Selon l’adage; Dieu est réputé être grand, bon, tolérant et laïque … Cependant, parmi ses disciples, les plus grands clercs, prêtres et théologiens ne sont ni les plus clairs ni les plus sages!

Personne, en la matière,  n’a le monopole de la vérité d’autant que l’on sait  depuis Baudelaire  que « Dieu est le seul être  qui, pour régner, n’ait même pas besoin d’exister ». On dit aussi que l’homme qui fait les dogmes,  « n’échappe pas à Dieu »(Malraux)
 
         Le grand tournant de l’histoire -toujours attendu – sera le moment où l’homme prendra conscience que le seul Dieu de l’homme est l’homme lui-même(Feuerbach).  Dans l’attente « très attaqué, Dieu se défend par le mépris, en ne répondant pas »  (Jules Renard) et l’homme  extrêmement porté à espérer et à craindre se réfugie dans  les  religions où il peut  découvrir  des éléments susceptibles d’éclairer  sa destinée.  
 
        C’est ainsi que l’on peut, sans grand risque, postuler que Dieu est laïque et essayer d’en tirer des enseignements concernant l’actualité et notamment ceux attachés à la gestion de la crise sanitaire en matière  des restrictions aux   libertés publiques  lors de l’exercice des cultes  et ceux associés aux controverses déclenchées par les activités parlementaires ayant pris vocation à  légiférer de nouveau  sur la laïcité de nos institutions.
 
       Déjà dès 2015 , l’hebdomadaire Marianne titrait sous la plume de Joseph Macé-Scaron : « Dieu est laïque  »  tout en affirmant  :
 
          – qu’à « Marianne » nous défendons la laïcité, rien que la laïcité, toute la laïcité, et que celle-là ne consiste pas à séparer l’homme de la religion mais à séparer le religieux de l’Etat et de ses institutions.
 
         –  que l’intégrisme est « l’asile de toutes les ignorances », pour paraphraser Spinoza. Il remplace la religion par des slogans dignes de brèves de comptoir, les faits, par l’affect, le sentiment religieux, par le ressentiment sectaire. Alors oui, Dieu est laïque parce qu’il est trop parfait pour avoir besoin de tous ces attributs de la puissance que l’on dépose à ses pieds comme s’il s’agissait d’une vulgaire idole carthaginoise au ventre brûlant. Il est laïque car, comme le savent les pères spirituels de toutes les religions, il nous a donné la possibilité de douter, y compris de notre propre doute. 
       Les visiteurs auront accès à l’ensemble de cet article en suivant le lien :
 
            https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/dieu-est-laique-0

 
      Au demeurant  ceci relève de la liberté de conscience, de la liberté de penser, et de la liberté d’expression . S ’accorder à soi-même ces libertés implique  qu’il faut aussi les accorder aux autres. C’est là  la tolérance-même;  l’un des piliers  de la laïcité.
 
      Il n’est donc pas étonnant  de découvrir dans Golias Hebdo  n°659  de février 2021 sous la plume de Philippe Ardent  un article intitulé  « Il n’est nul besoin d’être clerc pour voir clair » suivi  de la restitution d’une interview  que lui a accordée  Marie-Christine Bernard sur le thème  : « La laïcité ça repose Dieu « .  Dieu serait-il fatigué ?
 
       Les visiteurs intéressés par ces propos qui jettent un regard nouveau sur  la perception et la  compréhension  que l’on peut avoir  tant  de la Loi de 1905 de Séparation des églises et de l’Etat que des fondements -mêmes de la laïcité pourront consulter, en cliquant ici , les deux contributions originales de Phillipe Ardent
 
      Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias, soit chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à les reproduire  et à les représenter sur ce site.    

Lauréat du Prix Raymonde Destreicher décerné par l’Académie Nationale de Médecine en décembre 2020, le physicien Albert Le Floc’h fut élève-maître à l’ENG de Quimper en 56-60.

Qu’il soit tout d’abord  chaleureusement félicité avec son collègue Guy Ropars pour la distinction dont ils font  l’objet. Elle est, pour le premier, le couronnement d’un parcours universitaire  exemplaire où sa confiance inébranlable dans les vertus de la Science -telle qu’elles lui furent enseignées à l’école normale- n’a jamais été démentie .

 

       Mais comment  les deux chercheurs sont-ils  passés  de  la  physique des LASERS à la recherche  sur la DYSLEXIE  qui correspond à un trouble de l’apprentissage du langage écrit et notamment  de la lecture?  La dyslexie n’est pas une maladie, c’est un handicap. Elle fait partie, avec la dysphasie, la dyspraxie ou la dyscalculie, des troubles spécifiques des apprentissages. Ce trouble peut concerner des enfants normalement scolarisés ne présentant ni problème sensoriel (audition, vision), ni déficience intellectuelle, ni lésion neurologique. En revanche, ces enfants souffrent d’un trouble du langage écrit avec un retard de lecture d’au moins 18 mois. La dyslexie peut entraîner, au delà des difficultés d’apprentissage de la lecture, des problèmes sociaux, de comportement ou d’anxiété.

 

       La question  se pose donc  de savoir comment  une telle expérience  et ses accomplissements dans le domaine de la physique sur les lasers pouvait-elle  être mise à profit  pour aider  les enfants dyslexiques d’âge scolaire. A l’évidence la démarche scientifique impliquait un cheminement difficile  dans un environnement  déjà largement  investi tant  par la recherche en sciences médicales  ( ophtalmologie, génétique , neurologie … ) que par la recherche en sciences de l’éducation. 

      Il s’agit selon Franck Ramus  , chercheur au CNRS, d’affronter un  enjeu majeur de société puisqu’aussi bien : » la dyslexie développementale est un trouble spécifique des apprentissages qui touche environ 3 à 7% de la population, et qui est défini comme un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture, ne pouvant être expliqué exclusivement par une faible intelligence, une scolarisation inadaptée, ou des troubles sensoriels ou neurologiques avérés. Les recherches antérieures ont montré que les personnes dyslexiques ont des déficits cognitifs spécifiques, qui ont une base cérébrale et une composante génétique. »

 

      Le  projet  de F. Ramushttps://anr.fr/Projet-ANR-11-BSV4-0014

 ) «  vise à améliorer significativement notre compréhension de la dyslexie aux niveaux cognitif, cérébral et génétique, et à essayer d’élucider les mécanismes par lesquels des gènes influencent le développement et l’architecture cérébrale, de telle manière à engendrer des déficits cognitifs qui perturbent l’apprentissage de la lecture. Pour ce faire il utilise les méthodes de la psychophysique, la magnétoencéphalographie, l’IRM à très haut champ magnétique et les techniques de pointe de séquençage du génome. »

 

       L’approche réalisée par Albert le Floch et son collègue  Guy Ropars, si elle ne permet pas d’idendifier  les composantes cérébrales du dyslexisme ( ce n’en était sans doute pas le but) elle a conduit à  mettre en évidence, au moyen d’un fovéascope que seule l’imagination créatrice d’un physicien peut concevoir , des structures rétiniennes particulières intervenant dans l’expression  des troubles  observés à l’apprentissage de la lecture.  Ceci conduisait à l’observation  majeure  d’une asymétrie droite-gauche des centroïdes de la tâche de Maxwell des fovéas chez des adultes  avec et sans dyslexie. Pour confirmer et  étayer cette découverte, il  resterait  sans doute à mener les expériences complémentaires chez des « échantillons » d’enfants d’âge scolaire.

 

        C’est dans le prolongement de cette découverte majeure que A. Le Floc’h et G. Ropars eurent l’idée lumineuse de moduler la lumière pour « tromper le cerveau et faire en sorte qu’il soit capable de faire le bon choix » lorsque ceci s’impose comme dans le processus de la  lecture (ou et) celui de l’orthographe. C’était la voie d’accès  toute tracée à  la « lampe magique  » pour aider les enfants dyslexiques à apprendre à lire  et aux applications industrielles  correspondantes.

 

    Les visiteurs intéressés par cette belle page d’histoire qui vient de s’écrire à notre porte  pourront accéder,  en cliquant ici,  à un ensemble de liens  permettant  d’illustrer  ces étapes décisives dans une découverte dont l’importance pour notre société et l’ensemble de l’humanité n’échappera à personne.

      On rappellera enfin avec Franck Ramus que » quand bien même on résoudrait le problème des enfants dyslexiques, cela ne résoudra pas le problème plus général de l’illettrisme, qui n’est effectivement pas médical, mais largement social et pédagogique, et sur lequel beaucoup de travail reste à faire « .

 

      Que notre collègue Albert Le Floc’h  soit chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à effectuer cette insertion  tout en nous faisant savoir  que son aventure se poursuit   « avec les lunettes à cristaux liquides , les lampes ( non « magiques »), les smartphones, les écrans d’ ordinateurs…et  l’ exploration des connections interhémisphériques  du cerveau , cerveau qui avec ses 85  milliards de neurones et ses processus Hebbiens reste une énigme »!…

Souvenir de l’Ecole normale de Quimper (2è partie du 20è siècle )

« Nous avions une formation professionnelle de qualité »        
             
   Les visiteurs intéressés par le témoignage d’un ancien élève-maître  publié dans le Télégramme du 30 janvier 2021 pourront le consulter en suivant le lien :
 

Souvenir de la vie normalienne ( 2è partie du 20è siècle à l’ENG de Quimper )

    « Ce prof n’avait pas un mot à nous dire pour nous tenir »
 
            Les visiteurs  intéressés sont invités à consulter le témoignage d’un ancien élève-maître paru dans le Télégramme du 7 janvier 2021 en suivant le lien :
https://www.letelegramme.fr/dossiers/sur-les-bancs-de-lecole-normale-de-quimper/souvenir-de-l-ecole-normale-ce-prof-n-avait-pas-un-mot-a-dire-pour-nous-tenir-07-01-2021-12684956.php

« L’Ecole normale : pilier de la République » Bernard Poignant, ancien professeur à l’ENG de Quimper se souvient !

Il confie son témoignage au Télégramme  du 5 janvier 2021.  Les visiteurs pourront en prendre connaissance en suivant le lien :
 
 
https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/l-ecole-normale-pilier-de-la-republique-bernard-poignant-se-souvient-05-01-2021-12683827.php

Ecole normale de Quimper : il était écolier « cobaye » des élèves-maîtres de formation professionnelle (1970-1971) !

Les visiteurs du site pourront accéder,  en suivant le lien proposé, le  témoignage correspondant  recueilli et mis en forme par Olivier Scaglia , journaliste au Télégramme :
          https://www.letelegramme.fr/dossiers/sur-les-bancs-de-lecole-normale-de-quimper/souvenirs-de-l-ecole-normale-il-etait-de-ces-ecoliers-cobayes-25-12-2020-12680313.php


       Il est rappelé, qu’à cette date, les élèves-maîtres n’avaient pas le statut d’étudiant et que  les écoliers  de 7è auxquels ils s’adressaient étaient sans conteste au CM2  !

La défense de la liberté de penser et de celle de la liberté d’expression son corollaire.

Selon   J-P . Olivier De Sardan pour défendre la liberté d’expression « il faut  discuter, expliquer, convaincre ». Il faut aussi savoir écouter et entendre !
        Les visiteurs intéressés par ces questions fondamentales  pour le devenir de nos institutions républicaines pourront consulter un article récent de cet auteur dévolu à cette question en suivant le lien ,
 
 https://www.marianne.net/pour-defendre-la-liberte-dexpression-il-faut-discuter-expliquer-convaincre

        Lien qui  les conduira dans l’hebdomadaire Marianne n°1247 du 5 février 2021.

Education et laïcité : la tolérance ne s’enseigne pas elle s’éprouve et se vit !

Dans ce domaine essentiel pour la défense de  la laïcité  et de l’école publique républicaine, les visiteurs pourront consulter deux  articles récents parus dans La Lettre de Solidarité Laïque  n° 72  du premier trimestre 2021  en suivant le lien :
 
  
       https://www.solidarite-laique.org/app/uploads/2021/01/SL_Lettre-2021_1T_N%C2%B072-V8.pdf       
 
       Que Anne-Marie Harster – Présidente de Solidarité Laïque, Directrice de la Publication-    auteure de l’Editorial  de cette parution et  François Dubet  interviewé sur le thème   des « inégalités scolaires , enjeu pour la République  » soient cordialement remerciés pour leurs contributions   dévolues à l’apprentissage nécessaire de la fraternité et du « vivre ensemble » sous les auspices de la République laïque. 

A Trappes (F-78190) en 2021, un professeur de philosophie défenseur de la liberté de penser et de la liberté d’expression, est protégé dans l’exercice de son métier d’enseignant par la police !

Les  visiteurs  intéressés par cette information- largement relayée dans les medias en ce début de février 2021- pourront consulter en suivant les liens proposés :
 
        1.  Un article publié dans la rubrique Agora de Marianne  intitulé :
 
         

« À Trappes, Didier Lemaire, un professeur sous protection policière »

 

Édito

par Magazine Marianne

Publié le 08/02/2021 à 18:55

            

               https://www.marianne.net/agora/a-trappes-didier-lemaire-un-professeur-sous-protection-policiere

 
 
        2. Le texte de la lettre ouverte  que ce professeur  adressait en 2018 au Président de la République afin que ce dernier « agisse de toute urgence pour protéger ses élèves de la pression idéologique et sociale qui s’exerce sur eux  » et publiée dans L’OBS :
 

L’OBS  1er novembre 2020 : Lettre ouverte

 https://www.nouvelobs.com/societe/20201101.OBS35509/lettre-ouverte-d-un-prof-de-trappes-comment-pallier-l-absence-de-strategie-de-l-etat-pour-vaincre-l-islamisme.html

Lettre ouverte d’un prof de Trappes :

« Comment pallier l’absence de stratégie de l’État pour vaincre l’islamisme ? »

 
  3. Le témoignage recueilli récemment à LCI où le professeur rapporte  sur les propos haineux dont il est l’objet et qui le désignent comme une cible potentielle:
 

« Menacé de mort après avoir défendu Samuel Paty, un professeur témoigne. »

                          Par Idèr Nabili, 7 février 2021

 https://www.lci.fr/societe/temoignage-didier-lemaire-professeur-de-philosophie-a-trappes-menace-de-mort-apres-avoir-defendu-samuel-paty-2177712.html

        4. Le constat de ce professeur faisant état de l’échec des principes fondateurs de la République à Trappes où il enseigne depuis 20 ans et  de l’auto-censure devenue une pratique implicite chez plus de 50% des enseignants, tel  qu’il a été présenté lors d’une interview à Sud Radio :

 

 
                                                                             Sud Radio (Patrick Roger)

  https://www.sudradio.fr/societe/didier-lemaire-je-constate-que-la-republique-a-failli-a-trappes/

 Didier Lemaire : « Je constate que la République a failli à Trappes »

 
Lundi 8 février 2021 à 10:21
 
°°°°°
 
 
        Est-il besoin de rappeler ici  que si effectivement  » la clôture scolaire craque » (Ph . Meirieu), les Ecoles publiques de la République doivent rester « des asiles inviolables où les querelles des hommes ne pénètrent pas » (J. Zay) ?

Défendre ,encore et toujours nos libertés !

Tel est l’intitulé de l’éditorial de Jean-Sébastien Pierre dans  le Bulletin de la Fédération d’Ille-et-Vilaine  de la  Libre Pensée ( n°85 , 4è trimestre 2020).   Avec son accord nous le reproduisons sur ce site tant  il paraît important et urgent de  faire connaître notre opposition  frontale  aux textes organiques potentiellement  liberticides déjà   adoptés  et à ceux en projet aux niveaux parlementaire et gouvernemental . Les visiteurs pourront en prendre connaissance  en cliquant ici.
     
      Il fait référence  au projet de  loi  dit de « sécurité globale » d’une part et de celui  se proposant de   »  conforter les principes républicains » d’autre part . Mais il s’agit aussi  des  décrets du 2 décembre 2020 permettant aux autorités de collecter, conserver et traiter les  données relatives aux actions et aux  opinions des citoyens… sans compter certaines des mesures prises dans le cadre de la Loi d’état d’urgence sanitaire.
 
     Il est rappelé que les dispositions réglementaires  prises  en réponse à des circonstances exceptionnelles sont souvent de nature « à mettre en péril nos libertés les plus élémentaires  » et que déjà, dès 1881, Clémenceau soulignait que « si la République vit de la liberté elle pourrait mourir de la répression ».
 
    Que J-S. Pierre soit chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à reproduire son article afin de le représenter sur ce site .