Chronique des tribulations et turpitudes cléricales de 2023 (suite)
La litanie des abus sexuels et spirituels commis au sein de l’Eglise catholique ne cesse de s’allonger et les non-croyants ou « mécréants du monde », citoyens ordinaires de la République étonnés de tant d’atteintes à la dignité humaine, n’ont finalement qu’à compter les marches d’une descente aux enfers et tous les maux et souffrances qui lui sont associés. Doivent-ils dans cette triste contemplation faire abstraction des dommages collatéraux que ces dysfonctionnements provoquent aux différents niveaux de notre société et de ses institutions ? Ce site a fait le choix de proposer à la consultation de ses visiteurs, des articles qui a priori ne peuvent relever de choix partiaux guidés par ce qui pourrait se désigner par de l’anticléricalisme primaire. Ils sont le plus souvent écrits par des journalistes proches de l’Eglise, acteurs de progrès du catholicisme français .
C’est ainsi que l’on peut découvrir dans le site Cath’lib de René Poujol , dans un article dévolu au devenir tumultueux des « communautés nouvelles », qu’il est « difficile d’accuser l’Eglise de total immobilisme concernant la pédocriminalité dans ses rangs. Sans doute doit-on lui concéder que la réponse ne pourra être que progressive, au rythme de la prise de conscience des divers acteurs pastoraux et des fidèles eux-mêmes. Il n’empêche : les dispositifs mis en place en termes de reconnaissance et de réparation font déjà apparaître de nombreux « trous dans la raquette ». Et le refus persistant de prendre en compte des abus non directement sexuels, mais spirituels ou de pouvoir, aux conséquences analogues, devient aujourd’hui un vrai scandale. L’actualité est là pour en témoigner, concernant certaines communautés rétives au changement, sur lesquelles aucune autorité ecclésiale ne semble avoir prise. Au point de se demander si les réformer n’est pas une illusion et s’il ne faudrait pas envisager plutôt leur dissolution. »
Les visiteurs pourront consulter à ce propos l’article complet de René Poujol. Il s’intitule :
« Abus spirituels : faut-il dissoudre les communautés nouvelles ? »
Il est accessible en cliquant ici (Document 1) ou à l’URL :
https://www.renepoujol.fr/abus-spirituels-faut-il-dissoudre-les-communautes-nouvelles/#more-7517
Mais on découvre aussi dans la Lettre de Golias hebdo du 19 janvier 2023, un article de Christian Terras intitulé :
« Comment le Vatican a enterré l’affaire Ouellet ? »
https://www.golias-editions.fr/2023/01/19/comment-le-vatican-a-enterre-laffaire-ouellet/
Marc Ouellet est l’ancien archevêque du Québec (2003-2010). Il est cité dans une liste rendue publique le 16 août 2022, établie dans le cadre d’une action collective contre le diocèse. Il est accusé de propos déplacés et « d’attouchements de nature sexuelle non consentis », commis entre 2008 et 2010 sur une jeune agente de pastorale. Préfet de la congrégation des Evêques à Rome depuis 2010, il a bénéficié de la clémence du Vatican, qui, après une enquête controversée, estime qu’il n’y a pas matière à poursuivre. Mais ces accusations devraient déboucher à terme sur un procès au civil au Canada….
Les visiteurs pourront consulter un résumé de l’article en cliquant ici (Document 2).
« Evêques : les limites d’un constat »
l’URL : https://www.golias-editions.fr/2023/01/19/eveques-les-limites-dun-constat/
On voit bien que si une réforme de fond est nécessaire, il sera difficile de s’y résigner. On voit bien aussi au final que « pour restaurer une cloche il faut la refondre entièrement » ; cela ne sera pas facile. Faut-il rappeler qu’à cet égard, Martin Luther (1483-1546) écrivait déjà :
Et en 2022 qu’en reste-t-il ? Il reste un naufrage avec ses effets collatéraux que les principaux intéressés et leurs institutions vont avoir à affronter avec probité intellectuelle, un minimum de rationalisme républicain sans vouloir se raccrocher à d’autres formes de cléricalisme notamment en matière de relations à l’enfance et à la jeunesse.
Cependant on découvre déjà dans la presse bien informée des formes inquiétantes de résistance à l’émergence de la vérité dans certains milieux de l’enseignement confessionnel dit libre . C’est ainsi que Marianne (n° 1350)du 26 janvier 2023 via la plume de Hadrien Brachet interpelle ses lecteurs sur la (re)naissance de l’Ecole de La Discorde à Chanceaux-sur-Choisille en Indre-et-Loire .Cf. :https://www.marianne.net/societe/education/fraternite-saint-pie-x-quand-larrivee-dune-ecole-integriste-chamboule-une-petite-ville-de-touraine .
En cette charmante commune de France des chrétiens traditionalistes, se référant à des principes d’extrême droite, se proposent d’implanter, avec la complaisance coupable d’un édile – sans doute acquis à leurs idées- un pôle scolaire privé de la Fraternité Saint-Pie-X. Fort heureusement, il leur reste à vaincre le collectif « Chanceaux Laïcité » créé par deux instituteurs à la retraite fermement opposés à l’installation en ces lieux d’un établissement scolaire « pas comme les autres ». Pourront-ils compter sur l’Etat (Le Préfet d’Indre-et-Loire en l’occurrence) qui fait déclarer « il y a un équilibre à trouver entre la liberté de l’enseignement et la protection de l’enfance ». Certes un équilibre, mais encore ?…
Faut-il rappeler plus simplement, qu’en France sous les auspices de la République et depuis l’adoption et la mise en application des lois scolaires de la 3è République l’instruction est gratuite, obligatoire et laïque !… Ceci au moment où dans lesdites « écoles de la discorde » on ne « distingue pas toujours explicitement les faits historiques des conceptions religieuses » et où l’on a « recours à la notion de race sans précaution » et où « l’acquisition et le partage des valeurs de la République, la construction d’une culture civique sont évincés au profit de la construction d’une culture religieuse » !
Peut-on accepter sans s’indigner de voir ainsi évincés sans scrupule les principes de notre République indivisible, laïque, démocratique et sociale ?
Un nouveau scandale clérical au plus haut niveau L’affaire RUPNIK
Selon cath.ch « neuf religieuses auraient accusé le Père Rupnik d’avoir commis sur elles des abus d’autorité, spirituels et sexuels. Mais il y en aurait peut-être beaucoup plus, qui n’ont pas pu ou pas voulu parler. C’est ce qui ressort notamment des derniers développements concernant le scandale touchant le jésuite slovène. Les premiers éléments indiquaient des abus commis dans les années 1990 et limités à la communauté de Loyola, à Ljubljana (Slovénie), dans laquelle le Père Rupnik était conseiller spirituel. Mais il est probable que l’extension géographique et temporelle des crimes du célèbre artiste ait été bien plus importante.”
« Cependant, de nouveaux éléments étayent la thèse d’une dissimulation des abus commis par le prêtre-artiste Marko Rupnik sur des religieuses. Le témoignage détaillé d’une victime, paru dans la presse, confirmerait les agissements pervers et blasphématoires du mosaïste, ainsi que l’inaction des autorité ecclésiales (Cf. ath.ch/newsf/affaire-rupnik-nouveaux-indices-de-dissimulation/)
En réalité selon La Vie ( 29 décembre 2022 ) l’affaire est emblématique puisque « Au regard de la stratégie employée par Marko Rupnik pour agresser ses victimes, elle illustre le phénomène de l’emprise et des abus psycho-spirituels dans le cadre ecclésial. Si la question des agressions sexuelles sur mineurs est désormais évoquée, celle des agressions sur majeurs reste un angle mort de la réflexion globale de l’Église sur la lutte contre les violences sexuelles. Il suffit de jeter un œil au droit canonique, dans lequel une victime est qualifiée de « complice » de son agresseur. »
Lucetta Scaraffia a décrit ce biais dans La Stampa : « L’affaire Rupnik révèle cruellement à quel point les hiérarchies ecclésiastiques ont du mal à comprendre le problème des abus sexuels à l’encontre des religieuses. […] Pour l’institution ecclésiastique, l’abus sexuel sur des femmes adultes, comme les religieuses, n’existe pas : ces cas, en effet, sont catalogués comme des transgressions sexuelles commises par les deux parties, surtout parce que, selon une conception absurde du plaisir sexuel encore en vigueur dans la hiérarchie catholique, on suppose toujours que les victimes de l’abus ressentent aussi du plaisir, et deviennent ainsi complices de la violation du 6ècommandement. » Cf.lavie.fr/christianisme/eglise/comprendre-laffaire-rupnik-en-six-grandes-questions-85968.php
Déjà Le Figaro du 26 décembre 2022, sous la plume de Jean-Marie Guénois abordait la question « des complaisances et des zones d’ombre du jésuite, Marko Rupnick artiste mosaïste, qui commit plusieurs agressions sexuelles sur des religieuses. Ledit Rupnik avait été excommunié en mai 2020, mais l’excommunication avait été levée le même mois, vraisemblablement sur ordre du Pape… » (cf.. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/marko-rupnik-le-nouveau-scandale-qui-eclabousse-l-eglise-et-le-pape-francois-20221225)
On pouvait aussi relever le 22 décembre 2022 dans belgicatho ce titre édifiant :
Avec l’affaire Rupnik, le scandale des abus frappe à Santa Marta
On pouvait noter, dans l’article correspondant, que : « Les graves abus sexuels commis par le Père Rupnik sur les religieuses qui étaient sous sa responsabilité spirituelle, et le grave crime d’absolution du complice, qui lui a valu l’excommunication, sont désormais des faits établis. Mais le puissant réseau de complicité et de protection grâce auquel il reste impuni a désormais atteint jusqu’au Saint-Père : lui seul avait le pouvoir de remettre l’excommunication. Que s’est-il donc passé ? On attend encore des réponses adéquates de la part du Vatican. » Cf. http://www.belgicatho.be/archive/2022/12/22/avec-l-affaire-rupnik-le-scandale-des-abus-frappe-a-santa-marta.html
Pendant ce temps la Sélection du jour titrait le 29 décembre 2022
L’AFFAIRE RUPNIK, UN SCANDALE « URBI ET ORBI »
« Un scandale sexuel touchant le jésuite et artiste Marko Rupnik embarrasse fort le Saint-Siège. Il est « Urbi et Orbi » : son épicentre est à Rome mais l’onde de choc est universelle. C’est plus qu’une « banale » affaire de mœurs et d’abus spirituels car elle touche sinon un proche du pape François, du moins un jésuite apprécié du Saint-Père comme déjà de Jean-Paul II, en tant qu’artiste internationalement reconnu – et rémunéré comme tel. Surtout, la stratégie de défense de la Compagnie de Jésus s’avère contre-productive » (Cf. https://www.laselectiondujour.com/laffaire-rupnik-un-scandale-urbi-et-orbi-n1782/)
Voici un ensemble de données journalistiques qui met en lumière un autre volet des abus sexuels sur majeures commis au sein de l’Eglise catholique. Il semble de nature à justifier sans ambages le titre d’un article paru le 13 janvier 2023 dans la Lettre d’information de Golias Hebdo, titre ainsi libellé :
L’affaire Rupnik : le scandale au plus haut niveau
Les visiteurs de ce site pourront y découvrir que : « Les révélations et les commentaires en tout sens qui se sont succédé, en ce mois de décembre 2022, sont-ils le premier chapitre de l’affaire Rupnik ? Un scandale d’abus sexuels qui rejoindrait les plus célèbres sur une liste déjà longue. Marko Rupnik est de ces monstres sacrés qu’on n’attaque pas : il a couvert les plus célèbres sanctuaires mariaux de ses mosaïques. Il est un personnage en vue au Vatican où il s’est fait une place jusque dans les dicastères et dans l’entourage personnel du pape. Ce qui vient maintenant au jour est terrible : Marko Rupnik est un prédateur sexuel qui sévit auprès des religieuses depuis plus de trente ans. Il est jésuite et tout montre qu’à ce titre il a bénéficié d’une protection sans faille, au point que sur cette longue période, seuls deux épisodes sont maintenant connus. Autrement dit, l’affaire, si l’omerta continue à être fragilisée, n’en est qu’à ses débuts. »
Ledit article est accessible soit en cliquant ici soit en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2023/01/13/laffaire-rupnik-le-scandale-au-plus-haut-niveau/
Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt.
Le feuilleton des ravis de la crèche et autres saintons de service(Avent 2022)
Pour s’en convaincre,on pourra se rendre aux adresses suivantes (liste non exhaustive):
-https://www.7jours.fr/actualites/noel-emblemes-religieux-neutralite-le-menage-a-trois-rois-mages/-https://www.lavoixdunord.fr/680002/article/2019-12-13/les-creches-de-noel-sont-interdites-dans-l-espace-public-https://www.liberation.fr/politique/elections/creches-de-noel-dans-les-batiments-publics-que-dit-le-droit-20221222_M34UOTOLXNCZ3FVMUTDKKWN2K4/-https://ledrenche.ouest-france.fr/noel-interdire-les-creches-dans-les-mairies-1047/–https://www.lefigaro.fr/actualite-france/creches-de-noel-galettes-des-rois-oeufs-de-paques-faut-il-une-loi-pour-preserver-nos-traditions-20221223
Les visiteurs de ce site pourront consulter une mise au point à ce sujet dans l’article publié le 27 décembre 2022 par Mezetulle,le blog-revue de Catherine Kintzler. Il est intitulé:L’union «des droites» sur la paille de la Nativité: une logique identitaire Catherine Kintzler y fait apparaître que: «Ceux qui appellent de leurs vœux (jusqu’à présent pieux) l’union de la droite LR etdu RN sont enfin exaucés : celle-ci s’effectue sous nos yeux « dans la joie et la paix » d’un seigneur qui n’a jamais complètement digéré la loi du 9 décembre 1905.C’est dans les détails que se glisse la grâce : foin des programmes politiques encombrants, la jonction trouve asile sur la paille qui accueille les crèches de la Nativité dans certaines mairies.
Ce faisant, elle renforce le « wokisme », mais aussi un certain « progressisme » qu’elle prétend combattre.Le dit article pourra être consulté soit en cliquant ici soit en se rendant à l’URL:https://www.mezetulle.fr/lunion-des-droites-sur-la-paille-de-la-nativite-une-logique-identitaire/
Les voeux de l’ASVPNF pour 2023
Une bonne année 2023 pourrait, en toute hypothèse, réparer les dommages causés par les deux années « terribles » qui l’ont précédée tant pour la vie de la société et ses institutions que pour celle de ses citoyens et de leurs corps intermédiaires notamment les associations. Encore faudrait-il que les décideurs impliqués aux différents niveaux consentent à entendre les bruits sourds qui montent de nos cités et de nos campagnes…
Pour nous ASVPNF, il s’agit de ceux qui proviennent des souffrances endurées par notre Ecole publique laïque qui, par le passé, institua la République.Ils correspondent aussi à celui provenant des dysfonctionnements du « grand malade » du système à savoir le Collège. Ils résultent également des difficultés des élèves telles que décrites dans le dernier magazine de l’INSERMM (n°55). Celui-ci attirait l’attention de ses lecteurs sur les souffrances des élèves (de l’école primaire au lycée) et la lutte contre la phobie scolaire et le refus scolaire anxieux. Selon Laelia Benoit, chercheuse à l’INSERM, la phobie scolaire correspond à la situation où « l’ élève, en l’absence de conduite antisociale, présente une vive détresse émotionnelle face à l’école, qu’il évite malgré les efforts raisonnables de ses parents pour l’y ramener » Cf. inserm.fr/actualite/phobie-scolaire-effet-de-mode-ou-realite-profonde/ .
C’est dans un tel contexte évoquant à différents égards celui d’un bateau à la dérive que l’ASVPNF (Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère) a offert ses vœux à ses adhérents ainsi qu’à différents interlocuteurs des collectivités territoriales et du monde académique.
Les visiteurs de ce site pourront consulter tant le message correspondant que la carte de vœux qui l’accompagnait en cliquant successivement sur Document 1 et Document 2 .
Document 1. Message aux adhérents de l’ASVPNF.
Document 2. Carte de vœux 2023 de l’ASVPNF
Chronique des tribulations et turpitudes ecclésiales et cléricales de l’église catholique (Avent 2022)
Turpitudes cléricales autour du célibat sacerdotal
Selon Marcel Metzger (Lettre d’information de Golias Hebdo, 23 novembre 2022) : « Avant le temps du concile Vatican II, des curés, que leur formation au séminaire avait convaincus de la supériorité du célibat clérical, considéraient le mariage comme « un remède contre la concupiscence ». La formule résume un propos de saint Augustin : « Le sacrement de mariage, en donnant la grâce, réprime la concupiscence dans sa racine. » Dans la pastorale, on n’ose plus tenir de tels propos…»
On retiendra ici le propos introductif de l’article : « Par les temps qui courent, la formule pourrait fort bien être appliquée au clergé de l’Église romaine, après les scandaleuses révélations d’abus sexuels commis par des prêtres, des évêques et même des cardinaux. D’innocentes victimes, en particulier des enfants, ont fait les frais de la concupiscence de ces clercs dévoyés. Tout cela aurait pu être évité si, dans l’Église romaine, on avait pris au sérieux cette maxime de Pascal : « Qui veut faire l’ange fait la bête » .
La question de bon sens que tous les citoyen ordinaires, croyants ou non, se posent :
« Fallait-il donc attendre l’épouvantable débandade actuelle pour se rendre enfin à l’évidence ? »
Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, la majeure partie de l’article de Marcel Metzger. Ils y auront « également accès à l’URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/24/pour-un-concile-national/
« Pour un Concile national »
On rappellera à ce propos que :
selon Wikipedia :« Un concile (du latin concilium, « assemblée »), ou synode (du grec ancien sun-odos « chemin commun » ), est une assemblée d’évêques de l’Église catholique (latine ou non) ou orthodoxe. Il manifeste une dimension essentielle de toute Église chrétienne : la synodalité ou organisation hiérarchique du corps en vertu de laquelle les prélats chargés du gouvernement de chaque portion de l’Église (évêques) sont susceptibles de se réunir pour prendre l’ensemble des décisions qui engagent la foi et la discipline de tous sous l’autorité d’un primat”. Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Concile , pour plus de détails.
Qui donc prendra-t-il l’initiative d’une telle démarche ?
On ne le sait… aussi en attendant est-il nécessaire de se tenir informé de la question. On propose ici quelques lectures éclairantes permettant de se construire un point de vue au-delà des opinions .
Ainsi l’hebdomadaire Marianne fait état d’un article intitulé :
Célibat des prêtres :
« C’est tout le système prohibitionniste sur la sexualité qu’il faut repenser »
Propos recueillis par Jean-Loup Adenor
Selon cet auteur : « Alors que l’Eglise est secouée par les accusations d’agression sexuelle contre le cardinal Ricard, les évêques de Beauvais et de Soissons ont recensé 11 nouvelles victimes présumées de violences sexuelles dans leurs diocèses. Et comme à chaque fois que le sujet des abus sexuels commis dans l’église catholique revient dans le débat, la question sur la fin du célibat des prêtres ressurgit. »
Entretien avec Christine Pedotti,
fondatrice de la revue « Témoignage chrétien ».
“La fin d’une tradition quasi-millénaire ? La révélation d’un nouveau scandale d’agression sexuelle, concernant cette fois-ci le cardinal Ricard, accusé d’avoir eu une conduite « répréhensible avec une jeune fille de 14 ans », fait à nouveau tanguer l’Église catholique. Parmi les pistes envisagées par les catholiques pour assainir l’institution : mettre fin au célibat des prêtres. Une bonne idée, selon Christine Pedotti, directrice de la rédaction de la revue Témoignage chrétien. Car si elle ne réglerait pas tout, la fin du célibat des prêtres permettrait de réviser la doctrine catholique sur la sexualité, toujours perçue comme « malsaine », d’après elle. (Cf . https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/celibat-des-pretres-cest-tout-le-systeme-prohibitionniste-sur-la-sexualite-quil-faut-repenser )
Les visiteurs pourront aussi (la recherche est loin d’être épuisée)trouver des références importantes dans l’ouvrage de Jean Mercier paru en 2014 :
Célibat des prêtres – La discipline de l’Église doit-elle changer ?
– E-book – PDF
« Le célibat des prêtres est-il responsable de la pénurie des vocations qui frappe l’Église catholique ?L’ordination d’hommes mariés permettrait-elle de remédier à ce problème Jean Mercier répond à ces deux questions qui font l’objet d’un débat souvent passionnel. Reprenant le sujet en amont, avec la volonté de se dégager des idées reçues, il a le souci de dessiner des pistes d’avenir réalistes, hors de toute polémique stérile.
Au fil des pages, l’auteur fait le bilan des difficultés et des atouts du célibat sacerdotal, et des défis qu’il a suscités au sein de l’Église depuis deux mille ans. Il présente la synthèse des fondements théologiques et spirituels du célibat et aborde la question essentielle de l’équilibre psychologique et affectif du prêtre. On trouvera surtout ici la première étude de la faisabilité d l’ordination d’hommes mariés, établie en particulier à partir d’un audit totalement inédit de la vie des prêtres mariés (anciens prêtres anglicans ou pasteurs protestants) que compte l’Église catholique, notamment en Angleterre ». On notera que Jean Mercier est journaliste, rédacteur en chef adjoint à La Vie, en charge des questions religieuses et plus particulièrement de l’actualité. (Cf. https://www.decitre.fr/ebooks/celibat-des-pretres-la-discipline-de-l-eglise-doit-elle-changer-9782220066929_9782220066929_9.html)
Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias, soit cordialement remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt !
Chez les hiérarques mitrés de France Aller de Charybde en Scylla
Les visiteurs de ce site ont eu l’opportunité, au cours de ces derniers mois, d’y consulter un certain nombre de pages placées sous l’égide des turpitudes et vaticinations cléricales ayant conduit notamment à des actes pédocriminels répréhensibles commis par les prêtres et prélats de l’Eglise catholique de France. Il importait que les citoyens de notre République laïque soient tenus informés de la gravité des faits, de leur ampleur , des dommages et traumatismes causés aux victimes. Le traitement de ces affaires tant par la justice des hommes de ce pays que par la justice divine venue d’ailleurs méritaient également quelque attention. La question relative au « dédommagement » des victimes et aux « réparations » à leur prodigue, à la charge de l’Eglise et de ses diocèses, a aussi été discutée dans quelques parutions.
Mais au-delà de la période d’offuscation, de tristesse et de honte chez certains et de la scandalisation chez d’autres, il était opportun pour tenter d’émerger de ces sombres turpitudes qui ne manquent pas d’affecter l’ensemble de notre société , de se rassurer au moyen d’un article stigmatisant les méfaits d’un cléricalisme d’un autre temps et orientant vers des horizons refondateurs en la matière.
C’est dans un tel contexte que l’on a pu assister à la parution chez Golias d’un article écrit par Pierre Vignon intitulé :
« Pour les laïcs, l’heure sonne de sortir leur Eglise du pastis »
Publié le 17 novembre 2022 dans la Lettre d’information de Golias Hebdo, il met en exergue le fait que l’Eglise et ses hiérarques tombent sur Scylla en voulant éviter Charybde (Incidis in Scyllam cupiens vitare Charybdim). Pour résumer son propos , Pierre Vignon écrit :
«A chaque fois, c’est encore pire ! Je savais depuis des mois, par des confidences reçues, qu’il y aurait une affaire Ricard, mais j’ignorais son contenu. C’est chose faite depuis le 7 novembre dans l’après-midi. Eric de Moulins-Beaufort, seul, prend la décision de convoquer une conférence de presse d’une vingtaine de minutes, en avance d’un jour sur le calendrier. Il emploie les deux tiers à établir les faits dans l’affaire Santier, avec l’espoir d’une justification, et révèle le communiqué du cardinal Ricard, cause de la subite conférence de presse. En prime, il donne, sans préciser les noms, le chiffre de onze évêques. On n’insistera pas sur la symbolique du chiffre 11 dans un tel contexte1, surtout qu’il est inversé. Ce n’est plus un pour douze mais douze pour un, comme aurait dit Alexandre Dumas un jour de rhume ! »
Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici ou en se rendant à l’URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/17/pour-les-laics-lheure-sonne-de-sortir-leur-eglise-du-pastis/
A chaque fois, c’est encore pire ! Je savais depuis des mois, par des confidences reçues, qu’il y aurait une affaire Ricard, mais j’ignorais son contenu.
www.golias-editions.fr
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L’archevêque émérite de Strasbourg reconnaît à son tour une agression sexuelle
L’auteure souligne que : « Alors que, le 8 novembre, le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, avait lancé un appel aux évêques coupables de violences sexuelles à se faire connaître, Jean-Pierre Grallet a admis « des gestes déplacés envers une femme majeure », ledit J-P Grallet déclarant à sa décharge :« Je me suis égaré et j’ai blessé une personne. Le pardon que je lui ai demandé, je l’exprime aussi à tous ses proches, ainsi qu’à tous ceux qui, aujourd’hui, seront meurtris, sous le choc de cette révélation. »
URL :https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/16/l-archeveque-emerite-de-strasbourg-reconnait-a-son-tour-une-agression-sexuelle_6150191_3224.html
On ne manqera pas de rappeler aux citoyens contribuables visiteurs de ce site, que l’ancien archevêque en question exerçait son ministère, du fait de l’histoire particulière de son diocèse, dans un environnement où les relations de l’Eglise et de l’Etat restent régies selon les princpes du Concordat de 1801. Il était de ce fait grassement entretenu par la République, bénéfiant d’un salaire mensuel d’un montant net de l’ordre de 5000€. Ceci ne fait qu’amplifier le scandale causé par son comportement délictueux rapporté par Le Monde.
Au total – et ce n’est sans doute pas le final-on apprend dans La Croix du 16 novembre 2022 que :
L’ex-archevêque de Strasbourg visé par une enquête pénale
pour des faits « de nature sexuelle »
« Mgr Jean‐Pierre Grallet, ancien archevêque de Strasbourg entre 2007 et 2017, a reconnu mercredi avoir eu « des gestes déplacés » envers « une jeune femme majeure » dans les années 1980, des faits pour lesquels une enquête pénale a été ouverte. »Cf. https://www.la-croix.com/L-archeveque-Strasbourg-vise-enquete-penale-faits-nature-sexuelle-2022-11-16-1301242417
Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias , soit chaleureusement remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt.
Turpitudes cléricales et épiscopales de l’après – réunion de la CEF à Lourdes (novembre 2022)
Selon René Poujol, dans un article du 11 novembre 2022 publié dans « Mon Eglise et moi» intitulé :
On rapporte par ailleurs, le 13 novembre 2020, sur le site du Comité de La Jupe (contact@comitedelajupe.org) : ce samedi 19 novembre à 13h30 :
« Dans nos Eglises, l’omerta on n’en veut pas. Marchons contre les violences sexistes et sexuelles »
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URL :https://mail.yahoo.com/d/folders/1/messages/AFG7bF4MZVPQY3EL2gHYqLsQMyc?.src=ym&.intl=fr
Pour une information plus complète en la matière, on pourra aussi consulter 3 articles parus récemment dans Golias News :
1. Esclaves en Eglise : « Prier c’est bien, obéir c’est mieux… »
par Golias, 10 novembre 2022
“Deux mouvements qui se réclament du Tout-Puissant, Œuvre de Dieu ou Don de Dieu, sont aujourd’hui sur la sellette, malgré la bienveillance, pour ne pas dire la complicité dont ils ont longtemps bénéficié et continuent à bénéficier de par le monde. Ils ont bien des points communs, et en particulier un talon d’Achille : des femmes laïques, sans droits, jusque-là maintenues sous une emprise qui semblait inaltérable, ont su unir leurs forces pour se faire entendre. Quand des prélats se tiennent prudemment en retrait, les tribunaux prennent la relève.”
URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/10/esclaves-en-eglise-prier-cest-bien-obeir-cest-mieux/:
2. Le coup de grâce ?
par Golias ,11 novembre 2022
« Par où commencer les sidérations de ces dix derniers jours ? L’affaire Santier avait accaparé dès le 3 novembre 2022, l’ordre du jour de l’assemblée plénière de Lourdes, et voilà que le 6 du mois, le Cardinal Jean Pierre RICARD confessait par courrier s’être «conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans » alors qu’il avait 38 ans. En réalité l’aveu de cet automne avait été précédé d’une réclamation de la victime. Selon l’interview de Soeur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieuses et religieux de France (Corref) au journal La Croixi : « En février 2022, la victime du cardinal Ricard apprend dans la presse que celui-ci est nommé pour gouverner temporairement les Foyers de charité, une communauté secouée en 2020 par des révélations d’abus commis par son cofondateur, le père Georges Finet. Indignée, elle prend contact avec moi et m’explique qu’il ne peut pas décemment exercer cette charge, puisqu’il l’a agressée lorsqu’elle avait elle-même 13 ans… J’ai immédiatement prévenu le président de la CEF. Ce dernier a tout de suite pris contact avec la victime d’abord, puis avec le cardinal Ricard, qui a renoncé à sa mission au sein des Foyers de charité. Tout cela n’a pris que dix jours»
URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/11/le-coup-de-grace/
3. Diocèse de Blois : une invitation qui passe mal
par Golias, 10 novembtre 2022
« Quelle mouche a piqué les évêques de la région Centre-Val de Loire ces derniers temps ? Après la « com » désastreuse de Vincent Jordy à Tours (cf. Golias Hebdo n° 742), c’est au tour de Jean-Pierre Batut (Blois) de faire des siennes. Une invitation aux célébrations du 11 novembre adressée par l’évêché de Blois a suscité de vives réactions. En cause, une phrase soulignant pour l’occasion le centenaire de l’intégration de l’Ukraine au sein de l’Union soviétique. Invitation qui passe mal à l’heure où l’Ukraine se défend contre l’envahisseur russe. Certes, Kiev a connu une brève période d’indépendance après la Première Guerre mondiale, avant de réintégrer le bloc soviétique de 1922 à 1991. Fallait-il pour autant mettre en exergue cette date en vue des célébrations du 11 novembre, alors même que le pays va entamer son neuvième mois de conflit avec son vieil ennemi-voisin ? La réponse est clairement « non » ! A contretemps, le diocèse a plaidé, face aux réactions, « une erreur de formulation ». Reste que l’on se demande encore comment une telle formulation a pu être validée(Alexandre Ballario ) »
URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/10/diocese-de-blois-une-invitation-qui-passe-mal/
On ne peut, en pareil contexte, s’étonner de voir paraître dans La Croix du 10 novembre 2022, sous la plume de Theo Moy, un article intitulé :
« Je me sens trahi » : les lecteurs de « La Croix » réagissent aux révélations des évêques sur les abus.
« Les lecteurs de La Croix ont écrit à leur journl (l’équivalent de 40 pages de messages a été reçu en à peine plus d’une journée) pour s’exprimer sur les affaires Santier et Ricard, et la crise que traverse l’Église de France. Ils expriment une grande colère, souvent dirigée contre les évêques, ainsi qu’une exigence de changements profonds. Plusieurs posent la question de leur appartenance à l’Église… »
Que Christian Terras , Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser la reprise de trois nouveaux articles.
Commémoration du 11 novembre. Au pied des stèles d’un monument orphelin.
Edifié en 1924 au centre de la Cour d’Honneur de l’ancienne Ecole Normale d’Instituteurs de Quimper, ces stèles portent gravée la litanie interminable des anciens élèves morts pour la patrie pendant la Grande Guerre .
Non inauguré et resté confidentiel jusqu’en 2022, il se trouve désormais orphelin dans un domaine interdit au public, déserté de longue date par ses élèves-maîtres instituteurs puis plus récemment par les exploitants d’ établissements aux appellations plus prestigieuses.
Il représente la composante mémorielle du patrimoine des normaliens du Finistère et aussi revenait-il à l’ASVPNF de rendre hommage à ceux dont la jeunesse et la vie se terminèrent brutalement au cours d’un conflit qui ne leur laissa pas le temps d’enseigner qu’affirmer la paix est le plus noble des combats. L’ASVPNF tenait à le rappeler au moment où de nouvelles guerres surgissent à nos portes.
Les visiteurs de ce site pourront consulter les deux documents joints à cet envoi en cliquant successivement sur Document 1 et Document 2 .
Document 1. Le message de l’ASVPNF pour la commémoration du 104è anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918
Document 2. Le reportage photographique effectué au pied du Monument aux Instituteurs du Finistère Morts pour la France .
L’ASVPNF a été autorisée à représenter des photos mises gracieusement à sa disposition par Mme Y. Douguet; elle l’en remercie vivement .
Pédocriminalité épiscopale La situation cataclysmique au 7 novembre 2022
Selon la Dépêche.fr du 7 novembre 2022 (URL : https://www.ladepeche.fr/2022/11/07/pedocriminalite-dans-leglise-lex-president-de-la-conference-des-eveques-reconnait-une-conduite-reprehensible-sur-une-mineure-de-14-ans-10787891.php)
« Pédocriminalité dans l’Église : l’ex-président de la Conférence des évêques reconnaît une conduite « répréhensible » sur une mineure de 14 ans »
Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque (émérite) de 2001 à 2019, a reconnu une conduite « répréhensible » sur une mineure il y a 35 ans. Dix autres évêques ou « anciens évêques » sont également « mis en cause » devant la justice civile ou canonique.
“Onze évêques ou anciens évêques ont été « mis en cause » devant la justice civile ou la justice de l’Eglise pour des signalements, a annoncé ce lundi 7 novembre, Éric de Moulins-Beaufort lors d’un point presse de la Conférence des évêques à Lourdes (Hautes-Pyrénées). »
Selon ce prélat , « il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique (droit de l’Eglise, ndlr), a déclaré le président de la CEF. Deux autres, qui ne sont plus en fonction, font l’objet d’enquêtes aujourd’hui de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque et d’une procédure canonique ; un troisième fait l’objet d’un signalement au procureur auquel aucune réponse n’a été donnée à ce jour et a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère , a-t-il encore souligné. Il a indiqué que le cardinal (Jean-Pierre) Ricard, ancien évêque de Bordeaux, était aussi concerné ».
Le compte n’est pas bon ! Le Tableau de la Cène (2022 (sic ! ndlr) reste incomplet… C’est sans doute le cas Michel Santier qui a échappé à cette triste énumération !
Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici, le texte complet de la Déclaration , en date du 7 novembre 2023 , du Président de la CEF. Il est également accessible à l’URL : eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/531672-declaration-de-mgr-eric-de-moulins-beaufort-archeveque-de-reims-president-de-la-conference-des-eveques-de-france-le-7-novembre-2022/