Conférences et exposés (III) de Robert Lazennec, ancien élève-maître de l’ENG de Quimper –  » L’école du temps de Jules Ferry; la France pédagogise »

R. Lazennec a bien voulu mettre à disposition de l’Association les illustrations  de ses interventions dans des colloques et manifestations dévolues à la défense de la laïcité républicaine. Qu’il en soit^chaleureusement remercié . La  nouvelle séquence proposée aux visiteurs  sera accessible en cliquant ici .  Elle concerne   l’école primaire du temps de Jules Ferry telle qu’elle  fonctionnait aux débuts de la 3è République après la promulgation des lois scolaires de 1881, 1882 et de la loi Goblet de 1886 .
            
       » La France pédagogise , constatait  en 1882 Félix Pécaut, directeur de l’École normale supérieure de jeunes filles de Fontenay-aux-Roses, au moment où se construisait  l’école républicaine. Ce faisant, il soulignait que les réformes entreprises étaient non seulement institutionnelles (gratuité, obligation, laïcité), mais aussi pédagogiques. 
        Le vent de la rénovation souffle en effet sur l’école de Jules Ferry ; il a même commencé à souffler avant Ferry, dès la fin du second Empire et le ministère de Victor Duruy. Selon la nouvelle pédagogie, l’élève doit être actif, sa curiosité doit être éveillée et sollicitée, son désir d’apprendre entretenu ; l’enseignement doit cesser d’être verbal, abstrait, mécanique et, comme le disaient souvent les responsables de l’époque, « scolastique ». Tels sont les thèmes dominants, conjugués de mille et une manières, d’un discours dont la modernité ne manque pas de surprendre le lecteur actuel. Ainsi, en lisant certains articles du monumental Dictionnaire de pédagogie et l’instruction primaire dirigé par l’influent directeur de l’enseignement primaire Ferdinand Buisson, on croit reconnaître des prémonitions de la pédagogie Freinet des années 1950″ 
 
                D’après  Pierre Kahn :   La leçon de choses à l’école de Jules Ferry ;In   LES GENIES DE LA SCIENCE N° 27 , mai 2006 (Pour la Science).
 
       La présentation  et les  commentaires de l’auteur de ce diaporama   manqueront  aux visiteurs !  Cependant  compte tenu du  bilan fondateur de  Jules Ferry en matière d’instruction publique républicaine, ils seront conduits  à constater que pour y parvenir il fallait de nouveaux instituteurs, des instituteurs de qualité, convaincus, respectés et soutenant la République. Ceux-ci furent formés dans les écoles normales primaires et furent les pionniers de  la République jusqu’aux lieux les plus reculés de nos campagnes.  Diffusant l’éducation civique et morale, le sens de la discipline et du patriotisme, ils eurent à lutter  contre une opposition cléricale  cristallisée sur l’oeuvre scolaire de Jules Ferry avec le soutien  des anticléricaux  républicains.

L’oeuvre pionnière du Baron Boullé, préfet du Finistère, dans la mise en application de la loi Guizot sur l’instruction primaire sous la Monarchie de Juillet(1830-1848).

Guizot promulgua, le 28 juin 1833, la première grande loi sur l’enseignement primaire public.Elle n’imposait ni la gratuité ni l’obligation, mais contraignait les collectivités à créer trois types d’établissement : une école primaire de garçons dans toutes les communes, une école primaire supérieure dans chaque chef-lieu de département ou dans chaque ville de plus de 6000 habitants et une école normale d’instituteurs dans chaque département…
 
      « Napoléon avait laissé la responsabilité de l’enseignement primaire aux Frères des Écoles chrétiennes » .  François Guizot,  faisant référence à ses origines protestantes et aux textes fondateurs des grands pédagogues protestants du 17è et du 18è siècles,  rendit possible un enseignement laïc en créant les Ecoles normales d’instituteurs… 
      Le cheminement, laborieux  dans nos campagnes finistériennes,dura une bonne douzaine d’années avant d’être interrompu par la promulgation de la loi Falloux (1850). Quoi qu’il en soit, il eut un rôle fondateur grâce à la ténacité bienveillante du préfet de l’époque , le baron Boullé dont il convient- en toute équité- de célébrer la mémoire et l’oeuvre qu’il accomplit .
 
      Celle-ci fit l’objet d’une analyse très détaillée  et d’un article dont l’auteur , Louis Ogès (1886-1977), était  instituteur finistérien, ancien maître d’application. Publié  en 1934 dans le Bulletin  de la Société Archéologique du Finistère, il est intitulé :
 
« L’instruction publique sous le régime de la loi Guizot (1833-1850) »
 
      Il donna lieu à un document, issu d’une reconnaissance optique, de lecture difficile. Les visiteurs pourront consulter en cliquant ici   une version améliorée obtenue  à partir de fichiers  mis à notre disposition par le Service des Archives municipales de la Ville de Quimper. Que M. Le Gall  directeur de ce service et ses collaborateurs soient chaleureusement remerciés pour leur collaboration.
      La matière, particulièrement  abondante,   est présentée  selon le plan suivant :
 
                                                Etat de l’instruction dans le Finistère avant la loi Guizot,
Loi sur l’enseignement primaire, dite loi Guizot (28 juin 1833),  p. 3
Autorités préposées au développement et à la surveillance de l’instruction primaire dans le Finistère, 
A. Le Préfet, p.8
B. Les Comités d’instruction, p.11
C. Les Inspecteurs,  p.16
 Situation économique du Finistère, état d’esprit de la population, le clergé et  l’instruction publique, p.19
Situation des écoles : leur progression de 1833 à 1850, p.26
       Arrondissement de Brest, p.34
       Arrondissement de Morlaix, p.40
       Arrondissement de Châteaulin p.43
       Arrondissement de Quimper, p.44
       Arrondissement de Quimperlé p.47
Résultats d’ensemble, p.49
 
       Le Conseil général et l’instruction primaire, p.55
           Les locaux scolaires, p.60
           L’enseignement,  p. 76
           Les livres,  p.79
          Règlements scolaires, p.84
          Les écoles congréganistes, p.86
       Les écoles privées laïques p.96
Formation professionnelle des instituteurs, p.97
           L’école normale, p.98
.          Les  conférences pédagogiques, p.103
Valeur professionnelle et morale des instituteurs, p.106
 
Situation matérielle de l’instruction, p.117
Enseignement de l’agriculture, p. 123
Cours d’adultes, p.127
Ecoles primaires supérieures, p.132
Les écoles de filles,  p.137
Préparation professionnelle des maîtresses: le Cours normal, p.149
Les salles d’asile, p. 158

Décès de Gisèle HALIMI

Avocate de talent  aux convictions féministes affirmées, engagée corps et âme au service de la cause des femmes, elle est décédée le 28 juillet 2020.  Ce fut  une grande combattante  du droit à l’avortement  et de l’émancipation des femmes.
   Les visiteurs pourront consulter à ce propos un article   paru dans Le Huffpost du 29 juillet 2020 qu’ils retrouveront à l’adresse suivante :
 
                                    info@mail.huffpost.fr

Fustiger les abus spirituels et sexuels commis au sein de l’Eglise catholique en 2020 .

Les visiteurs sont invités à consulter à ce propos, en cliquant ici, un article récent de  Sandrine Plaud paru dans Golias news du 9 juillet 2020.  Elle  y  décrit  la lutte menée par  Dr. Isabelle  Chartier-Siben pour analyser les processus intellectuels et  psychologiques  qui, au nom de la foi, peuvent conduire   successivement à l’emprise, l’abus spirituel,  les dérives sexuelles et fatalement  à de graves  traumatismes.

 
  Son  article est intitulé : Dérives sexuelles et manipulations : l’Eglise catholique se remettrait-elle en cause  aujourd’hui  ? 
 
  Que Mme S. Plaud soit remerciée  pour cette contribution particulièrement explicite

Fête de la Jeunesse à Brest (1948 ou 1949); souvenirs illustrés de André Le Goff.

Quelques années après la Libération,  André Le Goff  participa avec ses camarades  de  l’école publique de Rosporden (F-29140)  à la Fête de la Jeunesse des Ecoles Publiques* qui se tenait à Brest. Il en  a rassemblé les souvenirs dans un  récit illustré d’un crobar, en filigrane, de la ville de Brest en reconstruction.
 
      Il souligne que ces souvenirs restent étroitement associés   à ceux  de la mort de Edouard MAZE, tué par balle par la gendarmerie mobile le 17 avril 1950 au cours d’une manifestation ouvrière qui se déroulait à Brest. Cet évènement, fondateur pour le syndicalisme ouvrier,  donna lieu, entre autres, à un court-métrage aujourd’hui disparu(?) de René Vautier intitulé « Un homme est mort » (1950) et à un film documentaire de  Kris et  Etienne Davodeau  présenté sur ARTE (arte.tv) le 13 juin 2018. 
 
      * A cette fête, l’auteur avait sans doute, après le défilé rituel en ville, participé  aux activités du lendit.
 
       Les visiteurs intéressés pourront consulter , en cliquant sur les différents liens proposés,un ensemble d’éléments suscités par la contribution de A. Le Goff. Qu’il soit chaleureusement remercié pour son soutien.
         Document 1 cliquer ici.  Fête de la jeunesse à Brest (récit  illustré de A. Le Goff).
         Document 2 cliquer ici Préparation du défilé à la sortie de la gare de Brest (crobar de A.Le Goff).
         Document 3 cliquer ici.  Eléments biographiques de Edouard Mazé.
         Document 4 cliquer ici. « Un homme est mort » (annonce de l’émission sur ARTE- TV ).
         Document 5 cliquer ici.  Les lendits USEP.

Prémices normaliennes quimpéroises sous le régime de la loi Guizot: le Cours normal de la pension ORSIBAL

Plus de 30 ans avant la création de l’Ecole normale d’Institutrices,  la pension pour jeunes filles dirigée par Mme Orsibal dispensait un « Cours normal« à des boursières du Conseil général du Finistère. Celles-ci étaient appelées à devenir, en deux ans, les maîtresses des écoles de filles  existantes ou créées à l’époque. Ledit Cours ne subsistera pas longtemps après promulgation de la loi Falloux (1850).
 
     Les visiteurs intéressés par cette épisode peu connu de l’instauration de l’instruction primaire dans Le Finistère  pourront consulter, en cliquant sur  deux documents relatifs à l’institution Orsibal et à ses résultats en matière de formation.
 
       Document 1 cliquer ici.La pension ORSIBAL de Quimper (Henri Chalm)
 
 
       Document 2 cliquer ici .Le cours normal de l’institution Orsibal  (Louis Ogès)

Le 140è anniversaire de la Fête Nationale du 14 juillet .

En relation avec la tragique crise sanitaire  provoquée par le coronavirus  SARS-CoV-2, la célébration  du 14 juillet 2020 revêtait un caractère très particulier.
 
   Les visiteurs intéressés par un retour sur l’histoire du choix du 14 juillet  comme date de notre Fête Nationale  pourront consulter ces deux documents  :
 
                  Document 1 cliquer ici. Histoire de l’adoption de la date de la Fête Nationale en 1880.
 
           Document 2 cliquer ici . Histoire du 14 juillet (site de la Présidence de la République). 

Ne plus avoir le vent ni en poupe ni en pourpre ou les pérégrinations du cardinal Barbarin.

Ironie de l’histoire ecclésiale en relation avec  certaines  turpitudes cléricales  jugées et condamnées  récemment – déjà pointées sur ce site- l’ex-cardinal  Barbarin se retrouve, après avoir quitté son diocèse de Lyon, sur les traces de Jeanne Jugan(1792-1879) bienfaitrice des pauvres et des vieillards et fondatrice de  la Congrégation des Petites Soeurs des pauvres. 
 
      A l’inverse  du premier nommé, celle-ci reçut les distinctions papales suprêmes en 1982 et 2009;  son parcours  exemplaire »pour rendre les pauvres heureux » l’ayant  conduit de Cancale à Saint-Servan puis à Saint-Pern.
 
     C’est  aussi dans cette dernière commune d’Ille-et-Vilaine (F-35190), à la Tour Saint Joseph, que semble s’achever la pourpre cardinalice et romaine de Philippe Barbarin.
 
      Les visiteurs du site intéressés par les suites de l’affaire Barbarin pourront consulter, en cliquant ici, un article récent à ce sujet de Christian Terras paru dans Golias News le 2 juillet 2020 et intitulé :
 
                   « Avoir ou ne pas avoir le vent en pourpre » 
 
      Que cet auteur et Golias éditions soient remerciés de nous autoriser à reproduire ce document .

Antiracisme, accusation identitaire et expiation en milieu académique

La mort de George Floyd  à Minneapolis a déclenché une  mobilisation mondiale sans précédent.  Il s’agit de tenter d’appréhender les origines de cet évènement exceptionnel et d’en  tirer  des leçons notamment en ce qui concerne les pratiques  des acteurs du monde académique et de ceux de la recherche et de la culture du fait de leurs relations particulières à la société et à la jeunesse.
 
   On rappellera à ce propos les termes de l’article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres  dans un esprit de fraternité. » 
      On soulignera aussi   qu’en réponse aux événements et à l’indignation qu’ils ont suscitée ,  la lettre de l’EHESS de juin 2020 présente un nouveau Carnet dédié aux « Perspectives sur l’après George Flyod« .  On y propose une analyse  des  » problématiques de racisme, de luttes sociales et de violences policières » récemment remises au cœur de l’actualité.
 
       Devant le problème de société posé, il est nécessaire de rappeler ici  que l’antiracisme est un principe universel intangible.   Mais  Il ne s’agit pas pour autant  de procéder à de  l’auto-accusation ou  à de l’autoflagellation identitaires en usant de critères discriminatoires. En effet   tout en se réclamant de leur positivité ces derniers conduisent à d’autres formes d’exclusion tout aussi condamnables .
 
        Cette problématique d’une prégnante actualité a fait l’objet d’un article récent de la philosophe Catherine Kintzler dont les visiteurs pourront  prendre connaissance en cliquant ici. Publié le 30 juin 2020 dans le Blog revue  de l’auteure , son intitulé révélateur a été repris pour insertion sur ce site.   
 
        Nous remercions vivement C. Kintzler  d’avoir autorisé cette représentation.  

Monnaie de la vie quotidienne en pays bretonnant.

On sait que le passage à l’euro en France ,sous sa forme scripturale, le 1er janvier 1999 et sa mise en circulation sous sa forme fiduciaire le 31 décembre 2001 fut accompagné de mouvements divers  chez les français notamment en raison des  conversions réciproques francs-euros laborieuses.   
 
     Quelques années avant ces échéances,  Pierre Hénaff  s’exprima pour  relativiser cette complexité  considérant qu’avec ses compatriotes bretons il en avait vu d’autres en la matière et en d’autres temps . Il saisit donc cette opportunité pour décrire avec force  détails  toute la poésie  de la numismatique bretonne telle qu’elle se présentait encore au moment de  sa jeunesse en pays bigouden. Tout ceci était parfaitement  fonctionnel en l’absence de calculette.
 
      Les visiteurs intéressés par ce volet de la culture bretonne pourront consulter, en cliquant ici, le document rédigé en 1996 par P. Hénaff et intitulé :
 
                             « Compliqué l’euro ? »
 
      Il a bien voulu le ressortir de ses archives et le mettre à disposition de l’Association. Qu’il en soit chaleureusement remercié.