Lundi 4 octobre 1954 ; la rentrée (et ses suites) des « lauréats » du concours d’admission à l’ENG de QUIMPER racontées et illustrées par André Le Goff.

     

Ce jour là en effet une bonne quarantaine de « Bleus »(âgés de 16 ans) débarquaient, avec armes et bagages, au 8 rue de Rosmadec pour un séjour de 4 années scolaires… aux frais de la République.  
 
      Ils y furent accueillis par un comité ad hoc   constitué des anciens de la « Maison » dont la prévenance , le sens de la fraternité et la permanence (sic ) ne tardèrent pas à se manifester. A. le Goff  rapporte ici quelques uns de ses souvenirs relevant de « l’impossible mémoire du bizutage  dans les Ecoles Normales  d’Instituteurs « . Il s’agit  d’une mémoire trop longtemps restée silencieuse  qu’il resterait à reconstituer et à restituer.  Est-elle partie constitutive  de l’esprit normalien?
 
     Les visiteurs intéressés pourront consulter le récit illustré en question en en cliquant ici.  
 
     On rappellera, pour contextualiser cette rentrée parmi tant d’autres, que le 10 octobre du même mois d’octobre 1954  se déclenchait l’insurrection armée en  Algérie, ceci n’ayant rien à voir avec ce qui précède -encore que les premières victimes  de ce conflit furent des instituteurs. 
 
     Que notre ami A. Le Goff soit chaleureusement remercié pour son témoignage mesuré  sur des rites d’intégration, sans doute venus de loin, et transmis sans encombre de génération  en génération  de normaliens…                    

Rituels d’entrée à l’Ecole Normale d’Instituteurs,le regard  de l’anthropologue

Les visiteurs intéressés par ces pratiques et leur signification pourront consulter, en suivant ce lien, l’article de Dominique BLANC, Ingénieur (Ecole des Hautes études en Sciences Sociales (LISST) – Centre d’anthropologie sociale – Toulouse) intitulé « Rituels d’entrée à l’Ecole Normale d’Instituteurs« ) et publié en 1987 dans le périodique TERRAIN8,52-62. Il est dévolu aux bizutages normaliens. 

L’usinage des « bleus » de l’ENG de Quimper en 1954 !

L’auteur de cet article, lauréat du concours d’entrée  en 1954, a conservé-comme tous ses camarades de promotion-le souvenir indélébile des rites humiliants et dégradants subits alors qu’il était adolescent. Dans  ses mémoires rédigés 43 ans après les faits, il en parle avec beaucoup de précision, de réserve et d’émotion.
Il rappelle fort justement que les bizutés de 1954-1955 ne furent pas d’excellents bizuteurs…pour le grand  bonheur de leurs cadets.
Les victimes, contrairement à leurs aînés, avaient en effet collectivement décidé que l’intégration des élèves-maîtres dans le corps social des Instituteurs de l’Ecole publique ne pouvaient résulter de pratiques d’un autre âge. On sait  que par la Loi du 17 juin 1998  présentée par  Mme Ségolène Royal (ministre) et votée par nos assemblées parlementaires , brimades et bizutages pratiqués en public dans des réunions liées aux « milieux scolaires et socio-éducatifs » constituent des délits  punis comme tels.
Les visiteurs du site pourront consulter, en cliquant ici, le document mis à disposition de l’Association par notre Collègue.   Qu’il en soit remercié chaleureusement.