Petite chronique finistérienne de l’instruction primaire sur une brève période encadrant la promulgation de la Loi Goblet de 1886.

 Cette Loi dont nous avons déjà inséré tant le contenu que les décrets d’application sur ce site  fut   considérée comme la première loi  républicaine de laïcisation  de l’école publique. Ses implications dans l’organisation  de l’instruction publique  furent essentielles. Sa mise en oeuvre donna lieu à des débats passionnés et aux  attaques répétées des  cléricaux à tous le niveaux de la société .
     Les visiteurs pourront s’en rendre compte en consultant  des éléments extraits de la presse ancienne finistérienne numérisée.  Ils permettent  d’établir   une sorte d’état des lieux (partiel)  de la  question scolaire telle qu’elle ressortait du vote de ladite Loi. Ils  auront  accès, en cliquant ici, à un ensemble de coupures de presse transcrites à partir du Finistère, journal républicain  et du  Courrier du Finistère, journal clérical.
     Elles sont présentées de façon chronologique  selon   le sommaire suivant : 

1. Les cléricaux  et l’enseignement laïque  (page 1)                                                                              

2. La loi réparatrice (page 5)                                                                                                         

3. La session extraordinaire des conseils généraux (page 8)                                                              

4. Au conseil général du Finistère (page 9)                                                                                   

5. L’élection des conseillers généraux au Conseil départemental de l’enseignement primaire (page 12)        
 
6. Les cléricaux et les instituteurs laïques  (page 14)                                                                                                                                                      

7. La République et la Liberté  (page 16)                                                                                       

8. La gratuité de l’enseignement primaire (page 19)

9. Un nouveau directeur à l’Ecole annexe de l’ENG de Quimper (page 21)                                          

10 .Conseil départemental de l’enseignement primaire (1) (page 21)                                                                                             

11. La subvention aux instituteurs de 4è classe (page 22)                                                                    

12. Les élections au conseil départemental de l’Instruction publique (2) (page 23)                          

13. Elections au Conseil départemental de l’Instruction publique (3)  (page 26)                            

14. La morale des cléricaux  (page 28)                                                                                                     

15. Les pensions des instituteurs et institutrices (page 29)

17. La laïcisation des écoles primaires (page 32)                                                                                 

18. Elections au Conseil départemental de l’Instruction publique (5) (page 33)                                

19. Le discours du Président du Conseil (page 34)                                                                             

20. L‘engagement décennal et les congréganistes (page 39)                                                              

21. Conseil départemental de l’Instruction publique(6) (page 41)                                                     

22. Discours du ministre de l’instruction publique (page 42)                                                              

23. La loi scélérate à la Chambre (page 44)                                                                                          

24. Madame obligatoire (page 49)                            

 » La laïcité est le contraire d’un intégrisme »

Tel est le titre de l’entretien que Catherine Kintzler  accorda en novembre 2020 à  Valérie Toranian, Directeur de rédaction à la Revue des Deux Mondes, publié dans le n° de février 2021 de ce périodique .
 
        Nous le reprenons comme  tel afin que les visiteurs de ce site puissent consulter les échanges ayant eu cours  en cliquant ici.  
 
        Dans son  propos liminaire Valérie Toranian rappelle  que : « Avec Élisabeth Badinter, Élisabeth de Fontenay, Régis Debray et Alain Finkielkraut, Catherine Kintzler avait cosigné en 1989 la tribune « Profs, ne capitulons pas ! » qui mettait en garde contre la pression islamiste à l’école.  La philosophe déplore trente années de renonciation dans l’Éducation nationale. Elle défend plus que jamais la laïcité « libératrice ». Mais au-delà de la République, dit-elle, c’est aussi la culture française critique et humaniste qu’il faut défendre ».
         Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous avoir donner accès à cette nouvelle contribution via La Lettre de Mezetulle du 24 janvier 2021.

La proposition de loi relative aux principes de la République : tout faire pour éviter la remise en cause de la loi de séparation de 1905 et les cadeaux royaux de l’Etat aux cultes

La loi de séparation des églises et de l’Etat du 9 décembre 1905  demeure à ce jour (27 janvier 2021) l’un des piliers de nos institutions républicaines. On pourra retrouver   sa version complète sur ce site . 
 
      Il est simplement rappelé  qu’elle fut et reste   « l’aboutissement d’un long processus de laïcisation et de sécularisation engagé depuis la Révolution française. Elle proclame la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et met en place un nouveau régime des cultes ». (https://www.vie-publique.fr/fiches/271400-la-loi-du-9-decembre-1905-de-separation-des-eglises-et-de-letat  ). 

 
 
       La proposition de Loi en discussion dans les assemblées parlementaires depuis     décembre 2020  a été perçue par certains  comme un  « durcissement » de la Loi de 1905 à l’égard des églises…  D’autres, tout aussi concernés par le débat, ont fait savoir que le projet était de nature  non seulement à remettre en cause  les fondements de la Loi de 1905 mais aussi à préparer l’attribution  de  cadeaux somptueux  aux églises de France , toutes confondues. Il importe, compte tenu des enjeux sociétaux et républicains actuels, de le faire savoir  tant aux  citoyens qu’aux parlementaires qui les représentent afin qu’à point nommé les amendements nécessaires puissent être apportés par ceux qui exercent des  fonctions législatives  au sein  de  notre République laïque.
 
        « Deux éléments principaux furent votés en 1905. Ils  furent  déterminants pour la suite du régime républicain et  ils le demeurent pour les questions en débat aujourd’hui:

                   1. La République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice du culte. On a le droit de ne pas croire désormais. Mais ceux qui croient ont le droit de croire, c’est quelque chose qu’on a tendance à oublier !
          
                    2.  L’Etat ne salarie et ne finance plus aucun culte. Sauf dans certains domaines : les aumôneries dans les collèges et lycées, dans les prisons et dans l’armée. Les seules qui restent financées aujourd’hui le sont  dans les régions concordataires qu’on a retrouvées après la Première Guerre mondiale : les départements d’Alsace-Moselle (Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle) qui appartenaient à l’Allemagne à cette époque ».  (D’après  Maxime Tellier, 2018 ; https://www.franceculture.fr/histoire/la-loi-de-1905-est-elle-toujours-adaptee-a-notre-epoque  ). 

 
          A ce propos il convient  de rappeler   les  « exceptions outre-mer » en la matière . En effet  :
 
             « Si l’application de la loi de 1905 a été étendue à la Martinique, à la Guadeloupe et à la Réunion à partir de 1911, la loi ne s’applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l’ordonnance royale du 27 août 1828. Cette situation n’a pas changé quand la Guyane est devenue un département.
              En Guyane, seul est reconnu le culte catholique. Les ministres du culte catholique sont des salariés du conseil général de Guyane. L’évêque a un statut d’agent de catégorie A, les 29 prêtres sont des agents de catégorie B. Dans une décision du 2 juin 2017, le Conseil constitutionnel a jugé que la rémunération des ministres du culte par la collectivité territoriale de Guyane était conforme à la Constitution(!). Sont également appliqués les décrets-lois de 1939, dits décrets Mandel, qui permettent à toutes les sensibilités religieuses de bénéficier d’une aide publique. En effet, en raison de la non-application de la loi de 1905, le régime cultuel issu des décrets Mandel autorise un financement public du culte. Ces décrets créent une nouvelle catégorie de personnes morales de droit public, les conseils d’administration des missions religieuses, pour gérer les biens de ces missions. Placés sous une étroite tutelle de l’Etat, ces conseils d’administration bénéficient d’avantages fiscaux.
             Outre la Guyane, ces décrets-lois s’appliquent aussi dans les collectivités d’outre-mer régies par l’article 74 de la Constitution (Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon) à l’exception de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, mais aussi en Nouvelle-Calédonie et à Mayotte » ( https://www.vie-publique.fr/eclairage/20210-les-exceptions-au-droit-des-cultes-issu-de-la-loi-de-1905


             De quoi s’agirait-il donc ici ? Selon  Maxime Tellier précédemment cité :  « C’est l’essor de l’Islam sur notre territoire qui incite le gouvernement à vouloir modifier la loi. Et, si je reprends l’expression du gouvernement, le but est d’adapter la loi à la poussée de l’intégrisme islamiste afin que l’ordre public soit conforté ».
 
            Mais alors pourquoi  modifier le contenu d’une loi de tolérance « pilier de la République » qu’il suffisait de faire appliquer partout  pour parvenir à  une loi  d’injonctions notamment par ses articles contestés et contestables  28 et 32 ?
 
            Les visiteurs intéressés et parfois indignés par la tournure des évènements au  niveau parlementaire pourront consulter, en cliquant ici, le communiqué récemment diffusé par l’UFAL (ufal Bretagne) prévoyant, en l’absence d’amendements votés par les parlementaires , l’émergence d’une nouvelle  loi  aux effets négatifs sur  la  laïcité de l’Etat et celle de ses institutions.    
 
     Que Christophe  Hordé , en charge de l’ufal Bretagne, soit cordialement  remercié pour nous avoir autorisé  à reproduire ce document afin de  le représenter sur  ce site.

La proposition de loi n°3452 relative à la sécurité globale, débattue par les parlementaires, remet-elle en cause certains des fondements de la Loi de 1901 relative aux Associations?

Proposée  comme  de nature à « conforter le respect des principes de la  République » ladite proposition, en cours d’examen par le Sénat, a déjà  fait l’objet de  nombreuses controverses et suscité nombre de protestations et de  manifestations. Le Sénat lui-même a déjà fait connaître ses réserves ainsi :« Depuis son adoption par l’Assemblée nationale le 24 novembre, le Sénat est la seule assemblée saisie de la proposition de loi sur la sécurité globale. 
       Les débats légitimes sur l’article 24 ont conduit les rapporteurs à souhaiter entendre toutes les parties intéressées en prenant le temps de la réflexion afin que la volonté légitime de protéger les hommes et les femmes agents des forces de sécurité intérieure n’entrave pas la liberté d’expression et la liberté de la presse. Mais le débat sur cet article ne doit pas occulter l’importance, y compris en matière de libertés publiques, des autres dispositions de ce texte qui, tant en matière pénale que sur les moyens de surveillance et sur les pouvoirs accordés aux polices municipales et aux agents de sécurité privée, doivent  être étudiées avec attention avant que le Sénat ne se prononce. Sur tous ces points les rapporteurs entendent présenter leur approche, leur méthode et l’état de leurs travaux ».
      Dans cette perspective les visiteurs, intéressés par le devenir de nos libertés publiques notamment en matière  de droit associatif, pourront consulter  en cliquant ici une mise en garde du Mouvement associatif  diffusée  récemment par l’Union des Familles Laïques (ufal- Bretagne).
 
    Que Christophe  Hordé , en charge de cette Association, soit cordialement  remercié pour nous avoir autorisé  à reproduire ce document afin de  le représenter sur  ce site.

Troisième journée internationale de l’éducation ( 25 janvier 2021)

 « Relancer et redynamiser l’éducation pour la génération COVID-19 » tel est l’ordre du jour  de cette  célébration placée sous l’égide de l’UNESCO.  Trois thèmes principaux sont mis en avant  : Héros de l’apprentissage ,  Innovation et Financement au moment où, indépendamment de la pandémie en cours , 258 millions d’enfants de notre planète ne sont pas encore scolarisés… 
 
        Dan ce contexte,  il est rappelé le propos fondateur et prémonitoire  de Maria Montessori ( 1870-1952) : » N’élevons pas nos enfants pour le monde d’aujourd’hui. Ce monde n’existera plus lorsqu’ils seront grands. Et rien ne nous permet de savoir quel monde sera le leur. Alors apprenons-leur à s’adapter». 
 
        Les visiteurs intéressés pourront consulter , en cliquant ici , les communiqués de l’UNESCO et de  l’AUF invitant à célébrer la journée du 25 janvier 2021.

Le décret et l’arrêté Berthelot du 18 janvier 1887 .

Faisant suite à la Loi  Goblet  du 30 octobre 1886 de laïcisation de l’école publique , ils  constituent les actes réglementaires de la réorganisation de l’enseignement primaire qui en résulte.  Ils sont pris  par Marcellin Berthelot (chimiste et physiologiste végétal)  devenu ministre de l’Instruction publique le 11 décembre 1886. Ce dernier dédiait ses démarches scientifiques et philosophiques au « culte de la vérité pure ».
 
   Les visiteurs intéressés pourront consulter ces textes fondateurs en suivant les liens  :
 
     
1. Grévy Jules. 18 janvier 1887. Décret organique de l’enseignement primaire. In: La petite enfance à l’école, XIXe-XXe siècles. Paris : Institut national de recherche pédagogique, 1982. pp. 190-195. (Bibliothèque de l’Histoire de l’Education, 1);

https://www.persee.fr/doc/inrp_0000-0000_1982_ant_1_1_3582
 
 
2. 44. 18 janvier 1887 : Arrêté ayant pour objet l’exécution de la loi organique de l’enseignement primaire. In: L’enseignement du Français à l’école primaire – Textes officiels. Tome 2 : 1880-1939. Paris : Institut national de recherche pédagogique, 1995. pp.
127-140. (Bibliothèque de l’Histoire de l’Education, 5);
 
 Leur attention est plus particulièrement  attirée sur les articles  89 …100  de l’arrêté, art. relatifs aux écoles normales primaires.

Loi Goblet : loi de laïcisation du personnel enseignant, loi de séparation de l’église et de l’école publique. (30 octobre 1886)

  » La Loi portant sur l’organisation de l’enseignement primaire du 30 octobre 1886, dite » Loi Goblet » (d’après le nom du ministre de l’Instruction publique de l’époque) est une des grandes lois éducatives françaises. Elle prolonge les Lois Jules Ferry en confiant à un personnel exclusivement laïque l’enseignement dans les écoles publiques. Elle remplace les instituteurs religieux des congrégations enseignantes. Elle redéfinit aussi l’organisation de l’enseignement primaire. Elle renforce l’intervention de l’État dans l’organisation de l’enseignement élémentaire et en fonctionnarisant les instituteurs ».  
 
 
       Cette Loi  de 1886 constitue  un point de repère essentiel dans le processus de laïcisation en marche depuis 1880. Grâce à elle  « la République  a pu achever la réforme scolaire et affirmer le droit de la liberté contre le privilège de l’Église » : « l’école neutre assure pour l’avenir le triomphe définitif de la démocratie ».
 
     Les visiteurs intéressés pourront consulter , en cliquant ici, un document comportant :
 
                   A. Un texte de présentation générale de la Loi  Goblet,
 
                   B. Des extraits du rapport Ferrouillat de transmission au Sénat  du projet  de Loi de Jules Ferry ,
 
                   C. La transcription du texte intégral  des 68 articles,  tels qu’ils furent publiés au JO du 31 octobre 1886,
 
                   D. La reproduction de la caricature relative à  la promulgation et à la mise en application de cette Loi,  publiée dans Le Grelot du 7 novembre 1886. 

Faire vivre la laïcité et la mixité sociale à l’école publique !

Dans le numéro 322 (2020) de Valeurs Mutualistes ( le magazine des adhérents du groupe  MGEN) paru récemment, cette mutuelle met en exergue les liens naturels existant entre l’école publique et la laïcité, liens qu’il importe de restaurer et de consolider sans tarder. Nous souscrivons pleinement à ce propos qui engage notre futur et le devenir même de nos institutions républicaines.
 
         Pour illustrer et argumenter ce choix sociétal au moyen d’un projet d’établissement scolaire  en cours d’accomplissement au sein du Collège Nicolas Vauquelin (Quartier du Mirail, Toulouse) Valeurs Mutualistes propose à son lectorat un article inédit de Isabelle Guardiola. Il révèle que la démarche en cours ayant pour objet principal de construire et d’expérimenter avec les collégiens  une pratique laïque commune  conduit à des relations et à des débats apaisés entre  tous les acteurs de la vie scolaire. 
 
         Les visiteurs du site pourront consulter en cliquant ici   l’article de I. Guardolia  ainsi que  les propos recueillis lors  d’un entretien que lui a accordé Mme la Principale dudit Collège  où « il s’agit de faire vivre quotidiennement la laïcité« .
 
         Que Isabelle Guardolia  journaliste pigiste auteure de cet article,  Séverine Bounhol  journaliste responsable de rédaction et Christophe Lafond directeur de  Valeurs  Mutualistes  soient  chaleureusement remerciés de nous avoir permis de  reproduire et de représenter sur ce site les  deux  documents ayant trait à l’expérience fondatrice se déroulant dans le Collège Nicolas Vauquelin de Toulouse (F-31000). 

Faire face aux contestations de la laïcité et aux dérives du séparatisme.

Ce sont  ces termes  à charge que les maîtres et professeurs de l’Ecole publique rencontrent en  abordant l’année 2021. Pour les assurer de notre soutien et les engager à résister  avec discernement et fermeté à l’autocensure nous nous devons, pour le moins, de communiquer tant sur la réalité (statistique)de la situation que sur les expériences remarquables en cours pour promouvoir la laïcité   en milieu scolaire …
 
     Les  visiteurs de ce site  pourront consulter à ce propos , en cliquant ici
 
        1. L’état des lieux que tente de faire la fondation Jean Jaurès en ce début de 2021  (Document 1 ).
 
        2. Les informations disponibles dans différents media  sur  les projets pédagogiques initiés pour  « faire vivre quotidiennement la laïcité » à savoir :
 
                  -Au Collège public Nicolas Vauquelin , Quartier du Mirail à Toulouse ( in  MGEN, Valeurs mutualistes; 2020, 322 ,4-6) et suivre le lien :
 
 
                  -Au Lycée public  Anita-Conti  à Bruz (Ille-et- Vilaine) :  
 

                              JOURNÉE DE LA LAÏCITÉ – Lycée Anita Conti

                                       
                                          www.lycee-anita-conti-bruz.ac-rennes.fr › spip › article…