ACTUALITES

Petite chronique d’après Ciase et Betharram (IV)

Comme convenu nous continuons à suivre avec attention les démêlés de l’Eglise catholique face aux abus et violences commis en son sein  notamment  dans le contexte de l’ école privée confessionnelle qu’elle soit ou non  sous contrat.

Au total voici un état des lieux chargé suite aux  deux dernières semaines de novembre 2025 :

I.  Articles pour la semaine du 17 au 23 novembre 2025, avec les sujets suivants :

Cardinal Jean-Marc Aveline (7) Corref (10) Diocèse de Fréjus-Toulon (16) Diocèse de Marseille (4) Diocèse de Nantes (13) Diocèse de Périgueux (3) Diocèse de Perpignan-Elne (1) Diocèse de Verdun (2) Enseignement privé catholique (170) Etablissement d’Angreviers (Gorges) (2) Établissement Saint-Stanislas de Nantes (8) Foyers de Charité (13) Mgr Dominique Rey (13) Mgr Philippe Ballot (4) Mgr Philippe Mousset (2) Notre Dame de Bon Secours de Perpignan (1) Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur (3) Père Charles Sighieri (3) Père François Martial (1) Père Jean-Marie Petitclerc (2) Père Jean-Michel Le Gac (1) Père Jean-Pascal Lombart (1) Père Xavier Manzano (2) Salésiens de Don Bosco (2) Séminaire Saint-Luc (2) Sœur Ann Almodovar (1) Sœur Marie-Laure Dénès (1) Sœur

1.Appel à témoignages à Nantes : le point détaillé au sujet des signalements reçus

Enseignement privé catholique (170) Établissement Saint-Stanislas de Nantes (8) Etablissement d’Angreviers

Ce rapport est établi par la Cellule d’accueil et d’écoute du diocèse.

2. Décès du père Jean-Marie Petitclerc par noyade

Père Jean-Marie Petitclerc (2) Salésiens de Don Bosco (2)

L’hypothèse d’un suicide provoque de très nombreuses réactions sur Internet.

3.Diocèse de Périgueux : l’abbé Martial relevé de tout ministère public

Mgr Philippe Mousset (2) Père François Martial (1) Diocèse de Périgueux (3)

Il est accusé d’avoir agressé sexuellement une personne mineure.

4.Le cardinal Aveline considère les accusations de Paris Match « injustes et calomnieuses »

Cardinal Jean-Marc Aveline (7) Père Xavier Manzano (2) Diocèse de Marseille (4) Séminaire Saint-Luc (2) Père Charles Sighieri (3)

Arthur Herlin, le journaliste à l’origine de l’enquête, lui répond.

5.Le directeur mis à pied, les enseignants se mettent en grève

Notre Dame de Bon Secours de Perpignan (1) Diocèse de Perpignan-Elne (1)

Aucun motif n’a été communiqué par l’OGEC.

6.Le père Jean-Pascal Lombart élu président de la Corref

Corref (10) Père Jean-Pascal Lombart (1) Sœur Marie-Laure Dénès (1) Sœur Ann Almodovar (1) Sœur Véronique Margron (10)

Il succède à sœur Véronique Margron.

7.Les critiques de l’épiscopat de Mgr Dominique Rey

Mgr Dominique Rey (13) Diocèse de Fréjus-Toulon (16)

Une enquête du journal La Vie.

8.Les filles oubliées du Bon Pasteur

Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur (3)

Un reportage diffusé sur FranceTV.

9.Messe « pour le repos de l’âme de Philippe Pétain et des victimes de toutes les guerres »

Mgr Philippe Ballot (4) Diocèse de Verdun (2)

Retour sur les événements de ces dernières semaines.

10.Père Jean-Michel Le Gac : l’enquête de Nice-Matin

Père Jean-Michel Le Gac (1) Mgr Dominique Rey (13) Diocèse de Fréjus-Toulon (16) Foyers de Charité (13)

La responsabilité de Mgr Dominique Rey est également interrogée.

11.Témoignage : amnésie traumatique et déni familial

Témoignage (23)

Un témoignage qui illustre parfaitement ces deux aspects.

II. Articles pour la semaine du 24 au 30 novembre 2025, avec les sujets suivants :

André Dupon (1) Collège Ozanam de Limoges (8) Congrégation de Bétharram (71) Diocèse d’Évry-Corbeil-Essonnes (1) Diocèse de Créteil (1) Diocèse de Gap-Embrun (6) Diocèse de La Rochelle (14) Diocèse de Lille (3) Diocèse de Limoges (6) Diocèse de Nevers (1) Diocèse de Périgueux (4) Enseignement privé catholique (173) Institut du Verbe incarné (8) Mgr Grégoire Drouot (1) Mgr Jean Vilnet (1) Mgr Laurent Le Boulc’h (1) Mgr Michel Dubost (1) Mgr Michel Pansard (2) Mgr Michel Santier (4) Mgr Philippe Mousset (3) Père Anthony del Castillo (5) Père François Martial (2) Père Gaston Rouzeau (1) Père Jacques Delfosse (1) Père Jean-François Six (1) Prélature de la Mission de France (3) Riaumont (22) Saint Joseph à Gap (4)

1.Bétharram : les deux actualités de cette semaine

Congrégation de Bétharram (71) Enseignement privé catholique (173)

Une plainte aurait disparu / La congrégation se défait de ses biens pour indemniser les victimes.

2.Décès de Jean-François Six

Père Jean-François Six (1) Prélature de la Mission de France (3) Diocèse de Lille (3)

Il avait été renvoyé de l’état clérical pour « de graves faits d’abus sexuels ».

3.Établissement Ozanam de Limoges : l’État mis en cause

Collège Ozanam de Limoges (8) Congrégation de Bétharram (71) Enseignement privé catholique (173) Diocèse de Limoges (6)

Un ancien élève reproche notamment à l’État « une absence de contrôle ».

4.Père Anthony del Castillo : un décret de suspense pris à son encontre

Père Anthony del Castillo (5) Institut du Verbe incarné (8) Diocèse de La Rochelle (14)

Il lui est désormais interdit de célébrer les sacrements en public et en privé.

5.Père François Martial : l’étrange justification de Mgr Mousset

Père François Martial (2) Mgr Philippe Mousset (3) Diocèse de Périgueux (4)

Alors que le prêtre a reconnu les faits en 2018, l’évêque ne le relève de toutes ses fonctions que maintenant.

6.Père Gaston Rouzeau : Mgr Drouot lance un appel à témoignages

Père Gaston Rouzeau (1) Mgr Grégoire Drouot (1) Diocèse de Nevers (1)

Le prêtre est décédé il y a 20 ans.

7.Père Jacques Delfosse : deux nouvelles plaintes font ressortir de l’oubli les crimes de ce prêtre

Père Jacques Delfosse (1) Mgr Jean Vilnet (1) Mgr Michel Santier (4) Mgr Michel Dubost (1) Mgr Michel Pansard (2) Mgr Laurent Le Boulc’h (1) Diocèse de Lille (3) Diocèse d’Évry-Corbeil-Essonnes (1) Diocèse de Créteil (1)

Un enquête extrêmement fouillée de Bruno Renoul, de La Voix du Nord.

8.Saint Joseph à Gap : le professeur condamné à trois ans de prison avec sursis

Saint Joseph à Gap (4) Enseignement privé catholique (173) Diocèse de Gap-Embrun (6)

Il a été reconnu coupable de deux faits d’atteintes sexuelles.

9.Un ancien éducateur de Riaumont accusé de violences

André Dupon (1) Riaumont (22)

Il devrait pourtant être décoré de la légion d’honneur prochainement.

 La longueur de cette liste  conduit à s’interroger,une nouvelle fois, sur l’étendue du mal systémique révélé et si en la matière on pourra aller plus loin que l’impossible !

Rappelons simplement que  l’atteinte de l’impossible pose déjà problème :« Peut-on faire l’impossible ? Cette formule attribuée à Mark Twain (mais aussi à Marcel Pagnol et bien d’autres) répond par l’affirmative. Tout est alors possible tant que l’on ne sait pas que c’est impossible.  Si cette formule peut apparaître comme une valorisation de l’ignorance et de la naïveté, elle est surtout une critique de la notion d’impossibilité. »

Alors restons naïfs et attendons les prochaines  révélations . Elles   ne cessent d’accabler un système clérical à bout de souffle que nous ne cessons de démasquer et de condamner.

L’Éducation nationale au front de la censure

Nous reprenons sous cet intitulé de mauvais augure celui retenu sur le site du Café pédagogiqe (1er décembre 2025) compte tenu de la gravité des faits rapportés à savoir : »La « bête immonde » de la censure progresserait-elle dans l’Education nationale ? Le contexte politique, avec la pression d’associations réactionnaires, l’influence de certains médias, la peur des futures élections, semble y favoriser la frilosité. Au point même d’interdire désormais certains livres dans les classes, comme le démontre une désolante affaire dans le département du Lot : la direction des services académiques y a banni d’un prix littéraire local un roman jugé inapproprié pour les élèves. Et ce, à rebours même des récents programmes de l’Education à la Vie Affective, Relationnelle et à la Sexualité … »

Rappelons que certains des éléments condamnés dans cet article avaient déjà fait l’objet d’un communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme en date  du 28 mars 2025 sous l’intitulé révélateur : »

 On pourra prendre connaissance de ce document ci-dessous :

Communiqué de l’Observatoire de la liberté de création dont la LDH est membre 
« Dans le cadre de l’opération « Un livre pour les vacances », qui est une initiative du ministère de l’Éducation nationale visant à promouvoir la lecture et à encourager les élèves de CM2 à lire pendant les vacances d’été, en offrant à chaque élève un livre illustré par un artiste de renom, le ministère avait initialement commandé 800 000 exemplaires d’une version modernisée de La Belle et la bête illustrée par Jul.

Cependant, le 19 mars 2025, le ministère a décidé d’annuler cette commande, invoquant des raisons pédagogiques. Le ministère a jugé que le livre n’était pas adapté à l’approche éducative attendue pour des élèves de 10-11 ans, notamment en raison des thématiques abordées, telles que l’alcool, les réseaux sociaux, et des réalités sociales complexes. Le choix de Jul fut de réaliser une version modernisée du conte. Par exemple, le père de la Belle, qui dans le conte buvait « quelques coups de vin », était représenté ivre, bouteille à la main, en train de chanter « Les Lacs du Connemara ». Jul a également choisi de représenter les filles du marchand par des personnages qui ne sont pas des « princesses blondes ».

Les motifs avancés par le ministère ne laissent pas d’interroger. Les contes pour enfants ont toujours abordé des thématiques dérangeantes. En outre, le ministère se fait manifestement des enfants une image bien naïve, puisque ceux-ci sont bien immergés dans la problématique des réseaux sociaux, et ce, très tôt. Le ministère aurait dû fournir des motifs beaucoup plus explicites. Faut-il en conclure, comme le pense Jul, que « La seule explication est (…) à chercher dans le dégoût de voir représenté des princes et des princesses qui ressemblent un peu plus à des écoliers d’aujourd’hui et peuvent s’habiller en survêtement, entre deux scènes avec des robes de princesses et du clavecin. À moins que la présence de personnages aux cheveux frisés et à la peau mate plutôt que de princesses blondes de contes de fées ne soit devenue insupportable à l’éducation nationale ? »

La ministre de l’Education a en effet déclaré à la presse : « Je ne suis pas sûre que ce soit forcément compréhensible que le père de la Belle soit un monsieur algérien (sic), qu’on voit dans des scènes où il est totalement ivre, il fait de la contrefaçon, est arrêté par des policiers ».

Les enfants, dont une partie est d’origine algérienne, n’ont donc manifestement pas le droit de pouvoir imaginer un personnage de conte en dehors d’un cadre complètement stéréotypé.

Enfin, on ne peut que s’étonner de cette décision d’annulation, alors même que la ministre avait signé une préface pleine de louanges, vantant « la touche malicieuse et le regard affûté » de Jul.

L’Observatoire de la liberté de création s’interroge sur ce qui ressemble à une décision de censure fondée sur des motifs spécieux ainsi que sur les pressions ou interventions qui auraient pu motiver ce revirement.”
Pour rester dans cette note on pourra aussi se trendre à :https://linsoumission.fr/2025/06/22/la-belle-et-la-bete-jul-censure/  avant de consulter l’article plus documenté du Café pédagogique  écrit par Jean-Michel Le Baut.$
Il est accessible en cliquant ici .

L’ASVPNF  condamne avec force ces atteintes à la liberté  d’expression et à la liberté pédagogique des enseignants du service public et renvoie avec humour au propos de Beaumarchais (1732-1799) dans Le Mariage de Figaro :   « Pourvu que je ne parle ni de l’autorité, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, je puis tout imprimer librement, sous la direction, néanmoins, de deux ou trois censeurs. »

Les 120 ans de la loi du 9 décembre 1905

Dans sa Newsletter n° 27 du 22 novembre 2025 , l’ Association  La Vigie de la Laïcité invitait ses lecteurs à préparer activement  la célébration de cet anniversaire. A cetr effet il leur ai proposé une journée d’information et de réflexion qui se tiendra le  6 décembre prochain et ceci au moyen d’une série de conférences  dévolue à l’histoire de cette loi fondatrice et à celle moins glorieuse de ses « aménagements récents ».
Avec l’accord explicite de La Vigie de la Laïcité, nous reproduisons le programme détaillé  de cette journée. Les visiteurs de ce site pourront le consulter en cliquant ici.

13 novembre 2015 – 13 novembre 2025

Se garder de l’oubli ou de la banalisation :133 morts,413 blessés et les proches ou moins proches traumatisés à vie .
C’est à cette fin  et à l’instar de Mezetulle que asvpnf.com ,site dévolu à la laïcité, à la tolérance et à la liberté de conscience et d’expression que nous invitons nos visiteurs, amoureux inconditionnels  de la paix et des valeurs républicaines, à consulter le fichier joint en cliquant ici que nous avons emprunté à Mezetulle.
 
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous permettre la représentation du document mis en ligne sur Mezetulle sur ce site.

Célébration du 107è anniversaire

de

 l’Armistice  du 11 novembre 1918

 

Le 11 novembre est désormais la « Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix – Hommage à tous les « Morts pour la France ».

Il est rappelé que «  l’Armistice  signé  mit un terme au conflit meurtrier débuté quatre ans plus tôt, laissant toutes les familles de France en deuil. Les monuments aux morts apparurent dans toutes les communes de France avec la volonté de ne pas oublier. Imposées par les anciens combattants dès 1921, la date devint une journée de commémoration nationale et depuis la loi du 20 février 2012, elle  a évolué en journée nationale d’hommage à tous les morts pour la France, quel que soit le conflit ».

Pour notre part nous avons célébré le sacrifice de nos instituteurs aînés  en fleurissant le monument des Instituteurs et des Institutrices du Finistère morts pour la France. Le  dit monument est érigé dans la Cour d’honneur de l’ancienne Ecole normale de garçons de Quimper sise sur le site de Roz Avel (rue de Rosmadec)  de  cette bonne ville .

Les visiteurs pourront consulter sur ce site deux fichiers accessibles en cliquant sur :

Fichier 1.  Message illustré de l’ASVPNF (11 novembre 2025) 

Fichier 2Diaporama  « Le promeneur du dimanche au jardin des ardoises »

Que Mme Douguet soit chaleureusement remerciée d’avoir mis à notre disposition les clichés de sa collection personnelle pour les intégrer à ces deux présentations.

Le respect de la Laïcité au sein des tribunes de l’Assemblée nationale

On relevait récemment dans la presse bien informée que  « les élèves voilées dans les tribunes de l’Assemblée nationale avaient le droit de l’être ».

Née à l’extrême droite, la polémique a été relayée par la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.

Selon  Jade Toussay dans  Huffpost du 6 octobre 2025 :

-Le règlement de l’Assemblée n’interdit pas explicitement le port de signes religieux pour les visiteurs, contrairement à ce que certains prétendent.
-La polémique sur les jeunes filles voilées est née d’un tweet du député RN Julien Odoul et a été relayée par Yaël Braun-Pivet.
– Marc Fesneau souligne que les règles du droit commun sont respectées et appelle à clarifier le règlement sur les tenues vestimentaires.

Cette polémique inattendue a donné lieu à un communiqué de la Vigie de la Laïcité que nous avons reproduit- avec l’accord explicite de cette association- afin de le représenter sur ce site.

Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici

Impôt plancher sur la fortune

(Taxe Zucman)

La définition doctrinale fait apparaître  trois éléments essentiels qui caractérisent l’impôt :

 -c’est un acte de puissance publique,

 -il opère un prélèvement sur la propriété, 

– il est perçu dans un but d’intérêt général.

Ceci étant posé, il paraît opportun, compte tenu des bavardages incessants et improductifs  à ce sujet dans les medias  de rappeler, à l’instar de l’actu.juridique (URL .

https://www.actu-juridique.fr/constitutionnel/solidarite-et-necessite-de-limpot/ )

 que  : 

« les notions de solidarité et de nécessité de l’impôt sont actuellement de plus en plus utilisées. Toutefois, que représentent-elles ? Quels champs celles-ci recouvrent-elles ?

Le terme de « solidarité » est communément usité actuellement. Il a obtenu1 le statut d’un fondement juridique. Toutefois que représente-t-il réellement ? Est-il simplement une perception qui nous emporte vers la sympathie ou l’entraide, ou, dans un autre sens, un principe concret, celui d’une certaine interdépendance entre tous les citoyens.

Il faut rappeler que l’impôt est l’un des éléments essentiels du pouvoir de l’État. Ainsi, les grands principes du droit fiscal trouvent leur fondement dans la constitution ou, selon le Conseil constitutionnel, dans le « bloc de constitutionnalité »2.

La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 contient en son sein deux articles fondamentaux relatifs aux relations entretenues entre les notions d’impôt et de citoyen. D’une part, l’article 13 précise que « pour l’entretien de la force publique et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable », d’autre part, l’article 14 dispose quant à lui « la nécessité de la contribution publique ». Le Parlement est tenu de respecter ces règles dans l’exercice du pouvoir législatif.

Le juge constitutionnel attribue aux principes fiscaux, d’une part, la légitimité du contrôle fiscal, d’autre part, la répression de la fraude fiscale. Par conséquent, « il en résulte ainsi que ni la fraude ni le refus de l’impôt ne sauraient se justifier au nom de la liberté individuelle »3. Toutefois, selon P. Beltrame, « [pour] certains auteurs qui interprètent littéralement le texte de 1789, seuls les impôts finançant l’entretien de la force publique ou servant à la couverture des charges de l’administration seraient concernés par cette règle, de sorte qu’en l’absence de nécessité de l’impôt rendrait la fraude, conçue comme un moyen de résistance à l’oppression, légitime »4. Le juge constitutionnel a eu à plusieurs reprises l’occasion de réfuter une telle vision.

Le Conseil constitutionnel a ainsi indiqué que ni la fraude ni le refus de l’impôt ne sauraient être invoqués au nom de la liberté individuelle du citoyen. Néanmoins, comme les droits et les libertés individuelles ne peuvent être remis en cause par l’administration fiscale détentrice de pouvoirs exorbitants au droit commun, le législateur concilie la solidarité et la liberté.

Ainsi, l’impôt doit être strictement « nécessaire » pour le citoyen. Ce caractère nécessaire de l’impôt, en s’appuyant sur le principe d’égalité devant les charges publiques, sanctuarise l’exigence constitutionnelle de lutte contre la fraude fiscale tout en étant complété à partir de 1989 par celle de lutte contre l’évasion fiscale.

La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen accentue le caractère nécessaire de l’impôt au travers des articles 13 et 14. En effet, d’une part, le texte indique « une contribution commune est indispensable » – article 13 –, d’autre part, il proclame « la nécessité de la contribution publique » – article 14. Ainsi, les auteurs de la déclaration ont souhaité insister sur le fait que l’État ne peut fonctionner sans impositions. Par conséquent, selon C. de la Mardière, « cette idée est devenue le principe de nécessité, qui signifie simplement que celui-ci [l’impôt] est indispensable à toute vie en collectivité »5….

 

….Par ailleurs, on l’a vu, la mise en œuvre du principe de nécessité légitime la répression de la fraude fiscale. Toutefois, même si la lutte contre celle-ci constitue un objectif de valeur constitutionnelle13, le législateur doit élaborer des dispositions ne risquant pas d’être en conflit avec le principe de la liberté individuelle. »

Cf. https://www.conseil-constitutionnel.fr/publications/titre-vii/le-principe-d-egalite-en-matiere-fiscale

 
On devine au travers de ces propos de juristes du Conseil constitutionnel la difficulté pour le citoyen ordinaire toute l’humilité et la volonté   nécessaires pour se soumettre  aux  dures réalités de l’impôt sans lesquelles  l’action publique devient impossible . Encore faut-il  que les dispositions législatives prises soient de nature à le convaincre du respect de l’égalité devant la loi de finance. On admettra sans barguigner que les discussions et palabres présentes aux  niveaux gouvernemental et parlementaire  ne sucitent ni la confiance ni encore moins l’enthousiasme .

 

C’est ce qui nous conduit à accueillir avec intérêt l’article  de Thierry Foucart mis en ligne le 21 octobre 2025 sur Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler. Il s’intitule :

Impôt plancher  sur la fortune (Taxe Zucman)

Il est espéré que les visiteurs, parfois indignés par la teneur des débats parlementaires et journalistiques puissent y trouver matière à évaluer la réalité de leurs capacités contributives à l’impôt .

Selon Catherine Kintzler : « Au moment du débat budgétaire, Mezetulle reçoit cette analyse de Thierry Foucart sur l’impôt plancher sur la fortune (la « taxe Zucman »). Même si ce projet semble avoir pris un peu de plomb dans l’aile à l’ouverture du débat, il n’est pas impossible qu’il revienne sous d’autres formes. Et en tout état de cause, il est toujours bon, pour le citoyen et le contribuable, d’être éclairé sur la nature de l’impôt, ses modes de calcul, ses motifs et ses conséquences »

On retiendra ici, pour sacrifier à l’humour salutaire en la matière, deux aphorismes selon lesquels  « un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte » (Jean Baptiste Say,  ,1767-1832) et  que c’est « en trayant sans cesse la vache à lait, que l’on tue la poule aux œufs d’or » (Henri Jeanson ,1900-1970).

L’article  orginal de Thierry Foucart est accessible en cliquant ici .
Que Catherine Kintzler soit très cordialement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt à Mezetulle.

Petite chronique d’après Ciase et Betharram (II)

Le droit d’inventaire associé à la libération de la parole, continue à produire des effets dévastateurs sur les institutions de l’Eglise catholique et à susciter l’espoir de réparations chez des victimes traumatisées à vie . La liste des faits et méfaits ne cesse de s’allonger inexorablement. Les visiteurs de ce site pourront consulter un ensemble d’items dévolus à la question regroupés dans trois  fichiers  que les visiteurs pourront consulter  tour à tour en cliquant ici .
Une fois de plus, ils révèlent l’étendue du champ de ruines et l’importance du chantier… si on a la volonté de reconstruire !

POURQUOI IL FAUT REGULER LES JEUX VIDEO

Protégeons la santé mentale de notre jeuness; à l’ ASVPNF on retient un tel mot d’ordre sans ambages  !
A l’instar de François Braizehttps://francoisbraize.wordpress.com/ ) on observera que lorsque  » l’idéologie libertaire vient au soutien des intérêts mercantiles  on se retrouve sur la mauvaise pente pour découvrir qu’il est nécessaire ,pour protéger notre jeunesse, de réguler les jeux vidéo violents. »
Dans un article paru à Télos  dont on pourra prendre connaissance en cliquant ici ,Nathalie Heinich prend parti à ce sujet et on la rejoint !
« Une des fabriques  des amputés de l’empathie, des assassins potentiels et avérés de tous ordres, doit être surveillée de près et régulée drastiquement »  
« Courage, il faut le faire sans faux semblants ni reculade face aux difficultés qui seront réelles  » 
« Mais, on a bien, et depuis longtemps, régulé les publications destinées à la jeunesse sans trembler. Alors faisons donc de même pour les jeux video  sans tarder ! « 
 Que Nathalie Heinich et François Braize soient remerciés pour leur soutien 

Turpitudes et contreturpitudes cléricales et ecclésiales

Une triste chronique sans fin

(suite du 30 09 2025)
 

Nous avions fait le pari d’alimenter cette chronique au moment où d’aucuns pouvaient espérer voir se tarir les sources cléricales qui l’alimentaient au gré non seulement  des rapports,  des travaux des commissions ad hoc , des recommandations de la hiérarchie ecclésiale mais aussi des appels à la raison  et tribunes  des porteurs de contre-turpitudes proclamées par  certains catholiques de progrès.

Il n’en a rien été ; on s’aperçoit chemin faisant que l’ordre du  jour demeure,le navire continuant de prendre l’eau et que  « tout est en place pour que ça continue ».

En pareil contexte nous nous proposons  de continuer à entretenir cette chronique aussi fidèlement que possible, il y va de notre volonté de faire émerger la vérité des  choses et des faits et d’exercer notre droit de savoir et de faire savoir !

Les visiteurs trouveront ci-dessous un fichier volumineux dévolu à ces questions. Il  comporte deux sections:

Première section : Le dossier de La Croix  intitulé « L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels »

Deuxième section :Les nouvelles de Golias  (une série de 20 articles ) 

Le dit fichier est accessible au moyen d’un simple clic gauche sur ; cliquez ici

 

Que  Christian Terras ,rédacteur en chef de Golias, soit remercié de nous avoir permis ces nouveaux emprunts.

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