La pédocriminalité dans l’Eglise catholique : un problème de laïcité ?

par

JEAN BAUBÉROT

(5 OCTOBRE 2021)

 

 BLOG : LAÏCITÉ ET REGARD CRITIQUE SUR LA SOCIÉTÉ (LE CLUB DE MÉDIAPART) 

 

Le 5 octobre 2021  , avant la publication du rapport Sauvée, Jean Baubérot faisait état des “problèmes de laïcité” posés par la pédocriminalité  dans l’Eglise catholique. Informé par la presse   des attendus probables dudit rapport, cet auteur écrivait notamment :   » Au-delà des fautes morales et des souffrances des victimes, dont des membres d’autres Eglises, d’autres religions et de nombre d’institutions séculières peuvent également avoir été responsables, c’est la position catholique sacralisant les clercs, prétendant que ceux-ci sont différents, par nature, des laïcs que ces « affaires », selon moi, mettent structurellement en question ».

Avec son accord, nous avons reproduit son article pour le représenter sur ce site. Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici

L’on pourra aussi se rendre compte que si l’on érige la lutte contre l’obscurantisme et tous les cléricalismes en élément constitutif majeur  de la laïcité républicaine à la française il y a, dans la signification à donner au rapport Sauvée et aux démarches ayant conduit à son élaboration,  une « leçon de laïcité  donnée paradoxalement à l’Etat laïque et à ses institutions par une organisation religieuse”. L’Etat saura-t-il en tirer le meilleur parti tout en affirmant les principes fondateurs de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 ? Ceux-ci demeurent d’une pertinence et d’une actualité flagrantes!

Dans l’attente on maintiendra ici sans faiblesse que la tolérance de l’autre et de ses libertés (dans le respect de la dignité humaine et  de l’ordre public) est la clé de la fraternité. On notera aussi que la laïcité qui la prolonge  n’est aucunement devenue   « le masque de l’exclusion intolérante des confessions religieuses », en reprenant l’expression de  Gilles Gourbin(2016) Cf.https://doi.org/10.4000/leportique.288 .

Notre laïcité, celle qui est la raison d’être de ce site, reste celle  conçue par Ferdinand Buisson et  instaurée par la loi de 1905.  Dans ses rapports avec l’Etat elle  se fonde sur deux principes fort judicieusement  rappelés par   G. Gourbin (ibid.)  à savoir : 

  1. »L’abstention absolue de la puissance publique en matière de croyance. Par conséquent, la laïcité rejette l’idée d’une religion officielle, y compris d’une religion civile, à la manière de Rousseau, de Robespierre ou de Comte : il ne saurait y avoir, dans une république laïque, un culte de l’être suprême ou une adoration de saints républicains. »

   2. « L’exclusion absolue de toute communauté, identifiée et assumée comme telle, dans l’élaboration de la loi. Autrement dit, la loi ne doit être que l’expression de la volonté générale exprimée par les citoyens, quelles que soient ensuite les modalités de cette expression. »

 Que Jean Baubérot et l’Association des Amis de la Vigie de la Laïcité soient remerciés de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter l’article mentionné.

Peut-on décrire et soigner des maux de notre société au moyen de mots ou expressions d’apparence inepte ?

Déjà George Sand  relevait qu’à son époque « en France particulièrement, les mots ont plus d’empire que les idées »!  Son propos prémonitoire ne pouvait s’adresser aux « mots-dièses » apparus récemment sur notre territoire et ayant trouvé place dans notre langue nationale  pour décrire des pratiques sexistes intolérables  ayant trait aux violences faites aux femmes. Il s’agit notamment   des mots-dièse #MeToo et #BalanceTonPorc.

 « Le mot-dièse est un marqueur de métadonnées couramment utilisé sur internet où il permet de marquer un contenu avec un mot-clé. Le Journal Officiel définit le mot-dièse (équivalent anglais : hashtag, canadien : mot-clic) comme une « suite signifiante de caractères sans espace commençant par le signe # (dièse), qui signale un sujet d’intérêt et est insérée dans un message par son rédacteur afin d’en faciliter le repérage ». Cette définition est complétée par deux notes : « En cliquant sur un mot-dièse, le lecteur a accès à l’ensemble des messages qui le contiennent. L’usage du mot-dièse est particulièrement répandu dans les réseaux sociaux fonctionnant par minimessages ». (JORF n°0019 du 23 janvier 2013) (cf.Etudes sur les mots-dièse de Agata Jackiewicz et Marko Vidak  à l’URL :

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01839605/document#:~:text=Les%20mots%2Ddi%C3%A8se%20apparaissent%20comme,contigus%20pr%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9s%20d’un%20di%C3%A8se.

Selon Wikipedia « Le mouvement #MeToo est un mouvement social encourageant la prise de parole des femmes, afin de faire savoir que le viol et les agressions sexuelles sont plus courants que ce qui est souvent supposé, et afin de permettre aux victimes de s’exprimer sur le sujet. Il a débuté en 2007 et est particulièrement connu depuis octobre 2017 à la suite de l’affaire Weinstein. Bien que le mouvement #MeToo soit mondial, il existe des variantes locales du hashtag, selon les langues et la culture . Ce mouvement est parfois désigné par d’autres noms suivant les pays, généralement en traduisant l’expression dans la langue nationale, comme #MoiAussi au Québec, et parfois en créant une nouvelle expression comme #BalanceTonPorc en France, créée 2 jours avant le mouvement #MeToo, le 13 octobre 2017 « (cf.https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_MeToo)

 

Dans un ouvrage récent intitulé : Le Mirage #MeToo. Réflexions à partir du cas français (Paris, Cherche-midi, 2021 )  Sabine Prokhoris  passe au crible tout le néoféminisme. Selon Thomas Mahler de  L’Express ( 11octobre 2021), cette auteure « n’a pourtant rien d’une conservatrice. Pro-PMA et pro-GPA, elle s’inscrit dans la ligne universaliste d’une  Elisabeth Badinter et considère qu’ en adoptant une approche victimaire et accusatrice, le féminisme actuel ferait fausse route, ouvrant la voie à un « retour de bâton réactionnaire »  (D’après  L’Express :https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/sabine-prokhoris-metoo-une-illusion-de-liberation-et-un-vrai-terrorisme-intellectuel_2160221.html). On y dénonce une « illusion de libération et un vrai terrorisme intellectuel ».Rien de moins !

 

Sabine Prokhoris fut également interviewée par Elisabeth Lévy journaliste à Causeur et ceci donna lieu  à un article   intitulé : #Metoo est une section d’assaut paru dans la Lettre de Causeur du 15 octobre 2021. Il est   accessible à l’URL :

https://www.causeur.fr/sabine-prokhoris-metoo-est-une-section-dassaut-212388?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=859f655e7a-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-859f655e7a-58095502. Selon E. Lévy,  « la philosophe et psychanalyste dissèque la nature du mouvement #MeToo : une “révolution culturelle” qui en a toutes les caractéristiques : violence, irrationnalité, totalitarisme… et qui met dans le même sac vrais et faux coupables, vraies et fausses victimes « .

De son côté Catherine Kintzler publie la recension de cet ouvrage dans la Lettre de Mezetulle du 13 octobre 2021, y faisant apparaître  « les paralogismes inquisitoriaux qui se répandent sous le mot-dièse #MeToo dans sa version française » et soulignant le fait que , « le mouvement #MeToo ne prolonge ni n’accentue le féminisme, il le renverse et remet la bi-partition en scène – mais pas celle que l’on croit ». Son entrée s’intitule :  

 » Le Mirage #MeToo » de Sabine Prokhoris,

lu par C. Kintzler »


Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article complet  à l’adresse :

https://www.mezetulle.fr/le-mirage-metoo-de-sabine-prokhoris-lu-par-c-kintzler/.

 
Ils le trouveront également en cliquant ici.

 

Que Catherine Kintzler soit remerciée pour nous permettre de disposer de sa nouvelle contribution .

Le rapport Sauvé sur les abus sexuels sur mineurs commis dans l’Eglise catholique (5 octobre 2021)

Comment l’Eglise catholique responsable de l’omerta sur  les actes criminels de ses prêtres pédophiles peut-elle s’en relever et réparer les dommages des victimes aux vies brisées? D’abord libérer la parole des victimes, regarder et reconnaître les réalités et  la vérité puis abandonner la justice divine pour faire passer la justice des hommes; en l’occurrence celle de la République et… alors s’ouvrir à la démocratie pour réformer son fonctionnement interne notamment dans sa relation à la sexualité en bannissant  toutes les formes de cléricalisme largement stigmatisées  sur ce site.  Quel chemin de croix !  

 

Ce matin Jean-Marc Sauvé en charge de la « Ciase » et du rapport que cette commission vient de produire concluait ainsi sa mission : 

  « Nous passons le témoin aujourd’hui à l’Eglise. J’ai exprimé notre attente et notre espoir. Nous passons aussi le témoin à la Commission indépendante sur les violences sexuelles et l’inceste. Je suis tout à fait sûr qu’elle répondra à nos attentes. En dernier lieu, j’exprime notre gratitude aux personnes victimes, sans qui rien n’aurait pu se faire. Nous pensons aussi à toutes les victimes qui n’ont pas pu nous rencontrer. Ce sont incontestablement les plus souffrantes, et c’est par elles que je veux terminer. »

François Devaux, victime lui-même des violences des prêtres prédateurs et  fondateur de La Parole libérée,  déclarait aux évêques de l’église catholique :   « Vous êtes une honte pour notre humanité, vous avez piétiné l’obligation de droit divin naturel de protection de la vie et de la dignité de la personne alors que c’est l’essence même de votre institution ».

 Les visiteurs pourront consulter quelques coupures relatives à l’attente de ce rapport- accablant pour l’Eglise catholique et  sa hiérarchie ecclésiale-et à ses premiers attendus  en allant aux adresses suivantes  :

 

1.URL:                      https://www.huffingtonpost.fr/entry/rapport-sauve-abus-sexuels-eglise-moment-crucial-victimes_fr_615ac00fe4b075408bd8fbd5?utm_source=Sailthru&utm_medium=email&utm_campaign=NL%20FR%2010%2005%202021&utm_term=fr-daily-brief

 
 
 

 

 

 2.URL:  https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-rapport-sauve-a-recense-330000-victimes-de-pedocriminalite-dans-leglise-francaise_fr_615c02f6e4b0487c8562f57b

 En attendant les suites avec intérêt et attention, les visiteurs  pourront consulter  sur ce site deux documents (accessibles en cliquant)  qui leur permettront de mieux appréhender l’importance et la gravité des faits  :

Document 1 . .  10% des français majeurs en vie  victimes d’abus sexuel.

Document 2 . . Comment l’Église catholique a instauré la loi du secret? (Article de C. Terras du 4 octobre 2021)

  Que Christian Terras qui nous a autorisé à reproduire et à représenter son article paru dans Golias News  trouve ici l’assurance de notre gratitude pour avoir mis à notre disposition son éminente contribution.  

Natacha Polony et la falsification de l’Histoire

par

 

Jean Baubérot

 

Site de la Vigie de la laïcité

 

28 septembre 2021

                 

Le 25 septembre 2021,  “France Inter inaugurait une version XXL de son « Grand face à face », en public, à Arras. En débat cette semaine, la laïcité, avec l’écrivaine, journaliste et réalisatrice, Caroline Fourest.

Caroline Fourest, est éditorialiste et réalisatrice, auteure de « Génération offensée. De la police de la culture à la police de la pensée » (Grasset, 2020).

Une fois par mois, Ali Baddou, producteur de France Inter, accompagné  de Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne, et Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean-Jaurès, accueilleront une  personnalité et dialogueront directement avec le public depuis une ville  de France sur les grands thèmes qui traversent notre société.

« Le grand face à face XXL » se veut un lieu  d’échanges et de dialogue au plus près des citoyens. Les spectateurs  présents dans la salle pourront poser des questions aux invités et ainsi  prendre part au débat démocratique.”

Caroline Fourest inaugure cette première formule : autour des questions de la laïcité.URL :https://www.franceinter.fr/emissions/le-grand-face-a-face/le-grand-face-a-face-du-samedi-25-septembre-2021

Les propos tenus par Natacha Polony sur la LAÏCITE  ont fait l’objet d’une réponse de Jean Baubérot , Historien-sociologue des religions et de la laïcité , réponse dédiée plus particulièrement à la signification que revêt la Loi de Séparation du 9 décembre 1905 pour l’église catholique. Elle est publiée  dans la Newsletter n°6 de l’Association La Vigie de la Laïcité  du 28 septembre 2021. Les visiteurs de ce site pourront en prendre connaissance à l’URL:  https://7084e331-f642-4e01-99d57f9a8c018c76.filesusr.com/ugd/8cdd55_2817cca3573e4e8cb375e8ea57f81173.pdf

Ils auront accès aux  échanges qui eurent cours lors de l’enregistrement de l’émission en question  en se rendant à : https://www.franceinter.fr/emissions/le-grand-face-a-face/le-grand-face-a-face-du-samedi-25-septembre-2021

Cléricalisme à la manoeuvre : quand les laïcs se rebiffent !

Est laïc est celui qui ne relève pas du clergé religieux ni d’un des ordres monastiques de la société chrétienne. Il fait partie du laïcat dans le monde profane.  Sur ces bases, la question peut se poser de savoir ce qu’est un laïc formé dans l’Eglise d’aujourd’hui, un laïc qui refuse de penser à la manière des maîtres qu’on lui impose ?

C’est à cette question singulière  que     Christian Delahaye tente de répondre dans un ouvrage publié récemment: « Adieu curé et au diable les laïcs  » . 

 Christian Delahaye “a réalisé sa carrière au Quotidien de Paris comme journaliste politique et reporter d’informations religieuses. Il a aussi animé des émissions politiques à la radio pour des quotidiens nationaux… Douaisien d’origine, il a trouvé son havre de paix en 1989 dans la campagne de Saint-Aquilin-de-Corbion (F-61380) où il a restauré un ancien passage à niveau qu’il a baptisé « La petite Trappe ». On pourrait penser que cet homme de 66 ans mène une vie tranquille avec ses chèvres, son cheval et son chien qui partagent avec lui ce lieu apaisant. Mais ce journaliste théologien est toujours en action » (D’après Ouest-France référencé ci-dessous)

 Les visiteurs de ce site pourront consulter quelques présentations de l’ ouvrage au demeurant peu commenté dans les medias :

1.   Selon Ouest-France  :« Je raconte l’histoire des curés de campagne et comment l’église avait maillé le territoire où chaque village avait son église, son presbytère, son curé et parfois deux vicaires. Aujourd’hui, cette époque est révolue avec la mort des curés de campagne. »

URL:https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-aquilin-de-corbion-61380/adieu-cure-le-nouveau-livre-de-christian-delahaye-b4139900-cacd-11eb-8571-0af7147a17f3

 2. Selon Furet du nord  : « Dans cet ouvrage, Christian Delahaye alterne récits autobiographiques et ressources historiques et théologiques — confrontant son bloc-notes individuel à l’analyse sociologique du phénomène religieux, son histoire personnelle d’Eglise à l’Histoire de l’Eglise. Il nous parle tout d’abord de la disparition des curés de campagne. Il y voit une conséquence des excès du cléricalisme au cours de l’histoire, en totale contradiction avec l’enseignement des évangiles. Nous le suivons ensuite dans l’aventure d’un laïc qui entreprend des études de théologie, porté par le mouvement de Vatican II, mais qui se heurte au revirement de l’Eglise et à ses funestes conséquences, saut périlleux arrière dans le Moyen Age, déjà souligné par Dietrich Bonhoeffer. Il nous montre enfin combien une institution peut trahir sa vocation et se révéler inhumaine quand elle piétine l’expression libre de la vie.

Ce livre est un vibrant plaidoyer en faveur d’une profonde conversion et d’un véritable renouveau de l’Eglise.”

URL https://www.furet.com/livres/adieu-cure-christian-delahaye-9782356142023.html

 3. Selon leslibraires.fr : « Ce livre fait alterner les chapitres autobiographiques et les chapitres historiques et théologiques, confrontant un bloc-notes individuel avec des évaluations collectives, une histoire personnelle d’Église avec l’histoire de l’Église. Cette perspective est doublement éclairante : l’histoire personnelle est instruite par le récit chrétien et celui-ci trouve une illustration, une incarnation dans celle-là. Le chapitre 1 décrit la disparition des curés de campagne que le chapitre 2 explique en mettant en évidence les infidélités cléricales à l’Évangile dans l’histoire, le chapitre 3 raconte l’aventure d’un laïc qui se lance en théologie, participant à une révolution que Vatican II avait rendue possible, parmi d’autres, que le chapitre 4 récapitule. Le chapitre 5 évoque le rejet d’un laïc par un prêtre, lequel s’inscrit lui-même dans le revirement de l’Église, après le concile, ce revirement dont le chapitre 6 présente les funestes conséquences, suivant le saut périlleux arrière de l’Église dans le Moyen-Âge, tel que Dietrich Bonhoeffer l’avait pressenti. Enfin, le chapitre 7 montre jusqu’à quel point d’inhumanité peut conduire le système clérical, quand il piétine le vivant.”

URL: leslibraires.fr/livre/18436275-adieu-cure-christian-delahaye-empreinte-temps-present

Les visiteurs   pourront également prendre connaissance, en cliquant ici, d’une recension  effectuée par Philippe Ardent  et publiée dans Golias News du 23 septembre  2021:

   Intitulée  :                                              » Adieu curé et au diable… les laïcs ! « 

 
cette lecture  pourra se prolonger  par celle de l’article plus documenté, du même auteur,  accessible à l’URL : 

https://www.golias-editions.fr/produit/688-golias-hebdo-n-688-fichier-pdf/

 
Que Christian Terras, rédacteur en chef , soit remercié de nous autoriser  à reproduire l’article paru dans Golias News.

Idéologies sectaires et obscurantistes versus Science, Raison et Ecole laïque

Sont plus particulièrement concernées par cette insertion, les idéologies dites « woke » et « cancel culture ».  Mais de quoi s’agit-il ?

Le terme anglo-américain woke (littéralement « éveillé » en français) désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale. Le mot « woke » s’applique, selon la journaliste de France Télévisions Marine Zambrano, à toute personne qui serait consciente des injustices et de l’oppression qui pèsent sur les minorités et « wokisme », selon le journaliste Francois Clemenceau, au mouvement dans sa globalité(D’après Wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/Woke)

L’expression cancel culture , culture du bannissement ou culture de l’annulation , aussi appelée culture de la dénonciation (en anglais ,call-out culture), est une pratique née aux Etats-Unis consistant à dénoncer publiquement, en vue de leur ostracisation, les individus, groupes ou institutions responsables d’actions, comportements ou propos perçus comme problématiques

Cette pratique, avatar du politiquement correct, qui se rencontre dans le monde physique et sur les  medias sociaux, suscite la controverse (D’après Wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_du_bannissement)

Ceci étant posé  on ne peut manquer de relever les lacunes de notre langue nationale qui suscitait cependant  ce propos rassurant de Barbara Cassin de l’Académie française : » Parler français, c’est parler la langue de la République qui est largement polyglotte et plurilingue ». Et pourtant à la lecture du Journal officiel de la Républiqure française on peut découvrir inopinément que les termes de « cancel culture », « hater » et « astroturfing » deviennent « culture de l’effacement » (ou simplement « effacement »), « fauteur de haine » (ou bien « haineur », avec les déclinaisons correspondant au féminin) et « contrefaçon d’opinion (« contrefaçon de mouvement d’opinion » est aussi accepté) !

Dans un tel contexte, on rappellera que George Orwell  voyait  » dans la corruption et l’appauvrissement du langage l’un des traits distinctifs des régimes totalitaires  ». Pour se débarrasser de la vérité du réel, rien de mieux que de se doter d’une « novlangue » au service de l’idéologie…

Est-ce à quoi nous assistons sans crier gare, confortablement installés à la table des Lumières ?

 C’est ici que l’alerte lancée récemment par François Braize  dans son blog « Deco(da)nages……… prénom  Charlie » trouve toute sa pertinence , étant de nature à  provoquer une indignation suffisante (s’il en est encore temps) pour récuser avec la détermination appropriée le nouveau bréviaire du militantisme contemporain et pour revenir aux fondamentaux des luttes sociales exprimés en termes républicains. Il s’agit en réalité de retrouver et de se retrouver autour des préceptes de la Science et de la Raison tels qu’ils furent  longtemps enseignés à l’Ecole laïque, l’école de l’émancipation et de l’apprentissage de la liberté d’expression.  Celle-ci paraît bien mise à mal dans les idéologies qui portent à l’utilisation ,sans discernement,  de mots et expressions venus d’ailleurs et qui n’appelaient pas  nécessairement pareilles dérives .

 

Les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici la brève de François Braize invitant à la lecture  d’une interview éclairante sur la question de ces  idéologies ouvrant sur les ténèbres .  Elle s’intitule :        

 

La Soupe au Woke

par

François Braize

DECODA(NA)GES ………. prénom CHARLIE

21 septembre 2021

URL : https://francoisbraize.wordpress.com/2021/09/21/la-soupe-au-woke/

 

A toutes fins utiles, Il est rappelé que le verbe  to cancel est apparu en Angleterre au 14è siècle, dérivant du vieux français  canceler pour signifier annuler un document écrit  à l’aide de traits de plume croisés ou parallèles ! On en est bien loin ! 

Quoi qu’il en soit s’agissant de langues vivantes, il est aujourd’hui nécessaire de revenir aux fondamentaux  et de  découvrir le sens de l’idéologie « woke » et de la « cancel culture » qui la prolonge pour s’en prémunir et rechercher la « bonne soupe aux choux » ailleurs  !

Quand on passe des lumières du rationnel aux rationalisations approximatives puis à l’irrationnel on ne tarde pas à sombrer dans les ténèbres. Il s’agit donc de revenir à la Science, à la Raison et à l’Ecole laïque de nos pères. Celle qui émancipait !

 

Pour s’en convaincre les visiteurs pourront  accéder , via quelques liens,  à des champs lourdement chargés  tels que : 

 1. Le mouvement Woke : derrière l’indigence de la pensée,le totalitarisme

https://www.contrepoints.org/2021/09/27/406531-le-mouvement-woke-derriere-lindigence-de-la-pensee-le-totalitarisme

 2.  Cancel culture woke, quand la gauche américaine devient folle

https://www.lefigaro.fr/international/cancel-culture-woke-quand-la-gauche-americaine-devient-folle-20201220

3. Etre ou ne pas être Woke : la caricature qui vise à décrédibiliser les personnes engagées contre les discriminations

HTTPS://BLOGS.MEDIAPART.FR/DAPHNERFD/BLOG/080721/ETRE-OU-NE-PAS-ETRE-WOKE 

4 . Résister au wokisme : avec la culture Woke , le retour à l’obscurantisme 

https://www.journaldemontreal.com/2021/01/16/resister-au-wokisme

5. Autodafé woke en Ontario : livres brûlés pour  motif de cancel culture 

https://duboutduborddulac.blog.tdg.ch/archive/2021/09/15/un-autodafe-woke-au-canada-317405.html

6 . La cancel culture à l’assaut  du débat public

https://www.cairn.info/revue-nouvelle-2021-4-page-2.htm

7. Esclavage, l’Eglise dans le viseur de la cancel culture

https://www.la-croix.com/Debats/Esclavage-lEglise-viseur-cancel-culture-2021-06-04-1201159342

8. La cancel culture et le retour aux âges sombres

 https://www.numerama.com/pop-culture/725233-ne-dites-plus-cancel-culture-ou-hater-mais-culture-de-leffacement-et-fauteur-de-haine.html

9 . Cancel culture, nouvelle censure

https://www.strategies.fr/etudes-tendances/tendances/4043565W/cancel-culture-nouvelle-censure-.html

10. Je ne veux pas m’approprier la cancel culture 

https://www.philomag.com/articles/barbara-cassin-je-ne-veux-pas-mapproprier-la-cancel-culture

11. « Cancel culture »,autoriser à interdire ?

https://www.scienceshumaines.com/cancel-culture-autoriser-a-interdire_fr_43740.html

 
 
Cette liste accablante n’est pas exhaustive !…

Vers les lendemains de l’année terrible dans la presse finistérienne de 1871

Comment la République pouvait-elle ressortir des ravages et des suites  d’une Guerre perdue  contre les prussiens  et d’une Guerre civile  terminée dans le sang et la répression au terme de l’Insurrection de la Commune de Paris ? Telle était la vaste question qui s’imposait au peuple de France  en juin 1871 à l’épilogue de ce que Victor Hugo appela l’année terrible. Elle le fut !

 

 L’état des lieux de la situation a fait l’objet de nombreux travaux (Cf. en particulier, La grande Histoire de la Commune de Georges Soria , V, 8,  339-364, 1971 .Ed. Robert Laffont pour le Livre Club Diderot)

 

 Les visiteurs de ce site, déjà bien informés par les publications, expositions et manifestations organisées autour de la  Célébration du centcinquantenaire de la Commune de Paris , pourront procéder à une première remise en perspective de l’année terrible  par la lecture de la poésie n° XII de L’Année terrible de Victor Hugo (Document 1 )

  

A ceux qu’on foule aux pieds

 

Ils pourront également consulter,( Document 2) , des transcriptions d’articles de presse ancienne réalisées  à partir du trihebdomadaire  l’Electeur du Finistère (Juin1871)  et regroupées sous l’intitulé  : « Vers les lendemains de l’année terrible dans la presse finistérienne de 1871″ .

 Les 18 items sélectionnés  qui y sont regroupés  témoignent de la gravité et de la complexité de la situation. Ils sont listés ci-dessous : 

1. Brest 1er juin 1871: évidence de l’accord…………………………… 1

2. Les Républicains…………………………………………………………………8

3. Bulletin………………………………………………………………………………17

4. Nouvelles diverses…………………………………………………………… .24

5. Editorial de Léon Glandut, 6 juin 1871………………………………….32

6. Justice………………………………………………………………………………..37

7. La vraie fusion…………………………………………………………………….42

8. Le bulletin de Léon Glandut…………………………………………………47

9.L‘Etat civil à Paris………………………………………………………………..50

10.L’orthographe et le style des fonctionnaires de la Commune..51

11. Ce que nous a coûté la Commune……………………………………….55

12. Editorial du 10 juin 1871 par Léon Glandut………………………….56

13. Fusion monarchienne et fusion populaire……………………………61

14. Nouvelles diverses……………………………………………………………..67

15. Revue des Journaux…………………………………………………………..74

16. Une autre Lettre  de Victor Hugo………………………………………….80

17.L’arrestation de  Henri Rochefort………………………………………….82

18. Variétés : La litérature populaire sous le second empire……….85
 
 
 
                   Document 1.   A ceux qu’on foule aux pieds
 
                   Document 2.   Vers les lendemains de l’année terrible dans la presse finistérienne de 1871

 

Jean Vanier, ami des handicapés de la Communauté de l’Arche, était un abuseur sexuel.

Diverses tribulations de cet ordre, perpétrées en milieu ecclésial, ont déjà été  stigmatisées sur ce site considérant que pour faire reculer les cléricalismes il importe de bien les connaître . 

C’est ainsi que l’on pouvait apprendre dans la presse  que  »  dix mois après la mort du vénéré (Jean Vanier) fondateur de l’œuvre, qui accueille des milliers de déficients intellectuels dans 154 communautés réparties dans trente-sept pays, une enquête dévoilée le 22 février a établi que cet homme, décédé à l’âge de 90 ans en mai 2019, fils du gouverneur général du Canada et docteur en théologie de l’Institut catholique de Paris, avait abusé sexuellement, entre 1970 et 2005, d’au moins six femmes adultes, non handicapées, parfois dans le cadre d’un accompagnement spirituel » (Cf.l’article de  Marie-Béatrice Baudet et Cécile Chambraud paru dans Le Monde du  12 mars 2020 à l’URL Les noirs secrets de Jean Vanier, le fondateur de l’Arche : « Il a joué avec son corps et a fait mal à des femmes 

 
Cette information dont la gravité ne peut échapper à personne  fut relayée et complétée dans le quotidien La Croix que l’on ne peut, en l’occurrence, suspecter de partialité . Le lecteur pourra s’en convaincre en lisant l’article de Céline Hoyeau du 22 février 2O21 dédié plus particulièrement aux pratiques  érotico-mystiques des frères Philippe, pères spirituels de Jean Vanier à l’URL la-croix.com/Religion/Enquete-freres-Philippe-annees-dabus-toute-impunite-2021-02-22-1201141952.

 

On ne peut, à l’évidence, sortir indemne de la pratique pendant plusieurs décennies  de ce type de doctrine mystique délirante et déviante. Ceci vaut  tant sur le plan humain et victimaire que sur celui de la crédibilité des institutions concernées.

Les lecteurs pourront ,à ce propos, consulter en cliquant ici un article récent de Pierre Vignon paru le 16 septembre 2021 dans Golias news .

 Intitulé fort judicieusement par l’auteur  :

 

                           » L’Arche entre ombres et lumières »  
les lecteurs pourront aussi y avoir accès en allant à l’URL : https://www.goliaseditions.fr/2021/09/16/larche-entre-ombres-et-lumieres/
 
Que Christian Terras, rédacteur en chef aux Editions Golias soit remercié de nous autoriser à le reproduire sur ce site .

Petite chronique des lendemains de l’insurrection révolutionnaire de la Commune de Paris (1871) dans la presse finistérienne .

Six mois  après la répression sanglante de l’Insurrection par les Versaillais aux ordres de Thiers, la France et la République se remettent en marche dans la confusion . On arbore parfois des idées nouvelles non sans états d’âme et références nostalgiques au passé. Il s’agit de revenir à Paris pour gouverner tout en continuant de juger et de déporter les Communards survivants.
 
 Les visiteurs pourront consulter en en cliquant ici  les items listés ci-dessous  correspondant à la  transcription d’articles de la presse ancienne de l’époque :

 

1. Brest, 9 novembre 1871 : Guerre à l’ ignorance !

2.  La Curée de M. Emile Zola

3. Le Ministre de l’Instruction publique et la nomination des Instituteurs

4. L’Instruction primaire à l’ordre du jour: Rien d’important !

5. Dépêches parisiennes  du 11 novembre 1871

6. Instituteur et machiniste

7. Les fausses  nouvelles (fake news) du 2 décembre 1871

8. Les  étrennes de 1871 : l’impôt sur le revenu !

9. Dépêches parisiennes de fin d’année 1871

De 1904 à 2021… en passant par le projet de loi d’Emile Combes

et par

la loi  « confortant le respect des principes de la République « 

 

Jean Baubérot, “grand penseur de la laïcité”, nous livre ses observations sur le projet de loi d’ Emile Combes de 1904, alors que l’on se rapprochait du vote de la Loi de Séparation de 1905. Elles interviennent en 2021 au moment où l’on s’achemine vers la promulgation de la loi « confortant le respect des principes de la République ». « Délit de séparatisme, encadrement de l’instruction en famille, contrat d’engagement républicain pour les associations, lutte contre la haine en ligne, meilleure transparence des cultes …Voici quelques unes des mesures phares du projet de loi qui a pour objectif de lutter contre le séparatisme et les atteintes à la citoyenneté » (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3649_projet-loi)

« La Vigie de la laïcité » (vous) a donné, dans sa dernière newsletter(Accueil | www.vigie-laicite.fr), de substantiels éléments d’analyse sur l’état actuel du projet de loi concernant le « séparatisme » et ledit « renforcement des principes républicains ». 

“Ce projet de loi a été rapproché, dans divers médias, du projet de loi sur la séparation des Eglises et de l’Etat qu’Emile Combes avait déposé à l’automne 1904. Il n’est donc pas inutile de donner des informations sur le contenu de ce dernier texte. Au lecteur d’effectuer une comparaison entre ces deux projets, qui se situent, certes, dans des contextes très différents, mais dont l’état d’esprit peut paraitre analogue, du moins sur certains points. »  

Cette comparaison  sera grandement facilitée par la lecture préalable de l’article publié sur le site de Vigie de la Laïcité par  Jean Baubérot. Ledit  article s’intitule  :

Un précédent : le projet de loi d’Emile Combes 
sur la 
séparation des Eglises et de l’Etat (oct.-nov. 1904)

 Les visiteurs de ce site  pourront  le consulter  à l’URL suivante : 

https://7084e331-f642-4e01-99d5-7f9a8c018c76.filesusr.com/ugd/8cdd55_622aeb7937024517be542fd9ed88c39b.pdf 

Ils y auront également accès  en cliquant ici .
 
Nous remercions vivement les dirigeants de l’Association  « Vigie de la Laïcité » de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter  cet article particulièrement documenté .
On rappellera que, selon Anne Chemin (Le Monde), « Jean Baubérot est un  grand penseur de la laïcité. Marqué par son engagement politique, cet historien a étudié le protestantisme avant de renouveler le cadre conceptuel de la laïcité. En rejetant toujours la parole dominante. »(Jean Baubérot, grand penseur de la laïcité)