Lauréat du Prix Raymonde Destreicher décerné par l’Académie Nationale de Médecine en décembre 2020, le physicien Albert Le Floc’h fut élève-maître à l’ENG de Quimper en 56-60.

Qu’il soit tout d’abord  chaleureusement félicité avec son collègue Guy Ropars pour la distinction dont ils font  l’objet. Elle est, pour le premier, le couronnement d’un parcours universitaire  exemplaire où sa confiance inébranlable dans les vertus de la Science -telle qu’elles lui furent enseignées à l’école normale- n’a jamais été démentie .

 

       Mais comment  les deux chercheurs sont-ils  passés  de  la  physique des LASERS à la recherche  sur la DYSLEXIE  qui correspond à un trouble de l’apprentissage du langage écrit et notamment  de la lecture?  La dyslexie n’est pas une maladie, c’est un handicap. Elle fait partie, avec la dysphasie, la dyspraxie ou la dyscalculie, des troubles spécifiques des apprentissages. Ce trouble peut concerner des enfants normalement scolarisés ne présentant ni problème sensoriel (audition, vision), ni déficience intellectuelle, ni lésion neurologique. En revanche, ces enfants souffrent d’un trouble du langage écrit avec un retard de lecture d’au moins 18 mois. La dyslexie peut entraîner, au delà des difficultés d’apprentissage de la lecture, des problèmes sociaux, de comportement ou d’anxiété.

 

       La question  se pose donc  de savoir comment  une telle expérience  et ses accomplissements dans le domaine de la physique sur les lasers pouvait-elle  être mise à profit  pour aider  les enfants dyslexiques d’âge scolaire. A l’évidence la démarche scientifique impliquait un cheminement difficile  dans un environnement  déjà largement  investi tant  par la recherche en sciences médicales  ( ophtalmologie, génétique , neurologie … ) que par la recherche en sciences de l’éducation. 

      Il s’agit selon Franck Ramus  , chercheur au CNRS, d’affronter un  enjeu majeur de société puisqu’aussi bien : » la dyslexie développementale est un trouble spécifique des apprentissages qui touche environ 3 à 7% de la population, et qui est défini comme un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture, ne pouvant être expliqué exclusivement par une faible intelligence, une scolarisation inadaptée, ou des troubles sensoriels ou neurologiques avérés. Les recherches antérieures ont montré que les personnes dyslexiques ont des déficits cognitifs spécifiques, qui ont une base cérébrale et une composante génétique. »

 

      Le  projet  de F. Ramushttps://anr.fr/Projet-ANR-11-BSV4-0014

 ) «  vise à améliorer significativement notre compréhension de la dyslexie aux niveaux cognitif, cérébral et génétique, et à essayer d’élucider les mécanismes par lesquels des gènes influencent le développement et l’architecture cérébrale, de telle manière à engendrer des déficits cognitifs qui perturbent l’apprentissage de la lecture. Pour ce faire il utilise les méthodes de la psychophysique, la magnétoencéphalographie, l’IRM à très haut champ magnétique et les techniques de pointe de séquençage du génome. »

 

       L’approche réalisée par Albert le Floch et son collègue  Guy Ropars, si elle ne permet pas d’idendifier  les composantes cérébrales du dyslexisme ( ce n’en était sans doute pas le but) elle a conduit à  mettre en évidence, au moyen d’un fovéascope que seule l’imagination créatrice d’un physicien peut concevoir , des structures rétiniennes particulières intervenant dans l’expression  des troubles  observés à l’apprentissage de la lecture.  Ceci conduisait à l’observation  majeure  d’une asymétrie droite-gauche des centroïdes de la tâche de Maxwell des fovéas chez des adultes  avec et sans dyslexie. Pour confirmer et  étayer cette découverte, il  resterait  sans doute à mener les expériences complémentaires chez des « échantillons » d’enfants d’âge scolaire.

 

        C’est dans le prolongement de cette découverte majeure que A. Le Floc’h et G. Ropars eurent l’idée lumineuse de moduler la lumière pour « tromper le cerveau et faire en sorte qu’il soit capable de faire le bon choix » lorsque ceci s’impose comme dans le processus de la  lecture (ou et) celui de l’orthographe. C’était la voie d’accès  toute tracée à  la « lampe magique  » pour aider les enfants dyslexiques à apprendre à lire  et aux applications industrielles  correspondantes.

 

    Les visiteurs intéressés par cette belle page d’histoire qui vient de s’écrire à notre porte  pourront accéder,  en cliquant ici,  à un ensemble de liens  permettant  d’illustrer  ces étapes décisives dans une découverte dont l’importance pour notre société et l’ensemble de l’humanité n’échappera à personne.

      On rappellera enfin avec Franck Ramus que » quand bien même on résoudrait le problème des enfants dyslexiques, cela ne résoudra pas le problème plus général de l’illettrisme, qui n’est effectivement pas médical, mais largement social et pédagogique, et sur lequel beaucoup de travail reste à faire « .

 

      Que notre collègue Albert Le Floc’h  soit chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à effectuer cette insertion  tout en nous faisant savoir  que son aventure se poursuit   « avec les lunettes à cristaux liquides , les lampes ( non « magiques »), les smartphones, les écrans d’ ordinateurs…et  l’ exploration des connections interhémisphériques  du cerveau , cerveau qui avec ses 85  milliards de neurones et ses processus Hebbiens reste une énigme »!…

Souvenir de l’Ecole normale de Quimper (2è partie du 20è siècle )

« Nous avions une formation professionnelle de qualité »        
             
   Les visiteurs intéressés par le témoignage d’un ancien élève-maître  publié dans le Télégramme du 30 janvier 2021 pourront le consulter en suivant le lien :
 

Souvenir de la vie normalienne ( 2è partie du 20è siècle à l’ENG de Quimper )

    « Ce prof n’avait pas un mot à nous dire pour nous tenir »
 
            Les visiteurs  intéressés sont invités à consulter le témoignage d’un ancien élève-maître paru dans le Télégramme du 7 janvier 2021 en suivant le lien :
https://www.letelegramme.fr/dossiers/sur-les-bancs-de-lecole-normale-de-quimper/souvenir-de-l-ecole-normale-ce-prof-n-avait-pas-un-mot-a-dire-pour-nous-tenir-07-01-2021-12684956.php

« L’Ecole normale : pilier de la République » Bernard Poignant, ancien professeur à l’ENG de Quimper se souvient !

Il confie son témoignage au Télégramme  du 5 janvier 2021.  Les visiteurs pourront en prendre connaissance en suivant le lien :
 
 
https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/l-ecole-normale-pilier-de-la-republique-bernard-poignant-se-souvient-05-01-2021-12683827.php

Ecole normale de Quimper : il était écolier « cobaye » des élèves-maîtres de formation professionnelle (1970-1971) !

Les visiteurs du site pourront accéder,  en suivant le lien proposé, le  témoignage correspondant  recueilli et mis en forme par Olivier Scaglia , journaliste au Télégramme :
          https://www.letelegramme.fr/dossiers/sur-les-bancs-de-lecole-normale-de-quimper/souvenirs-de-l-ecole-normale-il-etait-de-ces-ecoliers-cobayes-25-12-2020-12680313.php


       Il est rappelé, qu’à cette date, les élèves-maîtres n’avaient pas le statut d’étudiant et que  les écoliers  de 7è auxquels ils s’adressaient étaient sans conteste au CM2  !

La défense de la liberté de penser et de celle de la liberté d’expression son corollaire.

Selon   J-P . Olivier De Sardan pour défendre la liberté d’expression « il faut  discuter, expliquer, convaincre ». Il faut aussi savoir écouter et entendre !
        Les visiteurs intéressés par ces questions fondamentales  pour le devenir de nos institutions républicaines pourront consulter un article récent de cet auteur dévolu à cette question en suivant le lien ,
 
 https://www.marianne.net/pour-defendre-la-liberte-dexpression-il-faut-discuter-expliquer-convaincre

        Lien qui  les conduira dans l’hebdomadaire Marianne n°1247 du 5 février 2021.

Education et laïcité : la tolérance ne s’enseigne pas elle s’éprouve et se vit !

Dans ce domaine essentiel pour la défense de  la laïcité  et de l’école publique républicaine, les visiteurs pourront consulter deux  articles récents parus dans La Lettre de Solidarité Laïque  n° 72  du premier trimestre 2021  en suivant le lien :
 
  
       https://www.solidarite-laique.org/app/uploads/2021/01/SL_Lettre-2021_1T_N%C2%B072-V8.pdf       
 
       Que Anne-Marie Harster – Présidente de Solidarité Laïque, Directrice de la Publication-    auteure de l’Editorial  de cette parution et  François Dubet  interviewé sur le thème   des « inégalités scolaires , enjeu pour la République  » soient cordialement remerciés pour leurs contributions   dévolues à l’apprentissage nécessaire de la fraternité et du « vivre ensemble » sous les auspices de la République laïque. 

A Trappes (F-78190) en 2021, un professeur de philosophie défenseur de la liberté de penser et de la liberté d’expression, est protégé dans l’exercice de son métier d’enseignant par la police !

Les  visiteurs  intéressés par cette information- largement relayée dans les medias en ce début de février 2021- pourront consulter en suivant les liens proposés :
 
        1.  Un article publié dans la rubrique Agora de Marianne  intitulé :
 
         

« À Trappes, Didier Lemaire, un professeur sous protection policière »

 

Édito

par Magazine Marianne

Publié le 08/02/2021 à 18:55

            

               https://www.marianne.net/agora/a-trappes-didier-lemaire-un-professeur-sous-protection-policiere

 
 
        2. Le texte de la lettre ouverte  que ce professeur  adressait en 2018 au Président de la République afin que ce dernier « agisse de toute urgence pour protéger ses élèves de la pression idéologique et sociale qui s’exerce sur eux  » et publiée dans L’OBS :
 

L’OBS  1er novembre 2020 : Lettre ouverte

 https://www.nouvelobs.com/societe/20201101.OBS35509/lettre-ouverte-d-un-prof-de-trappes-comment-pallier-l-absence-de-strategie-de-l-etat-pour-vaincre-l-islamisme.html

Lettre ouverte d’un prof de Trappes :

« Comment pallier l’absence de stratégie de l’État pour vaincre l’islamisme ? »

 
  3. Le témoignage recueilli récemment à LCI où le professeur rapporte  sur les propos haineux dont il est l’objet et qui le désignent comme une cible potentielle:
 

« Menacé de mort après avoir défendu Samuel Paty, un professeur témoigne. »

                          Par Idèr Nabili, 7 février 2021

 https://www.lci.fr/societe/temoignage-didier-lemaire-professeur-de-philosophie-a-trappes-menace-de-mort-apres-avoir-defendu-samuel-paty-2177712.html

        4. Le constat de ce professeur faisant état de l’échec des principes fondateurs de la République à Trappes où il enseigne depuis 20 ans et  de l’auto-censure devenue une pratique implicite chez plus de 50% des enseignants, tel  qu’il a été présenté lors d’une interview à Sud Radio :

 

 
                                                                             Sud Radio (Patrick Roger)

  https://www.sudradio.fr/societe/didier-lemaire-je-constate-que-la-republique-a-failli-a-trappes/

 Didier Lemaire : « Je constate que la République a failli à Trappes »

 
Lundi 8 février 2021 à 10:21
 
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        Est-il besoin de rappeler ici  que si effectivement  » la clôture scolaire craque » (Ph . Meirieu), les Ecoles publiques de la République doivent rester « des asiles inviolables où les querelles des hommes ne pénètrent pas » (J. Zay) ?

Défendre ,encore et toujours nos libertés !

Tel est l’intitulé de l’éditorial de Jean-Sébastien Pierre dans  le Bulletin de la Fédération d’Ille-et-Vilaine  de la  Libre Pensée ( n°85 , 4è trimestre 2020).   Avec son accord nous le reproduisons sur ce site tant  il paraît important et urgent de  faire connaître notre opposition  frontale  aux textes organiques potentiellement  liberticides déjà   adoptés  et à ceux en projet aux niveaux parlementaire et gouvernemental . Les visiteurs pourront en prendre connaissance  en cliquant ici.
     
      Il fait référence  au projet de  loi  dit de « sécurité globale » d’une part et de celui  se proposant de   »  conforter les principes républicains » d’autre part . Mais il s’agit aussi  des  décrets du 2 décembre 2020 permettant aux autorités de collecter, conserver et traiter les  données relatives aux actions et aux  opinions des citoyens… sans compter certaines des mesures prises dans le cadre de la Loi d’état d’urgence sanitaire.
 
     Il est rappelé que les dispositions réglementaires  prises  en réponse à des circonstances exceptionnelles sont souvent de nature « à mettre en péril nos libertés les plus élémentaires  » et que déjà, dès 1881, Clémenceau soulignait que « si la République vit de la liberté elle pourrait mourir de la répression ».
 
    Que J-S. Pierre soit chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à reproduire son article afin de le représenter sur ce site .    

Petite chronique finistérienne de l’instruction primaire sur une brève période encadrant la promulgation de la Loi Goblet de 1886.

 Cette Loi dont nous avons déjà inséré tant le contenu que les décrets d’application sur ce site  fut   considérée comme la première loi  républicaine de laïcisation  de l’école publique. Ses implications dans l’organisation  de l’instruction publique  furent essentielles. Sa mise en oeuvre donna lieu à des débats passionnés et aux  attaques répétées des  cléricaux à tous le niveaux de la société .
     Les visiteurs pourront s’en rendre compte en consultant  des éléments extraits de la presse ancienne finistérienne numérisée.  Ils permettent  d’établir   une sorte d’état des lieux (partiel)  de la  question scolaire telle qu’elle ressortait du vote de ladite Loi. Ils  auront  accès, en cliquant ici, à un ensemble de coupures de presse transcrites à partir du Finistère, journal républicain  et du  Courrier du Finistère, journal clérical.
     Elles sont présentées de façon chronologique  selon   le sommaire suivant : 

1. Les cléricaux  et l’enseignement laïque  (page 1)                                                                              

2. La loi réparatrice (page 5)                                                                                                         

3. La session extraordinaire des conseils généraux (page 8)                                                              

4. Au conseil général du Finistère (page 9)                                                                                   

5. L’élection des conseillers généraux au Conseil départemental de l’enseignement primaire (page 12)        
 
6. Les cléricaux et les instituteurs laïques  (page 14)                                                                                                                                                      

7. La République et la Liberté  (page 16)                                                                                       

8. La gratuité de l’enseignement primaire (page 19)

9. Un nouveau directeur à l’Ecole annexe de l’ENG de Quimper (page 21)                                          

10 .Conseil départemental de l’enseignement primaire (1) (page 21)                                                                                             

11. La subvention aux instituteurs de 4è classe (page 22)                                                                    

12. Les élections au conseil départemental de l’Instruction publique (2) (page 23)                          

13. Elections au Conseil départemental de l’Instruction publique (3)  (page 26)                            

14. La morale des cléricaux  (page 28)                                                                                                     

15. Les pensions des instituteurs et institutrices (page 29)

17. La laïcisation des écoles primaires (page 32)                                                                                 

18. Elections au Conseil départemental de l’Instruction publique (5) (page 33)                                

19. Le discours du Président du Conseil (page 34)                                                                             

20. L‘engagement décennal et les congréganistes (page 39)                                                              

21. Conseil départemental de l’Instruction publique(6) (page 41)                                                     

22. Discours du ministre de l’instruction publique (page 42)                                                              

23. La loi scélérate à la Chambre (page 44)                                                                                          

24. Madame obligatoire (page 49)