Le choeur mixte des Gaillards d’Avant à Ergué-Gabéric (F-29500): Un épilogue dans la bonne humeur !

Le deux septembre 2022, ledit Choeur mixte se produisait à  Ergué-Gabéric ,dans la banlieue Est de Quimper,  sous l’égide de son chef  et de Max, maître de cérémonie du jour. Les visiteurs intéressés par les exploits des choristes en question-anciens élèves-maîtres de l’ENG de Quimper du milieu des années 50 du siècle précédent et leurs compagnes pourront consulter les fichiers suivants dédiés à cette journée  (en cliquant sur document 1 puis sur  document 2) :

 

      DOCUMENT 1.   Un texte intitulé  : »La fin d’un beau voyage » écrit et illustré  A. Le Goff ,

 

      DOCUMENT 2 . Un mini reportage photographique préparé par un des choristes   souhaitant garder l’anonymat .

 

Que tous les acteurs de cette journée singulière soient chaleureusement remerciés pour leur implication , la qualité de leurs productions et leur bonne humeur communicative . 

Beaucoup de bruits autour d’une expulsion ratée !

On sait que le vendredi 26 août 2022 « le Conseil d’État examinait un recours du ministère de l’Intérieur contre la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre l’expulsion de l’imam  Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans. La plus haute juridiction administrative a finalement décidé de confirmer, ce mardi, son expulsion, souhaitée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ».

Mais on sait aussi que M. Hassan Iquioussen a disparu le 30 août dernier, date à laquelle le Conseil d’Etat a annulé le jugement du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu son arrêté d’expulsion. Les policiers venus le chercher le soir même sont donc repartis bredouilles. On suppose qu’il n’est plus en France. 

 

Depuis, le débat fait rage pour savoir si cet iman a commis ou non une infraction en quittant un territoire dont il était expulsé.

« La question est d’une complexité juridique déroutante » 
selon Me Patrick Berdugo, avocat au barreau de Paris, (qui)corrige quelques idées reçues sur l’expulsion  (et)rappelle qu’il y a une procédure au fond susceptible de rebattre les cartes et apporte un précieux éclairage sur le sujet de la « fuite ».  (7 septembre 2022)”. Cf.l’URL : https://www.actu-juridique.fr/administratif/libertes-publiques-ddh/expulsion-dhassan-iquioussen-imam-ou-quidam-la-procedure-est-la-meme/

 Le même jour on pouvait lire dans la Voix du Nord  :

« Expulsion de l’imam Iquioussen: les discussions avec le Maroc en bonne voie ».

« Le ministre de l’Intérieur a assuré ce mercredi que les discussions avec le Maroc pour obtenir l’expulsion de l’imam Iquioussen vers le royaume étaient en bonne voie. Il aurait eu des échanges avec l’ambassadeur marocain sur la question. »Cf. l’URL : lavoixdunord.fr/1225465/article/2022-09-07/expulsion-de-l-imam-iquioussen-les-discussions-avec-le-maroc-en-bonne-voie-selon

 Cependant  le 12 septembre 2022,  le journaliste marocain  Ali Lmrabet* publiait dans Middle East Eye (édition française)   un article  intitulé:
 
« Imam Iquioussen : une expulsion, un mystère et une énigme »
 
qui ne manque pas de semer perplexité. Cet auteur pose, entre autres, la question  de savoir  :

 Mais où est Hassan Iquioussen ?

 Selon lui, « l’imam marocain est introuvable. La police chargée de le reconduire à la frontière le 30 août ne l’a pas trouvé chez lui, à Lourches, une localité du Nord de la France….Il est caché quelque part. En Belgique, ont suggéré les autorités françaises. Ou peut-être ailleurs, comme spéculent certains observateurs. Dans un État musulman qui lui permet de rester hors de portée d’un mandat d’arrêt européen.”Cf. l’URL :Imam Iquioussen : une expulsion, un mystère et une énigme

*On notera que Ali Lmrabet est un journaliste marocain, ancien grand reporter au quotidien espagnol El Mundo, pour lequel il travaille toujours comme correspondant au Maghreb. Interdit d’exercer sa profession de journaliste par le pouvoir marocain, il collabore actuellement avec des médias espagnols.
 
Pour notre part, nous reproduisons ici l’article intitulé:
 
 « Bon vent … »
 
de François Braize publié dans son Blog  Decoda(na)ges………. prénom Charlie !, article plus précisément dévolu au traitement de cette expulsion par  les instances de la justice française ayant eu à en connaître. Il y apparaît que :

 

 » le Conseil d’Etat a mis bon ordre au délire du Tribunal administratif de Paris qui avait suspendu la mesure d’expulsion vers le Maroc prise par le Gouvernement français à l’encontre de l’imam Iquioussen pour ses propos antisémites et misogynes dégradants réitérés. Au motif de la protection de la vie familiale dudit imam, le TA de Paris avait décidé de suspendre l’expulsion en recevant le recours en référé de l’imam et en lui donnant satisfaction. Ce qui ne manqua pas de provoquer la stupéfaction chez toutes celles et tous ceux qui ont quelques notions du régime juridique républicain français applicable aux étrangers présents sur notre sol. »

 Les visiteurs intéressés pourront le consulter directement  en cliquant iciet y découvrir les voies d’accès à des informations de première main concernant le traitement de cette affaire.

 Que François Braize soit chaleureusement remercié d’avoir autorisé cet emprunt .

Petite chronique des temps heureux où le Finistère construisait son Ecole publique, laïque et républicaine

La presse ancienne numérisée accessible à la BnF et aux archives départementales , toutes tendances politiques considérées, constitue un trésor inestimable dont la patiente et laborieuse exploitation permet la mise à jour de documents nécessaires à la reconstitution  de l’histoire de notre passé et de ses institutions, notamment lorsqu’elles concernent  notre système scolaire. Celui-ci fut conçu et lentement traduit  dans des actes législatifs  intimement associés à l’émergence  et à l’oeuvre de la IIIè République.

C’est leur périlleuse mise en application   au sein  des collectivités locales du département du Finistère telle que rapportée dans la presse de l’époque qui retient ici notre attention. Ceci, imposait un choix parmi  les journaux de l’époque, disponibles aux archives sous forme numérisée. Nous avons opté pour LE FINISTERE (bihebdomadaire paraissant le mercredi et le samedi  «  Journal politique [« puis » journal républicain « puis » organe hebdomadaire d’union républicaine] »

Dans ses colonnes on peut retrouver, parfois avec force détails, la chronique  des faits majeurs qui présidèrent à l’édification sur la place quimpéroise des deux Ecoles normales primaires où furent formés , à partir de 1884 et pendant une centaine d’années,  les institutrices et instituteurs d’un département  qui fut classé en 1881,  au vu du niveau de son illettrisme, parmi les plus  » arriérés » de France.

 Les recherches dont les résultats sont retranscrits et édités couvrent la période allant du 13 août 1881 au  31 mai 1882  ayant  fait l’hypothèse  simplificatrice qu’ elle devait receler des données importantes ayant trait aux modalités d’édification des deux écoles normales primaires de Quimper.   On savait  qu’elles accueillirent leurs premières promotions d’élèves-maîtresses et d’élèves-maîtres en 1884…

 

Ceci a  conduit à  la collecte d’un ensemble de 90 items réunis dans un seul fichier de 282 pages  auquel les visiteurs pourront accéder en cliquant ici , après avoir consulté  le  guide que constitue le sommaire  ci-dessous:

 

Sommaire des temps  heureux…

 

1. Deux discours de M.J. Ferry……………………………………………………………………………………………………………1

2. Construction de deux écoles normales à Quimper…………………………………………………………………………..8

3. Le Conseil général du Finistère  décide la construction de deux Ecoles normales à Quimper…………9

4.Les biens des congréganistes………………………………………………………………………………………………………….16

5. Création de deux écoles normales à Quimper (1881)……………………………………………………………………….18

6. Comme quoi l’Eglise est persécutée ……………………………………………………………………………………………….26

7. Le Ministre de l’instruction publique informe les Recteurs……………………………………………………………..27

8. L’ÉCOLE selon Paul Bert………………………………………………………………………………………………………………..29

9. Gazette bretonne , les exploits de Fouesnant!……………………………………………………………………………….33

10.Écoles de filles ……………………………………………………………………………………………………………………………..39

11. Traitement des instituteurs…………………………………………………………………………………………………………..42

12. Adam et Eve et la Bretagne…………………………………………………………………………………………………………..43

13. L’enseignement congréganiste……………………………………………………………………………………………………45

14. Nouvelles et Renseignements…………………………………………………………………………………………………….49

15. L’abbé Grégoire(I)……………………………………………………………………………………………………………………….54

16. Au conseil général du Finistère  : l’exposé de M. Le  Préfet………………………………………………………..56

17. Enquête publique sur la construction des Ecoles normales de Quimper…………………………………..  69

18.Au conseil général du Finistère……………………………………………………………………………………………………70

19.L’affaire  Frère NOLASQUE à Fouesnant……………………………………………………………………………………..72

20. Un avis du Journal de l’instruction publique……………………………………………………………………………….74

21. La mise en construction des deux Ecoles normales de Quimper………………………………………………..76

22. Une lettre de M. J . Ferry……………………………………………………………………………………………………………77

23. Les Collèges communaux………………………………………………………………………………………………………….78

24. Un évêque à l’index !…………………………………………………………………………………………………………………81

25. L’Enseignement dans l’Académie de Rennes……………………………………………………………………………85

26.L’Instruction publique(décembre 1881)………………………………………………………………………………………89

27. Les théories de M. Freppel……………………………………………………………………………………………………….90

28. A la Société de secours mutuel des Instituteurs et Institutrices………………………………………………..95

29. Le retour du Préfet à Quimper………………………………………………………………………………………………….101

30. Une médaille pour 20 instituteurs……………………………………………………………………………………………..102

31. La déclaration du nouveau ministère………………………………………………………………………………………..103

32. A Quimperlé les Frères abandonnent leur Ecole !…………………………………………………………………….110

33. Au sujet du budjet de l’Instruction publique……………………………………………………………………………..111

34.Dispositions à l’égard des Instituteurs………………………………………………………………………………………114

35. Création des 3 premiers Lycées de jeunes filles………………………………………………………………………116

36. Création du Lycée de QUIMPER: le décret……………………………………………………………………………….116

37. Réorganisation des écoles normales……………………………………………………………………………………….119

38.Le brevet d’instituteur et les congréganistes……………………………………………………………………………121

39.Le scandale d’Audierne…………………………………………………………………………………………………………….124

40. Les méfaits du cléricalisme……………………………………………………………………………………………………..127

41. L’enseignement secondaire des Jeunes filles………………………………………………………………………..129

42. Leçon donnée aux cléricaux par un évêque ………………………………………………………………………….131

43. Le réchauffement climatique en 1881-1882…………………………………………………………………………….133

44.L’enseignement secondaire dans les écoles libres………………………………………………………………..134

45. L’enseignement secondaire libre………………………………………………………………………………………….138

46. Le Certificat d’études uinversitaires……………………………………………………………………………………..140

47.Subventions pour installation de maisons d’école…………………………………………………………………143

48. Le projet de loi sur les instituteurs……………………………………………………………………………………….146

49. Financer les travaux dans les Ecoles……………………………………………………………………………………148

50. Acte officiel…………………………………………………………………………………………………………………………..149

51. Les progrès de l’Instruction primaire……………………………………………………………………………………150

52. L’éducation militaire……………………………………………………………………………………………………………..153

53.La Résistance à la Loi……………………………………………………………………………………………………………157

54. La loi sur l’enseignement primaire ………………………………………………………………………………………161

55. Discours de M.Paul Bert………………………………………………………………………………………………………170

56. Aux candidats aux écoles normales……………………………………………………………………………………..174

57. La loi sur l’enseignement votée par le Sénat………………………………………………………………………174

58. Le financement de l’Ecole publique……………………………………………………………………………………180

59. Le concordat………………………………………………………………………………………………………………………185

60. L’enseignement moral et civique………………………………………………………………………………………..186

61.L’enseignement congréganiste…………………………………………………………………………………………..188

62.Adjudication des travaux de l’ENG de Quimper…………………………………………………………………..190

63. La construction de  cinquante écoles de hameau……………………………………………………………….191

64. La loi sur  l’ instruction  primaire devant le Sénat. ……………………………………………………………..194

65. La gratuité de l’enseignement primaire………………………………………………………………………………199

66. L’Abbé Grégoire (suite)………………………………………………………………………………………………………201  

67.Financer la construction de deux Ecoles normales à Quimper……………………………………………..221

68. La proposition Boysset………………………………………………………………………………………………………..222

69. Enquête parcellaire préalable à la construction de l’Ecole Normale de Garçons de Quimper …..224

70. Le Congrès pédagogique…………. …………………………………………………………………………………………227

71. La retraite des instituteurs……………………………………………………………………………………………………229

72. L’instruction primaire en 1882……………………………………………………………………………………………….231

73. Un discours de M. Ferry ( 19 avril 1882)………………………………………………………………………………..237

74. Une Loi calomniée……………………………………………………………………………………………………………….241

75. Au conseil général du Finistère…… ……………………………………………………………………………………..245

77. Adjudication des travaux de l’ENG de Quimper…………………………………………………………………255

78. La Loi sur l’enseignement et les Conseils généraux……………………………………………………………256

79. L’affaire Guyader (Audierne) aux assises…………………………………………………………………………….260

80. Les instituteurs congréganistes………………………………………………………………………………………….261

81. Le brevet de capacité et les congréganistes………………………………………………………………………264

82.La mésaventure de M. Freppel…………………………………………………………………………………………….265

83. La surveillance des élèves  en dehors des classes…………………………………………………………….266

84. La construction de l’ENG de Quimper au tableau des offres légales……………………………………269

85. L’adjudication des travaux  de  l’école normale de filles de Quimper ………………………………….270

86. Le recrutement des écoles normales…………………………………………………………………………………. 271

87. La caisse  des écoles ………………………………………………………………………………………………………….274

88. L’implication citoyenne dans la construction des écoles de hameau……………………………………276

89. La philotechnique  à l’Ecole normale…………………………………………………………………………………..277

90.Une ordonnance de Charles x……………………………………………………………………………………………..278
 
Au-delà des éléments décisifs relatifs à la naissance desdites écoles normales, les visiteurs pourront prendre connaissance, non seulement  des récits et commentaires relatifs  aux  débats parlementaires qui eurent cours au moment du vote des lois scolaires, mais aussi des discussions passionnées suscitées dans les instances locales. Il y allait de leur défense sans faiblesse par les républicains et de leur condamnation véhémente par les cléricaux et autres tenant du conservatisme et de la réaction  . On y découvrira aussi les échos indignés provoqués  par les turpitudes diverses  et inattendues des  enseignants congréganistes, de leurs lettres d’obédience  et de leurs institutions ecclésiales.

 

On ne manquera pas de surcroît d’y consulter une biographie originale véritablement révolutionnaire  de l’Abbé Grégoire, les textes de  quelques  discours fondateurs de Jules Ferry  et de Paul Bert, sans compter  des éléments inédits concernant l’oeuvre scolaire magistrale de Lagrange de Langre , préfet républicain  du Finistère  pendant la période ciblée pour ces recherches.

Nous n’avons pas été dignes de Salman Rushdie !

Tel est l’intitulé provocateur de l’article de Sylvain FORT publié le 14 août 2022 dans La Règle du Jeu. Il a en effet le pouvoir de susciter l’indignation,  d’ébranler les  auto-convictions confortables , de recentrer la réflexion sur la signification de la liberté d’expression et sur la nature de la démarche susceptible de contribuer à sa sauvegarde lorsqu’elle est menacée.

Nous avions cru nécessaire,  en  toute bonne foi, de condamner  sur ce site (URL : https://asvpnf.com/index.php/2022/08/22/contre-le-fanatisme-pour-la-liberte-dexpression/ )  l’agression sauvage dont fut victime  Salman  Rushdie.

Le texte de Sylvain Fort , qualifié de superbe par Catherine Kintzler, est repris le 25 août 2022 par la philosophe dans son Blog revue MezetulleElle y souligne  que ce document fondateur:  » remet les choses en place et nous appelle à nous relever, à reprendre un peu de dignité et de grandeur. En l’occurrence, l’étroitesse de la « défense de la liberté d’expression » a quelque chose de confortable : non seulement elle permet de s’indigner à peu de frais, mais surtout, et c’est là le point principal, celui qu’engage l’idée même de littérature, elle s’épargne l’effort de la pensée. »

Selon Sylvain Fort  : »Face à la fatwa, Rushdie est resté Rushdie. Tandis qu’il ne cédait pas un pouce de terrain devant l’inadmissible, nos sociétés capitulaient. » . Pour éviter d’autres trahisons, on rappellera ici , afin d’exercer une vigilance active  et éviter le piège de l’autocensure, le propos fondateur de S. Rushdie lui-même, tenu en 1993 : » le roman est la preuve de la démocratie « .  

A l’instar de Sylvain Fort, il faut proclamer en effet   que dans ledit roman  « on n’ aperçoit rien qui doive s’abriter derrière la défense de la liberté d’expression pour éviter les bigots et les dogmatiques ». Il nous recommande aussi, il s’agit de l’entendre, de « lire, lire encore pour échapper au tourment des terreurs faciles et de la peur-réflexe « 

 Les visiteurs de ce site  pourront consulter l’article paru dans Mezetulle soit  en cliquant ici soit en se rendant à l’URL :https://www.mezetulle.fr/nous-navons-pas-ete-dignes-de-salman-rushdie-par-sylvain-fort/

Que Catherine Kintzler ainsi que Sylvain Fort, son auteur invité, soient remerciés de nous autoriser cet emprunt  et de leur soutien.

Contre le fanatisme pour la liberté d’expression

Aucune loi divine, aucun interdit religieux ne doivent  pouvoir  s’imposer  sur le sol de France.  Aucune lâcheté, aucune complaisance, aucun silence complice, aucune autocensure, aucune faiblesse ne doivent intervenir  quand il s’agit de rester vigilant et de se mobiliser contre les fanatismes et notamment ceux qui  condamnent à mort. Nous l’avons déjà proclamé  sur ce site. Nous le réaffirmons  suite à l’agression sauvage dont a été victime Salman Rushdie .  La sauvegarde de nos libertés et  plus particulièrement  notre liberté d’expression ne seront assurées de façon pérenne  qu’à ce prix …

 On rappellera ici un certain nombre de prises de position fortes à cet égard exprimées récemment dans divers journaux.

  Le quotidien La Croix titrait dès le 13 août 2022, au lendemain de l’agression   : 

  

« Salman Rushdie, le symbole menacé de la liberté d’expression qui rêvait d’une « vie normale  » 

« Blessé à coups de couteau ce vendredi 12 août, Salman Rushdie a vécu ces 30 dernières années sous la menace d’une fatwa prononcée par l’ayatollah Khomeiny. Regrettant d’être toujours ramené à cette affaire, il rêvait d’une « vie normale », tout en refusant de taire sa critique des obscurantismes religieux. » (Cf ; https://www.la-croix.com/Monde/Salman-Rushdie-symbole-menace-liberte-dexpression-revait-dune-vie-normale-2022-08-13-1201228754)

Dans l’Humanité du 16 août 2022, sous la plume de Sébastien Crépel, on pouvait lire :

 

« Nous sommes Rushdie »

 

« Il a opposé à la fureur sans fin des fanatiques sa volonté de renouer avec la vie normale. Du moins en apparence, sachant que, pour l’auteur des Versets sataniques, après trente ans d’épreuve d’une clandestinité imposée et d’une protection permanente, aucun retour à la normale n’est possible. Chaque sortie publique est un acte de résistance à la tyrannie et à l’intolérance, un défi à ceux qui ont voulu enterrer vivant Salman Rushdie avec leur fatwa. Partout où il s’exprime, le romancier livre bataille contre l’obscurantisme et l’ignorance avec ses seules armes d’écrivain, mais quelles armes : ses mots, les mots du rire et de la poésie, de la fantaisie et de l’érudition. Ces mots qui font si peur à ceux qui veulent anéantir toute liberté­ de penser et de créer qu’ils ont projeté de les faire taire pour de bon » (URL. https://www.humanite.fr/monde/salman-rushdie/nous-sommes-rushdie-760466)

 On pourra aussi découvrir le propos de la philosophe Anna Bonalume exprimé dans Le Monde du 14 août 2022 :  

 « Ce qu’incarne Salman Rushdie, c’est la liberté d’expression face à l’islamisme et aux fondamentalismes, et il l’a payée à plusieurs titres »

 « La fatwa de l’ayatollah Khomeyni contre l’auteur des « Versets sataniques » a transformé la vie de l’écrivain en cauchemar et fait oublier les qualités de ce roman comme celles du reste de son œuvre ». (URL:https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/14/ce-qu-incarne-salman-rushdie-c-est-la-liberte-d-expression-face-a-l-islamisme-et-aux-fondamentalismes-et-il-l-a-payee-a-plusieurs-titres_6138000_3232.html)

  L’article  de Guy Taillefer dans Le Devoir du 16 août 2022 retient aussi l’attention  :

 

« Salman Rushdie, libre penseur »

 Cet auteur souligne : « dans Joseph Anton, une autobiographie (2012), Salman Rushdie écrit que la littérature sert « à augmenter la somme de ce que les êtres humains sont capables de percevoir, de comprendre, et donc, en définitive, d’être ». Lundi, dans The Guardian, dans un ordre d’idées plus politique, l’écrivaine Margaret Atwood fait écho à ces mots, soulignant qu’à faire l’impasse dans nos sociétés sur le respect de la multiplicité des voix, le risque existait bel et bien qu’on finisse « par vivre sous une tyrannie .Tyrannie, le mot n’est pas trop fort. Celle des petits et des grands obscurantismes ». (URL : https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/745440/salman-rushdie-salman-rushdie-libre-penseur).

Il est  également utile de rappeler en ce moment la mémoire de ceux qui on payé de leur vie, en 2015,  leur farouche engagement pour la défense de la liberté d’expression …  Les journalistes de Charlie Hebdo  s’expriment à cet égard avec beaucoup d’humilité et de lucidité   « La tentative d’assassinat dont a été victime Salman Rushdie rappelle à ceux qui semblaient l’oublier que les libertés fondamentales d’une société moderne, comme celle de créer et de s’exprimer, sont constamment menacées à travers le monde par des idéologies totalitaires.”

Nous rapportons sur ce site la contribution de Charles  Arambourou, admistrateur  de l’UFAL,  relayée par Catherine Kintzler dans son blog revue Mezetulle le 14   août 2022, contribution accessible  à l’URL : https://www.mezetulle.fr/salman-rushdie-victime-dun-attentat-islamiste-laccusation-dislamophobie-peut-tuer/

Elle est intitulée :

 

Salman Rushdie victime d’un attentat islamiste

: l’accusation d’islamophobie peut tuer .

 Nous reproduisons ici le propos introductif de Catherine Kintzler : « Charles Arambourou a rédigé ce texte, publié au nom de l’UFAL sur son site hier 13 août, auquel je souscris entièrement. Je le remercie, ainsi que l’UFAL, de m’autoriser à le reprendre dans Mezetulle. L’écrivain Salman Rushdie, auteur du roman « Les Versets sataniques », avait été condamné à mort pour blasphème par une fatwa de l’ayatollah Khomeini en 1989, et sa tête mise à prix par le régime des mollahs en Iran. Bien que vivant sous protection, il vient d’être agressé au couteau à New York par un fanatique chiite, et gravement blessé. »

Que Catherine Kintzler soit  cordialement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt !

La dictée de PLOVAN en août 2022

Créée en  1997, l’Association du Patrimoine  de Plovan (F-29720 )s’est proposée en 2010  de reconstituer et de valoriser l’histoire scolaire de cette commune  depuis les premiers temps de la 3è République.  En mars 2022, selon le quotidien Ouest-France,  ladite Association,  lors de son Assemblée générale,  rappelait que «  si elle s’était investie, depuis sa création , dans l’entretien du petit patrimoine  elle se distinguait surtout par l’animation de la classe à l’ancienne.  le cœur de son action ». « Sa popularité ne s’est pas démentie. Les visiteurs sont nombreux, 580 l’an passé, et la page d’écriture au porte-plume a toujours autant de succès », a souligné le président, Mathieu Glaz (cf. https://www.ouest-france.fr/bretagne/plovan-29720/patrimoine-la-classe-a-lancienne-le-coeur-de-laction-1dab3a3a-704f-4135-8cb5-afd145ef60a4 ) 

 En réalité : »ll suffit de passer la porte pour changer d’époque. Les pupitres en bois avec les porte-plumes, un set d’imprimerie de l’école Freinet, un panneau de lecture ancien, des livres scolaires d’un autre temps… Tout semble dans son jus. Créée en 1997 dans une partie de l’ancienne école publique (fermée en 1991), la classe patrimoine de Plovan reconstitue une salle de cours telle qu’ont pu la connaître des élèves dans les années 1950 et 1960.

Le bâtiment a été construit en 1910 (salle de classe au rez-de-chaussée et logement du directeur à l’étage, avec un jardin au sud).Le lieu est ouvert au public en juillet et août. Hors période estivale, des visites peuvent se faire sur réservation pour des scolaires ou des groupes d’au moins une dizaine de personnes » ( cf. https://www.destination-paysbigouden.com/a-voir-a-faire/visites-patrimoine/classe-ancienne-de-plovan-2375724)

 Plusieurs adhérents de l’ASVPNF, informés de la démarche exemplaire en cours à Plovan, s’y étaient rendus  pour visiter la classe-patrimoine . L’un d’entre eux, y ayant participé récemment  à  une « dictée-porteplume-encre violette en encrier »  a proposé de mettre en ligne  sur ce site   le récit illustré de  son expérience. Elle fut  d’autant plus émouvante qu’elle lui rappelait  sa scolarité primaire  dans une des Ecoles  publiques de hameau du Finistère, il y a près de 80 ans !

 Les visiteurs pourront consulter , en cliquant ici un fichier comportant  :

 1. Un texte introductif  dévolu à la classe–patrimoine de Plovan,

 2. La reproduction  du texte de la dictée qui eut cours, le jeudi 4 août 2022,  dans une classe bien garnie d’élèves  de tous âges ,particulièrement attentifs et appliqués ! 

 3. La représentation de la page de cahier d’écolier  comportant, outre les «  patés » traditionnels à l’encre violette, le rendu  émaillé de( trop) de  fautes d’orthographe, de la dictée de Bernard Pivot support de l’épreuve,

 4. Un petit ensemble de photos réalisées sur place , insérées sur ce site avec l’accord de principe du Président  de l’Association  du Patrimoine de Plovan.

 Que  les  collègues, retraités ou non, et autres amis de l’Ecole publique animateurs de la classe -patrimoine soient remerciés chaleureusement pour leur accueil et la qualité de leur engagement associatif et citoyen.

Aux anciens lauréats du Concours d’entrée à l’EN ! La procédure de nomination des évêques ou comment être sur le podium de la terna alors que le discatère concerné se féminise ?

Lorsqu’un évêque doit être nommé, le nonce mène une enquête sur les besoins du diocèse et les candidats possibles. Ensuite, le nonce apostolique envoie à la Congrégation des évêques un rapport reprenant les éléments de son enquête et une liste de trois candidats possibles, la terna. Mais la procédure est longue, complexe et d’une transparence limitée . Selon ALETEIA  « Les procédures de nomination des évêques peuvent varier, mais seuls des évêques peuvent ordonner des évêques, en les inscrivant dans la succession des apôtres. Un évêque est « catholique », s’il accepte la mission qui lui est confiée et qu’il est en communion avec le successeur de Pierre. Seul le pape a autorité pour nommer librement les évêques   ou confirmer ceux qui ont été légitimementdésignés. Cf.https://fr.aleteia.org/2020/05/28/comment-sont-choisis-et-nommes-les-eveques/

 Pour le détail on pourra consulter Wikipedia particulièrement documenté sur ce point : « Au moins tous les trois ans, les évêques d’une province ecclésiastique établissent une liste de prêtres qu’ils jugent aptes à l’épiscopat. Cette liste est transmise au nonce apostolique. Lorsqu’un évêque doit être nommé, le nonce mène une enquête sur les besoins du diocèse et les candidats possibles. Ensuite, le nonce envoie à la Congrégation des évêques un rapport reprenant les éléments de son enquête et une liste de trois candidats possibles, la terna. Les membres de la Congrégation pour les évêques reçoivent le rapport du nonce concernant le poste à pourvoir deux semaines avant la réunion de la congrégation. À chaque réunion, deux jeudis par mois d’octobre à juin, les cardinaux ont à examiner quatre à cinq dossiers. Ils donnent leur avis sur le dossier qui est présenté par un cardinal choisi par le sous-secrétaire de la Congrégation pour présenter le dossier, ce cardinal est nommé ponente. Enfin, le préfet de la Congrégation présente ses propres recommandations, le rapport de la réunion de la Congrégation pour les évêques et le rapport du nonce au pape, au cours d’une audience qui se tient généralement le samedi. C’est le pape qui choisit finalement le candidat retenu parmi les trois présentés dans la terna.

 

Douze critères ont été proposés pour sélectionner un évêque par  l’abbé Paul A. McGavin, prêtre australien et aumônier de l’Université de Canberra, On ne sait s’ils ont été retenus !…  

 

Selon ce théologien, ces critères  doivent porter essentiellement sur les qualités humaines et sur la manière dont la » grâce » peut se manifester dans ces qualités humaines. Cf.https://www.riposte-catholique.fr/archives/112163). 

 On retiendra que :

 1. Il faut choisir un homme viril ; un homme qui ait confiance en lui-même et qui soit bien assuré dans sa masculinité ; un homme qui ait un mode de vie concrètement physique et qui soit fort au point de vue mental mais également au point de vue physique…

2. La cohérence est d’une très grande importance. L’évêque est un homme qui, avec prudence, dit en quoi il croit et met en œuvre ce qu’il dit…

3. Les principes sont  aussi d’une très grande importance. L’évêque est un homme qui insiste pour que les procès soient justes et que la justice (divine ?) soit correcte; un homme qui s’efforce d’agir canoniquement plutôt qu’arbitrairement …

4. La crainte de Dieu est fondamentale. Saint Jean (nous) enseigne que “le parfait amour bannit la crainte” (1 Jn 4, 18). Il y a peu de gens qui sont parfaits en amour ; une vive crainte de Dieu nous empêche de faire ce que l’amour parfait ne ferait pas et nous pousse à faire ce que l’amour parfait ferait. Un homme est ordonné évêque non pas pour lui-même, mais pour Dieu et pour son Église…

5. L’inclusivité est un critère essentiel. En tant que prêtre et pasteur, l’évêque doit agir de manière à construire une communauté dans laquelle les personnes les plus diverses puissent trouver une place et être accueillies …

6. La prière est d’une très grande importance. Un évêque est, bien entendu, tenu de célébrer régulièrement la sainte eucharistie et de réciter l’office divin. Mais ce qui est encore plus important, c’est d’écouter, dans la mesure où la prière n’est pas “action” mais écoute…

7.L’humilité est aussi à prendre en considération. Bien souvent les gens comprennent mal ce qu’est l’humilité et ils se trompent lorsqu’il s’agit de la discerner. La véritable humilité est fondamentalement de l’objectivité : qui suis-je devant Dieu ? Qui suis-je par rapport aux autres, hommes et femmes, garçons et filles ?…

8. L’amour de la beauté est d’une très grande importance. Les gens peuvent frémir à l’idée d’un évêque esthète, mais lorsqu’un évêque fait preuve de goûts peu raffinés, l’Église en souffre considérablement. Le dommage qui a été infligé à la vie catholique par une liturgie minimaliste est énorme. ..

9. L’exercice intellectuel est d’une très grande importance. À cet égard, notre pape actuel constitue un cas intéressant : ce n’est pas un intellectuel au sens strict, mais il a un esprit théologique ouvert à la recherche et il défie puissamment l’Église dans les domaines où elle a fait preuve d’une pensée conventionnelle et non pas d’une recherche attentive et d’une défense de la foi…

10. La capacité de mise en œuvre concrète est d’une importance cruciale. Le “métier” d’évêque dépasse les capacités d’un homme seul. Cela signifie qu’un évêque doit être aidé dans sa mission. Cette aide provient en premier lieu de ses collaborateurs les plus proches, ses prêtres et ses diacres…

11. Décider de ce que l’on ne va pas faire est déterminant. Il existe un type d’homme qui se croit capable de tout faire et de tout gérer et qui finit, au contraire, par ne rien gérer du tout. Il existe un type d’homme qui travaille inlassablement et qui réalise peu de choses, qui est inefficace, parce qu’il n’a pas su établir une distinction entre ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire

12. “Montrez-vous mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ” . Ces fortes paroles sont de l’apôtre Paul. En plusieurs décennies, je n’ai pas pu les appliquer facilement à tous les évêques que j’ai connus peu ou prou. Trop souvent on a affaire à des hommes qui font ce qui leur plaît et qui ne favorisent que les gens qui peuvent les aider à s’occuper de “leurs affaires”. Une ressemblance profonde et enracinée avec le Christ est difficile à trouver, même parmi les hommes qui seraient des combattants du Christ.

 Et pour conclure le théologien souligne que  « tout cela est difficile à discerner. Mais ce sont ces discernements qui sont nécessaires dans le processus de sélection des candidats à l’épiscopat.” (Cf.https://www.riposte-catholique.fr/archives/112163). 
 
Sans compter désormais  les nominations « cache-sexe « (i.e. mauvaise dissimulation de ce que l’on voudrait taire ; ndlr)  au département en charge des propositions au Vatican, c’est à dire  celles de femmes exclues elles-mêmes de l’accès aux fonctions et responsabilités d’évêques en raison de leur sexe!!!

 

C’est cette situation paradoxale qui se trouve stigmatisée dans le bref article d’Alexandre Ballario paru dans Golias News du 5 août 2022. Il est intitulé :

 

                                    Des nominations « cache-sexe »

 

Les visiteurs intéressés pourront le consulter soit en cliquant ici, soit en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2022/08/05/des-nominations-cache-sexe/

 Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt.

Activités ecclésiales estivales et papales !

38ans après l’essai « triomphal » de Jean Paul II, le pape François vient d’effectuer  ce que La Croix appelle un pélerinage pénitentiel au Canada et notamment au pays Inuit…

Selon Golias News du  29 juillet 2022  « Qu’un pape vienne au Canada pour tenter de rafistoler les relations entre l’Église et les peuples autochtones illustre d’abord l’immense échec de l’Église canadienne sur cette question. Après des années de tergiversations, la rengaine est connue et le malaise reste palpable. Les autorités ecclésiales ont laissé traîner la question pendant longtemps, sous une montagne de prétextes : agenda du pape, limites de leur autorité, besoin de « marcher ensemble » d’abord… ».

 A ce propos La Croix du  30 juillet 2022 titrait  :  
 
                « Génocide », « cancel culture », « sécularisation »

Une sorte de  bilan raccourci mais saisissant du voyage du pape au Canada; rien de moins !  ( Cf.l’URL :https://www.la-croix.com/Religion/Genocide-cancel-culture-secularisation-bilan-pape-Canada-2022-07-30-1201227028

 Pendant ce temps le quotidien québécois Le Devoir du 28 juillet 2022 comparait les significations des deux voyages papaux mentionnés ci-dessus et annonçait à son lectorat :  

 

« Entre deux papes, une Église et son chemin de croix « 

 Cf. l’URL :https://www.ledevoir.com/societe/738603/entre-deux-papes-une-eglise-et-son-chemin-de-croix

 On ne peut éviter de souligner ici la force et la portée de ces intitulés.

Pour en savoir davantage les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici l’article portant sur cette question importante de Philippe Vaillancourt   publié dans Golias News le 29 juillet 2022 . Ledit article est également accessible à l’adresse :https://www.golias-editions.fr/2022/07/29/visite-du-pape-francois-un-argument-pour-colmater-lechec-de-leglise-canadienne

  .

 

Il est intitulé :

 « Visite du pape François : un argument pour colmater l’échec de l’église canadienne »

Que Christian Terras, Editeur en chef de Golias, soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt.

Pourquoi la Gauche française est-elle à la dérive ?

“La Gauche” i.e. les partis et associations s’en réclamant fut  considérée, depuis l’avènement de la 3è République, comme incarnant(et défendant activement)  mieux qu’aucun autre courant de pensée les principes de tolérance et de  laïcité républicaines et les institutions y afférent , notamment l’Ecole publique. Ceci  semblait constituer  une doxa irréfragable jusqu’à ce que lesdits mouvements  ne se trouvent, sans doute, par la volonté  de  contempteurs  divers (venus ou non de ses rangs),  en voie  de disparition. 

Les résultats des élections présidentielle et législatives de l’année 2022 en témoignent largement . En parallèle et c’est bien naturel, paraissent  des  ouvrages tentant de faire l’exégèse  de ces déchéances coupables. Des éléments explicatifs pourraient résider dans l’effet boomerang  provoqué  soit  par les gesticulations et actions d’ une “gauche” dressée contre les Lumières   soit par celles d’ une gauche qui, trahissant   le peuple de France , s’oppose au progrès et à la justice sociale.  C’est ce qui ressort des recensions de tels ouvrages  effectuées par Philippe Foussier  et publiées  dans  Mezetulle, le bloc revue de Catherine Kintzler .

Comment, devant  des réalités si préoccupantes, ne pas revenir à des  principes fondateurs à cet égard  tels qu’ils furent exprimés au début du 20è siècle  par  Jean Jaurès et d’en tirer le meilleur tant pour les nécessaires refondations du présent que pour celles de l’avenir ? .  Jaurès indiquait entre autres  :

  – Tout recul et toute somnolence de la République a été une diminution ou une langueur de la Laïcité.  (Jean Jaurès, discours de Castres, 30 juillet 1904)

 – C’est à nous de fatiguer le doute du peuple par la persévérance de notre dévouement. 

 – Un des principaux obstacles au progrès social, c’est l’esprit de découragement d’une trop grande partie des exploités eux-mêmes. ( Jean Jaurès, Chambre des Députés, 19 juin 1906)
 
– Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots.(Congrès socialiste international, septembre 1900)

 – La République doit être laïque et sociale mais restera laïque parce qu’elle aura su être sociale

 

 

Dès 2020, Stéphanie  Roza rapportait  dans un  des ouvrages cités dans cet article,  des éléments nouveaux “pour analyser cette offensive considérable menée par la Gauche française ou ce qui est considéré comme la représentant contre l’héritage des Lumières, la raison, le progrès, l’universalisme, et même tout simplement l’humanisme. Pour sortir de cette logique, elle proposait de se ressourcer auprès de Jaurès, qui représente selon elle « la matrice idéologique la plus féconde pour affronter les problèmes de notre temps ». Quelle que soit la recette, si la gauche continue à s’éloigner des Lumières et a fortiori à les condamner, elle n’aura bientôt plus de gauche que le nom. Le triomphe de ses adversaires sera total.” (URL. https://www.mezetulle.fr/la-gauche-contre-les-lumieres-de-stephanie-roza-lu-par-p-foussier/«  )

 

Dans ce contexte, au printemps 2022,  on pouvait lire dans le quotidien   La Croix  : « Le principal problème de la gauche, c’est que les milieux populaires ne votent plus pour elle » ce quotidien rendant compte d’un entretien accordé par Rémi Lefebvre, professeur de science politique à Lille,  bon connaisseur de la gauche française. À l’occasion de la sortie de son livre Faut-il désespérer de la gauche ?  et à trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, il expliquait comment les responsables politiques de gauche n’ont pas su retrouver une place dans l’échiquier politique (URLhttps://www.la-croix.com/debats/le-principal-probleme-gauche-cest-milieux-populaires-votent-elle-2022-03-22-1201206321)

 
 
Au lendemain de l’élection présidentielle du printemps  2022, le journaliste Renaud Dély analyse la manière dont la gauche a trahi le projet des Lumières et les idéaux du progrès dans un ouvrage intitulé « Anatomie d’une trahison. La gauche contre le progrès « .

 

Il y note : « Quand Emmanuel Macron a moqué le « modèle amish » à propos de ceux qui refusaient le déploiement de la 5G, était-il si éloigné de la réalité ? La gauche n’aurait-elle pas bel et bien trahi le progrès, si cher à ses pères fondateurs ?Au fil de l’ouvrage, Renaud Dély dissèque la métamorphose d’un camp qui se détourne de ses idéaux et se fourvoie dans des combats hermétiques. Entre dérives identitaires, repli communautaire, rejet du patriotisme et conversion au catastrophisme, cette famille politique fondatrice de la République tourne le dos à l’avenir et se referme sur des certitudes désuètes, déconnectées du réel et de l’époque. L’indignation lui tient lieu de réflexion. Privilégiant l’invective et le sectarisme au dialogue et à la nuance, cette gauche de l’entre-soi exclut aujourd’hui tout, jusqu’à elle-même. La gauche en France n’est plus. Au lendemain de l’élection, il y a urgence à en mener l’autopsie, dans l’espoir de la voir un jour opérer son indispensable résurrection ».(URL.https://www.editionsobservatoire.com/content/Anatomie_dune_trahison)

 La gauche  dite de pouvoir (ou de gouvernement?) se serait-elle réfugiée dans le confort de l’irrationnel? C’est l’une des questions existentielles posées ; elle reste comme d’autres sans réponse. Pendant ce temps toutes les organisations de gauche  s’étiolent  abandonnant le peuple de France aux dérives les plus diverses,  de mauvais augure pour  le devenir de la république et de la justice sociale.

 On peut ainsi lire dans Tribune juive,une analyse dévolue à l’ouvrage de Renaud Dély : » Pour comprendre la genèse de la crise idéologique que traverse la gauche française, à l’origine des ruptures et recompositions en cours. Comment elle s’est laissée peu à peu gouverner par l’émotion plutôt que par la raison, comment elle a cédé au règne de l’indignation et de l’excommunication, bref, comment la gauche, faute de pouvoir le changer, a tourné le dos au réel, par démission ou par illusion, pour se réfugier dans un confortable repli identitaire qui comble l’aspiration à la pureté idéologique d’un noyau militant, mais l’éloigne durablement du pouvoir. Une évolution qui vient de loin et s’achève par un tournant historique: l’effacement de la social-démocratie au profit d’une gauche radicale et souverainiste. »

(URL.tribunejuive.info/2022/05/07/renaud-dely-anatomie-dune-trahison-la-gauche-contre-le-progres/)

 Les visiteurs de ce site pourront consulter  en cliquant ici la recension  de l’ouvrage de R. Dély lu par Philipe Foussier publiée dans Mezetulle le 10 juillet 2022  . Elle s’intitule :

 

 Le livre de Renaud Dély « Anatomie d’une trahison. La gauche contre le progrès »

lu par

 Philippe Foussier

« La gauche à la dérive »

Ils  y pourront aussi prendre connaissance de la recension de l’ouvrage de Stéphanie Roza (2020)  par  le même auteur.

Que Catherine Kintzler soit  sincèrement remerciée de nous autoriser ces  nouveaux emprunts .