte-Honorine au profit du ressenti des élèves, validant selon lui la notion d’offense.”( https://www.marianne.net/societe/education/assassinat-de-samuel-paty-un-crime-institutionnel).

Dans  un article  de Mélanie Dechalote paru  Charlie Hebdo du 27 octobre 2021, on stigmatise les “failles institutionnelles qui d’emblée désignent coupable la victime” et  “disqualifient l’autorité du professeur au profit du ressenti religieux de l’élève”    (URL : https://charliehebdo.fr/2021/10/societe/disqualifie-autorite-professeur-profit-ressenti-religieux-eleve/).

Les visiteurs pourront consulter sur ce site  la recension détaillée de l’ ouvrage de David di Nota  qui constitue une contre-enquête implacable sur les circonstances de l’assassinat de Samuel Paty, recension préparée par Catherine Kintzler.

L’analyse minutieuse effectuée révèle  : (la) “lumineuse et consternante remontée vers la doctrine pédagogique officielle qui a consenti à la série de rumeurs et d’accusations mensongères orchestrée par l’islamisme et l’antiracisme dévoyé qui l’accompagne”. Elle est accessible sur ce site en cliquant ici ou en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/jai-execute-un-chien-de-lenfer-rapport-sur-lassassinat-de-samuel-paty-de-david-di-nota-lu-par-c-kintzler/

Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous autoriser à reproduire et à représenter la recension de l’ouvrage de David di Nota.

 » Tsunami dans l’Eglise : le rapport Sauvé »

Déjà le 1er octobre 2021, quelques jours avant la parution du rapport Sauvé, le journal La Provence titrait  sous la plume de  Delphine Tanguy

                      “  ABUS SEXUELS : « L’ÉGLISE S’APPRÊTE À FAIRE FACE À UN TSUNAMI »

 

On pourra accéder aux  compléments à l’URL :  https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/6509685/leglise-sapprete-a-faire-face-a-un-tsunami.html

 

Le terme tsunami (vague d’orage en japonais)  se retrouvait aussi dans l’article de Tangi Salaün et Noémie Olive  publié le  4 octobre dans Challenges :

 

Rapport sur les abus sexuels: pour les victimes,

un « tsunami » qui oblige l’Eglise

 

Ces auteurs rapportent que  selon Olivier Savignac( Président de l’Association de victimes « Parler et revivre« ) qui s’appuie sur une estimation réalisée par l’INSERM  pour le rapport, « ces prêtres et religieux ont fait 216.000 victimes depuis 1950. C’est un séisme, c’est un ouragan, c’est un tsunami et il faut que ce soit un tsunami parce qu’aujourd’hui, quand on voit les chiffres, c’est tellement accablant que personne ne peut rester dans le déni, au sein de l’Eglise catholique et dans la société toute entière ». Voir la suite à l’URL :https://www.challenges.fr/top-news/rapport-sur-les-abus-sexuels-pour-les-victimes-un-tsunami-qui-oblige-l-eglise_783431

 
 
 

 

 Plusieurs articles relatifs à l’onde de choc provoquée par le rapport Sauvé au sein de l’Eglise catholique ont déjà été insérés sur ce site .  Cependant l’information en la matière reste partielle alors qu’il importe que la vérité se fasse afin que la justice passe. C’est pourquoi nous accueillons ici , dès sa parution , l’éditorial argumenté du Bulletin de la fédération  d’Ille et Vilaine de la Libre Pensée  (n°89, 4è trimestre 2021). Son intitulé cataclysmique est  repris au début  de  la présente parution.

 

  Que son auteur Jean Sébastien Pierre, collègue et ami, soit félicité pour la qualité de son propos et remercié de nous avoir autorisé  à le reproduire sur ce site .

 

  Les visiteurs pourront consulter ledit éditorial en cliquant ici.