La voix de la Raison, texte fondateur écrit par Anatole FRANCE (1844-1924)

Transcrit dans les colonnes du périodique Le Flambeau d’octobre 1928, il renvoie -entre autres- à l’Hymne à l’école laïque de Jean RYNAT et Francis POPY composé pour la célébration du cinquantenaire de l’école laïque, école qui en effet  nous « montra la Science, le chemin du Vrai, celui de la Raison « …
Anatole FRANCE, Prix Nobel de Littérature en 1921, est considéré comme ‘l’une des consciences les plus significatives de son temps ».  Son oeuvre fit cependant l’objet d’une condamnation papale en 1922…
Les visiteurs pourront prendre connaissance du texte en question en cliquant ici.

Les carrefours de l’histoire : à propos de la célébration du centenaire de la conquête de l’Algérie en 1930

Depuis1830, plusieurs générations de français ont été impliquées dans les « évènements » souvent guerriers et dramatiques accompagnant la conquête, la colonisation, puis la décolonisation de l’Algérie…
Celle engagée par l’Etat français lors de la Guerre d’Indépendance(1954-1962) comportant bon nombre d’ anciens élèves-maîtres de nos écoles normales primaires, ne s’est exprimée que trop rarement sur ce site. Et pourtant il y avait et il reste encore matière!
Jules Ferry lui-même dont les relations à la politique coloniale restent complexes et controversées fut le responsable direct de la promulgation en 1881 du Code de l’Indigénat. Il se rendit bien compte de la violence de l’opposition des « colons » européens à la mise en application de ses lois scolaires et de la difficulté de l’édification d’un enseignement pour les Indigènes.  Pour ceci, il fit  d’abord un long voyage privé en Algérie en 1887 avant de présider, en 1892, une commission sénatoriale d’enquête qui, bien que très mal reçue, y séjourna pendant 53 jours.
De façon étonnante, le compte rendu correspondant ne fut publié qu’en juin 1914,bien après la mort de J. Ferry… sans doute en raison de son contenu à charge pour le « colonat ». Ce fut sans doute l’occasion perdue car ensuite vint la guerre avec l’engagement des troupes coloniales pour libérer la France…
Ceci étant, en 1930, on célébra en grandes pompes le centenaire de la conquête alors que le mécontentement et la révolte grondaient… 
      
Le Flambeau, (Périodique de la Libre Pensée), en fait mention dans 4  articles publiés en février, avril, mai et juin 1930 . Les visiteurs  pourront les consulter en cliquant ici.

L’origine « rabelaisienne » du surnom  PICRO  attribué à un élève-maître de la Promotion Etincelle ( ENG,1954-1958)

Parmi les traditions normaliennes, surnommer constituait un élément fondateur de l’esprit de promotion à la base de l’esprit normalien… Notre adhérent André Le Goff rapporte ici des souvenirs pouvant justifier le caractère revêche ou (et)  mélancolique de son camarade. De surcroît, il les illustre au moyen d’un crobar dont il a le secret. Qu’il soit remercié de l’avoir mis à disposition de l’Association.

PICRO – Souvenir André Le Goff

A propos des funérailles de la  Grande Dame de Roz Avel demeurant 8 rue Bertrand de Rosmadec à Quimper

Le 3 juillet 1991 l’Ecole Normale Primaire d’Instituteurs de Quimper, inaugurée en 1884 et après 107 ans de  bons et loyaux services au profit de la République, se voyait contrainte -en tant qu’institution dévolue à la formation des maîtres de l’école publique-de mettre un terme à sa noble tâche.
Pour la circonstance et  selon les traditions fondatrices de l’esprit normalien, les derniers descendants, futurs instituteurs, organisèrent des cérémonies restées quelque peu inédites. Au moyen des archives personnelles d’une ancienne normalienne devenue professeur de mathématiques à l’ENG, gracieusement mises à notre disposition par son ayant droit, nous avons pu rassembler quelques uns des souvenirs émouvants de cet évènement.
Les visiteurs intéressés pourront  consulter les fichiers correspondants  en cliquant ici:
– Deuxième document : Photos souvenirs

L’histoire dramatique  du jeune Chevalier de la Barre (1745-1766)

Le récit des tortures et de l’exécution  de  François-Jean Lefebvre de la BARRE, ainsi  résumé en 1769 par Voltaire :
 » « Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d’un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d’esprit et d’une grande espérance, mais ayant toute l’étourderie d’une jeunesse effrénée, fut convaincu d’avoir chanté des chansons impies, et même d’avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d’Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu’on lui arrachât la langue, qu’on lui coupât la main, et qu’on brûlât son corps à petit feu ; mais ils l’appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chantées, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête » témoigne amplement du niveau d’intolérance religieuse qui régnait à l’époque. »

Elle fut rappelée en 1927 dans deux articles publiés dans Le Flambeau, organe périodique régional de la Libre Pensée. Les visiteurs intéressés pourront les consulter en cliquant ici . Cette lecture peut s’avérer salutaire  par les temps présents…