A notre Ecole orpheline et à ceux qui riches d’idéal lui donnèrent une âme ! Tribulations électorales du printemps 2022

Un ancien élève-maître bretonnant, lauréat du  concours d’entrée de 1954, malencontreusement expatrié  en Haute Bretagne,  a vu apparaître récemment des Lycanthropes (sous-espèce sauvage de Canis lupus ) dans certaines contrées brétiliennes qui lui sont  devenues familières au fil des ans. En bon accord avec l’avis autorisé d’éminents  zoologues universitaires, il les croyait disparus à jamais.  Cependant  une Thèse de doctorat en Histoire, dévolue au loup-garou  soutenue récemment  à l’Université de Rennes 2 (Julie Trévily,2019); voir à l’ URL https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02084034/file/2019theseTrevilyJ.pdf ), témoigne aussi d’un regain d’intérêt  pour les Lycanthropes, intérêt probablement associé à la réapparition du Loup gris ( Canis lupus lupus ) en Bretagne.

Et pourtant ceux qui ont été à l’origine de  cet article  ne hurlaient pas à la lune et  limitaient leurs interventions  à des propos électoralistes, au demeurant parfois agressifs. Quoi qu’il en soit  ils demeuraient impressionnants et les gallèsants locaux le faisaient savoir dans les media.

En réalité les Lycanthropes en question, observés dans leurs biotopes favoris, ressemblaient étrangement   à ces malheureux qui ,selon  nos ancêtres,  se croyaient changés en animaux sans perdre pour cela la forme humaine.  Des études récentes ont révélé que le (ou la) Lycanthrope est une  personne  atteinte  de lycanthropie (cqfd) c’est-à-dire qui se prend pour un Loup .

Ceci est relativement gênant,  d’autant que l’on a découvert que « les lycanthropes ou loups-garous étaient victimes d’une maladie héréditaire appelée porphyrie, maladie du métabolisme qui peut de nos jours être traitée.C’est une affection caractérisée par la présence, dans l’organisme, de quantités massives de porphyrines, molécules précurseurs de l’hème (partie non protéique de l’hémoglobine). Elle est provoquée par un trouble du métabolisme des dérivés pyrroliques. Le signe commun des porphyries est la présence de porphyrines dans l’urine (porphyrinurie) et dans les fèces(Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Porphyrie). Chez les Lycanthropes  ce signe  signifiait  la présence  du sang des victimes…

 Au total on retiendra que  les investigations universitaires  bien menées ont montré plus généralement que' » les Lycanthropes étaient somme toute des créatures humanoïdes ayant la capacité de se transformer  en animal ou en homme-animal. Ainsi  le Lycanthrope est l’homme loup, ou sachant se faire Loup; et, pour mieux dire, ce nom vulgaire caractérise l’homme qui peut, à son gré, changer de forme ou de figure, celui que nos pères ont appelé le loup-garou ».  Quelle magie  !

“Mais la lycanthropie désigne également un trouble mental durant lequel l’individu a la conviction délirante d’être changé en loup. Très tôt ce trouble a été associé à la mélancolie, pour être ensuite rattaché à la manie ou folie agitée. Au début du XXe siècle la lycanthropie est considérée comme un symptôme clinique pouvant être observé dans de nombreux troubles mentaux et organiques. Aujourd’hui encore la littérature internationale rapporte l’observation de plusieurs cas cliniques intéressants. On pourra s’en convaincre en consultant  l’article de Alexandra  Baretta et Luisa Weiner (2009 ) paru dans « l’Information psychiatrique » et intitulé  : »

“La lycanthropie : du mythe à la pathologie psychiatrique »

(Cf. https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2009-7-page-675.htm#:~:text=Le%20terme%20de%20lycanthropie,remontant%20%C3%A0%20la%20p%C3%A9riode%20antique

. )

On notera enfin  que la lycanthropie est aussi impliquée dans le jeu de rôle médiéval  « Donjons et Dragons » où le Lycanthrope est, une créature métamorphe humanoïde issue des légendes et du folklore  des thérianthropes. Selon les règles standards du jeu, la lycanthropie est à la fois héréditaire (l’enfant d’un Lycanthrope en devient un à son tour) et infectieuse (les victimes de morsures de Lycanthropes deviennent eux-mêmes des Lycanthropes du même type que leur agresseur) (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lycanthrope_(Donjons_et_Dragons)…
 
Mais au-delà du Jeu ,revenons aux réalités de la question  telles qu’évoquées dans les  conclusions  de la Thèse de doctorat de  Julie Trévily déjà mentionnée ci-dessus où cette doctorante  écrivait  : »Nous avons ainsi pu tracer à travers les siècles que le loup-garou est en fait la représentation de l’homme entier, avec ses bons côtés et ses instincts sanguinaires dont on a la preuve dans toute son histoire. Capable du meilleur comme du pire, l’homme doit sans cesse se surveiller. Les intellectuels ont, semble-t-il, essayé d’en faire une question de réflexion, en accroissant démesurément les aspects négatifs liés à l’animal… Le Loup est certainement l’animal que l’homme a eu le plus de mal à détruire, probablement à cause d’une certaine similarité (aussi craintif que courageux, capable d’aimer sa compagne ou de détruire des troupeaux entiers ».

Relevons aussi  le propos de Madeleine Natanson dans  « Loup y es-tu?” : « Nos peurs viennent de la menace qui elle-même vient de notre angoisse, l’un des aspects fondamentaux de notre existence. Le Loup est symbole, synthèse de tous les dangers réels ou imaginaires de l’homme dans sa finitude… « Pour faire énergiquement sa longue et lourde tâche » ainsi que nous le rappelle Vigny dans   « La mort du loup », l’homme n’a-t-il pas besoin du loup ? ». (Cf. https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2008-2-page-21.htm)

En tout état de cause, on voit bien ,l’esprit et l’humour normaliens aidant,  que l’irruption récente de  Lycanthropes bien identifiés en Ille et Vilaine , n’était pas un évènement anodin et qu’il pouvait donner lieu, au-delà des champs scientifiques concernés et de la mythologie, à  des craintes et des tribulations qui sont rapportées ici.

Les visiteurs intéressés ,voire indignés, par cette nouvelle inopinée, pourront en découvrir les tenants et aboutissants en cliquant ici.

André Le Goff raconte : « Notre voyage de Promo »

Selon les traditions normaliennes quimpéroises, le voyage de fin d’études normales intervenait, pour chaque promotion, en fin de cursus après les épreuves du CFEN  (Certificat de Fin d’Etudes Normales) au terme  d’un compagnonnage de trois ou quatre ans.

Il était subventionné  par l’Education Nationale, les élèves-maîtres eux-mêmes  et le « trésor » qu’ils avaient  constitué au cours des activités et manifestations diverses déployées pendant l’année de formation professionnelle.

Il précédait le départ des élèves-maîtres, devenus instituteurs  stagiaires,  vers la vie active dans leur premier poste  d’affectation.

Dans son récit illustré A. Le Goff rapporte ,64 ans après l’évènement, quelques moments forts  de cette expérience collective de quinze jours  qui le mena en Autriche ,à Munich et à… Paris. 
 
Jusqu’à ce jour elle n’avait donné lieu à aucun compte-rendu.

Il est illustré  de documents  photographiques parfois inédits remis en lumière grâce à la complicité de  photographes protagonistes dudit voyage dont le Directeur de l’Ecole Normale lui-même .

 

Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant  sur “ Document “ :

Document 1 : Notre voyage de Promo  par A. Le Goff .

Document 2: Voyage de Promo 1958; ENG de Quimper (reportage photographique). 

Nous remercions tout particulièrement Annie le Poëzat-Guigner d’avoir bien voulu mettre à notre disposition un album familial pour en extraire des photos ayant trait à ce voyage , André Le Goff pour sa nouvelle contribution et plusieurs photographes amateurs  pour nous avoir confié  leurs photos soigneusement archivées . 

Bal des norms 58 à l’ENG de Quimper Addenda

Des photos inédites nous sont parvenues depuis la publication ,sur ce site, de l’article original de A. Le Goff dévolu à ce thème cher aux normaliens.

Les visiteurs pourront les consulter en cliquant ici .

Photo 1 :  La belle Dahut tentée par la luxure.

Photo 2 :  Vitraux et colonne décorés.

Photo 3 :  Promotionnaires  faisant du rangement le lendemain du bal.

Tradition normalienne quimpéroise : le Bal des Norms par André Le Goff Addendum

Le bal des normaliens du printemps 1958 a déjà fait l’objet d’un article  de  André Le Goff, mis en ligne sur  ce site. Son récit illustré  n’a pas manqué de rappeler des souvenirs de jeunesse et des questions  aux quelles il apporte ici des réponses :

 

1. Le décor ayant trait à la Légende de la Ville d’Ys réalisé par les artistes de la promotion Etincelle (54-58)  avait été particulièrement apprécié par les invité(e)s.  Il avait été photographié par les rares élèves-maîtres possédant un appareil photo. On a reproduit ici une photo réalisée par Jean Lancien que l’on pourra visualiser en cliquant ici.

 2. Le nom de l’orchestre qui anima la soirée a été retrouvé  : il répondait au nom singulier de  RAG-DOLL*.

 3. Ledit Bal fut ouvert par  Le  Directeur de l‘Ecole normale, J. Le Poëzat-Guigner, aux bras de sa charmante épouse.   

 

* En français   : « poupée  de chiffon » . Rag Doll était l’intitulé de l’ensemble des enregistrements de l’accordéoniste Emile Prudhomme (1913-1974) et son orchestre musette  « Toubillon ». E. Prudhomme était l’accompagnateur d’Edith Piaf.

Tradition normalienne quimpéroise des années 50 : Le Bal des Norms

Il s’agit de l’incontournable bal annuel de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Quimper… En d’autres lieux du territoire et d‘Algérie, l’événement avait également cours . Il  s’appelait  le « BEN » et il  a laissé de bons souvenirs chez  les anciens normaliens devenus instituteurs … retraités de longue date.

Il faisait partie de la culture de l’école normale et contribuait à l’émergence de l’esprit normalien, le ciment de la profession d’instituteur. C’était un moment important dans le vie d’élève-maître quelle  que soit son année d’étude  et surtout lorsqu‘il qu’il s’en trouvait organisateur, en année de formation professionnelle. Il était également, selon toute vraisemblance, très attendu dans la vie des normaliennes, invitées naturelles à cette activité… 

La question de savoir s’il s’agissait  pour les uns et les autres d’un rite d’initiation ou d’intégration au sens de Dominique Blanc(URL: https://www.researchgate.net/profile/DominiqueBlanc/publication/30438298_Numeros_d’hommes/links/5eb138b892851cb267742624/Numerosdhommes.pdf)reste ouverte. S’agissait-il d’un prolongement naturel  aux fameux  « mariages pédagogiques »  préparant d’autres mariages  souhaités par l’administration ou plus simplement d’une source de revenus pour abonder le budget du voyage de fin d’études des élèves-maître de 4è année ? 

On sait que, par le passé le Ministre de l’instruction publique, accorda une récompense aux élèves-maîtres ( cliquer sur document 1 ) en leur allouant une dotation pour financer leurs voyages d’études…On ne sait si le principe de cette récompense fut maintenu  au fil des ans et  jusqu’à la période mentionnée ci-dessus . On n’en connaît pas plus le montant…

 Quoi qu’il en soit les visiteurs pourront consulter  en cliquant ici  (document 2) le récit illustré du grand bal des normaliens qui se tint à Quimper au printemps de  1958. Il préoccupa  tout particulièrement son auteur André le Goff. 

 Document 1. Une récompense aux élèves-maîtres.

Document 2. Le bal des Norms  par A. Le Goff.
 
Que notre ami André le Goff soit chaleureusement remercié  pour  cette nouvelle contribution.

A la recherche des anciens directeurs de l’ENG M. UNGERER Homme de la laïcisation de l’Ecole normale de Quimper

Les visiteurs de ce site sont sans nul doute informés des conditions très particulières de la fin de vie de l’école normale congréganiste de Quimper en 1880, aux débuts de la 3è République. Elle défraya tristement la chronique finistérienne.

En rupture complète avec les sombres turpitudes cléricales condamnées sévèrement par toutes les institutions publiques (conseil général du Finistère exclu) intervint en effet  le processus de  laïcisation de l’Ecole normale.

Il fallait, dans le contexte, des convictions laïques affirmées et du courage pour s’atteler à pareille tâche. Elle n’effraya pas M. Ungerer qui nous venait de l’Ecole normale de Laval (Mayenne).

Nous rapportons ici quelques éléments biographiques  sur celui qui fut, au demeurant, le pionnier fondateur de notre Ecole normale  primaire publique et laïque…

Les visiteurs pourront consulter  en cliquant icii, ce qui n’est qu’une première esquisse de la biographie  de ce Directeur « fort avisé » ; c’était le qualificatif utilisé par  la presse locale républicaine de l’époque. 

André le Goff raconte la savate à l’ENG de Quimper en 1958 ou « Autogestion du sport chez les Norms »

Dans la série “André Le Goff raconte”, notre actif contributeur dont la mémoire  reste sans faiblesse   rapporte – dans une nouvelle note illustrée- l’ expérience originale  qu’il vécut  lors de la préparation de la Fête de la Jeunesse et des Ecoles publiques  à Quimper  en 1958 ,à la fin de sa scolarité normale. 

En effet, sous la houlette de l’éminent gymmier de l’époque  (Guy Gandouin) , fut décidé de préparer inopinément  une démonstration de boxe française à présenter, le moment venu, au public quimpérois… La boxe française n’était pas, loin s’en faut, parmi les  hobbies  normaliens de l’époque . Les élèves-maîtres étaient plus enclins à cabosser le ballon rond d’autant  que cela leur permettait de régler quelques  comptes, sur le tapis vert, avec leurs adversaires  protégés de Dieu, pensionnaires  du Likès.

On lira donc avec attention et parfois quelque nostalgie  la contribution de André Le Goff évoquant avec  force détails  une démonstration qui était sans doute une première , dans des lieux où la mise en condition des boxeurs se fit dans la plus grande discrétion…

On rappellera cependant que ladite boxe française  et la ville de Quimper avaient une petite histoire commune puisqu’aux débuts de la 3è République, alors que l’Ecole normale était à peine inaugurée;, fut créée en   1887 la Société de gymnastique La Quimpéroise. Ses objectifs étaient d’enseigner la gymnastique, le tir, les exercices militaires, l’escrime, la canne et la boxe   à des garçons qui seraient  ainsi mieux  préparés au service militaire et   déjà façonnés à la  discipline nécessaire .

 

Le récit de A.Le goff ne précise pas   les objectifs pédagogiques afférents au  numéro de boxe  auquel il apporta son concours étaient en cohérence avec ceux qui prévalaient à la fin du siècle prédédent. Au demeurant  il s’agissait,  sans doute plus simplement,  d’assurer le succès des normaliens à la Fête de la Jeunesse. Ses maîtres ne sont plus là pour témoigner …

 Quoi qu’il en soit, les visiteurs pourront consulter en cliquant sur les  notifications en bleu :

 

Document 1 La note illustrée de André Le Goff

 

  Document 2  . La photo des gymnastes de la Quimpéroise en 1887,

 

  Document 3 . Le programme de la fête de la gymnastique du 12 août 1888.

 

Il est fait mention dans ce dernier document-sans doute pour la première fois-de la boxe française sur la place quimpéroise. On rappellera à ce propos que” la  savate boxe française est un sport de combat de percussion qui consiste, pour deux adversaires équipés de gants et de chaussons, à se porter des coups avec les poings et les pieds. Elle est apparue au xIxe siècle dans la tradition de l’escrime française, dont elle reprend le vocabulaire et l’esprit. Connue dès son apparition sous le nom de « savate » ou « art de la savate », elle a été, tout au long du xxe siècle, désignée par le nom de « boxe française », puis finalement renommée officiellement « savate boxe française » en 2002. C’est actuellement une discipline internationale qui appartient au groupe des boxes pieds-poings. « Savate » en français veut dire « vieille chaussure ». Un homme qui pratique la savate est appelé un tireur tandis qu’une femme s’appelle une tireuse”. Dans le groupe dont les activités sont décrites  par André Le Goff il n’y avait point de tireuses  !…

(D’après Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Savate_(sport_de_combat))

 Que André Le Goff soit chaleureusement remercié pour son nouvel article et son soutien.

La guerre d’Algérie a-t-elle eu lieu?

L’auteur de l’article dont le titre  constitue l’intitulé de la  présente parution débuta sa scolarité normalienne quimpéroise en 1954.   Il faisait partie de la Promotion Etincelle répertoriée sur ce site. Il rapporte ici certains de ses souvenirs de jeunesse   : “C’est l’année qui vit se mettre en place la guerre d’Algérie. Une tragédie à laquelle nous avons été nombreux, à partir de 1958, à participer. A reculons pour la plupart d’entre nous. Alors que les accords d’Evian sont maintenant bien loin, il n’est peut-être pas inutile de rappeler quelques réalités que le temps n’a pas effacées chez certains, bien qu’elles aient mûri depuis. A partir d’un prétexte qui peut paraître futile, j’ai pris la décision de livrer ma réflexion sur le sujet. Sans haine pour personne, alors que le sujet, lui, en a connue tant!”

Cet ancien élève-maître à l’Ecole normale d’Instituteurs de Quimper, stagiarisé à la sortie de l’Ecole en 1958 fut « appelé sous les drapeaux » à la fin de l’année scolaire 1958-1959 . Entre temps, il avait satisfait aux épreuves pratiques du CAP et avait été déclaré instituteur  titulaire. 

Il livre aux visiteurs  un témoignage particulièrement documenté sur ce que fut son expérience de la guerre d’Algérie, une expérience de plus deux ans outre-mer qui lui ravit une bonne partie de sa jeunesse.  Ceci lui permet de répondre avec beaucoup  de précision et avec toute la déférence nécessaire, à une édile municipale qui , 60 ans après la signatures des Accords d’Evian  et de la proclamation du Cessez-le-feu entre les belligérants, semblait avoir occulté, malencontreusement, de sa mémoire les évènements marquants de la fin  d’une guerre qui n’affichait pas officiellement en être une… avant le 18 octobre 1999 . 
Etait-ce le temps nécessaire pour l’oublier ?

Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici l’article original de Pierre Guinamant. Qu’il soit assuré de nos sincères remerciements pour sa contribution importante pour la restitution de la mémoire normalienne combattante et de l’amitié  tant de ses compagnons d’âme que de ses  frères d’arme.

Souffrances et turpitudes autour d’un monument devenu mémorial et La jeunesse ensevelie des humbles de vingt ans

Le monument en question  célèbre la mémoire des institutrices, instituteurs et normaliens du Finistère tombés « au champ d’honneur » au cours des deux guerres mondiales du 20 è siècle. Il fut édifié en 1924  dans la Cour d’Honneur de l’ancienne Ecole normale d’instituteurs de Quimper sise au 8 rue de Rosmadec de cette ville, préfecture du Finistère .  Son histoire singulière et son devenir ont fait l’objet d’un article récent dans le quotidien Ouest-France. Les visiteurs pourront en prendre connaissance  à l’URL :https://asvpnf.com/index.php/2022/01/19/le-patrimoine-normalien-du-finistere-remis-en-lumiere-par-la-presse-locale 

Au-delà de ce que « racontent », dans le silence, tous les Monuments aux Morts celui qui  retient notre attention ne fut jamais inauguré  puisque la cérémonie prévue à cet effet, le 3 juillet 1924, fut  reportée -par les autorités civiles…à une date ultérieure qui ne cesse de l’être 98 ans après. Tout citoyen ordinaire ne peut que s’offusquer de ce manquement de nos institutions sur le plan mémoriel et s’interroger sur son origine et sa signification.

Pour tenter d’y répondre  ou tout au moins de rassembler  des éléments susceptibles de revêtir un caractère explicatif, un adhérent de notre Association s’est enquis de collationner des articles de la presse locale de juillet et août 1924  publiés à la suite de l’annulation de la  cérémonie, cérémonie attendue- il faut le rappeler- par les familles des victimes .

 

 Les visiteurs  pourront  consulter, en cliquant ici, les transcriptions de plus d’une vingtaine d’articles provenant de la presse de l’époque en Finistère(presse numérisée par les Archives départementales de ce département) toutes sensibilités politiques confondues. Le travail effectué  ne revêt aucun caractère  exhaustif  et ne prétend pas  rassembler les éléments d’une revue de presse .

 

 Les transcriptions présentées sont listées ci-dessous :

 

1. Des chiffres accablants,des dates,des acteurs……………………………………………………………Page 3

2.Autour d’un scandale(1) :Le Finistère(LF), 12 juillet 1924…………………………………………….Page 4

3. L’affaire du Monument à la Chambre : LF, 12 juillet 1924…………………………………………….Page 12

4. Autour d’un scandale(2) :LF , 19 juillet 1924……………………………………………………………..Page 14

5. Chez les instituteurs (1) : Le Courrier du Finistère(LCF), 12 juillet 1924………………………………………………………………………………………………………………………….Page 24

6. Hardi les laïques ; LCF, 12juillet 1924……………………………………… ……………………………….Page 30

7.Chez les instituteurs(2); LCF , 19 juillet 1924……………………………………………………………..Page 37

8.Aucun incident à Quimper; LCF, 26 juillet 1924……………………………………………………………Page 44

9.Dans l’enseignement,le récit de R . Daniel : Le cri du peuple socialiste,  12 juillet 1924………………………………………………………………………………………………………………………….Page 47

10. Le monument aux instituteurs MPLF:L’Eclaireur du Finistère, 12 juillet 1924………………………………………………………………………………………………………………………….Page 51

11. Après les incidents de Quimper, le communisme à l’école : Le Progrès du Finistère(LPF), 12 juillet 1924………………………………………………………………………………………………………………………..Page 57

12. Les yeux qui s‘ouvrent( F.Goyen) : LPF,19 juillet 1924………………………………………………Page 68

13. Incohérences(F. Goyen) :LPF , 26 juillet 1924…………………………………………………………..Page 74

14. Fléchettes , Instituteurs laïques : LPF ,23 août 1924………………………………………………….Page 79

15. Fléchettes ; M.Clémendot,instituteur laïque n’aime pas l’histoire : LPF,30 août 1924………………………………………………………………………………………………………………………….Page 86

16.Les congrès d’instituteurs : LPF, 23 août 1924…………………………………………………………..Page 93

17.Autour d’un monument funèbre aux instituteurs finistériens: Le Petit Breton(LPB) ,12 juillet 1924……………………………………………………………………………………………………………………….Page 98

18.Photographie du monument en juillet 1924 : LPB , 12 juillet 1924…………………………………………………………………………………………………………………………Page 104

19.Annonce de l’inauguration du jeudi 3 juillet 1924 : Le Citoyen(LC), 3 juillet 1924…………………………………………………………………………………………………………………………Page 105

20.La Marseillaise : LC ,17 juillet 1924………………………… ………………………………………………Page 107

21.Les admissions aux écoles normales de Quimper : LC ,31 juillet 1924………………………………………………………………………………………………………………………….Page 115

22.Pour le combat laïque ! les Instituteurs laïques et Le Progrès du Finistère :LC, 28 août 1924………………………………………………………………………………………………………………………..Page 117

23.La  Morale  Prolétarienne de l’Internationale de l’Enseignement : LPB, 26 juillet 1924…………………………………………………………………………………………………………………………Page 121

24.Le Monument aux Morts de l’ENG   non inauguré en 1924 ; deux insertions : asvpnf.com………………………………………………………………………………………………………………. Page 128

Une photo d’archive inédite pour ouvrir un volet méconnu de l’histoire des Instituteurs du Finistère

Celui des prisonniers de guerre des oflags et stalags du IIIè reich

 

Deux adhérents de notre Association ont récemment mis à jour, dans leurs archives privées, une photo datant de 1947 dédiée aux élèves d’une classe soit de CE2  soit de CM1 et à leur maître Jean Yves Corcuff   à l’Ecole publique de  garçons de Guilvinec (F-29730). Ils ont souhaité, tout en gardant l’anonymat, mettre ce document à notre disposition  afin qu’il soit représenté sur ce site. Nous les en remercions  très chaleureusement .

 Les  visiteurs  pourront le consulter en cliquant ici. Ils ne manqueront pas de remarquer tant  l’agencement  sommaire des lieux, la hauteur du plafond, la rusticité du mobilier scolaire,  les pupitres  munis des encriers de rigueur et la sobriété de la décoration que la tenue  des écoliers en  blouse noire . Tout en souriant  au photographe, leur attitude témoigne de leur bonheur d’être réunis dans une  classe où transparaît  leur déférence pour un  maître en blouse grise dont la présence et l’autorité  bienveillante    interdit toute velléité de dissipation…

On pourra aussi se rendre compte, avec la  complicité de nos deux adhérents, que Jean Yves  Corcuff, ancien élève-maître à l’Ecole normale de Quimper (Promotion ENG, 1928-1931 ) fut   nommé instituteur stagiaire en  1931  et  mobilisé en 1939 à l’âge de 28 ans. Son régiment fut engagé dans  la drôle de guerre , il fut fait prisonnier en 1940 alors que son frère jumeau -appartenant à la même unité-  fut  tué  au combat . Sa captivité  au stalag IX-B de Bad Orb  en Hesse ,dans le centre-ouest de l’Allemagne, dura cinq ans. Dans ce camp tristement célèbre pour notamment le régime particulier imposé aux prisonniers soviétiques  et la ségrégation raciale exercée à l’égard des soldats juifs américains, il fut soumis à  des travaux forcés  agricoles dans une ferme , propriété  d’un tenant du  nazisme. Il y  souffrit durement de la faim . Mais  au-delà de ces privations et de sa souffrance personnelle, il en revint vivant  et retrouva son poste d’instituteur au Guilvinec en 1945…

 On soulignera   que cette dure  expérience de la guerre dont nous avons ici un exemple saisissant  ne semble pas avoir donné lieu, au moins chez les instituteurs prisonniers à beaucoup d’études ni sur la vie quotidienne dans les stalags ou autres oflags ni sur  les effets dévastateurs  exercés par  la captivité. Celle-ci, en elle-même, constituait déjà un traumatisme majeur et la question se  pose de savoir comment l’on pouvait s’en relever .

On pourra toutefois consulter, en se rendant à l’URL  :

https://books.openedition.org/pur/5477?lang=fr

l’article de  Christian Bougeard et Nathalie Cariou   intitulé : 

“Les prisonniers  de guerre  de 1940-1945 en Bretagne : approches générales et exemple finistérien”

Il est inséré aux pages 117-130 de l’ouvrage collectif, La captivité des prisonniers de guerre (1939-1945). Histoire,art et mémoire,pour une approche européenne, dirigé par  Jean-Claude Catherine publié en 2008 aux PUR . On en retiendra, pour une première approche : “qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale, dix millions de soldats alliés ont été faits prisonniers par le Reich nazi tandis qu’onze millions de soldats allemands étaient capturés par les Alliés. Malgré l’ampleur de ce phénomène et les nombreux sévices subis par ces prisonniers de guerre (faim, humiliations, déshumanisation, exil…), leur histoire a été longtemps éclipsée par celle des camps de concentration et d’extermination. Cet ouvrage s’inscrit dans une lignée d’efforts faits pour connaître et faire connaître la captivité des prisonniers de guerre, avec ce double objectif d’en perpétuer la mémoire et d’éclairer des aspects particuliers peu étudiés. À travers une démarche comparatiste en Allemagne, en Autriche, en Pologne et en France, il s’efforce de comprendre la dimension européenne des souffrances causées par la captivité de guerre du fait de la Seconde Guerre mondiale. Dans un contexte de  » devoir de mémoire « , il vise aussi à s’interroger sur la transmission de cette mémoire de la captivité par les témoignages oraux, les œuvres d’art et les initiatives muséographiques. Les études mettent en avant l’intérêt majeur des œuvres créées en captivité par des artistes amateurs ou confirmés. Ces œuvres perpétuent  la mémoire en respectant la vérité  ; elles sont une source essentielle pour la recherche historique, en tant que témoignage de la vie des prisonniers de guerre et comme vecteur de la mémoire de leur génération  » (cf ; l’URL : https://www.decitre.fr/livres/la-captivite-des-prisonniers-de-guerre-1939-1945-9782753506077.html#resume)

 Que  nos deux  adhérents anonymes soient sincèrement remerciés d’avoir suscité cette réflexion. Ell appelle d’autres contributions sur le même thème .