Petite chronique des tribulations et turpitudes ecclésiales et cléricales de 2023 (suite)

En la matière comme dans d’autres , la parole  qui apaise l’indignation et la colère est plus forte que le silence. C’est pourquoi nous continuons  sur ce site  à  dénoncer les abus délictuels trop souvent criminels au regard de la justice des hommes commis au sein de l’Eglise catholique tels que rapportés au quotidien dans les medias.

Les journalistes de La Croix considèrent que «   la mission d’informer tout comme le droit du public de connaître la vérité doivent être leur ligne d’horizon ». Ils soulignent aussi que cette mission relève  d’ «  une exigence qui s’impose à nous tous, comme êtres humains simplement : avoir le courage de regarder la réalité en face, pour mieux agir, pour mieux prévenir ».

 C’est ainsi que l’on découvre dans le quotidien  La Croix du 31 janvier 2023 ce titre singulier :

 

        «  Une secte cachée au cœur de l’Eglise »

En réalité il  recouvre deux articles :

 -Le premier de Christophe Henning et Céline Hoyeau est intitulé :

 

« Jean Vanier et les frères Philippe,révélations sur une affaire hors norme »

 Il fait état de  raports de commissions indépendantes mandatées par l’Arche et par les dominicains  publiés lundi 20 janvier 2023. Ils jettent une lumière crue sur ce qui est qualifié de « secte cachéee au cœur de l’Eglise » et  qui a perduré pendant près de quatre vingts ans. Ce travail titanesque éclaire l’histoire de l’Arche et la trajectoire de Jean Vanier en lien avec Thomas Philippe, et les responsabilités des dominicains dans les dérives des frères Philippe. (Cf. https://www.la-croix.com/Religion/affaire-jean-vanier-freres-philippe-secte-eglise-abus-sexuels-arche-enquete-2023-01-30-1201252932)

-Le second  intitulé :

«  L’ordre dominicain n’a pas su saisir ce qui se tramait  avec les Frères Philippe »

rapporte les échanges tenus lors d’un entretien  entre l’historien  Tangi Cavalin et   Héloïse de Neuville. L’Historien vient en effet de publier  aux  Editions du Cerf un ouvrage de700 pages à ce propos :

«  L’Affaire. Les dominicains face au scandale des frères Philippe ».

 On porra consulter à ce propos  l’URL : https://www.la-croix.com/Religion/Scandale-freres-Philippe-pourquoi-dominicains-nont-pas-reussi-maitriser-2023-01-30-1201252896

 

Le Monde du 1er février 2023 reprenait ces informations  sous la plume de Gaétan Supertino et titrait :

« Affaire de l’Arche : deux nouveaux rapports décrivent une « société secrète » au cœur de l’Eglise catholique » . Ce journal indiquait que lesdits rapports   résultaient des travaux de deux commissions indépendantes, mandatées par l’Arche – une fédération d’associations venant en aide à des personnes ayant une déficience intellectuelle – Ils s’intéressent principalement à trois grandes figures du catholicisme contemporain : Jean Vanier, fondateur de l’Arche, mort en 2019, et deux dominicains, Thomas Philippe, « père spirituel » de Jean Vanier et aumônier de l’Arche (mort en 1993), et son frère Marie-Dominique Philippe, connu pour être le fondateur de la communauté Saint-Jean (mort en 2006).Les rapports montrent que les trois hommes constituaient le noyau dur d’un groupe formé autour du centre spirituel de l’Eau vive, fondé en 1945 par Thomas Philippe. Parfois décrit comme une secte, ce groupe est à l’origine d’innombrables dérives, dont les rapports dressent une liste non exhaustive : « Emprise, abus sexuels, délire collectif », etc.

On  devine, ici encore, la gravité de telles révélations qui viennent tristement alourdir les charges   pesant sur l’Eglise catholique de France,ses prêtres et ses institutions. 

De surprise en surprise on trouve aussi dans Golias Hebdo du  3 février 2023 un article de Alexandre Ballario intitulé :

Homosexualité : des diocèses en sens contraire et un pape ambigu

Il ouvre un nouveau chapitre jusqu’ici relativement moins documenté (sur ce site). On y apprend  que « depuis 2018, le diocèse de Metz (Moselle) organise des rencontres d’ouverture et de dialogue afin de « lever les doutes » pour mieux accueillir les personnes homosexuelles, transgenres et leurs familles. Une journée d’échange a eu lieu sous la responsabilité de l’organisatrice, Anne Rizoulières, animatrice laïque en pastorale a laquelle le diocèse a confié cette mission. Interrogée par France 3 Régions pour l’occasion, elle rappelle : « Malheureusement, la doctrine de l’Eglise reste pour l’instant toujours une condamnation des actes homosexuels mais pas de l’homosexualité puisque ce n’est pas un choix. (…) On appelle de tous nos vœux une évolution de l’Eglise. Avec le pape François, le discours de l’Eglise sur les personnes homosexuelles a évolué. Il a rappelé qu’en tant qu’enfants de Dieu, elles faisaient partie de l’Eglise. »

Les visiteurs pourront accéder à l’article soit  en cliquant ici (document 1) soit en allant à : https://www.golias-editions.fr/2023/02/03/homosexualite-des-dioceses-en-sens-contraire-et-un-pape-ambigu/

Viennent ensuite s’ajouter à l’état des lieux , les échos  des indemnisations et réparations initiées suite à la publication du rapport de la Ciase. On pourra à ce propos consulter l’article de Golias Hebdo du 3 février 2023 intitulé :

Eglise : indemnisation des abus, le vrai du faux

Il y est fait état d’ éléments d’explication au sujet des ressources de l’Église et du travail des instances de reconnaissance et de réparation qu’elle a mises en place. «  Sous ce titre, la Conférence des évêques de France entend répondre au reportage de Complément d’enquête diffusé le 19 janvier, intitulé « Victimes de l’Église : l’impossible réparation ».

Le document est accessible en cliquant ici (document 2) ou  en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2023/02/03/eglise-indemnisation-des-abus-le-vrai-du-faux

 Ainsi le visiteur sera une fois de plus  enclin à  manifester sa stupeur devant  la gravité ,  l’importance et la diversité des problèmes humains et de société générés par le cléricalisme catholique. Il ne pourra plus feindre d’ignorer ce mal et risquer d’en  devenir complice. Il faut qu’il soit convaincu que sous les auspices de notre République, la justice ecclésiale ne doit pas être au-dessus de la justice et des lois des hommes.

Un cabinet de conseil bien rétribué à l’oeuvre au Ministère de l’Education Nationale

Selon Wikipedia, toujours informé , « Une société de conseil ou cabinet de consulting ou encore un cabinet de conseil est une entreprise qui emploie des consultants qui vendent des avis ou des recommandations sur ce qu’il convient de faire dans une organisation pour en améliorer un aspect. Les services de ces sociétés visent à améliorer le fonctionnement et la performance, actuels ou futurs, d’une organisation publique ou privée : entreprise, association, ministère, collectivité territoriale, syndicat, etc.

On y apprend aussi que « Le secteur du conseil apparaît particulièrement concentré : en 2017, les Big Four (KPMG, Deloitte, EY et PwC) pèsent pour 39% du chiffre d’affaires mondial du conseil, tandis que les 10 des plus grandes entreprises de conseil (les Big 4 ainsi qu’AccentureIBMMcKinsey, le BCG…) comptent pour 56% du chiffre d’affaires mondial du conseil1. » et qu’accessoirement : « De nombreuses réformes engagées en France ont engendré une demande croissante de conseil et d’assistance extérieure dans le Secteur public. Malgré des budgets serrés, la demande s’est développée pour les ministères, mais aussi les hôpitaux et les collectivités territoriales »

Mais il s’avère aussi et il ne pouvait en être autrement que : «  Les sociétés de conseil sont régulièrement accusées de causer du «  burnout » ( ???, ndlr) parmi leurs employés. Elles sont également critiquées pour la qualité, l’utilité ou l’intérêt de leurs prestations (un adage courant veut que le consultant « emprunte votre montre pour vous dire l’heure qu’il est ») ; une étude américaine met en avant que 70 % des plans de transformation échouent. A ce titre, l’existence des sociétés de conseil a même été qualifiée d’arnaque.

Au xxie siècle, les consultants sont également critiqués pour être un exemple de « bullshit job » (cf.David Graeber pour boulot à la con ; sic … ndlr)

En France, un rapport du Sénat pointe un interventionnisme généralisé des cabinets de conseil dans les décisions de l’État. En 2021, les dépenses de conseil de l’État ont dépassé le milliard d’euros ». (Cf.https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_de_consei).

Les questions subsidiaires sont celles de savoir – s‘agissant de nos services publics aussi bien conseillés- ce que sont devenus en pareille galère nos grands fonctionnaires serviteurs de l’Etat recrutés à cette fin et rétribués avec les deniers des contribuables. S’agissant de l’Education Nationale et de son Ecole on voit que l’irruption ( ???) dans le décor, des cabinets de conseil, a conduit (ou est associée) aux difficultés criantes d’une institution que d’aucuns qualifient de sinistrée. Faut-il croire à un manque per se de corrélation entre ces deux observations ?

Puisqu’il s’agit d’expériences – de surcroît très coûteuses- il faut rester dans le doute , avant d’en tirer des enseignements à caractère stratégique puisque c’était bien de cela dont il était question !…

Les visiteurs de ce site pourront déjà ,en attendant la suite, rester informés de réactions et commentaires publiés dans différents medias et qui, dans leur globalité, ne semblent pas de nature à rassurer ni le citoyen ni le contribuable…

Ils sont invités à prendre connaissance en cliquant ici (document 1) d’un article à ce propos publié dans Mezetulle le blog revue de Catherine Kintzler. Il s’intitule :

McKinsey

et

« les évolutions du métier d’enseignant »

Selon l’auteure, « il y a un an, le Sénat interrogeait le directeur associé senior de McKinsey France, « responsable du pôle Secteur public », au sujet d’un contrat commandé par le gouvernement sur « les évolutions du métier d’enseignant » (coût du contrat : 496 800 euros, quand même). Un tweet de Publi Sénat diffusait le 22 janvier 2022 une vidéo où ce responsable, dans sa réponse quelque peu balbutiante à la sénatrice Eliane Assassi, considère comme interchangeables les termes « secteur de l’enseignement » et « marché de l’enseignement ». Grâce à la persévérance d’un citoyen, on peut à présent lire trois des documents constituant le « rapport ». C’est édifiant, mais pas vraiment étonnant. »

 
*Les visiteurs seront d’autant plus édifiés en cliquant ici (document 2) pour découvrir un article de Lilia Ben Hamouda paru dans « Le café pédagogique » le 16 janvier 2023. Il est intitulé :

 
Prime au mérite : le rapport à 500 000 euros de McKinsey

Il y apparaît notamment que :« Près de 500 000 euros pour un rapport qui prône la rémunération au mérite. Très exactement 496 800 euros facturés par le cabinet McKinsey en 2020 au ministère de l’Éducation nationale pour la préparation d’un colloque qui n’a jamais eu lieu. Il s’agissait alors « d’accompagner la Direction Interministérielle de la Transformation Publique dans l’organisation d’un séminaire pour réfléchir à l’évolution du secteur de l’enseignement » avait répondu le directeur du cabinet de conseil américain à l’interpellation de la sénatrice PCF Eliane Assassi dans le cadre de la Mission d’enquête sur l’influence des cabinets de conseil du Sénat en, janvier 2022. Le colloque n’a jamais eu lieu, la crise sanitaire étant passée par là. Le cabinet a fourni un rapport d’un peu plus de 200 pages justifiant une rémunération différenciée des professeurs. Un rapport rendu public le 11 janvier dernier grâce au journaliste Marc Rees qui avait saisi la CADA (commission d’accès aux documents administratifs).

Tout ceci est accablant et ne manque pas d’aggraver les évolutions préoccupantes de notre système éducatif public que nous combattons régulièrement sur ce site.

Pour s’en convaincre, on pourra aussi suivre les liens suivants :

https://www.marianne.net/societe/education/blabla-et-neoliberalisme-a-gogo-ce-que-contient-le-rapport-de-mckinsey-sur-lecol

https://blog.educpros.fr/julien-gossa/2023/01/13/mckinsey-un-demi-million-de-copier-coller/

https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/retour-sur-les-enquetes-du-senat-1re-partie-affaire-mckinsey-la-concentration

https://www.lelibrepenseur.org/le-rapport-de-mckinsey-sur-lecole-ou-le-neoliberalisme-des-la-primaire/

https://www.sudeducation44.org/remuneration-au-merite-le-dernier-rapport-mckinsey/

https://frontpopulaire.fr/politique/contents/mc-kinsey-empoche-un-demi-million-deuros-dargent-public-pour-du-vent_co752820

https://www.snes.edu/article/rapport-mckinsey-sur-le-metier-denseignant-constats-de-carton-pate-mais-vrai-projet-neo-liberal/

Il y en a bien d’autres ; ils sont tous unanimes à condamner une pratique managériale peu compatible avec un fonctionnement démocratique et le progrès social notamment en milieu éducatif.

Pour conclure on reprendra à notre compte la déclaration de l’organisation syndicale mentionnée ci-dessus qui, pointant des problèmes méthodologiques majeurs dans les travaux de McKinsey, souligne : « la réalité et le quotidien des enseignants du XXIème siècle sont absents. Ne sont que très peu ou pas du tout traités : l’impact des effectifs d’élèves sur l’efficacité de l’enseignement ; l’évaluation de la charge de travail et du temps de travail et leurs effets sur la santé; l’(in)adéquation des moyens matériels et leur fiabilité ; les effets des carences de l’organisation du travail comme l’instabilité, les changements permanents, la succession de réformes sans concertation ni évaluation…La crise de recrutement (« rétention des talents » dans le texte) et la dégradation du bien-être enseignant, tout de même évoquée, se voient attribuer comme cause unique l’érosion de reconnaissance sociale de la profession. Et pour expliquer cette dernière un seul facteur est cité : les nouvelles formes d’accès au savoir… »

Bref la coupe est pleine alors que les 500000 euros  sont bien  sortis de notre trésorerie nationale !…

Viendrait-il à quelques uns de nos zélés grands fonctionnaires, technocrates et autres hommes de pouvoir l’idée de mener campagne outre-atlantique pour proposer- moyennant rétribution contractuelle confortable- stratégies de développement pour l’avenir ? La réponse est non ; il s’agirait pour sûr de menées impérialistes inacceptables…

Alors !

Nous remercions chaleureusement Catherine Kintzler et Lilia Ben Hamouda de nous avoir autorisé à reproduire, à partir de leurs sites respectifs, les deux articles présentés ci-dessus.

Chronique des tribulations et turpitudes cléricales de 2023 (suite)

La litanie des abus sexuels et spirituels commis au sein de l’Eglise catholique  ne cesse de s’allonger et les non-croyants ou « mécréants du monde », citoyens ordinaires de la République étonnés de tant d’atteintes à la dignité humaine, n’ont finalement qu’à compter les marches d’une descente aux enfers et tous les maux et souffrances qui lui sont associés. Doivent-ils dans cette triste contemplation faire abstraction des dommages collatéraux que ces dysfonctionnements provoquent aux différents niveaux de notre société et de ses institutions ?   Ce site  a fait le choix de proposer  à la consultation de  ses visiteurs, des articles qui a priori ne peuvent relever de choix partiaux guidés par ce qui pourrait se désigner  par de l’anticléricalisme primaire. Ils sont le plus souvent  écrits par des journalistes proches de l’Eglise, acteurs de progrès du catholicisme français .

 

C’est ainsi que l’on peut découvrir dans le site Cath’lib de René Poujol , dans un article dévolu au devenir tumultueux  des « communautés nouvelles », qu’il est « difficile d’accuser l’Eglise de total immobilisme concernant la pédocriminalité dans ses rangs. Sans doute doit-on lui concéder que la réponse ne pourra être que progressive, au rythme de la prise de conscience des divers acteurs pastoraux et des fidèles eux-mêmes. Il n’empêche : les dispositifs mis en place en termes de reconnaissance et de réparation font déjà apparaître de nombreux « trous dans la raquette ». Et le refus persistant de prendre en compte des abus non directement sexuels, mais spirituels ou de pouvoir, aux conséquences analogues, devient aujourd’hui un vrai scandale. L’actualité est là pour en témoigner, concernant certaines communautés rétives au changement, sur lesquelles aucune autorité ecclésiale ne semble avoir prise. Au point de se demander si les réformer n’est pas une illusion et s’il ne faudrait pas envisager plutôt leur dissolution. »

Les visiteurs pourront  consulter à ce propos l’article complet de René Poujol. Il s’intitule :

 

« Abus spirituels : faut-il dissoudre les communautés nouvelles ? »

 

Il est accessible en cliquant ici (Document 1) ou à l’URL :

 

https://www.renepoujol.fr/abus-spirituels-faut-il-dissoudre-les-communautes-nouvelles/#more-7517

 

Mais on découvre aussi dans la  Lettre de Golias hebdo du 19 janvier 2023, un article de Christian Terras intitulé :

 

« Comment le Vatican a enterré l’affaire Ouellet ? »

https://www.golias-editions.fr/2023/01/19/comment-le-vatican-a-enterre-laffaire-ouellet/

Marc  Ouellet est  l’ancien archevêque du Québec (2003-2010). Il est cité dans une liste rendue publique le 16 août 2022, établie dans le cadre d’une action collective contre le diocèse. Il  est accusé de propos déplacés et « d’attouchements de nature sexuelle non consentis », commis entre 2008 et 2010 sur une jeune agente de pastorale.  Préfet de la congrégation des Evêques à Rome depuis 2010,  il a bénéficié de la clémence du Vatican, qui, après une enquête controversée, estime qu’il n’y a pas matière à poursuivre. Mais ces accusations devraient déboucher à terme sur un procès au civil au Canada….

Les visiteurs pourront consulter un résumé de l’article en cliquant ici (Document 2).

 
Devant le  panorama de telles affaires  on ne peut  s’étonner-en toute bonne foi- de  voir la fonction épiscopale et ses ministres  débordés par les questions institutionnelles au point de conduire à des pertes de vocation, à des  « burn- out » et à des refus d’ordination sacerdotale.  Par ailleurs certains des protagonistes en question se plaignent ouvertement d’être l’objet d’un véritable « bashing »  en matière d’abus sexuels. Ils conviennent cependant, en chargeant les plus anciens parfois évêques encore en activité, de « silences coupables, d’affaires étouffées, de prêtres abuseurs protégés et déplacés » . On trouvera , à ce propos un article de Alexandre Ballario publié dans Golias le 19 janvier 2023. Il est intitulé :

 

« Evêques : les limites d’un constat »

 

 
 On pourra y accéder en cliquant ici (Document 3) ou en se rendant à :

l’URL : https://www.golias-editions.fr/2023/01/19/eveques-les-limites-dun-constat/

 

On voit bien  que si une réforme de fond est nécessaire,  il sera difficile de s’y résigner. On voit bien aussi au final que   « pour restaurer une cloche il faut la refondre entièrement » ; cela ne sera pas facile.  Faut-il  rappeler qu’à cet égard,  Martin   Luther (1483-1546)   écrivait déjà : 

Et en 2022  qu’en reste-t-il ?  Il reste un naufrage avec ses effets collatéraux que les principaux intéressés  et leurs institutions vont avoir à affronter avec probité intellectuelle, un minimum de rationalisme républicain sans vouloir se raccrocher à d’autres formes de cléricalisme notamment en matière de relations à l’enfance et à la jeunesse.

Cependant on découvre déjà dans la presse bien informée des formes inquiétantes de résistance à l’émergence de la vérité dans certains milieux  de l’enseignement confessionnel dit libre . C’est ainsi que Marianne   (n° 1350)du 26 janvier 2023 via la plume de Hadrien Brachet  interpelle ses lecteurs  sur  la (re)naissance de  l’Ecole de La Discorde à  Chanceaux-sur-Choisille en Indre-et-Loire .Cf.  :https://www.marianne.net/societe/education/fraternite-saint-pie-x-quand-larrivee-dune-ecole-integriste-chamboule-une-petite-ville-de-touraine   .                                      

En cette charmante commune de France des chrétiens traditionalistes,  se référant à des principes d’extrême droite, se proposent d’implanter, avec la complaisance coupable d’un édile – sans doute acquis  à leurs idées- un pôle scolaire privé de la Fraternité Saint-Pie-X. Fort heureusement,  il leur reste à vaincre  le collectif « Chanceaux  Laïcité » créé par deux instituteurs à la retraite fermement opposés à l’installation en ces lieux  d’un établissement scolaire « pas comme les autres ».  Pourront-ils compter sur l’Etat (Le Préfet d’Indre-et-Loire en l’occurrence)  qui  fait déclarer « il y a un équilibre à trouver entre la liberté de l’enseignement et la protection de l’enfance ».   Certes un équilibre, mais encore ?…

Faut-il rappeler plus simplement, qu’en France sous les auspices de la République et   depuis l’adoption et la mise en application  des lois scolaires de la 3è République l’instruction est gratuite, obligatoire et laïque !… Ceci au moment où dans lesdites « écoles de la discorde » on ne « distingue pas toujours explicitement les faits historiques des conceptions religieuses » et où  l’on a « recours à la notion de race sans précaution » et où  « l’acquisition et le partage des valeurs de la République, la construction d’une culture civique sont évincés au profit de la construction d’une culture religieuse » !

Peut-on  accepter sans s’indigner  de voir ainsi évincés sans scrupule les principes de notre République indivisible, laïque, démocratique et  sociale ?

Nous assurons le comité « Chanceaux Laïcité » de notre soutien  et appelons tous ceux qui ont des oreilles pour entendre que, s’il n’est pas toujours convenable de tirer sur une ambulance, il est grand temps que les citoyens émancipés de France, défenseurs  de l’Ecole laïque,  se sentent autorisés à stigmatiser et à condamner avec la plus grande rigueur les dérives et abus qui ont cours au sein de l’Eglise catholique  et notamment celle de France…
 
  Que René Poujol et Christian Terras soient cordialement remerciés de nous avoir autorisé à reproduire des articles publiés dans leurs sites respectifs.

La saga des frères Le Goff, Normaliens quimpérois des années cinquante

Aura normalienne ou pas, attractivité du métier d’Instituteur ou pas, vocation d’éducateur ou pas, il n’était pas rare que des élèves-maîtres,  « frères de sang »,  se côtoient à l’Ecole normale, l’aîné guidant discrètement son cadet dans un parcours parfois semé d’embûches.  C’est ainsi que  les frères Le Goff ,enfants d’Instituteurs, les frères Eliès  , les frères Nédélec, les frères Meunier, les frères Perherin ont déjà retenu l’attention sur ce site . On pourra à ce propos se rendre aux  URL suivantes :

http://asvpnf.com/index.php/2022/04/03/traditions-normaliennes-quimperoises-lorigine-singuliere-des-surnoms-des-protagonistes-de-la-carte-de-cote/    

 http://asvpnf.com/index.php/2018/02/12/promotion-comete-1956-1960/                                                          

 http://asvpnf.com/index.php/2018/02/12/promotion-perherin-yves-1945-1948/

 D’autre fratries normaliennes quimpéroises sont certainement  restées dans l’anonymat…

L’histoire singulière de André et Henri Le Goff a déjà donné lieu à un article que l’on pourra consulter à l’URL :

http://asvpnf.com/index.php/2019/09/01/quand-les-freres-le-goff-anciens-eleves-maitres-de-leng-de-quimper-assistaient-a-la-distribution-des-prix-au-lycee-la-tour-dauvergne-de-la-meme-ville/                                   .
Au moment où les deux frères assistent à une Distribution des prix au Lycée La Tour d’Auvergne  de Quimper, le premier est déjà normalien alors que le second est lycéen. Cependant dès le premier octobre 1956, ils se retrouvent tous les deux pensionaires de l’ENG de la rue de Rosmadec…

Dans le présent article , tout en témoignant avec émotion sur le parcours atypique de son frère cadet aujourd’hui décédé, André le Goff fait le récit d’ aventures normaliennes étonnantes survenues à un moment particulier de la vie de la Promotion Comète  (1956-1970) dont il était protagoniste.

Les visiteurs pourront consulter le récit illustré qu’en fait  le frère aîné  sous l’intitulé :

 

« Comète  une promotion amputée »
 
 
Les visiteurs  de ce site pourront le consulter en cliquant ici.

Que André Le Goff  soit chaleureusement remercié pour cette nouvelle contribution.

La loi dite “séparatisme” du 24 août 2021 et ses atteintes aux libertés associatives (?)

Selon Vie publique  (Cf. https://www.vie-publique.fr/loi/277621-loi-separatisme-respect-des-principes-de-la-republique-24-aout-2021 ),ladite loi                   entendait « apporter des réponses au repli communautaire et au développement de l’islamisme radical, en renforçant le respect des principes républicains et en modifiant les lois sur les cultes. »

On ne manque pas d’y relever en matière de  respect des principes républicains :

La laïcité et la neutralité des services publics

Pour renforcer la laïcité et la neutralité, le texte énonce, comme les juges l’ont déjà reconnu, que ces principes s’appliquent aux salariés des titulaires de contrats de marché public, des concessionnaires, des bailleurs sociaux et des organismes qui ont une mission de service public (SNCF réseau, RATP, Aéroports de Paris, sociétés HLM…).

Sur amendement des parlementaires, un référent laïcité et une journée de la laïcité le 9 décembre de chaque année seront mis en place dans les administrations.

Le contrôle sur les actes des collectivité locales qui porteraient gravement atteinte à la laïcité ou à la neutralité dans un service public (cantines, équipement sportifs…) est revu. Le préfet pourra déférer l’acte et en demander la suspension au juge administratif, qui aura 48 heures pour décider.

Un nouveau délit de séparatisme vient protéger les élus et agents publics contre les menaces ou violences pour obtenir une exemption ou une application différenciée des règles du service public. Les agents publics pourront, par ailleurs, signaler via le dispositif d’alerte existant les menaces ou atteintes à l’intégrité physique dont ils sont victimes. En réponse à l’assassinat terroriste de l’enseignant Samuel Paty, les députés ont créé un délit d’entrave à la fonction d’enseignant.

 

S’agissant  des  associations et du  nouveau contrat d’engagement républicain

 

Les associations ou fondations, qui demandent une subvention publique, devront s’engager à respecter le caractère laïque et les principes de la République (égalité femme-homme, dignité humaine, fraternité…) dans un « contrat d’engagement républicain« . Si elles violent cette obligation, la subvention devra être remboursée. Le respect du contrat devient une condition pour l’obtention d’un agrément ou la reconnaissance d’utilité publique.

Dans une réserve d’interprétation, le Conseil constitutionnel a jugé que le retrait de la subvention ne saurait, sans porter une atteinte disproportionnée à la liberté d’association, conduire à la restitution de sommes versées au titre d’une période antérieure au manquement au contrat d’engagement.

Le contrôle par l’État des associations sportives et des fédérations sportives est renforcé. Les associations agréées seront aussi soumises au contrat d’engagement républicain.

La liste des motifs de dissolution des associations est complétée. Les associations pourront se voir imputer des agissements commis par leurs membres, agissant en cette qualité, ou des agissements directement liés à leurs activités. Le texte voté par le Parlement prévoyait, qu’en cas d’urgence, le ministre de l’intérieur pouvait prononcer la suspension d’une association, dans l’attente de sa dissolution.

Le Conseil constitutionnel a censuré cette disposition. Il a considéré qu’en permettant la suspension des activités d’une association faisant l’objet d’une procédure de dissolution sur le fondement de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure en cas d’urgence et à titre conservatoire, pour une durée maximale de trois mois, renouvelable une fois, cette disposition portait atteinte à la liberté d’association.

Les fonds de dotation, outil de financement du mécénat, seront mieux contrôlés par les préfets. L’administration fiscale pourra vérifier que seules les associations qui remplissent les conditions prévues par la loi peuvent bénéficier de la générosité du public et délivrer des reçus fiscaux.

À l’initiative des députés, les financements étrangers reçus par les associations loi 1901 qui touchent plus de 153 000 euros de dons par an et par les fonds de dotation seront contrôlés.

Un nouveau délit face à la haine en ligne

 

Un délit de mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle est créé. Ce nouveau délit sera puni de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende si la victime est un agent public, un élu ou un journaliste ou si elle est mineure. Une garantie spécifique pour la presse a été apportée par le Sénat.

Afin de lutter contre les sites miroirs qui reprennent des contenus illicites déréférencés ou bloqués par la justice, une nouvelle procédure est mise en place. Ces dispositions étaient prévues par un article de la loi dite Avia du 24 juin 2020 visant à lutter contre les contenus haineux sur internet, en grande partie censurée par le Conseil constitutionnel.

La comparution immédiate est désormais prévue pour les délits de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse(nouvelle fenêtre) (provocations publiques à la haine ou à la violence, négationnisme…). Cette procédure rapide de jugement ne concernera pas les contenus contrôlés par des directeurs de publication de presse (régime de la responsabilité en cascade). Il s’agit de sanctionner les abus les plus graves et manifestes à la liberté d’expression, favorisés par les réseaux sociaux.

 

L’instruction des enfants et les mesures sur la famille

 

La scolarisation de tous les enfants dans un établissement scolaire devient obligatoire à la rentrée 2022 (au lieu de la rentrée 2021 dans le texte initial) et l’instruction d’un enfant en famille dérogatoireL’école à la maison sera soumise à autorisation (et non plus seulement à déclaration) et accordée uniquement pour quatre motifs :

  • état de santé ou handicap de l’enfant ;
  • pratique d’activités sportives ou artistiques intensives ;
  • itinérance de la famille ;
  • situation propre à l’enfant motivant le projet éducatif. 

Une autorisation de plein droit jusqu’en 2023-2024 a été prévue par les députés pour les familles pratiquant déjà l’instruction en famille dans des conditions satisfaisantes.

Par une réserve d’interprétation, le Conseil constitutionnel juge qu’il appartiendra, sous le contrôle du juge, au pouvoir réglementaire de déterminer les modalités de délivrance de l’autorisation d’instruction en famille et aux autorités administratives compétentes de fonder leur décision sur les seuls critères définis par la loi, excluant toute discrimination de quelque nature que ce soit.

Les écoles privées hors contrat devront répondre à de nouvelles obligations. Un régime de fermeture administrative des écoles non déclarées ou qui n’ont pas remédié aux défaillances constatées par l’administration est créé. Sur amendement du gouvernement, le préfet pourra s’opposer à l’ouverture d’écoles hors contrat soutenues par un État étranger hostile à la République.

Le contrôle des associations cultuelles et des lieux de culte

 

La loi modifie la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État et la loi du 2 janvier 1907 sur l’exercice public des cultes.

Les conditions de création et de gouvernance des associations gérant un lieu de culte prévues par la loi de 1905 sont revues afin de les protéger des prises de contrôle malveillantes par des groupes radicaux (clause dite anti-putsch). Ces associations cultuelles devront se déclarer auprès du préfet tous les cinq ans. Leurs obligations comptables sont renforcées. Les dons étrangers de plus de 10 000 euros et la cession de lieux de culte à un État étranger devront être déclarés. Le préfet pourra s’y opposer lorsqu’un intérêt fondamental de la société est en jeu.Pour plus d’autonomie financière, ces associations pourront détenir et exploiter des immeubles de rapport acquis par legs ou don. Un amendement des députés plafonne à 50% les ressources annuelles qui pourront être tirées de tels immeubles.

Un amendement du gouvernement dit « mosquée de Strasbourg » renforce la transparence sur les avantages accordés par les collectivités locales pour la construction de lieux de culte. Les communes et départements devront informer préalablement le préfet, avant toute garantie publique pour un emprunt destiné à la construction d’un édifice cultuel, ou la conclusion d’un bail emphytéotique (bail de longue durée).

Pour les associations dites mixtesqui relèvent de la loi du 1er juillet 1901 et qui exercent un culte, leurs obligations, notamment administratives et comptables, sont alignées sur celles des associations cultuelles : certification dans certains cas de leurs comptes, distinction comptable de leurs activités cultuelles du reste de leurs activités, déclaration de l’argent provenant de l’étranger… Le préfet pourra enjoindre à une association dont l’objet est en réalité l’exercice d’un culte à se déclarer comme association cultuelle. Aujourd’hui, plus de 90% des mosquées sont sous le régime de loi de 1901.

Des dispositions traitent aussi des associations inscrites à objet cultuel d’Alsace-Moselle.

La loi modifie la loi du 9 décembre 1905 sur la police des cultes. La peine en cas de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence commise par un ministre des cultes est portée à cinq ans de prison. La tenue de réunions politiques dans des lieux de culte est plus sévèrement sanctionnée. L’organisation d’opérations de vote pour des élections politiques françaises ou étrangères y est clairement prohibée. Le juge pourra, par ailleurs, interdire à une personne coupable d’un délit à la police des cultes de paraître dans les lieux de cultes. Le préfet pourra fermer provisoirement les lieux de culte en cas d’agissements.

 

Selon Etienne Rocher (https://www.herald-avocats.com/loi-separatisme-quel-impact-sur-les-associations/), « la loi séparatisme du 24 août 2021 a mis en place de nouvelles mesures visant à renforcer le respect des principes républicains et à lutter contre le repli communautaire. Revenant  sur les conséquences de ce texte pour les associations, il indique dans une interview que la mesure phare de la loi séparatisme est le contrat d’engagement républicain. »

« Ce dernier consiste à faire prendre l’engagement aux associations de ne pas porter atteinte à l’ordre public et de respecter les principes d’égalité, de liberté, de fraternité, de dignité de la personne et de laïcité, ainsi que les symboles de la République. »

« Ce contrat d’engagement républicain doit être signé par le président de toute association souhaitant recevoir des fonds publics, des subventions ou un financement. La signature de cet engagement est également un préalable pour les associations qui demandent un agrément spécifique, par exemple les associations reconnues d’intérêt général ou d’utilité publique. »

 Cet auteur souligne également que : « Parmi les mesures de la loi séparatisme, certaines touchent toutes les associations. C’est le cas notamment de celle élargissant la liste des motifs de dissolution d’une association aux agissements violents à l’encontre des personnes et des biens. »

« D’autres dispositions visent plus spécifiquement les associations loi 1901. Pour celles-ci, les pouvoirs de contrôle de l’administration fiscale sont élargis et renforcés, avec une possibilité de vérifier sur place la réalité des reçus fiscaux et l’obligation pour toutes les entités émettant des reçus fiscaux de déposer une déclaration annuelle des dons.

Certaines associations loi 1901 se voient en outre imposer des obligations supplémentaires. Le texte inscrit par exemple dans la loi l’obligation de déposer des comptes annuels au-delà de 153 000 euros de dons. Ces mêmes associations devront aussi établir un état comptable séparé pour les ressources reçues de l’étranger. »

 

« En parallèle, les associations cultuelles loi 1905 doivent chaque année présenter un état des ressources et des financements reçus de l’étranger et établir une liste annuelle des lieux dans lesquels elles exercent leur culte. L’objectif est ici de lutter contre la pratique de culte dans la rue ou dans des domiciles. Parallèlement, si le préfet en fait la demande, elles devront également présenter un budget prévisionnel. Enfin, les associations loi 1905 recevant des fonds de l’étranger ou plus de 153 000 euros de dons devront désigner un commissaire aux comptes. »

 

On notera également dans ce propos professionnel  que  «  la mise en place des mesures de la loi séparatisme alourdit considérablement la vie des associations, en particulier pour celles qui émettent des reçus fiscaux et reçoivent plus de 153 000 euros de dons. Elle entraîne une augmentation des formalités administratives ainsi qu’une charge comptable importante, liée au coût de la désignation d’un commissaire aux comptes. »

Cette loi a ainsi soulevé de nombreux débats. Il s’agissait essentiellement de défendre le principe constitutionnel de la liberté d’association face au renforcement du contrôle de l’administration fiscale et des pouvoirs de l’État. Le Conseil constitutionnel a d’ailleurs annulé plusieurs dispositions du texte, désignées comme étant excessives par rapport au principe de liberté associative.

 

On devine ici  l’écart existant entre le propos du législateur et son ressenti chez l’utilisateur associatif … faut-il en prendre pour preuve ce propos rapporté dans La Gazette des Communes du 29 juillet 2022   (https://www.lagazettedescommunes.com/820045/letat-dicte-sa-loi-aux-collectivites-et-aux-associations/) ?

 

 

Pour s’informer davantage sur ces  questions importantes et leurs prolongements dans la vie des collectivités on pourra consulter  dans Dalloz Actualité du 16 janvier 2023 un article intitulé :

Loi contre le séparatisme et contrats de la commande publique

 

 Sophie LAPISARDI  y procède à une analyse critique des dispositions relatives aux contrats de la commande publique
 
Cette Loi a déjà donné lieu  à un nombre significatif  de publications sur ce site ; c’était bien naturel.  Les visiteurs pourront les consulter via la rubrique recherches  en sélectionnant les mots-clés pertinents tels « projet de loi » , « respect des principes de la République », « séparatisme »…
Certes depuis 2021, on est passé du projet  à la Loi elle-même, à sa promulgation , à sa mise en application et aux réactions des usagers citoyens, hommes de loi, associations, collectivités locales.

 Un point d’étape s’imposait sachant que dans notre République on ne contourne pas sans risques  la Loi emblématique  de Séparation de 1905 en lui adjoignant une Loi  contre « les séparatismes »  de 2021, même si l’intitulé de cette dernière  semble mettre en exergue « le respect des principes de la République ».

Ce bilan a été réalisé  récemment par l’Association des  Amis de la Vigie de la Laïcité et publié dans sa Newsletter  du  9 janvier 2023 sous forme de 4 articles que les visiteurs de ce site pourront consulter. Ils sont présentés sous l’intitulé général :

Laïcité, valeurs républicaines : un an après la loi « séparatisme », quel bilan pour les libertés associatives ?

 

Document 1 . Laïcité, valeurs républicaines : un an après la loi séparatismes, quel bilan pour les libertés associatives ?

Avec Stéphanie Hennette-Vauchez

https://vigie-laicite.fr/laicite-valeurs-republicaines-un-an-apres-la-loi-separatismes-quel-bilan-pour-les-libertes-associatives

 

Document 2. Le contrat d’engagement républicain et les obstacles mis au bon fonctionnement des associations cultuelles : le plaidoyer du protestantisme  français

 

Avec François Clavairoly

 

URL : https://vigie-laicite.fr/le-contrat-dengagement-republicain-et-les-obstacles-mis-au-bon-fonctionnement-des-associations-cultuelles-le-plaidoyer-du-protestantisme-francais/

 

Document 3 Critiques et bilan de la loi confortant le respect des principes de la République, dite « loi séparatisme » et son contrat d’engagement républicain

Avec Benjamin Sourice

URL : https://vigie-laicite.fr/critiques-et-bilan-de-la-loi-confortant-le-respect-des-principes-de-la-republique-dite-loi-separatisme-et-son-contrat-dengagement-republicain/

Document 4 .  L’exemple des obstacles administratifs opposés récemment par la préfecture aux manifestations organisées par l’association écologiste Alternatiba-Poitiers et subventionnées par les communes

Avec Christine Queyrex

URL : https://vigie-laicite.fr/lexemple-des-obstacles-administratifs-opposes-recemment-par-la-prefecture-aux-manifestations-organisees-par-lassociation-ecologiste-alternatiba-poitiers-et-subventionnees-par-les-com/

 
 
Les responsables de la Vigie de la Laïcité nous ont autorisé à reproduire et à représenter les 4 articles mentionnés ci-dessus. Nous les en remercions très vivement .

Un nouveau scandale clérical au plus haut niveau L’affaire RUPNIK

Selon cath.ch  « neuf religieuses auraient accusé le Père Rupnik d’avoir commis sur elles des abus d’autorité, spirituels et sexuels. Mais il y en aurait peut-être beaucoup plus, qui n’ont pas pu ou pas voulu parler. C’est ce qui ressort notamment des derniers développements concernant le scandale touchant le jésuite slovène. Les premiers éléments indiquaient des abus commis dans les années 1990 et limités à la communauté de Loyola, à Ljubljana (Slovénie), dans laquelle le Père Rupnik était conseiller spirituel. Mais il est probable que l’extension géographique et temporelle des crimes du célèbre artiste ait été bien plus importante.”

 « Cependant, de nouveaux éléments étayent la thèse d’une dissimulation des abus commis par le prêtre-artiste Marko Rupnik sur des religieuses. Le témoignage détaillé d’une victime, paru dans la presse, confirmerait les agissements pervers et blasphématoires du mosaïste, ainsi que l’inaction des autorité ecclésiales (Cf. ath.ch/newsf/affaire-rupnik-nouveaux-indices-de-dissimulation/)

En réalité  selon La Vie  ( 29 décembre 2022 ) l’affaire est emblématique puisque « Au regard de la stratégie employée par Marko Rupnik pour agresser ses victimes, elle  illustre le phénomène de l’emprise et des abus psycho-spirituels dans le cadre ecclésial. Si la question des agressions sexuelles sur mineurs est désormais évoquée, celle des agressions sur majeurs reste un angle mort de la réflexion globale de l’Église sur la lutte contre les violences sexuelles. Il suffit de jeter un œil au droit canonique, dans lequel une victime est qualifiée de « complice » de son agresseur. »

 

Lucetta Scaraffia a décrit ce biais dans La Stampa « L’affaire Rupnik révèle cruellement à quel point les hiérarchies ecclésiastiques ont du mal à comprendre le problème des abus sexuels à l’encontre des religieuses. […] Pour l’institution ecclésiastique, l’abus sexuel sur des femmes adultes, comme les religieuses, n’existe pas : ces cas, en effet, sont catalogués comme des transgressions sexuelles commises par les deux parties, surtout parce que, selon une conception absurde du plaisir sexuel encore en vigueur dans la hiérarchie catholique, on suppose toujours que les victimes de l’abus ressentent aussi du plaisir, et deviennent ainsi complices de la violation du 6ècommandement. » Cf.lavie.fr/christianisme/eglise/comprendre-laffaire-rupnik-en-six-grandes-questions-85968.php

Déjà Le Figaro du 26 décembre 2022, sous la plume de Jean-Marie Guénois abordait la question « des complaisances et des zones d’ombre du jésuite, Marko Rupnick artiste mosaïste, qui commit plusieurs agressions sexuelles sur des religieuses.  Ledit  Rupnik avait été excommunié en mai 2020, mais l’excommunication avait été levée le même mois, vraisemblablement sur ordre du Pape… » (cf.. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/marko-rupnik-le-nouveau-scandale-qui-eclabousse-l-eglise-et-le-pape-francois-20221225)

 On pouvait aussi relever le 22 décembre 2022 dans belgicatho  ce titre édifiant :

Avec l’affaire Rupnik, le scandale des abus frappe à Santa Marta

On pouvait noter, dans l’article correspondant, que : « Les graves abus sexuels commis par le Père Rupnik sur les religieuses qui étaient sous sa responsabilité spirituelle, et le grave crime d’absolution du complice, qui lui a valu l’excommunication, sont désormais des faits établis. Mais le puissant réseau de complicité et de protection grâce auquel il reste impuni a désormais atteint jusqu’au Saint-Père : lui seul avait le pouvoir de remettre l’excommunication. Que s’est-il donc passé ? On attend encore des réponses adéquates de la part du Vatican. » Cf. http://www.belgicatho.be/archive/2022/12/22/avec-l-affaire-rupnik-le-scandale-des-abus-frappe-a-santa-marta.html

 Pendant ce temps la Sélection du jour titrait le 29 décembre 2022

 

L’AFFAIRE RUPNIK, UN SCANDALE « URBI ET ORBI »

 l’auteur de l’article, Philippe Oswald   attirait l’attention sur :

« Un scandale sexuel touchant le jésuite et artiste Marko Rupnik embarrasse fort le Saint-Siège. Il est « Urbi et Orbi » : son épicentre est à Rome mais l’onde de choc est universelle. C’est plus qu’une « banale » affaire de mœurs et d’abus spirituels car elle touche sinon un proche du pape François, du moins un jésuite apprécié du Saint-Père comme déjà de Jean-Paul II, en tant qu’artiste internationalement reconnu – et rémunéré comme tel. Surtout, la stratégie de défense de la Compagnie de Jésus s’avère contre-productive » (Cf. https://www.laselectiondujour.com/laffaire-rupnik-un-scandale-urbi-et-orbi-n1782/)

 

Voici un ensemble de données journalistiques qui  met en lumière un autre volet des abus sexuels sur majeures commis au sein de l’Eglise catholique. Il semble de nature à justifier sans ambages  le titre d’un article paru le 13 janvier 2023 dans la Lettre d’information de Golias Hebdo, titre ainsi libellé :

 

L’affaire Rupnik : le scandale au plus haut niveau

Les visiteurs de ce site pourront y découvrir que : « Les révélations et les commentaires en tout sens qui se sont succédé, en ce mois de décembre 2022, sont-ils le premier chapitre de l’affaire Rupnik ? Un scandale d’abus sexuels qui rejoindrait les plus célèbres sur une liste déjà longue. Marko Rupnik est de ces monstres sacrés qu’on n’attaque pas : il a couvert les plus célèbres sanctuaires mariaux de ses mosaïques. Il est un personnage en vue au Vatican où il s’est fait une place jusque dans les dicastères et dans l’entourage personnel du pape. Ce qui vient maintenant au jour est terrible : Marko Rupnik est un prédateur sexuel qui sévit auprès des religieuses depuis plus de trente ans. Il est jésuite et tout montre qu’à ce titre il a bénéficié d’une protection sans faille, au point que sur cette longue période, seuls deux épisodes sont maintenant connus. Autrement dit, l’affaire, si l’omerta continue à être fragilisée, n’en est qu’à ses débuts. »

Ledit article est accessible soit en cliquant ici soit en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2023/01/13/laffaire-rupnik-le-scandale-au-plus-haut-niveau/

Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié  de nous autoriser ce nouvel emprunt.

Notre Ecole à la ramasse.

« L’enquête PISA, réalisée par l’OCDE, apporte de précieuses informations, maintenant bien connues, sur les aptitudes d’élèves de 15 ans en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences. Mais cette enquête fournit aussi de très intéressantes données sur les sentiments éprouvés par les élèves à l’égard de leur école et de leurs professeurs, au sujet également de leur sentiment de bien-être ou de mal-être dans l’univers scolaire. Passage en revue de quelques résultats qui ne sont pas encourageants pour la France. » (Cf. https://www.telos-eu.com/fr/societe/les-eleves-francais-et-leur-ecole.html)

 

On rappellera que : PISA est le Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves. En réalité ceci est la traduction approximative en globish de  Program for International Student Assessment . Piloté par l’OCDE, PISA mesure l’efficacité des systèmes éducatifs. L’objectif est de comparer les performances des élèves issus de différents environnements d’apprentissage pour comprendre ce qui les prépare le mieux à leur vie d’adulte.

 PISA 2022, c’est :

85 pays participants,

335 établissements en France métropolitaine et Outre-mer,

8000 élèves qui défendent les couleurs de la France.

 

L’étude est menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans, qu’ils soient scolarisés dans un établissement public ou privé sous contrat, au collège ou en lycée agricole, général, technologique ou professionnel.

PISA évalue leurs capacités à mobiliser leurs connaissances scolaires, à les utiliser dans des situations proches de la vie quotidienne.

En France, l’enquête est réalisée sous la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale selon les procédures standardisées de l’OCDE. Elle se déroule dans 335 établissements tirés au sort par une autorité internationale indépendante. Dans chaque établissement, environ 30 élèves de 15 ans sont retenus aléatoirement.

L’intérêt est d’évaluer la capacité de l’élève à mettre en perspective ses acquis scolaires afin d’en faire usage durant des situations variées. L’enquête invite les élèves à une introspection sur leur envie et leur manière d’apprendre, notamment grâce à un questionnaire de contexte. Sa périodicité triennale permet aux pays de suivre les progrès accomplis en termes d’éducation (Cf. https://www.education.gouv.fr/pisa-programme-international-pour-le-suivi-des-acquis-des-eleves-41558)

Cette périodicité pose des problèmes d’échantillonnage non évoqués(ndlr).

Le Monde, bien documenté à ce sujet, titrait  en novembre 2022 dans une tribune de Yann Algan et Elise Huillery :

 

« Les jeunes Français considèrent que la réussite ne dépend pas de leurs propres efforts à l’école »  

(Cf.https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/11/08/education-les-jeunes-francais-considerent-que-la-reussite-ne-depend-pas-de-leurs-propres-efforts-a-lecole_6148924_3232.html).

Devant ce constat apparemment sans appel, les deux auteurs préconisaient, pour lutter contre le décrochage des élèves français dans les classements européens,  de mettre les compétences sociales et comportementales au cœur de l’école et de l’entreprise… Selon eux notre système scolaire montre des signes inquiétants. Le niveau de mal-être des élèves français est l’un des plus élevés : 50 % de nos enfants déclarent être anxieux à l’école, soit 30 points de pourcentage de plus que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 2019. Est-ce la rançon de meilleurs résultats scolaires ? Loin de là. En vingt ans, les élèves français sont passés de la 7ᵉ à la 17ᵉ place sur dix-huit pays de l’OCDE en mathématiques et en sciences, en 2019. Si tous les élèves sont concernés par ce déclin, même la tête de classe, notre pays se distingue par des écarts de performances scolaires record et la corrélation la plus forte avec l’origine sociale des élèves

 C’est dans ce contexte préoccupant que l’article intitulé :

 

« Les élèves français et leur école »

de Ollivier Galand publié dans Télos le 6 janvier 2023 revêt un  intérêt très particulier, au moment où notre système scolaire est considéré,  à qui veut l’entendre, comme  étant à la dérive…

Ledit article est accessible aux visiteurs soit en cliquant ici soit en se rendant à l’adresse : https://www.telos-eu.com/fr/societe/les-eleves-francais-et-leur-ecole.html .

Il n’est pas étonnant que l’analyse de cet auteur puisse trouver des prolongements  dans l’énoncé de facteurs de causalité responsables d’un tel état des lieux.  Parmi eux on retiendra ici et par nature la formation des maîtres,  durement accablée dans un propos conclusif où nous avons relevé :

« Au total, la France gagnerait à prendre à bras-le-corps la question de la formation pédagogique des enseignants, ce qu’elle ne fait certainement pas assez. Un professeur bien formé sur le plan académique ne sera pas performant s’il ne sait pas adapter ses cours au profil de ses élèves. Sans abandonner l’ambition de donner le même savoir à tous, il faut également renoncer à une fausse égalité qui consiste à nier les inégalités cognitives de départ, d’autant qu’avec la massification de l’enseignement ces inégalités se sont accrues du fait de l’accès à des niveaux plus élevés d’enseignement de jeunes d’origines sociales, culturelles et ethniques plus diversifiées ».

On mesure ici l’ampleur de la tâche de ceux qui se proposent de refonder l’Ecole du 21è siècle !

Que Ollivier Galand soit cordialement remercié de nous avoir autorisé à reproduire son article original.

Chronique des tribulations et turpitudes cléricales des débuts de 2023 (à suivre )

A l’approche de l’Épiphanie et de l’arrivée probable des Rois mages (sic !) on découvre, chemin faisant, qu’un Colloque international est organisé en France pour traiter sur le plan scientifique (sciences sociales ) des Violences sexuelles dans l’Église catholique.
Devant se tenir à Paris sur le campus Condorcet les 19 et 20janvier 202, il est organisé par l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux – IRIS- et placé sous l’égide de l’INSERM, l’Université de Strasbourg, l’EHESSS et l’Université de Lausanne (Cf.https://www.ehess.fr/fr/colloque/colloque-internationalsur-violences-sexuelles-dans-l%C3%A9glise-catholique ).
Selon les organisateurs « il s’agit à la suite des dires du Président de la Conférence des évêques de France, M. Pontier, qui estimait qu’on en savait trop peu sur la question pour développer une politique efficace,de prendre exemple sur les pays étrangers. A cette fin , il constitua une commission d’étude et de proposition dont il confia la présidence à Jean Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État.
« Cette commission – la Ciase – décida dès son installation début 2019 de confier à deux de ses membres une mission d’enquête approfondie afin de mesurer l’ampleur et d’éclairer les conditions de production et de traitement des abus sexuels dans l’Église depuis la Seconde Guerre mondiale. L’enquête socio-historique fut placée sous la responsabilité de Philippe Portier, directeur d’études à l’EPHE ; l’enquête sociologique sous celle de Nathalie Bajos, directrice d’études à l’Inserm et à l’EHESS. « Ces deux enquêtes, menées sur trois ans, ont donné lieu à des rapports volumineux sur lesquels le rapport Sauvé a fait fond afin d’élaborer ses recommandations. « L’enquête EPHE s’est construite sur la base d’une exploration des archives de l’Église et de l’État sur les sept dernières décennies, complétée par une étude des témoignages adressés à la commission, par une enquête auprès de trois générations de prêtres sur la question de leur formation aux questions de sexualité, et par des entretiens avec des prêtres abuseurs.
« L’enquête Inserm s’est appuyée sur quatre sources essentielles : une enquête auprès de personnes agressées ayant répondu à l’appel à témoignages lancé par la commission Sauvé, des entretiens avec des victimes issues des répondants à l’enquête ci-dessus, des entretiens avec des religieuses abusées, une enquête en population générale (auprès de 28000 personnes) réalisée avec l’IFOP. Les méthodologies sont différentes. Elles ont cependant débouché sur des résultats convergents et complémentaires. »
« Ce colloque entend discuter les travaux produits par ces deux équipes, au prisme des travaux produits par d’autres commissions étrangères. L’objet de ce colloque est donc d’ouvrir, pour la première fois, sur une comparaison internationale. D’autres commissions nationales ont en effet produit des travaux aussi sur la question de la pédophilie au sein de l’Église. Certaines enquêtes ont été diligentées antérieurement à celles de la Ciase, comme en Irlande, en Belgique aux États-Unis, aux Pays-Bas ; d’autres ultérieurement comme en Suisse ou au Portugal ».
Ceci étant les faits troublants continuent d’apparaître dans les médias s’agissant notamment des abus supposés de Michel Aupetit ex-archevêque de Paris ayant donné sa démission le 2 décembre 2021 en raison d’un« comportement ambigu ».
Selon France Info (4 janvier 2023) « Michel Aupetit est visé par une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur personne vulnérable et cela après un signalement du diocèse de Paris. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a indiqué mardi 3 janvier, le parquet de Paris.
La femme dont il est question dans ce signalement est celle dont le magazine Le Point avait parlé fin 2021 et qui avait provoqué la démission de Michel Aupetit, a appris France Info de source proche du dossier, mercredi 4 janvier 2023.À l’époque Le Point évoquait une possible relation intime
entre cette femme et Michel Aupetit, une liaison démentie par l’ex-archevêque de Paris, des faits qui en l’espèce ne relevaient pas du pénal. Michel Aupetit avait à l’époque simplement reconnu un comportement « ambigu ». (cf.https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/suspicion-dagression-sexuelle-visant-l-ex-archeveque-de-paris-qui-estla-victime_5580363.htm).

Pendant ce temps les Editions Golias, via leur Newsletter du 5 janvier 2023, annoncent la parution de l’ouvrage de Xavier Puren intitulé :

« Jours sombres en Église »

Selon Golias « cet auteur raconte les dérive de l’Église et s’interroge sur le rôle de ses gouvernants autoritaires pour qui l’obéissance servile doit primer et le silence s’imposer dans les « affaires ». L’histoire qu’il nous narre est riche d’enseignements sur les méthodes de ces traditionalistes et de certains évêques intégristes. Rien d’imaginaire : tout est tristement réel dans cet ouvrage… »

Golias poursuit ainsi l’analyse de l’ouvrage : « Halte au feu ! »
Ordre donné aux soldats pour qu’ils cessent de tirer. Et si, effectivement, le temps était venu de cesser le feu des invectives, des mises à l’écart, des anathèmes dans l’Église catholique et plus précisément de la part de certains membres de sa hiérarchie qui veulent tout enrégimenter ?
Car c’est d’eux qu’il s’agit et c’est à eux qu’un vicaire général demande d’arrêter leur violente gouvernance ».

« L’auteur décrit la réalité d’un système ecclésial dans ses actuelles traversées de désert, ses tourments, ses impossibles remises en cause, ses errements, ses tempêtes, ses silences et, disons le mot : sa haine parfois entre ses membres. Ils sont comme tétanisés ou impuissants face aux déferlantes de ténèbres qui l’envahissent. En cause ? Un système à bout de souffle que tente de préserver des nostalgiques d’un passé révolu au lieu d’écouter les signes des temps et de mettre en pratique Vatican II. Plus personne ne trouve grâce à leurs yeux et ils développent de manière sournoise une véritable entreprise de démolition pour ceux qui ne sont pas de leurs avis. »

« Xavier Puren émaille son récit de commentaires et de méditations pour élargir sa réflexion. Il propose au lecteur,en fin d’écrit, matière où puiser des éléments pour sa propre avancée et peut-être des ouvertures pour dire « Assez ! ». Retrouvons ensemble la Parole des Évangiles… C’est la foi et l’espérance qui sont en jeu dans ce combat. L’Église catholique se meurt, comment encore se taire ? Mais faut-il se taire et ne pas laisser tout simplement le système imploser ? »

« L’Église a instauré la loi du secret qui dépasse le silence entourant le fonctionnement de ses institutions. Elle savait que le secret fait partie intégrante du mode opératoire des prêtres pédophiles. L’Église a nié et minimisé l’ampleur des agressions sexuelles sur mineurs tant en nombre, qu’en gravité, en contournant, et déviant la notion de crime en choisissant de parler plutôt de pédérastie et d’homosexualité» (Cf. https://www.goliaseditions.fr/produit/jours-sombres-en-eglise/ )

Voici encore un ensemble d’éléments , s’il en manquait, qui portent à croire – à l’instar de divers commentateurs- que le citoyen ordinaire et informé se trouve désormais en situation d’assister, en direct, à l’effondrement ducatholicisme français.

Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias, soit remercié pour ce nouvel emprunt.

Le feuilleton des ravis de la crèche et autres saintons de service(Avent 2022)

On apprenait récemment,en consultant la presse bien informée (La Croix,21 décembre 2022) que: «En Occitanie les maires RN et leurs crèches de Noël faisaient face à la justice.»
En effet selon Ysis Percq: «Après que le Conseil d’État a rejeté le recours du maire de Beaucaire, le juge des référés a ordonné, mercredi 21décembre, au maire de Perpignan de «retirer la crèche» de la mairie. Le même juge avait ordonné, la semaine dernière, le retrait de la crèche de la cour d’honneur de l’hôtel de ville de Béziers.”Cf.https://www.la-croix.com/France/En-Occitanie-maires-RN-creches-Noel-font-face-justice-2022-12-21-1201247490
On relevait le lendemain dans le même quotidien La Croix un titre pour le moins provocateur en matière de référence républicaine à la laïcité à savoir:Laïcité: une proposition de loi LR pour «préserver les crèches» de Noël. En réalité, il s’avère qu’une vingtaine de sénateurs des Républicains (LR) proposent de modifier la loi sur la laïcité de 1905(loi inconnue ! ndlr) afin de «préserver les crèches». Une initiative qui intervient après des décisions de justice ordonnant le retrait de crèches de Noël installées dans certaines mairies, notamment par des élus du Rassemblement national (RN).Cf.https://www.la-croix.com/France/Laicite-proposition-loi-LR-preserver-creches-Noel-2022-12-22-1201247729
Ainsi,au moyen du «cheval de Troie des crèches» on se propose de contourner la Loi du 9 décembre 1905 de séparation des églises et de l’État (rien de moins … merci Messieurs les Sénateurs de la République laïque). Qu’à cela ne tienne,quand il s’agit de susciter des vocations de contempteurs en matière de laïcité de l’État et de ses institutions on y parvient sans peine.

Pour s’en convaincre,on pourra se rendre aux adresses suivantes (liste non exhaustive):

-https://www.7jours.fr/actualites/noel-emblemes-religieux-neutralite-le-menage-a-trois-rois-mages/-https://www.lavoixdunord.fr/680002/article/2019-12-13/les-creches-de-noel-sont-interdites-dans-l-espace-public-https://www.liberation.fr/politique/elections/creches-de-noel-dans-les-batiments-publics-que-dit-le-droit-20221222_M34UOTOLXNCZ3FVMUTDKKWN2K4/-https://ledrenche.ouest-france.fr/noel-interdire-les-creches-dans-les-mairies-1047/–https://www.lefigaro.fr/actualite-france/creches-de-noel-galettes-des-rois-oeufs-de-paques-faut-il-une-loi-pour-preserver-nos-traditions-20221223

Les visiteurs de ce site pourront consulter une mise au point à ce sujet dans l’article publié le 27 décembre 2022 par Mezetulle,le blog-revue de Catherine Kintzler. Il est intitulé:L’union «des droites» sur la paille de la Nativité: une logique identitaire Catherine Kintzler y fait apparaître que: «Ceux qui appellent de leurs vœux (jusqu’à présent pieux) l’union de la droite LR etdu RN sont enfin exaucés : celle-ci s’effectue sous nos yeux « dans la joie et la paix » d’un seigneur qui n’a jamais complètement digéré la loi du 9 décembre 1905.C’est dans les détails que se glisse la grâce : foin des programmes politiques encombrants, la jonction trouve asile sur la paille qui accueille les crèches de la Nativité dans certaines mairies.

Ce faisant, elle renforce le « wokisme », mais aussi un certain « progressisme » qu’elle prétend combattre.Le dit article pourra être consulté soit en cliquant ici soit en se rendant à l’URL:https://www.mezetulle.fr/lunion-des-droites-sur-la-paille-de-la-nativite-une-logique-identitaire/

Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous autoriser ce nouvel emprunt!

Les voeux de l’ASVPNF pour 2023

Une bonne année 2023 pourrait, en toute hypothèse, réparer les dommages causés par les deux années « terribles » qui l’ont précédée tant pour la vie de  la  société et ses institutions que   pour celle de ses citoyens et de leurs corps intermédiaires  notamment les associations. Encore faudrait-il que les décideurs impliqués aux différents niveaux consentent à entendre les bruits sourds qui montent de nos cités et de nos campagnes…

Pour nous ASVPNF, il s’agit de ceux qui proviennent des souffrances endurées par notre Ecole publique laïque  qui, par le passé, institua la République.Ils correspondent aussi à celui  provenant des dysfonctionnements du « grand malade » du système à savoir le Collège. Ils résultent également des difficultés des élèves  telles que décrites dans le dernier magazine de l’INSERMM (n°55). Celui-ci   attirait l’attention de ses lecteurs sur les souffrances des élèves (de l’école primaire au lycée)  et la  lutte contre la phobie scolaire et  le refus scolaire anxieux. Selon Laelia Benoit, chercheuse à l’INSERM, la phobie scolaire correspond à la situation où « l’ élève, en l’absence de conduite antisociale, présente une vive détresse émotionnelle face à l’école, qu’il évite malgré les efforts raisonnables de ses parents pour l’y ramener » Cf. inserm.fr/actualite/phobie-scolaire-effet-de-mode-ou-realite-profonde.

C’est dans un tel  contexte  évoquant à différents égards celui d’un bateau à la dérive que l’ASVPNF (Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère) a offert ses vœux à ses adhérents ainsi qu’à différents interlocuteurs des collectivités territoriales et du monde académique.

Les visiteurs de ce site pourront consulter  tant le message correspondant que la carte de vœux qui l’accompagnait en cliquant successivement sur Document 1 et Document 2 .

 Document 1.  Message aux adhérents de l’ASVPNF.

Document 2. Carte de vœux 2023  de l’ASVPNF

Une adhérente  de l’Association, souhaitant garder l’anonymat, a conçu et réalisé ladite carte de voeux. Qu’elle soit chaleureusement remerciée pour sa contribution.