Les bons sentiments et les saintes-nitouches armées d’un coutelas.

Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici,  le texte de l’intervention prononcée par Catherine Kintzler à la soirée du 16 octobre 2023  intitulée « Réparer la République ». Organisée par le Collectif laïque national à l’invitation du Grand Orient de France , cette soirée rendait   hommage aux Professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, assassinés  par des terroristes islamistes au sein de l’Ecole de la République française.
 On retiendra  entre autres dans le propos lumineux et fondateur de la philosophe  que :
1. La liberté d’expression, encadrée par un droit qu’il faut justement appeler commun, vaut pour tous, en tous sens. Sa pratique n’a pas la gentillesse pour norme, mais la loi.
 
2. La civilité républicaine en tolérant qu’on s’en prenne aux doctrines et jamais aux personnes,   a ici une leçon de bonnes manières à donner aux saintes-nitouches armées d’un coutelas.
 
3 Les tombereaux de fleurs et autres minutes de silence qui recouvrent ces massacres ne parviennent plus à dissimuler le poids du contexte institutionnel, ni à masquer l’impuissance publique et les années de déni.
 
On voit l’urgence qu’il y a de « réparer la République et ses institutions laïques » afin de les sauver du chaos de l’obscurantisme ,celui que d’aucuns  voudraient  lui substituer. 
 
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L’appel solennel à un sursaut collectif de Mickaëlle Paty

Lundi 16 octobre 2023   tous les établissements scolaires de France rendaient hommage  à Samuel  Paty, professeur d’ Histoire et à Dominique Bernard, professeur de Lettres , sauvagement assassinés le 16 octobre 2020 et le 13 octobre 2023  sur les lieux d’exercice de leur métier : l’Ecole de la République. Avec tout le corps enseignant, ils tenaient en leurs mains et en leur coeur « l’intelligence et l’âme des enfants ; et étaient  responsables de la patrie » .

 Pour que l’Ecole puisse continuer à vivre et à assurer ses missions  , il faut lui fournir les moyens  de la formation et  de la sécurité  de ses professeurs  en y  restaurant leur autorité.

Dans de telles circonstances il nous a paru nécessaire de revenir sur le témoignage bouleversant et fondateur  de la sœur cadette de Samuel Paty  suite à son intervention dans les medias car il  met en lumière les dysfonctionnements de notre société qui ont conduits à de tels actes de barbarie. Espérons que la puissance publique  en tirera le meilleur pour qu’ils ne se reproduisent pas.

S’agissant du témoignage de Mickaëlle Paty   on pouvait  relever  le 13 juin 2023 dans l’hebdomadaire Marianne  le titre  hautement prémonitoire :

Mickaëlle Paty : « Les menaces de subir ‘une Samuel Paty’ sont devenues omniprésentes« 

 

En effet , « Marianne » publiait, en exclusivité et dans son intégralité, la lettre que Mickaëlle Paty, qui porte le combat pour la vérité sur la mort de son frère Samuel, a rédigée à l’occasion d’une conférence de l’association Unité Laïque au Sénat le lundi 12 juin 2023.  Le but de cette initiative : inciter les maires de France à nommer des rues au nom de Samuel Paty… ».

« Samuel Paty : un nom, une mémoire, et bientôt une rue dans chaque ville de France ? C’est le projet que défendaient l’association Unité Laïque et son président Jean-Pierre Sakoun ce lundi , lors d’une conférence de presse au Sénat, avec le soutien de la sénatrice (LR) Jacqueline Eustache-Brinio. « Nommer une rue d’après un héros de la République est un geste signifiant, aussi bien mémoriel que pédagogique. On perpétue ainsi le souvenir de la personne et de son action héroïque. On l’inscrit pour toujours dans l’esprit des générations futures », y a affirmé Jean-Pierre Sakoun, avec le soutien de Mickaëlle Paty, la sœur du professeur d’histoire-géographie assassiné.

Cette dernière a rédigé une lettre, lue pour l’occasion, dans laquelle elle met en garde contre notre passivité collective. Elle y appelle à « honorer Samuel Paty, honorer la République », aussi bien qu’elle y déroule un propos puissant et engagé, contre « les adeptes du ‘pas de vague’» et d’ « un dispositif d’inversion totale des valeurs », lequel est une « menace pour notre démocratie et pour notre humanité ». Marianne publie cette lettre en intégralité et en exclusivité. » Cf. https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/lettre-ouverte-de-mickaelle-paty-les-menaces-de-subir-une-samuel-paty-sont-devenues-omnipresentes

Devançant ces informations, dans sa parution du  26 mai 2023,  Le Figaro  rapportait qu’à la suite de la décapitation sauvage de son frère  Samuel Paty , Mickaëlle Paty avait lu le jeudi 25 mai 2023 à l’antenne de Europe 1 une lettre qu’elle avait adressée au président du Sénat, Gérard Larcher,pour interpeller l’Etat. Elle y demandait l’ouverture d’une enquête parlementaire afin d’établir les «failles» et «dysfonctionnements » qui avaient conduit à l’assassinat de son frère.

A Europe 1, Stéphane Simon, journaliste et auteur de « Les derniers jours de Samuel Paty », aux éditions Plon, était l’invité d’Europe 1 ce jeudi. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur l’enchaînement des événements jusqu’à la mort de Samuel Paty, et a  réagi à la prise de parole inédite de la sœur du professeur d’Histoire-géo sur Europe 1.

« Pour la première fois, elle s’exprime dans un média et choisit les ondes d’Europe 1 pour partager sa détermination à « gagner ce combat, là où tout le monde a échoué depuis 40 ans ». « Je pense que si tout le monde prend conscience qu’il faut aider cette femme, je pense qu’on va avancer », juge au micro de Sonia Mabrouk le journaliste Stéphane Simon. »

« Saisissons cette occasion »

« On sent sa détermination. Mais on sent aussi qu’elle est au bord des larmes quand elle nous parle. Donc forcément, ça m’émeut beaucoup », poursuit l’auteur de « Les derniers jours de Samuel Paty« . Un livre qui retrace l’enchaînement des événements jusqu’au 16 octobre 2020, date à laquelle Samuel Paty est décapité à la sortie de son lieu de travail par un jeune réfugié tchétchène de 18 ans. »

« Elle (Mickaëlle Paty) nous appelle à un sursaut collectif. Saisissons cette occasion », ajoute Stéphane Simon, qui martèle qu’on « aurait pu éviter et on aurait dû éviter cet assassinat ». « Ce n’est pas possible qu’on ne fasse rien et qu’on laisse quelques gamins ici ou là menacer leur professeur de leur faire ‘une Samuel Paty’. Il faut répondre à ça par un sursaut collectif », conclut-il. (cf. https://www.europe1.fr/societe/lettre-de-mikaelle-paty-elle-nous-appelle-a-un-sursaut-collectif-juge-stephane-simon-4185016 )

 

Les visiteurs de ce site ne manqueront pas  de prendre connaissance de l’appel  de Mickaëlle Paty  en cliquant ici ou en se rendant à  l’adresse : https://factuel.media/societe/articles/affaire-paty-la-lettre-ouverte-de-mickaelle-paty-pour-demander-louverture-d_tco_20503847

Violences et harcèlement à l’Ecole y compris le cyber-harcèlement

De quoi s’agit-il ?
Comment  reconnaître ces déviances dangereuses et comment tenter d’y remédier afin de  restaurer l’ordre nécessaire à toute instruction  au sein de l’Ecole?
Pour accéder à des éléments de réponse, les visiteurs pourront :
consulter le fichier pdf (2023 B21) en cliquant ici  et  l’article original « La violence à l’Ecole » en cliquant ici.

Eléments d’un bilan de rentrée scolaire 2023

Quelles perspectives pour l’Ecole publique laïque de la République ?

 

Autosatisfaction ministérielle, satisfaction non dissimulée  du côté de l’enseignement catholique, amertume et colère du côté de l’enseignement public , c’est ce qui ressort  de l’examen de la presse ayant porté un regard  sur l’état de santé de  l’ Ecole telle qu’il  peut transparaître du déroulement d’une nouvelle rentrée. Celle-ci était très attendue en raison de la prise de fonction d’un nouveau Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse  et de l’irruption soudaine dans les actualités de la question explosive  de l’interdiction du port de l’abaya  et du  respect de la laïcité au sein des établissements scolaires publics. Mais ces évènements marquants, largement relayés pas les medias, ne doivent pas occulter ce qui fut appelé le naufrage de notre système éducatif public. Sur ce site on se doit de rappeler avec quelque gravité   que c’est bien au printemps dernier  (2023) que Ufal-INFO engageait  ses lecteurs  à une remise en cause du dualisme scolaire français, suite au dépôt d’un projet parlementaire de loi par Pierre Ouzoulias (sénateur communiste des Hauts de Seine) en vue de conditionner  le financement public des écoles privées à la mixité sociale.  On sait que ladite mixité a donné lieu à un protocole ( contesté au Conseil d’Etat) entre l’ancien ministre Pap Ndiaye et le secrétaire national de l’enseignement catholique sans avoir  fait référence  aux projets de P. Ouzoulias.

En  la matière notre  point de vue demeure sans faiblesse : «  A l’école publique fonds publics et à l’école privée fonds privé »  et il implique a fortiori l’abolition de la loi Debré dont l’application n’a pas manqué de   conduire  au naufrage de l’Ecole publique  et au bonheur de l’école catholique.  L‘épisode  de l’abaya-aussi symptômatique soit-il – ne peut servir de paravent fragile aux problèmes  existentiels de l’Ecole laïque.

 Mais pour en revenir  au bilan de la rentrée 2023-celui de la fragilité programmée de l’Ecole publique et  de l’autosatisfaction à peine dissimulée de l’école catholique dans un contexte  où d’aucuns s’interrogent (un euphémisme pour beaucoup de citoyens)  sur la signification,en matière de laïcité républicaine, de la présence du  Président de la République -acompagné de son épouse et du Ministre de l’Intérieur de son gouvernement- à la messe célébrée lors de la venue du pape François  à Marseille le 23 octobre 2023, les visiteurs pourront consulter les six fichiers suivants :

 

 

  -Document 1Bilan de la rentrée scolaire 2023 ; communication en conseil des ministres par  le Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse du mercredi  8 septembre 2023.

URL : https://www.education.gouv.fr/bilan-de-la-rentree-scolaire-communication-en-conseil-des-ministres-379383#:~:text=Gr%C3%A2ce%20%C3%A0%20la%20mobilisation%20des,2023%20ce%20lundi%204%20septembre.

  Accessible en cliquant sur Fichier 1.

 

Document 2. L’enseignement catholique affiche son bon bulletin de rentrée (L’Opinion, 22 septembre 2023)

 

URL : https://www.lopinion.fr/politique/lenseignement-catholique-affiche-son-bon-bulletin-de-rentree

 

 

Document 3. «L’école, pierre angulaire d’une République puissante» ; le bloc-notes de Bernard Cazeneuve(L’Opinion, 22 septembre 2023)

 

URL : https://www.lopinion.fr/politique/lecole-pierre-angulaire-dune-republique-puissante-le-bloc-notes-de-bernard-cazeneuve

 

Document 4. Insultés, les syndicats quittent l’Assemblée nationale (Lilia Ben Hamouda, Le café pédagogique , 21  septembre 2023)

 

 URL : https://www.cafepedagogique.net/2023/09/21/insultes-les-syndicats-quittent-lassemblee-nationale/

 

Document 5. En finir avec l’école à trois vitesses : plus un euro pour le privé ! (Rodrigo Arenas, Le café pédagogique,26 septembre 2023)

 

URL : https://www.cafepedagogique.net/2023/09/26/en-finir-avec-lecole-a-trois-vitesses-plus-un-euro-pour-le-prive/

 

Document 6.  Marseille : les arrière-plans d’une visite(Gilles Herlédant, Golias, 29 septembre 2023)

 

URL : https://www.golias-editions.fr/2023/09/29/marseille-les-arriere-plans-dune-visite/

  Accessible en cliquant sur Fichier 6 .

 

 Que de chantiers mis à jour …Pour rester optimiste on dira  que « la démocratie est toujours en chantier, et le théâtre est là pour rappeler sans cesse au citoyen qu’il a du pain sur la planche ».

 

   Nous remercions vivement Christian Terras , rédacteur en chef de Golias,  ne nous autoriser à reproduire l’article de Gilles Herlédant.

Et si on réinventait les Ecoles normales

pour

Recruter et Former instituteurs et institutrices publics !

 

Emmanuel Macron a proposé lors d’un déplacement à Orange le 1er septembre 2023, jour où il visitait un Lycée professionnel un retour à une formation des enseignants après le bac pour « revenir à un système qu’on connaissait par le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles Normales ». Très heureux de l’entendre dire sur ce site dévolu au patrimoine normalien et à sa valorisation pour bâtir l’Ecole du futur .

On pourra  consulter ci-dessous   quelques  rappels historiques à ce sujet et s’informer  des enjeux d’une telle proposition  en se rendant à l’URL : https://blogs.mediapart.fr/philippe-watrelot/blog/010923/le-retour-des-ecoles-normales-selon-macron

Phillipe Watrelot,    un ancien impliqué dans le système en difficulté (pour prendre un terme mesuré),   déclare avoir été  pendant 16 ans enseignant et formateur en temps partagé, successivement à l’IUFM, puis l’ESPÉ et enfin l’INSPÉ. Il écrit : «  Je ne compte plus le nombre de réformes auxquelles j’ai dû m’adapter. Comme tous mes collègues, j’ai aussi subi les attaques démagogiques de ceux qui estiment qu’il suffit de bien maîtriser sa discipline et les « fondamentaux »  pour enseigner et qui raillent la pédagogie. Bien sûr, il faut que la formation  soit requestionnée sans cesse mais pas dans ces conditions et cette urgence. Ce que je retiens surtout de ces années, c’est qu’enseigner est un métier qui  s’apprend, collectivement et tout le temps. Il faut du recul, du temps et une certaine sécurité pour apprendre. Ce métier s’accommode mal de la précarité, de la précipitation et de l’absence de considération. Plutôt que de chercher des solutions dans un passé mythifié, il faut construire et investir dans un système éducatif d’avenir et à la hauteur des enjeux. »

 

Mais ceci impliquerait des choix politiques voire stratégiques et un retour (sans faiblesse, ni concession)  aux  fondamentaux  de la République française indivisible, laïque, démocratique et sociale sur l’ensemble de son territoire

Pourrait-on, au passage, se renseigner sur les pratiques éducatives adoptées  dans les pays étrangers  francophones ou pas en prenant en compte leur modernité, leur caractère innovant par rapport à celles de notre Ecole élémentaire (fort heureusement héritée de la 3è République)  et leurs fonctions émancipatrices ?  Ceci aurait pu faire l’objet d’une veille dans les lieux de pouvoir en matière éducative…

 

Certains medias n’ont pas manqué de réagir aux propositions du Président de la République.  Déjà L’Humanité  avait ouvert le débat le 26 novembre 2022 en titrant  sous la plume d’Olivier Chartrain :

« Vers un retour de l’École normale d’instituteurs ? »

URL : https://www.humanite.fr/societe/education-nationale/vers-un-retour-de-lecole-normale-dinstituteurs-772516

On discutait, dans ledit article,   de  l’opportunité de « Revenir à un concours en fin de licence et permettre des prérecrutements rémunérés, pourquoi pas dès l’après-bac : ce sont les propositions chocs de la mission flash de l’Assemblée nationale, pour résoudre la crise de recrutement dans le primaire. »

 On parlait d’une formation sur cinq ans, dès l’après- bac, avec une rémunération . «  Il s’agirait de proposer aux candidats une formation sur cinq ans, dès l’après-bac, offrant une rémunération en contrepartie d’un engagement de service. Une sorte de retour à l’École normale d’Instituteurs, avec ce que celle-ci impliquait de véritable mixité sociale dans le recrutement… mais à bac + 5. »

 

 Plus récemment  à  Vousnousils on titrait le 7 septembre 2023, avec Sandra Ktourza :

 Formation des enseignants : un retour aux écoles normales « pour les payer moins » ?

  URL :https://www.vousnousils.fr/2023/09/07/formation-des-enseignants-un-retour-aux-ecoles-normales-pour-les-payer-moins-676777

 On faisait valoir le fait que :

« Pour le syndicat majoritaire des lycées professionnels, le Snetaa-FO, cette annonce est une « bombe « . Dans un communiqué, le syndicat affirme avoir été dès le départ opposé à la création des IUFM puis des ESPÉ devenues INSPÉ, qui ont « enlevé tout sens de la formation aux métiers d’enseignant avec la masterisation » et proposent des formations « totalement déconnectées du métier réel ». Surtout pour les étudiants futurs professeurs de lycée professionnel, qui « s’ennuient dans les INSPÉ et ne trouvent aucune aide quant aux pratiques pédagogiques spécifiques au lycée professionnel ».“Pour le syndicat, le retour aux écoles normales spécifiques pour apprendre le métier de PLP, les ENNA, serait une bonne chose. »

 

Mais qu’en est-il des autres syndicats et des enseignants ?

 

Au café pédagogique, le 8 juin 2023, on notait le propos de Jérôme  Legavre (député LFI)

“Je plaide pour le retour de l’école normale et des IPES”

URL : https://www.cafepedagogique.net/2023/06/08/jerome-legavre-je-plaide-pour-le-retour-de-lecole-normale-et-des-ipes/

 

Avant de relever sur le même site, la tribune  de Pascale Garnier, professeure des universités à l’Université Sorbonne Paris Nord.  Celle-ci revient sur les références nostalgiques d’Emmanuel Macron notamment sur celle renvoyant aux anciennnes Ecoles Normales.

 Si nostalgie il y a, écrit-elle, «  elle devrait être avant tout celle des conditions de formation des enseignants et de leurs formateurs, non pas celle des « écoles normales » en tant que telles : une formation longue et rémunérée, ainsi que cette attention aux spécificités de l’exercice du métier en école maternelle et élémentaire et à ses polyvalences » . Elle signait cette contribution pour le Café pédagogique le 21 septembre 2023

 URL :https://www.cafepedagogique.net/2023/09/21/formation-des-enseignants-en-arriere-toute-pour-aller-de-lavant/

 
Cette brève revue est loin d’être exhaustive… Le débat (re)lancé par le chef de l’Etat est à peine à ses prémices, sa raison d’être ne manque pas d’interpeller.  Quoi qu’il en soit il aura remis en lumière les dispositions des  législateurs pionniers de la 3è République lorsqu’il s’agissait d’élaborer l’objet et l’organisation des Ecoles normales primaires départementales. Elles consistaient notamment à :

–  sélectionner sur concours les futurs élèves-maîtres ,

– les accueillir comme boursiers durant la durée de leur cursus sur un site dédié, 

– leur faire acquérir le socle de connaissances fondamentales jugé nécessaire pour assumer pleinement leur futur métier de maître d’école,

– leur fournir les moyens  de leur formation au métier d’instituteur  tout  en leur donnant l’opportunité  de s’imprégner des fondements d’un certain esprit de corps ; celui des   hussards noirs de la République.  

Ce schéma qui fit ses preuves pendant plus d’ un siècle ne pourrait-il être transposé en le modernisant aux futurs établissements spécialisés de la formation des maîtres  qui pourraient voir le jour en ce début du 21è siècle ?  Il offrirait l’avantage en terme de bien public d’ouvrir les portes des écoles de formation aux aspirants -lauréats  du concours- issus des couches sociales les plus défavorisées ce qui n’est pas le cas quand le concours intervient après des études universitaires longues. ..

En l’occurrence il pourrait s’agir d’ exiger le baccalauréat pour l’inscription au concours et d’assurer ensuite aux élèves admis un cursus diciplinaire et professionnalisant gratuit  en cinq ans  sanctionné par un diplôme de fin d’études de niveau BAC+5 .

 

Les visiteurs de ce site pourront consulter le propos et découvrir le point de vue inédit  d’un « heureux ? » bénéficiaire  du système qui fut  supprimé par la Loi Jospin du 10 juillet 1989. Il donne lieu  à un article intitulé :

 

 

Les écoles normales, retour vers le futur antérieur…

Il est écrit par Jacques Lamagnère, ancien Directeur d’école primaire de la Ville de Paris et publié  sur le site de l’association  Unité Laïque le 15 septembre 2023.  On pourra y accéder en cliquant ici ou en se rendant à l’URL :

https://unitelaique.org/index.php/2023/09/15/les-ecoles-normales-retour-vers-le-futur-anterieur/#more-6049

 Que le rédacteur en chef de Unité Laïque soit remercié de nous avoir permis de reproduire  ce document afin de le représenter sur ce site .

Professeurs et défenseurs de la laïcité de l’Ecole Ne capitulons pas !

Pour résister et faire triompher la science et la raison sur l’obscurantisme, les visiteurs de ce site sont invités non seulement à consulter avec toute l’attention nécessaire  le fichier joint  en cliquant ici mais aussi à le faire connaître dans leurs environnements respectifs. Il s’agit en effet de faire vivre la laïcité scolaire en la faisant respirer !

Ils accèderont ainsi à un article que l’on  qualifie ici d’essentiel . Ecrit par Catherine Kintzler, philosophe de la laïcité, et publié le 14 septembre 2023 sur son blog revue Mezetulle, il s’ intitule :

Abaya

Le fonctionnement de la laïcité scolaire

URL: https://www.mezetulle.fr/abayale-fonctionnement-de-la-laicite-scolaire/

Ils y découvriront  que  :

 

«  – L’interdiction du port de l’abaya à l’école publique par le ministre de l’Éducation nationale,Gabriel Attal, rappelle l’ « affaire de Creil » (1989) et le débat au moment du vote de la loi du 15 mars 2004. Apparente similitude qui s’inscrit dans un dispositif politique totalement inverse de ceux qu’on a connus antérieurement. On saisit ici l’occasion de rappeler le fonctionnement de la laïcité scolaire…

– L’espace scolaire n’est pas pour les élèves un espace civil de jouissance ordinaire du droit.
 
 – Le dialogue avec l’élève a pour objet d’expliquer la loi, non d’en négocier l’application. 

 – Accepter le port de signes religieux à l’école ce n’est pas introduire une liberté, c’est donner raison à ceux qui veulent imposer ce port partout et tout le temps, c’est leur signifier qu’aucun domaine réservé n’est en mesure de borner leurs exigences, c’est interdire tout point de fuite à ceux qui leur sont soumis. 

 – Les élèves présents à l’école ne sont pas des libertés constituées, mais des libertés en voie de constitution. On ne vient pas à l’école simplement pour jouir de son droit, mais pour s’autoconstituer comme sujet autonome. En ce sens, l’école n’est pas seulement une institution de droit, ni un service, c’est une institution philosophique et les élèves ne sont pas des usagers.

 – Les savoirs sont au cœur de l’école, et c’est cela qui, d’abord, est libérateur et laïque

 – L’autorité des savoirs est immanente à ceux-ci, elle s’effectue dans leur construction et dans leur appropriation et non par génuflexion devant une autorité extérieure.

 – Quand l’école républicaine laïque reste fidèle à l’esprit des humanités elle institue vraiment les citoyens. »

 

Document unique. « Abaya le fonctionnement de la laïcité scolaire »

 

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser ce nouvel emprunt.

Protocole entre l’État et l’enseignement catholique la République joue contre son camp !

Le  17 mai 2023, une date à retenir, était signé un  « protocole d’accord relatif au plan d’action favorisant le renforcement des mixités sociale et scolaire dans les établissements d’enseignement  privés associés à l’Etat par contrat relevant de l’enseignement catholique »… Ledit protocole a été déféré devant le Conseil d’Etat pour « excès de pouvoir » le  12 juillet 2023.
 Les visiteurs de ce site pourront  consulter à ce propos :
            Document 1.  Le texte du protocole d’accord.
            Document 2.  Le point de la situation dans un fichier pdf intitulé :  » Protocole entre l’Etat et l’enseignement catholique : la République joue contre son camp« .
Les responsables de UFAL-Info, de Café pédagogique et de TOUTEDUC nous ont autorisé à reproduire leurs ressources déjà publiées  concernant ledit protocole.Qu’ils en soient chaleureusement remerciés.

Pour un universalisme laïque et républicain en rempart contre le communautarisme confessionnel religieux et néo-libéral

Il s’agit sur ce site d’un enjeu essentiel pour le devenir de notre société et de ses institutions.  C’est à ce titre que l’on discute ici du « cas » ou du  « modèle » Grzybowski tels qu’évoqués par Aline Girard dans son ouvrage : «  Vers une société communautariste et confessionnelle.Le cas Samuel Grzybowski.» Cet ouvrage a donné lieu à une recension par Philippe Foussier publiée dans Mezetulle  le 29 juillet 2023.

 Ledit ouvrage fut préfacé par J-P.Sakoun  président d’Unité Laïque qui  évoquait  les  différentes facettes du « modèle » Grzybowski savoir : « la foi avant la liberté, la foi avant l’égalité, la foi avant la fraternité, la foi avant la laïcité. La foi comme modèle de coexistence à opposer à la République et à sa devise. Ces entreprises, au sens le plus commercial du terme, sont destinées à semer la confusion dans la société et en particulier chez les écoliers, les collégiens, les lycéens, les enseignants, bref, dans toute la communauté éducative, pour leur faire rejeter l’extraordinaire principe émancipateur de la citoyenneté laïque et républicaine. »

Au furet.com ( https://www.furet.com/editeur/Au+Pont+9) les visiteurs étaient invités- à  ce propos- à lire le résumé suivant :

 « Samuel Grzybowski aime prendre la lumière et sait braquer les projecteurs sur lui. Depuis janvier 2009, date à laquelle il fonde à 16 ans Coexister, il est sur le devant de la scène. Sa position dans la Primaire populaire de la gauche en janvier 2022 l’a rendu à nouveau très visible. A trente ans, il a déjà une vie bien remplie. Qui est Samuel Grzybowski ? Quel est son parcours ? Quelles sont les causes qu’il défend ? Mais surtout quels intérêts sert-il et de quoi est-il le révélateur ? Au-delà du cas Grzybowski, apparaissent l’ampleur et la profondeur de l’influence religieuse, communautariste et néolibérale en France.Se dévoile aussi la stratégie de puissants réseaux d’influence, relais efficaces d’un soft power américain omniprésent. L’objectif de l’offensive en cours est clair : par le biais de la coexistence interconfessionnelle, du communityorganizing et de l’entreprenariat social à la mode néolibérale, il s’agit de démoder et de liquider le modèle républicain et laïque français. Cette enquête très documentée et précisément sourcée est indispensable pour qui veut comprendre les ressorts, les mécanismes et les enjeux des menées anti-laïques et anti-républicaines en France en 2022. Aline Girard est conservateur général honoraire des bibliothèques.Elle est secrétaire générale d’Unité laïque. »

 

  Dans une analyse publiée dans Tribune juive (https://www.tribunejuive.info/2022/07/06/aline-girard-le-cas-samuel-grzybowski-episode-1/ ) on relève entre autres  :

« Né en 1992, Samuel Grzybowski est militant associatif, entrepreneur social et, pour reprendre le terme américain à la mode, activiste. Les médias le rattachent au courant des « cathos  de gauche ».Il est l’aîné d’une fratrie de quatre garçons dans une famille catholique portée par la foi et l’œcuménisme, très impliquée dans les mouvements interreligieux, dans lesquels son père Laurent Grzybowski, journaliste à La Vie et « musicien prêcheur », est une figure omniprésente. Sa scolarité n’a rien d’original. Elle s’effectue entièrement, comme il se doit, dans l’enseignement privé catholique… »

« … On sait aussi à peu près ce qu’il fait : il milite pour la religion, l’interconvictionnel et pour une nouvelle forme de capitalisme, un capitalisme d’engagement individuel et qui se veut « vertueux ». Autour de lui, on retrouve souvent les mêmes « militants » et il agit au sein de réseaux. Il affiche des ambitions claires et une volonté opérative : il veut exercer une influence déterminante sur les « décideurs publics pour contribuer à l’orientation des politiques publiques », sur les « médias pour promouvoir une vision positive de la diversité », sur « l’écosystème associatif et entrepreneurial pour changer les pratiques structurelles ».

Sur  ces bases, les visiteurs de ce site pourront consulter ,en cliquant ici,  (document 1) la recension de Philippe Foussier  intitulée :

«  Vers une société communautariste et confessionnelle.

Le cas Samuel Grzybowski »

 

Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous autoriser à reproduire l’article en question afin de le représenter sur le site asvpnf.com

Au sujet du chêne vert de Mandelieu-la-Napoule (F-06210) ou L’espace public n’est pas un service public !

Avant de proposer aux visiteurs de ce site la lecture du dernier article  de François Braize mis en ligne le 17août 2023  sur son site  « Décoda(na) ges… prénom Charlie » et intitulé :

Le gland de Mandelieu…

il a  paru opportun, pour faciliter la compréhension du document,  de rassembler des éléments relatifs aux définitions  de « l’espace public » et du « service public » communément  acceptées et respectées ( ?) dans la gestion et la vie courante de nos  domaines et de nos services publics en faisant référence à la pratique de la laïcité par des citoyens émancipés.

Selon Wikipedia :   

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_public#:~:text=L’espace%20public%20repr%C3%A9sente%20dans,%2C%20exceptionnellement%2C%20au%20domaine%20priv%C3%A9.)

  https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_public

 
et  la Gazette des Communes 

 

(https://www.lagazettedescommunes.com/849852/lamenagement-de-lespace-public-guide-lusage/)

 

« L’espace public désigne l’ensemble des espaces (généralement urbains) destinés à l’usage de tous, sans restriction. Il peut ainsi s’agir de tout espace de circulation (réseau viaire) ou de rassemblement (parc, place…). L’espace public s’oppose à l’espace privé, qui est la propriété d’un individu ou d’un groupe susceptible d’en restreindre l’accès. L’accessibilité est donc au centre de la notion d’espace public.

Les éléments qui constituent l’espace public sont les bâtiments, la végétation, les activités, les équipements sanitaires (poubelles, fontaines), les finitions du sol, etc. Ils n’introduisent pas seulement des valeurs esthétiques, mais aussi des valeurs culturelles.

L’espace public est multiple. Avenue, route, jardin, square, ce sont autant de lieux urbains qui peuvent porter le nom d’espaces publics. Ce sont tous des espaces ouverts et sans restriction d’accès. Le trottoir est un des espaces publics les plus dynamiques en termes d’échanges et de représentativités.

Les espaces publics sont partout : rues, voiries, trottoirs, parcs, jardins, squares, agoras, salles polyvalentes, parkings ou forêts. Lieux de circulation pour certains, lieux de rencontre et de flânerie pour d’autres, ces espaces sont au centre de nos vies urbaines. Accueillant des usages multiples, parfois conflictuels, la reconquête de ces lieux par les parties prenantes de tous bords est une opportunité pour retisser des liens, favoriser l’entre-aide, inviter à l’échange ou encore créer des oeuvres ou des solutions. Lieu de co-création par excellence, laboratoire vivant du vivre ensemble, ces espaces incarnent à leur manière le renouveau de nos villes.

On distingue quatre types d’acteurs de l‘espace public  étroitement interdépendants : les acteurs économiques, les acteurs politiques, les professionnels de l’espace et les habitants-usagers-citoyens (HUC). »

 

 

« Le service public désigne :

-Au sens matériel, une activité d’intérêt général, prise en charge par une personne publique au moyen de prérogatives de puissances publiques

-Au sens organique et par métonymie, l’organisme gérant un service public, soit une administration publique.

« Le secteur public et le service public sont deux notions différentes. Le terme « secteur public » renvoie à des organismes alors que « service public » est davantage utilisé pour définir une activité (enseignement, police, justice…).

1.Quelles sont les composantes du secteur public ?

Il n’existe pas de définition juridique précise du secteur public. On peut le décrire comme l’ensemble des activités économiques et sociales gérées par des structures publiques :

les administrations : structures qui prennent en charge des activités qui répondent aux besoins de l’intérêt général (préfet, tribunaux, service des impôts, etc.) ;

les entreprises publiques : détenues en majorité par l’État (France Télévisions, SNCF, etc.) ;

les établissements publics administratifs (EPA) : ils ont une activité administrative (ni commerciale, ni industrielle) d’intérêt général. Caisses de la sécurité sociale, Pôle emploi, établissement français du sang (EFS), agences régionales de santé (ARS), par exemple.

2. Qu’est-ce qu’une activité de service public ?

Le service public est défini par la loi et les décisions des tribunaux. Il s’agit d’une activité d’intérêt général assurée directement ou indirectement par une personne publique ;régie au moins en partie par des règles de droit public.

Un service public peut être assuré par le secteur privé. Par exemple, l’élimination des déchets ménagers est un service public qui relève de la compétence de la commune ou d’un établissement public de coopération intercommunale. La collectivité territoriale peut cependant choisir de confier la gestion de ce service public à une entreprise privée.”

 

    Muni de ces prérequis, nécessairement incomplets et évolutifs, on pourra prendre connaissance du billet de François Braize où il apparaît d’emblée que :

«  Le maire de Mandelieu-la-Napoule, bouché à l’émeri, se fait déboucher sévèrement par le Conseil d’Etat pour méconnaissance du régime français de laïcité applicable dans l’espace public : un maire qui ne comprend rien pour la plus grande joie des islamistes et de leurs amis de la LDH. Mais que s’est-il passé au juste à Mandelieu que le Conseil d’Etat vienne censurer ? ».

Les amoureux de la pratique de la laïcité au quotidien dans les collectivités et sans doute quelques autres trouveront  la réponse en cliquant ici .

 Que François Braize  soit remercié  de nous avoir autorisé à reproduire son article afin de le représenter sur asvpnf.com