Auteur/autrice : laurence
Turpitudes cléricales et épiscopales de l’après – réunion de la CEF à Lourdes (novembre 2022)
Selon René Poujol, dans un article du 11 novembre 2022 publié dans « Mon Eglise et moi» intitulé :
On rapporte par ailleurs, le 13 novembre 2020, sur le site du Comité de La Jupe (contact@comitedelajupe.org) : ce samedi 19 novembre à 13h30 :
« Dans nos Eglises, l’omerta on n’en veut pas. Marchons contre les violences sexistes et sexuelles »
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URL :https://mail.yahoo.com/d/folders/1/messages/AFG7bF4MZVPQY3EL2gHYqLsQMyc?.src=ym&.intl=fr
Pour une information plus complète en la matière, on pourra aussi consulter 3 articles parus récemment dans Golias News :
1. Esclaves en Eglise : « Prier c’est bien, obéir c’est mieux… »
par Golias, 10 novembre 2022
“Deux mouvements qui se réclament du Tout-Puissant, Œuvre de Dieu ou Don de Dieu, sont aujourd’hui sur la sellette, malgré la bienveillance, pour ne pas dire la complicité dont ils ont longtemps bénéficié et continuent à bénéficier de par le monde. Ils ont bien des points communs, et en particulier un talon d’Achille : des femmes laïques, sans droits, jusque-là maintenues sous une emprise qui semblait inaltérable, ont su unir leurs forces pour se faire entendre. Quand des prélats se tiennent prudemment en retrait, les tribunaux prennent la relève.”
URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/10/esclaves-en-eglise-prier-cest-bien-obeir-cest-mieux/:
2. Le coup de grâce ?
par Golias ,11 novembre 2022
« Par où commencer les sidérations de ces dix derniers jours ? L’affaire Santier avait accaparé dès le 3 novembre 2022, l’ordre du jour de l’assemblée plénière de Lourdes, et voilà que le 6 du mois, le Cardinal Jean Pierre RICARD confessait par courrier s’être «conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans » alors qu’il avait 38 ans. En réalité l’aveu de cet automne avait été précédé d’une réclamation de la victime. Selon l’interview de Soeur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieuses et religieux de France (Corref) au journal La Croixi : « En février 2022, la victime du cardinal Ricard apprend dans la presse que celui-ci est nommé pour gouverner temporairement les Foyers de charité, une communauté secouée en 2020 par des révélations d’abus commis par son cofondateur, le père Georges Finet. Indignée, elle prend contact avec moi et m’explique qu’il ne peut pas décemment exercer cette charge, puisqu’il l’a agressée lorsqu’elle avait elle-même 13 ans… J’ai immédiatement prévenu le président de la CEF. Ce dernier a tout de suite pris contact avec la victime d’abord, puis avec le cardinal Ricard, qui a renoncé à sa mission au sein des Foyers de charité. Tout cela n’a pris que dix jours»
URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/11/le-coup-de-grace/
3. Diocèse de Blois : une invitation qui passe mal
par Golias, 10 novembtre 2022
« Quelle mouche a piqué les évêques de la région Centre-Val de Loire ces derniers temps ? Après la « com » désastreuse de Vincent Jordy à Tours (cf. Golias Hebdo n° 742), c’est au tour de Jean-Pierre Batut (Blois) de faire des siennes. Une invitation aux célébrations du 11 novembre adressée par l’évêché de Blois a suscité de vives réactions. En cause, une phrase soulignant pour l’occasion le centenaire de l’intégration de l’Ukraine au sein de l’Union soviétique. Invitation qui passe mal à l’heure où l’Ukraine se défend contre l’envahisseur russe. Certes, Kiev a connu une brève période d’indépendance après la Première Guerre mondiale, avant de réintégrer le bloc soviétique de 1922 à 1991. Fallait-il pour autant mettre en exergue cette date en vue des célébrations du 11 novembre, alors même que le pays va entamer son neuvième mois de conflit avec son vieil ennemi-voisin ? La réponse est clairement « non » ! A contretemps, le diocèse a plaidé, face aux réactions, « une erreur de formulation ». Reste que l’on se demande encore comment une telle formulation a pu être validée(Alexandre Ballario ) »
URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/10/diocese-de-blois-une-invitation-qui-passe-mal/
On ne peut, en pareil contexte, s’étonner de voir paraître dans La Croix du 10 novembre 2022, sous la plume de Theo Moy, un article intitulé :
« Je me sens trahi » : les lecteurs de « La Croix » réagissent aux révélations des évêques sur les abus.
« Les lecteurs de La Croix ont écrit à leur journl (l’équivalent de 40 pages de messages a été reçu en à peine plus d’une journée) pour s’exprimer sur les affaires Santier et Ricard, et la crise que traverse l’Église de France. Ils expriment une grande colère, souvent dirigée contre les évêques, ainsi qu’une exigence de changements profonds. Plusieurs posent la question de leur appartenance à l’Église… »
Que Christian Terras , Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser la reprise de trois nouveaux articles.
Commémoration du 11 novembre. Au pied des stèles d’un monument orphelin.
Edifié en 1924 au centre de la Cour d’Honneur de l’ancienne Ecole Normale d’Instituteurs de Quimper, ces stèles portent gravée la litanie interminable des anciens élèves morts pour la patrie pendant la Grande Guerre .
Non inauguré et resté confidentiel jusqu’en 2022, il se trouve désormais orphelin dans un domaine interdit au public, déserté de longue date par ses élèves-maîtres instituteurs puis plus récemment par les exploitants d’ établissements aux appellations plus prestigieuses.
Il représente la composante mémorielle du patrimoine des normaliens du Finistère et aussi revenait-il à l’ASVPNF de rendre hommage à ceux dont la jeunesse et la vie se terminèrent brutalement au cours d’un conflit qui ne leur laissa pas le temps d’enseigner qu’affirmer la paix est le plus noble des combats. L’ASVPNF tenait à le rappeler au moment où de nouvelles guerres surgissent à nos portes.
Les visiteurs de ce site pourront consulter les deux documents joints à cet envoi en cliquant successivement sur Document 1 et Document 2 .
Document 1. Le message de l’ASVPNF pour la commémoration du 104è anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918
Document 2. Le reportage photographique effectué au pied du Monument aux Instituteurs du Finistère Morts pour la France .
L’ASVPNF a été autorisée à représenter des photos mises gracieusement à sa disposition par Mme Y. Douguet; elle l’en remercie vivement .
Pédocriminalité épiscopale La situation cataclysmique au 7 novembre 2022
Selon la Dépêche.fr du 7 novembre 2022 (URL : https://www.ladepeche.fr/2022/11/07/pedocriminalite-dans-leglise-lex-president-de-la-conference-des-eveques-reconnait-une-conduite-reprehensible-sur-une-mineure-de-14-ans-10787891.php)
« Pédocriminalité dans l’Église : l’ex-président de la Conférence des évêques reconnaît une conduite « répréhensible » sur une mineure de 14 ans »
Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque (émérite) de 2001 à 2019, a reconnu une conduite « répréhensible » sur une mineure il y a 35 ans. Dix autres évêques ou « anciens évêques » sont également « mis en cause » devant la justice civile ou canonique.
“Onze évêques ou anciens évêques ont été « mis en cause » devant la justice civile ou la justice de l’Eglise pour des signalements, a annoncé ce lundi 7 novembre, Éric de Moulins-Beaufort lors d’un point presse de la Conférence des évêques à Lourdes (Hautes-Pyrénées). »
Selon ce prélat , « il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique (droit de l’Eglise, ndlr), a déclaré le président de la CEF. Deux autres, qui ne sont plus en fonction, font l’objet d’enquêtes aujourd’hui de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque et d’une procédure canonique ; un troisième fait l’objet d’un signalement au procureur auquel aucune réponse n’a été donnée à ce jour et a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère , a-t-il encore souligné. Il a indiqué que le cardinal (Jean-Pierre) Ricard, ancien évêque de Bordeaux, était aussi concerné ».
Le compte n’est pas bon ! Le Tableau de la Cène (2022 (sic ! ndlr) reste incomplet… C’est sans doute le cas Michel Santier qui a échappé à cette triste énumération !
Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici, le texte complet de la Déclaration , en date du 7 novembre 2023 , du Président de la CEF. Il est également accessible à l’URL : eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/531672-declaration-de-mgr-eric-de-moulins-beaufort-archeveque-de-reims-president-de-la-conference-des-eveques-de-france-le-7-novembre-2022/
Les méfaits de la pédophilie ecclésiale et du cléricalisme.
par
“L’Église a instauré la loi du secret qui dépasse le silence entourant le fonctionnement de ses institutions. Elle savait que le secret fait partie intégrante du mode opératoire des prêtres pédophiles. L’Eglise a nié et minimisé l’ampleur des agressions sexuelles sur mineurs tant en nombre, qu’en gravité, en contournant, et déviant la notion de crime en choisissant de parler plutôt de pédérastie et d’homosexualité. L’Église a appliqué de manière inconsidérée le pardon, en ne plaçant pas l’abus sexuel comme un crime. L’Église ne pourra en finir avec la pédophilie, tant qu’elle attirera en son sein des individus immatures psychiquement et sexuellement, et tant qu’elle continuera à entretenir et à développer, dans le modèle clérical, le fantasme de la toute puissance divine. C’est l’archaïsme de l’Église qui favorise les abus sexuels et spirituels, car ces deux types d’abus sont la conséquence d’un même rapport malsain du pouvoir et du sacré. L’Église n’en finira avec les abus sexuels et spirituels que lorsqu’elle s’ouvrira à la démocratie, et qu’elle fera sa réforme notamment dans le domaine de la sexualité. Elle en finira avec ces maux, lorsque son fonctionnement interne cessera de renforcer les tendances à l’immaturité psychologique et spirituelle de ses clercs…” (Cf. l’article de Christian Terras en cliquant ici . Il est également accessible à l’URL : https://www.goliaseditions.fr/2021/10/05/rapport-sauve-comment-leglise-catholique-a-instaure-la-loi-du-secret/
Plus récemment le 2 novembre 2022, Golias a fait paraître, dans le prolongement de cet article fondateur, un ouvrage collectif écrit sous la direction de Christian Terras et intitulé :
« Rapport Sauvé : l’évangile de la honte »
Selon Golias, “L’Église a appliqué de manière inconsidérée le pardon, en ne plaçant pas l’abus sexuel comme un crime. L’Église ne pourra en finir avec la pédophilie, tant qu’elle attirera en son sein des individus immatures psychiquement et sexuellement, et tant qu’elle continuera à entretenir et à développer, dans le modèle clérical, le fantasme de la toute puissance divine. C’est l’archaïsme de l’Église qui favorise les abus sexuels et spirituels, car ces deux types d’abus sont la conséquence d’un même rapport malsain du pouvoir et du sacré. L’Église n’en finira avec les abus sexuels et spirituels que lorsqu’elle s’ouvrira à la démocratie, et qu’elle fera sa réforme notamment dans le domaine de la sexualité. Elle en finira avec ces maux, lorsque son fonctionnement interne cessera de renforcer les tendances à l’immaturité psychologique et spirituelle de ses clercs » URL : https://www.golias-editions.fr/produit/rapport-sauve-levangile-de-la-honte/
On rappellera à ce propos que si :
– Evangile équivaut en matière de foi chrétienne, à « Bonne Nouvelle, annonce du salut du monde offert en Jésus-Christ; vie et enseignement du Christ par les Apôtres »
– Honte peut signifier un « Trouble de l’âme causé par la crainte du déshonneur », la honte est quelquefois la conscience d’une action qui dégrade l’homme dans sa propre estime ; elle peut être aussi la crainte de recevoir un blâme mérité ou non, la vexation d’être désapprouvé, et par conséquent elle peut se soumettre soit aux préjugés dominants soit aux lois morales permanentes, aux exigences de l’honnêteté ou à celles des usages (voyez Trench, Synonymes du Nouveau Testament, paragraphe XIX).
– Le pape François lui-même clamait sa honte : après avoir fait part (mardi )de son « immense chagrin », le souverain pontife a exprimé mercredi « sa honte », à la suite de la publication d’un rapport accablant sur la pédocriminalité au sein de l’Église de France. Dévoilées par une commission indépendante, les conclusions de l’enquête estiment à 216 000 le nombre de mineurs sexuellement agressés par des clercs ou religieux en France depuis 1950. Cf.l’URL : https://www.france24.com/fr/france/20211006-p%C3%A9docriminalit%C3%A9-au-sein-de-l-%C3%A9glise-j-ai-honte-dit-le-pape-fran%C3%A7ois
Quoi qu’il en soit , Il est assuré que l’intitulé retenu par Golias qui, sur le plan de la foi chrétienne, peut revêtir un caractère oxymorique est de nature à susciter tant l’intérêt que l‘indignation du bon sens commun.
Pour clore ce nouveau chapitre de turpitudes ecclésiales on rappellera que l’Eglise ne pourra s’exonérer des taches indélébiles de la pédophilie érigée en système qu’en s’ouvrant aux vertus et à la pratique de la démocratie . Les citoyens émancipés et épris de liberté de ce pays appellent de leurs vœux un tel changement .
Faut-il enfin rappeler que :
1. Avoir honte de changer , c’est avoir honte d’être humain,
2.Le sage a honte de ses défauts mais n’a pas honte de s’en corriger,
3. Ne pas avoir honte de sa faute, c’est la commettre deux fois,
Turpitudes cléricales et épiscopales à l’épreuve de la justice divine (suites de l’affaire Santier)
« Réuni à Lourdes et discrédité par l’affaire Santier, l’épiscopat catholique au bord du gouffre »
titrait Libération du 3 novembre 2022 sous la plume de Bernadette Sauvaget. Cf. l’ URL : https://www.liberation.fr/societe/religions/reuni-a-lourdes-et-discredite-par-laffaire-santier-lepiscopat-catholique-au-bord-du-gouffre-20221103_5B3LG3TCKFA7ZIPG2ZNGQIR4OA/
Selon cette journaliste : »La Conférence des évêques de France se réunit à partir de ce jeudi dans un climat assombri par la légèreté avec laquelle l’Eglise a traité le scandale des «strip-confessions» avant qu’il ne soit rendu public. Le collectif Apné organise des manifestations dans toute la France pour faire entendre la voix des fidèles sous le choc. »
« Les calottes sont cuites » ; depuis que l’affaire Santier a éclaté – du nom de l’ancien évêque de Créteil (Val-de-Marne) et de Luçon (Vendée) qui a pratiqué des strip-confessions dans les années 90 – le jeu de mots court sur les réseaux sociaux. Si la forme est humoristique, le fond ne cache rien de la grave crise de confiance qui s’est creusée, ces trois dernières semaines, entre les évêques catholiques et leurs fidèles. Ces derniers reprochent à l’épiscopat son silence sur les pratiques déviantes de Michel Santier qui a écopé, en octobre 2021, de mesures disciplinaires du Vatican. L’affaire et les sanctions, elles, n’ont été révélées par la presse qu’un an plus tard. Comme chaque année, les évêques catholiques – à peu près une centaine – se retrouvent à Lourdes (Hautes-Pyrénées) du 3 au 8 novembre pour leur traditionnelle assemblée d’automne. L’an 2021 ressemble furieusement à 2022 car, au dernier moment, l’agenda des travaux a été percuté par l’actualité. L’année dernière, c’était celle du rapport Sauvé ; cette année, il s’agit de l’affaire Santier. Ce dernier scandale – qui met en cause l’un des leurs même s’il a pris sa retraite – contraint les évêques à plancher, à nouveau, sur la question des violences sexuelles au sein de l’institution. .. »
La Vie, l’hebdomadaire catholique, titrait , dès le 2 novembre 2022 :
Après l’affaire Santier, les évêques sous pression à Lourdes
Les évêques se réunissent à Lourdes du 3 au 8 novembre 2022, dans un climat de tensions liées aux révélations de l’affaire Santier, beaucoup attendent des réponses et des actes en termes de justice ecclésiale et de communication sur les sanctions.
Selon Caroline Celle , Youna Rivallain et Marie-Lucile Kubacki, la situation serait cataclysmique : « c’est sans doute ce qui pouvait arriver de pire, un an après la Ciase et tout le travail que nous menons sur la question des abus… », souffle un évêque, à l’approche du 3 novembre, date à laquelle l’épiscopat doit se retrouver pour la traditionnelle assemblée plénière de Toussaint, à Lourdes. « C’est un peu comme un jour sans fin », commente un autre. En effet, après plusieurs assemblées consacrées aux abus, et l’annonce de résolutions fortes en novembre 2021, lorsque les évêques avaient mené une véritable démarche de repentance, se mettant à genoux devant la basilique de Lourdes, « l’affaire Santier » ne passe pas…”. Cf. l’URL: https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/apres-laffaire-santier-les-eveques-sous-pression-a-lourdes-85073.php
Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos ,en cliquant ici, la …
Lettre ouverte à Eric de Moulins-Beaufort
de
Christian Delahaye
Parue dans Golias News du 3 novembre 2022, elle révèle que : « Face au dégoût et à la révolte exprimés jusque dans les colonnes de la presse mainstream, l’affaire Santier a fini par faire réagir le président de la Conférence des évêques de France dans la « Lettre de l’Eglise catholique ». Sa missive ajoute plusieurs scandales aux scandales. Cette lettre ouverte y répond. Cf. l’URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/03/lettre-ouverte-a-eric-de-moulins-beaufort/
Que Christian Terras, Rédacteur en chef à Golias, soit cordialement remercié d’autoriser ce nouvel « emprunt » ;
Transcendantale, la laïcité est ou n’est pas !
L’adjectiver nuit à son essentialité
au sein de
nos institutions républicaines.
Parmi les termes de la langue française celui de « laïcité» est connu pour faire l’objet de qualifications extrêmement variées, celles-ci reflétant les choix philosophiques, spirituels (ou) politiques tant d’adeptes- nouveaux venus dans le champ de la laïcité- que de faux amis du principe républicain sous-tendu.
Le terme laïcité vient du grec laïcos (λαϊκὸς), lui-même issu de laos (λαὸς), « qui est du peuple ». Il désigne le cadre juridique d’une société qui refuse la tutelle d’une religion sur les affaires publiques et qui respecte la liberté de conscience, les lois des hommes primant sur celles des religions. Ainsi la laïcité est-elle la condition première de la démocratie : affaiblir l’une revient à fragiliser l’autre. Cf.http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/laicite/
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Baubérot J., 2008, Une laïcité interculturelle.Le Québec, avenir de la France ?, La Tour-d’Aigues, Éd. de l’Aube. Baubérot J., 2015, Les 7 laïcités françaises, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme. Briand A., 1905a, Rapport fait le 4 mars 1905 au nom de la commission relative à la séparation des Églises et de l’État et de la dénonciation du Concordat chargée …
publictionnaire.huma-num.fr
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-La laïcité est un principe démocratique en tant qu’elle prend en compte la multiplicité des aspirations individuelles ;
-La laïcité est un principe républicain en tant qu’elle prend en compte l’unité nécessaire du corps social autour de valeurs et principes de la République.” Cf. https://www.actu-juridique.fr/administratif/libertes-publiques-ddh/le-principe-de-laicite-une-invention-francaise-ignoree/
Ceci étant posé on découvrira ci-dessous quelques unes des épithètes usitées pour qualifier la laïcité; celle qui est censée avoir cours dans toutes nos institutions républicaines . On peut ainsi à l’envi voir affubler laïcité de qualificatifs aussi divers que :
“Ouverte, inclusive, à la française, française, nouvelle, tout court, plurielle , positive, négative, restrictive , stricte , séparative, apaisée, identitaire, d’ouverture, de fermeture, de progrès, simple, dure, orthodoxe, néo-républicaine, aménagée, accommodée, républicaine, instrumentalisée, édulcorée, militante, de combat, anticléricale, dégradée, advenant, advenue, rigide, intransigeante… » (liste non exhaustive, ndlr ! )
A l’instar de J-P Brighelli ( In Liberté, Egalité, Laïcité, Hugo DOC, 2015)on considérera ici qu’adjectiver la laïcité revient à la trahir en la faisant dissoudre dans le « grand bain des communautarismes et des religions. » et qu’à force de l’aménager , de l’ouvrir et de lui donner une géométrie variable afin de l’accommoder aux lubies des diverses communautés, elle se trouve vidée de son sens » ;
Il s’agit donc de revenir à une laïcité sans adjectif car, selon H. Pena Ruiz, le mot (intraduisible) et lui seul est en l’occurrence suffisant ! De surcroît comme l’écrit Caroline Fourest IN Génie de la Laïcité ; (Grasset, 2016) « la laïcité n’a ni à s’ouvrir, ni à se fermer, ni à s’accommoder, ni à s’arc bouter. Elle doit simplement rester fidèle à son histoire et à l‘esprit de ses fondateurs ».
« Ni capitulation, ni persécution » disait Ferdinand Buisson !
La laïcité qui fut donc qualifiée de positive par certains vient de faire l’objet d’une nouvelle mise au point dans un article de Catherine Kintzler intitulé :
Publié dans Mezetulle le 30 octobre 2022 ledit article souligne que :
« En parlant de « laïcité positive » le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye reprend un terme fréquemment utilisé pour réclamer à la laïcité – qu’on juge rigide et trop intransigeante – des « accommodements », une « ouverture »1. Ce terme, que Nicolas Sarkozy avait cru bon de promouvoir à plusieurs reprises2, suggère par lui-même l’aspect politique qui gouverne son emploi. L’adjectif « positive » induit en effet un champ sémantique où prendrait place, à l’opposé, une « laïcité négative » qu’il s’agirait de combattre, de réduire et peut-être même d’effacer3. Mais la thèse d’une « laïcité négative » ne tient pas debout : car la laïcité a posé plus de libertés que ne l’a jamais fait aucune religion. On n’a pas à demander à la laïcité d’être « positive » : c’est aux religions qu’il appartient de le devenir en renonçant à leurs prétentions à l’exclusivité intellectuelle et politique.Examinons donc ce que certains appellent hâtivement un concept : la notion de « laïcité positive ». De quelque côté qu’on la prenne, on débouche sur un vide intellectuel »
Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article de Catherine Kintzler.
On retiendra , à l’instar de Caroline Forest , que le génie de la laïcité réside dans le fait que c’est la seule lumière capable de nous éloigner de l’obscurantisme. Selon elle :
-la laïcité (non qualifiée) nous protège ;protégeons la !
-la laïcité nous permet de nous aimer ; aimons la passionnément et faisons la aimer !
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser à reproduire et à représenter son article original.
Constitutionnaliser la laïcité
Déjà en 2017, Catherine Kintzler proposait d’inscrire dans la Constitution de notre République, les principes de la loi de 1905 (https://www.mezetulle.fr/constitutionnaliser-3-principes-de-loi-de-1905/) dans un article intitulé :
Constitutionnaliser 3 principes de la loi de 1905
On lira la suite en se rendant à l’adresse : :https://www.slate.fr/story/138932/constitutionnaliser-loi-1905.
Catherine Kintzler précisait d’emblée : « Vouloir constitutionnaliser un texte législatif, c’est considérer que ce texte dit quelque chose de fondamental sur la nature de l’association politique » . Puis elle poursuivait : « Supprimer de l’article premier de la Constitution une proposition difficile à comprendre et y insérer à la place trois propositions claires inspirées des deux premiers articles de la loi du 9 décembre 1905 permettrait de préciser le caractère «laïque» et «indivisible» de la République. »
Sa contribution s’achevait ainsi : « La conséquence la plus spectaculaire de cette proposition est l’abandon des dispositions particulières en vigueur provisoirement en Alsace-Moselle et dans certains territoires ultra-marins. Un tel abandon, qui devrait se faire progressivement en respectant les droits des personnels religieux actuellement rétribués par l’État, réunifierait la République «indivisible». Mais la vertu principale du texte ainsi modifié apparaît si on suppose cette étape acquise: expliciter la laïcité de la République par un minimalisme fondateur et libérateur ».
On comprend aisément que des juristes puissent s’approprier et investir une telle problématique et que l’on peut donc découvrir à ce propos un article tel celui de Mathieu Touzeil-Divina publié en 2018 et intitulé :
« Un principe latitudinaire et non constitutionnel de laïcité ? »
Il s’agit d’un chapitre de l’ouvrage : « La territorialité de la laïcité » de Mouannès Hiam que l’on pourra consulter à : La territorialité de la laïcité [en ligne]. Toulouse : Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2018 (généré le 31 octobre 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/putc/5675>. ISBN : 9782379280719. DOI : https://doi.org/10.4000/books.putc.5675.
Il y apparaît notamment que : « l’objectif poursuivi est simple : il s’agit d’exposer (sinon de rappeler) qu’à de nombreuses reprises (encore aujourd’hui) le principe pourtant dit constitutionnel de laïcité s’est effacé et s’efface encore derrière une Loi, un règlement voire un usage comme si la valeur normative et dite suprême de ce dernier s’effaçait ou était – selon les territoires – à géométrie variable : latitudinaire. Les exceptions, qui déconstruisent le principe, s’avèrent alors historiques et, d’un point de vue formel, généralement législatives même si quelques usages ne le sont même pas . Enfin, force est de constater que la plupart (mais non la totalité) des exceptions sont surtout – ce que l’Histoire explique – dues à des traditions ou à des pratiques issues du Concordat . »
Si les joutes électorales sont passées, la constitutionnalisation de la laïcité n’est point intervenue . Aussi n’est-il pas surprenant de voir réapparaître la question dans notamment ufal-INFO, le magazine de l’Union des Familles Laïques sous la forme d’un article de Charles Arambourou en date du 29 octobre 2022 intitulé :
Constitutionnaliser la laïcité ? Oui, mais pas n’importe comment.
Selon l’auteur : « Le média en ligne Opinion internationale du 16 octobre 2022, date anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, a publié un appel, accompagné d’une proposition de loi constitutionnelle
On lira cependant avec intérêt le texte de Charles Arambourou en cliquant ici .
Que les responsables de ufal-Info qui nous ont autorisé à le reproduire pour le représenter sur ce site en soient chaleureusement remerciés.
Atteintes à la laïcité à l’Ecole
“ L’Éducation nationale doit reconnaître
l’offensive islamiste à l’école
et y répondre fermement ! »
Tel est l’intitulé du communiqué commun de l’UFAL et de l’ Union laïque à ce propos. Il est paru le 27 octobre 2022 sur le site de l’Union des FAmilles Laïques à l’adresse : https://www.ufal.org/laicite/laicite-communiques-de-presse/leducation-nationale-doit-reconnaitre-loffensive-islamiste-a-lecole-et-y-repondre-fermement
Les visiteurs intéressés pourront le consulter en cliquant ici.
Les responsables de l’UFAL nous ont autorisé à le reproduire pour le représenter ici. Qu’ils en soient remerciés .
On notera par ailleurs et à l’instar du Monde du 13 octobre 2022 , sous la plume de Sylvie Lecherbonnier que:
« Les atteintes à la laïcité sont en hausse dans les établissements scolaires ».
La religion Woke , un nouvel obscurantisme à combattre !
L’ouvrage de Jean-François Braunstein intitulé (la religion woke) était ainsi présenté par Babélio : « Une vague de folie et d’intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des « éveillés », emporte tout sur son passage : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La « théorie du genre » professe que sexe et corps n’existent pas et que seule compte la conscience. La « théorie critique de la race » affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu’aucun « racisé » ne l’est. L’« épistémologie du point de vue » soutient que tout savoir est « situé » et qu’il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : « déconstruire » tout l’héritage culturel et scientifique d’un Occident accusé d’être « systémiquement » sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.L’enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les « réveils » religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C’est la première fois dans l’histoire qu’une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d’universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du « bien » et de la « justice sociale ». Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.Comme dans La philosophie devenue folle, Braunstein s’appuie sur des textes, des thèses, des conférences, des essais, qu’il cite et explicite abondamment, afin de dénoncer cette religion nouvelle et destructrice pour la liberté. »
« Un essai choc et salutaire. »Cf. l’URL: https://www.babelio.com/livres/Braunstein-La-religion-woke/1448228
Concernant ce même ouvrage Christian Rioux, dans un article paru dans Le Devoir du 5 octobre 2022, écrit : « Le monde crève de trop de rationalité, de décisions prises par les ingénieurs. Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. »Cette profession de foi en faveur des sorcières plutôt que des ingénieurs qui construisent des réacteurs nucléaires n’a pas été lancée par un obscur hippie qui vit au fond des bois. Elle l’a été par la députée écologiste Sandrine Rousseau, une professeure d’économie et qui était, jusqu’à tout récemment, vice-présidente de l’Université de Lille. S’il fallait un exemple pour illustrer le dernier livre de Jean-François Braunstein, il n’y en aurait probablement pas de meilleurs ! Cf.Et si le wokisme était une religion?
Au total il apparaît ainsi que : » l’ouvrage de Braunstein est détonnant et, chose rare en France, il est parvenu à se mériter aussi bien les éloges du critique du Monde (gauche) que de celui du Figaro (droite).”
C’est dans un tel contexte d’obscurantisme recrudescent (cf. https://francoisbraize.wordpress.com/2022/10/24/vous-avez-dit-cancel/) que les visiteurs de ce site pourront consulter :
1. L’article fondateur de François Braize paru le 11 octobre 2022 qui ,déjà par son titre, renvoie à d’autres combats libérateurs* :
Woke en stock…
Il est introduit ainsi : « Mille millions de mille sabords ! Le woke comme un bégaiement de l’histoire pour les bachi-bouzouks. Ce billet bien saignant pour quelques considérations à propos du dernier livre (« La religion Woke ») de Jean-François Braunstein, philosophe. Très très intéressant, comme un réquisitoire lucide sur ce qui se passe quand beaucoup abdiquent ou se couchent devant l’offensive quand ils n’y contribuent pas… ».
Il est accessible en cliquant sur Document 1 .
2.L’article de Jean-Michel Muglioni paru le 23 octobre 2022 dans la Lettre de Mezetulle. Il est intitulé :
À propos du livre de Jean-François Braunstein « La religion woke »
Selon Catherine Kintzler : « Jean-Michel Muglioni ne propose pas un compte rendu de lecture, mais il hasarde quelques réflexions que la lecture du livre de Jean-François Braunstein, La Religion woke (Grasset, 2022) a pu lui suggérer. Il demande qu’on n’y voie qu’une interrogation sur un monde qu’il ne comprend pas. »
On se limitera ici à énumérer les items de l’article : croire l’incroyable, le rapport au réel, sommes nous tous des despotes, le refus du corps, la fausse parité, l’idéologie sociétale, ressentiment et nihilisme. Ils sont révélateurs de la réflexion suscitée chez l’ancien professeur de philosophie par la lecture de l’ouvrage de Jean-Francois Braunstein.
L’article est accessible en cliquant sur Document 2
Que Catherine Kintzler et François Braize soient chaleureusement remerciés de nous autoriser ces emprunts. Nous sommes persuadés qu’ils contribueront à démystifier le wokisme et à éclairer le combat nécessaire à mener par les citoyens de progrès de France et d’ailleurs (faisant référence à la Science, à la Raison et au Bon sens) contre cette nouvelle forme d’obscurantisme. Il s’agit de bien connaître le nouveau dogme et ses grands prêtres pour mieux les combattre sans concession.
*Dans l’album Coke en stock (1958) de Hergé, le lecteur apprend que le trafic d’esclaves existe encore. Au terme d’un périple au large des Emirats arabes et à l’issue d’un impressionnant combat naval, Tintin parviendra à démanteler l’odieux commerce clandestin organisé par le sinistre Rastatopoulos…Coke est le nom de code donné aux esclaves africains.
