Après l’exposition: « Quimper, les couleurs du temps »

Les Archives municipales de la ville de Quimper avaient conçu conçu, au printemps  2020, une exposition de 45 clichés en noir et blanc colorisés grâce à une application basée sur l’intelligence artificielle. Pour les Journées européennes du patrimoine, les fichiers qui furent obtenus obtenus à partir des collections iconographiques de la Ville furent transcrits en images. Celles-ci ont été présentées au public dans le hall  de l’Hôtel de Ville.  Le plus souvent inédites, elles témoignent de l’histoire collective ou individuelle de Quimper et de ses habitants entre 1870 et 1970. 
 
          Comme l’indique B. Le Gall, Directeur du Service des Archives municipales, l’approche originale effectuée « permet d’acquérir une connaissance renouvelée de cette société disparue qui semble rejoindre à nouveau notre fragile temporalité« . Les thèmes privilégiés sont les costumes, les portraits, l’école, les fêtes, les manifestations, le travail, les loisirs et la vie quotidienne, entre 1870 et 1970.
 
           Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici,  deux clichés relatifs au Cours privé Saint-Mathieu  datant de 1908 et 1910  dont  les fichiers ont été mis à la disposition de l’Association par B. Le Gall. Qu’il soit  chaleureusement remercié  pour son soutien et pour l’originalité de sa contribution.
 
          Pour une visite complète de l’exposition, les visiteurs pourront suivre le lien archives.quimper.bzh/exhibit/28.

Le retrait des emblèmes religieux des  locaux de l’Ecole publique suite à la promulgation des Lois scolaires de la 3è République et à la laïcisation

Les visiteurs intéressés pourront consulter ici, la circulaire du 2 novembre 1882 de Ferdinand Buisson traitant de cette question, pour la première fois.
Ce fut une affaire laborieuse pour tous les protagonistes et notamment pour les instituteurs !
Jules Ferry lui-même  recommandait  de « laisser  faire au temps son oeuvre »,  considérant que cette opération nécessaire  imposait à l »Ecole publique « un devoir particulier de modération,de retenue et de prudence »…

L’histoire éphémère du bagad de l’ENG de QUIMPER (1949-1980)

Comme le disait notre maître Per-Jakez Hélias, professeur de français à l’ENG, « la vérité quand elle a beaucoup vieilli, prend les couleurs de la légende ».  Dans le cas d’Ecole qu’expose ci-dessous, le normalien quimpérois de 1954-1958, André le Goff membre actif de notre Association, on se rend bien compte que cette dérive peut être évitée malgré des logiques démographiques implacables, à condition de s’imposer quelques contraintes.

Il faut d’abord accepter de rassembler les éléments d’une histoire  dispersée  non seulement dans le  temps et  l’espace mais aussi au gré des réformes successives du système français de formation des maîtres. Il s’agit ensuite de les ordonner et de leur donner du sens, de manière à faire émerger – en serrant au mieux les réalités passées – l’une des composantes de notre patrimoine normalien. Elle témoigne des racines, de la langue et de la culture bretonnes ; celles que nous installions implicitement dans notre Ecole au moment où nous y entrions pour la première fois  c’est-à-dire celles des « bouseux ayant souvent  trempé  leur cœur au sel » (P-J Hélias) que  nous étions tous, plus ou moins directement.

L’exemplarité de la démarche suivie par notre ami A. Le Goff  doit être soulignée et l’Association lui exprime ici sa reconnaissance pour avoir relevé brillamment le défi qui lui fut proposé.  Il en ressort avec « une belle aventure » qu’il raconte sur notre site  avec beaucoup de flegme, d’humour et parfois de mélancolie.

Portée par une Ecole Normale d’Instituteurs, son directeur et ses professeurs, l’existence du bagad – en tant que groupe constitué de musiciens (sonneurs et batteurs) interprétant  de façon collective certaines partitions (apprises à l’oreille selon nos traditions ancestrales ou déchiffrées par ceux qui pratiquaient le langage adéquat) se révèle singulière à différents égards.

Etait-elle, à l’instar de bien d’autres groupes folklori