L’appropriation d’une langue régionale où l’on se reconnaît

Le vote par l’Assemblée nationale,  en 2è lecture, du projet de Loi  déposé par le député Paul Molac (4è circonscription du Morbihan)  sur la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion a fait grand bruit  dans les medias, le monde de l’éducation et  les milieux parlementaires et suscité des réactions enthousiastes dans les  territoires de France concernés.  Cependant on sait que la chose votée a fait l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel par un « collectif » de députés, sans doute  minoritaires lors du vote mentionné…
 
 A différents égards  les questions qui y sont  en débat  sont de nature à éclairer et enrichir l’essai de restitution du patrimoine  éducatif d’un département tel que le Finistère , tel qu’il s’était constitué  au fil des ans depuis l’avènement de la 3è République sous l’égide des  » hussards noirs »   formés dans les école normales primaires. L’émancipation républicaine dont ces hussards étaient les vecteurs se diffusait  vers les  écoliers locuteurs bretons  et ceux d’autres langues régionales tout en leur  imposant  l’éradication de l’usage leur  langue maternelle dans les écoles publiques et  laïques. 
 
Ce n’est donc que justice que les travaux et épreuves diverses qui ont accompagné la démarche parlementaire menée par Paul Molac et ses confrères trouvent des échos sur ce site. 
 
Les visiteurs pourront consulter à ce propos des éléments relatifs aux travaux préparatoires  menés dans les deux hautes Assemblées dans l’attente du texte de loi définitif. Ledit  texte risque de se faire attendre… puisqu’il vient d’ être soumis  à l’examen du Conseil constitutionnel. Ils auront accès à : 
 
  Document 1 . L’essentiel du projet de loi tel qu’il fut analysé en décembre 2020 par la Commission culture, éducation et communication du Sénat(synopsis) et le rapport complet  correspondant que l’on trouvera à  : http://www.senat.fr/rap/l20-176/l20-1761.pdf

 
  Document 2 . La proposition de loi n° 2548  qui fut examinée à l’Assemblée nationale (y compris l’exposé des motifs )
 
  Document 3 . L’annonce de la saisine  du Conseil constitutionnel .

L’oeuvre scolaire de la Commune de Paris de 1871 Des acquis révolutionnaires occultés par les pouvoirs publics et l’histoire Des sources d’inspiration inépuisables pour les fondateurs de l’école publique de la 3è République

Il est révélateur à cet égard  qu’il faille attendre 2021, l’année du 150è anniversaire de l’Insurrection déjà célébré sur ce site, pour trouver de pareilles observations dans la littérature étrangère  en se limitant à l’instant  à l’abstract  remarquable écrit par   Jean-François  Dupeyron  dont il  faut  d’emblée saluer le courage et la probité intellectuelle et scientifique.   Sortant de la doxa rarement contestée pendant 150 ans, il  écrivait en effet  :

« The official historiography of French republican education has suppressed the pedagogical contribution of the Paris Commune, which was both denied and separated from socialist education and from school projects of the labor movement that prepared it. To bury this historical sequence, a historiographic cliché presented the laws required by Jules Ferry as the (only) matrix of the creation of a republican education supposed to free children from unequal education. Yet, the first and radical republican secularization of school education came from the work of the Paris Commune, from the programmatic request submitted on April 1, 1871 to the new Parisian elected representatives by the Society «L’Éducation Nouvelle». This article presents some aspects of this republican and socialist project and argues for the rediscovery of the overall project and its major concepts («la démopédie», « l’éducation intégrale », « la méthode syndicale et « l’école-atelier »). (In French).  Le texte  de l’article,  écrit en Français, est accessible à l’adresse suivante  :

 https://muse.jhu.edu/article/781072/pdf#:~:text=L’%C5%93uvre%20scolaire%20de%20la%20Commune%20de%20Paris%2C%20en%20tant,par%20les%20programmes%20d’enseignement

On peut même disposer d’un résumé, en français, en allant à  :

https://journals.openedition.org/lectures/43202

 «  Nous le savons, nous l’avons appris et souvent nous l’enseignons : l’école publique est devenue pour la première fois laïque en 1882. Eh bien non ! « La première école publique laïque en France, ce fut celle de la Commune » (p. 161, souligné par l’auteur). Comprendre pourquoi ce fait a été – et est encore – occulté, voilà l’objet du livre de Jean-François Dupeyron. La thèse de l’auteur est que, durant la deuxième moitié du 19è siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, le mouvement ouvrier élabora le projet d’une autre école, une école indépendante de l’Église mais aussi de l’État. C’est contre cette autre école, voulue par la Commune puis les bourses du travail et la Confédération générale du travail (CGT) (qui était à l’époque « syndicaliste révolutionnaire »), que s’est construite l’école de Jules Ferry. Pourquoi cette « histoire d’une autre école » a-t-elle été occultée ? »

 

  On pourra accéder à une recension  de  cet article singulier  en suivant le lien suivant :

 Jean-Marc Lamarre, « Jean-François Dupeyron, À l’école de la Commune de Paris. L’histoire d’une autre école », Recherches en éducation [En ligne], 44 | 2021, mis en ligne le 01 mars 2021, consulté le 15 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/ree/3461 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ree.3461

Rappelons aussi  la publication en 2020 de l’ouvrage de J-F. Dupeyron :

« A L’ÉCOLE DE LA COMMUNE DE PARIS, L’HISTOIRE D’UNE AUTRE ÉCOLE »(HTTPS://WWW.RAISONETPASSIONS.FR/HOME/113-A-L-ECOLE-DE-LA-COMMUNE-DE-PARIS-9782917645741.HTML)

 https://faisonsvivrelacommune.org/a-lecole-de-la-commune-de-paris-rencontre-avec-jean-francois-dupeyron/

 C’est ainsi que l’on peut être conduit à découvrir dans les items de Google  ce commentaire édifiant  : « L’œuvre scolaire de la Commune de Paris, en tant qu’expression de la volonté révolutionnaire de la République parisienne des travailleuses et des travailleurs, a donc subi une excommunication presque complète, parallèlement à la criminalisation de la Commune dans les récits propagés par les programmes d’enseignement … »
Ce déni historique  de la Commune et de ses acquis est stigmatisé dans un communiqué de l’APHG  publié en  2015.  Les visiteurs pourront  le consulter à  :

 

https://www.aphg.fr/Pour-l-enseignement-de-la-Commune-en-Histoire.

 

 Ils ne manqueront pas alors  de revenir aux sources à cet égard en prenant connaissance de la déclaration des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871https://www.commune1871.org/)

 
en suivant le lien :

https://commune1871.org/nos-actualites/actualites/351-declaration-des-amies-et-amis-de-la-commune-de-paris-1871

On retiendra,  en consultant l’article  de Robert Baker paru en 2006 dans le n°311 du périodique  L’Histoire (  https://www.lhistoire.fr/commune-de-paris-bourgeois-contre-ouvriers   ) que  :

 
 
 

« La Commune est une révolution profondément anticléricale. Prenant modèle sur l’éphémère République de 1795, elle décrète la séparation de l’Église et de l’État et pose les principes de l’école obligatoire, gratuite et laïque. Les communards partagent avec les républicains conciliateurs des grandes villes cette hostilité à l’institution religieuse, quand ce n’est pas à la religion elle-même, parce que l’Église a partie liée avec l’ensemble des forces réactionnaires. L’alliance du trône et de l’autel, l’alliance du sabre et du goupillon, ne sont pas seulement des thèmes pour chansonniers : cela recommençait avec l’Assemblée de Bordeaux, il fallait en finir. »

Les lecteurs sans doute étonnés  par la teneur de  ces annonces   pourront consulter sur ce site ,  en cliquant successivement sur les items notés en bleu   :

 

1.  Un bilan  de l’oeuvre scolaire de la Commune de Paris tel qu’il fut établi  en 1971, lors de la publication par Georges Soria des cinq volumes  de la Grande Histoire de la Commune Document 1

 

2. Un ensemble de  documents  relatifs aux contributions et biographies  de trois  protagonistes emblématiques à différents égards impliqués ou non dans   la révolution scolaire qui eut cours lors  d’une insurrection populaire( réprimée par un massacre)  qui ne dura que 72 jours . Il s’agit de :

 

Document 2  . Edouard Vaillant :biographie  dans le Maitron et  recension de l’ouvrage paru en 2021 de C.Pennetier et J-L. Robert dévolu  notamment à son rôle en tant que  » ministre » de l’enseignement et de la culture pendant la Commune 

 

Document 3 . Louise Michel , l’histoire de sa déportation en Nouvelle Calédonie et un  article relatif  à son histoire d’institutrice anarchiste militante que l’on trouvera à :

https://histoireparlesfemmes.com/2012/12/26/louise-michel/

 

Document 4 . Jules  Ferry  . Le fichier proposé     illustre la construction  d’une sorte de  légende autour de son implication dans les deux sièges  successifs de Paris  alors  qu’il officiait à l’Hôtel-de-Ville de Paris. Les visiteurs pourront aussi  consulter des liens révélant  la déconstruction de cette légende  par des associations ou des personnalités militantes défendant la mémoire communarde :

 

             Lien 1. https://www.contreculture.org/AG%20Ferry.

 

        

            Lien 2 . Michèle Audin, « La Commune à l’épreuve des archives… et du roman », COnTEXTES [En ligne], 30 | 2021, mis en ligne le 18 mars 2021, consulté le 16 avril avril 2021 :

URL : http://journals.openedition.org/contextes/9916 ; DOI : https://doi.org/10.4000/contextes.9916

 

            Lien 3 .   

http://unpoissonchat.canalblog.com/archives/2013/03/29/26771187.html

 
 
 

 

         Au total on retiendra que malgré son caractère éphémère et  grâce à l’absence ou grâce à l’éloignement de Jules Ferry , la Commune développa  en peu de temps et dans les conditions exceptionnelles d’une insurrection  une véritable politique scolaire  sous l’impulsion créatrice   de révolutionnaires tels que Edouard Vaillant et Paul Robin au point  d’installer  dans divers arrondissements de Paris une instruction gratuite, laïque, intégrale et obligatoire en initiant la lutte contre les jésuites et la laïcisation.

              Tout ceci préfigurait largement  ce qui sera l’oeuvre de la 3è République  avec ses lois scolaires fondatrices votées et appliquées dans un contexte social, politique et philosophique  fondamentalement différent de celui qui avait  présidé aux évènements communaux.

 

               Il paraît opportun, en pareille circonstance, de mettre en exergue le principe de l’action de Edouard Vaillant  pour qui  l’Instruction publique  devait « former des  hommes complets capables  de  mettre en oeuvre toutes leurs facultés et de produire non seulement par les bras mais aussi par l’intelligence »… On ne peut enfin, passer  sous silence,  ses projets concernant l’instruction à donner aux femmes.  Présentés avec  humour  dans le Père Duchêne  dans une formule  restée célèbre :  « Si vous voulez avoir des  hommes, il faut réformer les moeurs de la nation. Et pour que les moeurs puissent se transformer, il faut que l’on donne une  bonne et solide instruction aux femmes », ils étaient   hautement prémonitoires  et annonciateurs de luttes  qui perdurent encore,  150 ans après la Commune de Paris.

Regards sur la Commune de Paris : Jean Jaurès

Nul autre que Jean Jaurès  (1859.1914) ne pouvait  mieux  porter  jugement  sur les évènements de  la Commune et leur signification sur le plan social et politique. Il s’opposa à l’amnistie des délits politiques des Communards  telle que demandée par Henri Rochefort (1831-1913) lui-même communard  , déporté au bagne de Nouméa  d’où il parvint à s’évader via l’Australie  et qui termina sa vie comme antidreyfusard .   

      Associé aux lectures proposées on trouvera par ailleurs , un document dévolu  à des   principes fondateurs énoncés par Jean Jaurès,  s’agissant  de l’exercice de la laïcité en milieu scolaire :

        Les visiteurs intéressés trouveront ainsi sur ce site trois documents pour nourrir leur réflexion sur  ces questions .Ils pourront les consulter en cliquant successivement  sur les items ci-dessous  notés en bleu :

      Document 1 : L’article de Jean  Jaurès intitulé  » Hier et Demain »  paru le 18 mars 1907 dans L’Humanité , le jour anniversaire du déclenchement de l’insurrection de la Commune.

         
      Document 2 :  L’article célèbre de Jean Jaurès : « Comment juger les révolutionnaires ? » dédié aux acteurs de 1789 extrait de son Histoire Socialiste de la Révolution française (1901-1908) . 
 
    Document 3 : L’article intitulé  « Jaurès  et la laïcité scolaire »  de Jean-Paul Scot   paru  sur le site   http:// www.jaures.eu   (Rallumer tous les soleils, Jaurès ou la nécessité du combat )

 

      Que Jérôme Pellissier, écrivain , soit remercié de nous avoir autorisé à  reproduire et représenter des articles publiés sur le site  Jaurès – jaures.eu 

SAUVEGARDER L’UNIVERSALITE DE NOTRE LAÏCITE !

 Ne pas laisser la laïcité se qualifier ou se faire séculariser: ne pas réécrire son histoire pour mieux l’affaiblir ! Proclamer l’universalité d’un principe spécifique à la France !

   Pour s’en convaincre les visiteurs de ce site pourront prendre connaissance d’un article  de Charles Arambourou paru dans Ufal INFO n°84, 2021, 18-22.  Cet auteur, « combat les discours qui voudraient enfermer le principe de laïcité en France . Il démontre que la laïcité Made In France est certes une marque de fabrique française mais bien un principe universel « . 

            Notre laïcité serait-elle  une « spécificité » voire une « passion » française telle que suggérée dans un article du Monde (5 décembre 2020) où Valentine Zuber  n’y voit qu’un néologisme français datant du  milieu du 19è siècle. Il  n’est traduit que dans  les autre langues latines et en turc… alors qu’en anglais et en allemand on parle de « sécularisme ». La question peut alors se poser de savoir pourquoi, en la matière,  faire compliqué?…

       Il s’agit donc d’examiner la question et, le cas échéant, de la réfuter. Pour ceci on pourra accéder à l’article original de Charles Arambourou en cliquant ici ou le trouver en suivant le  lien :

 

https://www.ufal.org/boutique#!/Ufal-INFO-n%C2%B084-magazine-Les-enjeux-du-made-in-France/p/310208455/category=0

     Que  Mme  Emmanuelle Billier-Gauthier,  Chargée de projet et développement à l’UFAL Nationale,  soit remerciée  de nous avoir autorisé à reproduire l’article de Charles Arambourou.

Regards sur la Commune de Paris : Victor Hugo

L’attitude de l’écrivain pendant l’insurrection fut parfois jugée ambivalente . Cependant  pour réclamer  l’amnistie des Communards, « la suprême extinction des guerres civiles », que certains refusèrent… il fut un parlementaire véhément.

    

      Ayant suivi depuis Bruxelles où il se trouvait depuis le 17 août 1870, à son retour de  Guernesey, la défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III  , Victor Hugo était de retour à Paris (après 19 ans d’exil) le 6 septembre 1870 au lendemain de la proclamation de la 3è République . Elu  député de la Seine  le 8 février 1871, il ne conserva cette charge que pendant trois semaines.  Au mois de mars suivant, il était de nouveau à Bruxelles lorsqu’éclata l’Insurrection.  Désemparé , il ne lui apporta pas son soutien  tout en condamnant  sa répression sanglante  par les versaillais.  Expulsé de ce fait de Belgique, il fut accueilli au Luxembourg  avant de rentrer définitivement  en France en décembre 1871.

     

      Quatre ans plus tard, il fut élu au Sénat. Au sein de la Haute Assemblée, il   poursuivit un rude  combat pour l’amnistie des communards, amnistie finalement votée le 11 juillet 1880. Le  discours qu’il y  tint le 22 mai 1876, et que rapporte Le Gaulois, illustre l’engagement de l’écrivain (d’après Le Monde , 13 mars 2021). 

 

        Pour plus de détail les visiteurs pourront suivre le lien :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/13/victor-hugo-sur-la-commune-l-amnistie-est-la-supreme-extinction-des-coleres-des-guerres-civiles_6072986_3232.html

   Ils sont également invités à consulter, en cliquant ici,  trois fichiers associés  comportant :

     1.La transcription de la lettre de Victor Hugo au rédacteur en chef de l’Indépendance belge, lettre faisant  suite à l’avis d’expulsion que venait  de lui signifier le Roi de Belges. Elle fut reproduite  dans l’Electeur du Finistère du 1er juin 1871.

              2.La transcription du commentaire du Rédacteur en chef de ce journal qui précédait la publication de la lettre de l’écrivain.

             3. Quelques poèmes extraits de l’Année terrible de Victor Hugo ( 1872). 

 » Pour une République Laïque et Sociale « 

Une mise en perspective de l’ouvrage de Charles Coutel
 
    par 
                                               
 Philippe  Foussier
 
 


Cet ouvrage de C.Coutel fit déjà l’objet d’une insertion sur ce site  (voir à ce propos :

 

http://asvpnf.com/index.php/2020/02/13/reinstituer-lecole-publique-laique-pour-reinstituer-lelitisme-republicain/ )

 

        Il est rappelé, à l’instar de Mezetulle le Blog-revue de Catherine Kintzler, que : « dans son dernier livre, Pour une République laïque et sociale (Paris, L’Harmattan,2021), Charles Coutel proposait de ressourcer la cause républicaine à l’aune des grands penseurs des Lumières. C’est en puisant dans ces héritages que les républicains humanistes pourront tracer des perspectives à la hauteur des défis considérables qui nous assaillent ».

      Dans cette « entrée » de Philippe Foussier publiée le  26 mars 2021 dans le Blog mentionné, les visiteurs pourront consulter  l’appel de ce contributeur à la reconquête de la culture humaniste, une démarche à mener pour faire face à la gravité des évènements  et  de façon à  préserver, remettre en lumière  et  promouvoir  la laïcité républicaine .  Ils y accèderont via l’URL  :

 

https://www.mezetulle.fr/pour-une-republique-laique-et-sociale-de-charles-coutel-lu-par-p-foussier/

 

        Que Catherine Kintzler  soit remerciée de nous avoir autorisé à proposer cette nouvelle  insertion. 

Le centenaire oublié : celui de la répression de l’insurrection libertaire des marins de Kronstadt par Lénine et Trotsky en 1921 !

La mémoire de cet évènement fondateur de l’histoire contemporaine, au moment de l’instauration du régime soviétique, a été largement occultée  au fil des ans.  Ceci témoigne  d’une volonté politique  affirmée au plus haut niveau et  permettant par le déni  et l’oubli de  justifier, a posteriori,  la  répression féroce qui mit fin à la révolte des insurgés.

 

         Le massacre programmé de plus  2000 insurgés par l’Armée rouge le 17 mars 1921 et la déportation de 5000 autres en  Sibérie, via la  Crimée, renvoie à la répression  des communards par les versaillais lors de la semaine sanglante de mai 1871(cinquante ans avant!). Force est de constater que, dans les deux cas et malgré des contextes politiques différents,  des  pratiques barbares identiques furent mises en oeuvre pour éradiquer les dissidences.

 

     Il faut aussi reconnaître que le traitement  de l’histoire tragique  de ces deux insurrections populaires par les pouvoirs politiques en place  illustre  bien le fait  que « le silence est finalement la plus grande persécution « .  Cette insertion  souhaite contribuer à rompre ce silence et à faire émerger l’exemplarité de la démarche  des insurgés émancipateurs.  

 

        Les visiteurs  intrigués (ou non) par ce rapprochement qui ne semble pas pouvoir échapper  à l’exercice  d’une  probité intellectuelle ordinaire pourront consulter, en suivant les liens suivants, quelques éléments relatifs  aux insurgés de Cronstadt ou  Kronstadt  (près de Petrograd , Saint- Pétersbourg, Russie):

 

 1. https://www.marianne.net/culture/marianne-vous-remet-a-niveau/mars-1921-lenine-et-trotski-ecrasent-les-insurges-libertaires-de-cronstadt

 

  2.https://www.herodote.net/28_fevrier_1921-evenement-19210228.php

 

  3.https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/03/01/revolte-cronstadt/

 
 

 4.L’INSURRECTION DE CRONSTADT, MOMENT CHARNIÈRE DE LA RÉVOLUTION RUSSE (René Berthier) – Le Blog du groupe Proudhon de la Fédération anarchiste (Besançon)

La presse locale et la Commune de Paris (mars-mai,1871)

Petite chronique de la guerre civile entre armée communaliste et armée républicaine
 
 


     Les éléments rapportés dans cet article  n’ont pas pour objet de tenter de rendre compte de l’ensemble des évènements insurrectionnels (et de leur répression) qui eurent cours du 18 mars au 28 mai 1871. Les cinq tomes de la Grande Histoire de la Commune  de Georges Soria  y suffisent à peine !… 

 

    Ils ont vocation à en  illustrer quelques points particuliers au moyen d’articles et de  brèves d’un journal finistérien de l’époque ayant “couvert” l’évènement  (avec ses choix politiques et philosophiques), journal accessible sous une forme numérisée aux Archives départementales du Finistère.

 

     Les récits proposés au lecteur, ciblés au début  (25 mars 1871), à la  mi-parcours (25 avril 1871) et à la fin (30 mai 1871) de l’insurrection  ne  permettent  qu’une représentation très partielle  de cette période fondatrice de notre histoire. Celle-ci, il faut en convenir est trop largement occultée du débat et des ouvrages. Il serait tentant d’élucider les raisons de cette situation et d’en évaluer les conséquences.

 

    Il est entendu  que la Commune de Paris, malgré son contexte particulier et la violence des faits concernés, reste une des clés de notre histoire contemporaine.  Ainsi elle apparaît comme la digue à l’élan monarchiste, la source d’options nouvelles pour la République, la porte ouverte au marxisme et au radicalisme, le fondement de l’enthousiasme de 1914 et des barricades de 1944,  la source d’enseignements  pour Lénine et Trotsky, et pour d’autres révolutions  modernes (cf.Georges Duveau,1961;  Histoire du Peuple Français de 1848 à nos jours,  Livre deuxième, I, 5,319-321). On a déjà souligné ici la contribution  des expériences de la Commune aux fondements  de notre école publique républicaine.  Nous y reviendrons prochainement.

 

     Les visiteurs pourront consulter en cliquant ici un ensemble de documents transcrits de la presse ancienne finistérienne de l’époque  sélectionnés pour aider à reconstituer quelques aspects de  l’histoire de la vie des Parisiens pendant cette période sombre et mal connue de notre pays.

Les Communes de Paris ; épisodes emblématiques de notre Histoire et de notre Histoire révolutionnaire.

La célébration du  150è anniversaire du début de l’Insurrection de la Commune de 1871 a déjà donné lieu à plusieurs parutions sur ce site. Elle fournit l’opportunité d’en souligner non seulement le rôle fondateur mais aussi le caractère répétitif. Ce dernier  pourrait résulter de la désignation d’évènements d’origines différentes par un   même et seul mot; celui de  « Commune » .  

         Désignant   dans de nombreux pays,  la circonscription administrative de base il s’agit bien, pour ce qui nous concerne, de la collectivité territoriale décentralisée dotée de la personnalité morale à la base  de l’organisation administrative française. Reste-t-elle  celle où « le peuple citoyen  agit pour lui-même et par lui-même »? 

 

         Les lecteurs intéressés par cette histoire en marche pourront consulter,  en cliquant sur les items suivants  repérés en bleu :

 

        Document 1 :    Un article de l’Electeur du Finistère sur la signification donnée à  la Commune  alors que sa phase insurrectionnelle est engagée.

   
        Document 2 :  La « première Commune” de la révolution française  (1789 -1795); quelques repères.

 

       Document 3 :    Un article de Philosophie Magazine intitulé les « Philosophes et la Commune ».

 

        Document 4 :   Une coupure de presse récente  témoignant de la prégnance singulière et de la portée universelle  des démarches « communardes' » .  
 

Modernité des combats émancipateurs de Nathalie Le Mel, Communarde déportée en Nouvelle Calédonie.

« Malgré la pandémie, le cent cinquantième anniversaire de la Commune ne manquera pas d’initiatives qui montreront une fois de plus que, loin d’être morte, la Commune reste une source merveilleuse d’inspiration et de confiance pour toutes celles et tous ceux qui se réclament encore des valeurs de la  République démocratique et sociale ».  Les visiteurs pourront s’en convaincre en suivant les liens suivants :

       https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/commune-1871-ephemeride/1166-commune-1871-ephemeride-17-mars-les-canons-de-la-commune

          https://www.commune1871.org/nos-actualites/actualites/1140-150eme-anniversaire-de-la-commune-un-elan-populaire-pour-monter-au-mur

         Nous revenons ici sur  des éléments relatifs à l’histoire singulière de  Nathalie Le Mel – « pétroleuse » finistérienne- présumée coupable avant d’avoir été jugée. Ils furent présentés par Yvonne Rainero dans un discours qu’elle prononça  le 6 février 2021 à Quimper  lors de la célébration du 150è anniversaire du début de l’insurrection .

       On rappellera  que  Nathalie Le Mel était ouvrière relieuse et qu’en septembre 1864, une grève des ouvrières et des ouvriers relieurs éclata à Paris sur la réduction du temps de travail et l’augmentation des salaires. Eugène Varlin et Nathalie Le Mel y jouèrent un rôle dirigeant et cette grève, la première après la Loi sur les coalitions du 25 mai 1864, fut victorieuse. Mais les acquis  ne tardèrent pas à être remis en cause par les patrons…

     Les visiteurs pourront consulter le discours prononcé par Yvonne Rainero en cliquant ici.    

      Que Yvonne Rainero soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire le texte de son discours afin de le représenter sur ce site.