Pédocriminalité dans l’Église : « Un début de prise de conscience, mais… »
L’interview de Christian Terras (rédacteur en chef de Golias ) pour Charlie Hebdo par Natacha Devanda :
Pédocriminalité dans l’Église : « Un début de prise de conscience, mais… »
L’interview de Christian Terras (rédacteur en chef de Golias ) pour Charlie Hebdo par Natacha Devanda :
Laïcité aujourd’hui
Sujet du jour : A la découverte du mouvement « Woke ». Exposé suivi d’un débat. Questions d’actualité : -Europe et voile islamique, -Les différents prix de la laïcité, -Préparation de notre conférence sur le racisme, le 8 décembre à Trégunc, -Préparation de la cérémonie du 11.12. Au pied de l’arbre de la laïcité.
Mercredi 17 novembre, 18h, maison des associations, Concarneau. |
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Lundi 8 novembre 2021, les évêques de France ont annoncé la création de groupes de travail qui réfléchiront sur le fonctionnement de l’église, après la publication du rapport Sauvé qui a mis en lumière l’ampleur des abus sexuels commis contre des mineurs. Un fonds d’indemnisation va être créé pour indemniser les victimes.
Les visiteurs pourront prendre connaissance de ces informations en suivant les liens dévolus respectivement au discours de clôture (1) et au « live » de l’événement suivi par une journaliste du Monde(2):
1.Discours de clôture de l’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France, le lundi 8 novembre 2021
2. Le « live » du Monde : Pédocriminalité ; retrouvez les principales annonces de l’Eglise française (par Cécile Bouanchaud)
– L’Église n’aura pas recours aux dons des fidèles pour indemniser les victimes.
– L’institution catholique va « emprunter » ou vendre ses biens immobiliers pour indemniser les centaines de milliers de victimes d’abus sexuels en son sein.
https://www.golias-editions.fr/2021/11/04/abus-et-clericalisme
Les langues régionales ont récemment suscité des débats animés notamment au niveau parlementaire. Pendant ce temps qu’en est-il donc advenu de notre langue nationale?
Il est de bon aloi de rappeler notamment sur ce site que la maîtrise de la langue française se trouve au coeur de tous les apprentissages de la construction de la pensée et de la citoyenneté et que la prévention et la lutte contre l’illettrisme demeure une cause nationale. En clair on peut rappeler le propos du Ministère de l’Education nationale à cet égard :
« Savoir lire, écrire et parler le français conditionne l’accès à tous les domaines du savoir et l’acquisition de toutes les compétences. La langue française est l’outil premier de l’égalité des chances, de la liberté du citoyen et de la civilité : elle permet de communiquer à l’oral comme à l’écrit, dans diverses situations ; elle permet de comprendre et d’exprimer ses droits et ses devoirs. »
Encore faudrait-il connaître ce qui peut être exigé des locuteurs pour s’assurer qu’ils maîtrisent la langure française !… Peut-on en première approximation évoquer : “la capacité à lire et comprendre des textes variés, la qualité de l’expression écrite,la maîtrise de l’expression orale, l’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire,l’enrichissement quotidien du vocabulaire “ . Tout un programme, au demeurant classique !
On pourra à ce propos consulter l’article de Gérard Vigner paru en 2011 et accessible à l’URL : https://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2011-2-page-21.htm
Par ailleurs on ne manquera pas de souligner que”l’orthographe, la grammaire, la syntaxe se doivent d’être irréprochables dans le monde professionnel” !
Mais au delà des exigences du « monde de la formation et du travail “on fera aussi mention ce qu’il est convenu d’appeler la langue de bois … telle que présentée par exemple dans Wikipedia : “L’expression « langue de bois » désigne un cliché rhétorique péjoratif, visant à disqualifier un discours adverse en affirmant que son argumentation est tissée de formules stéréotypées”. “La langue de bois est quelquefois appelée ironiquement la xyloglossie, du grec xylon, bois et glossa, langue. C’est un discours parlé ou écrit convenu, figé, incantatoire, délivrant un message coupé de la réalité, n’apportant aucune information nouvelle ou intentionnellement truqué, voire manipulatoire.” L’origine de « langue de bois » est russe. L’expression « langue de chêne » était utilisée avant la révolution pour qualifier la bureaucratie du tsar. Elle est devenue « langue de bois » pour le discours idéologique de l’URSS. En France, la langue de bois est souvent associée à la façon de parler des énarques. C’est une forme d’expression employée par les hommes politiques, les responsables d’entreprises, les technocrates,… dans le but de : masquer une absence d’information précise, éviter de répondre à des questions embarrassantes, ne pas attirer l’attention sur un argumentaire défaillant, ne pas choquer un interlocuteur, dissimuler une vérité désagréable tout en feignant de la décrire, cacher des objectifs réels inavouables, faire adhérer à une idée en donnant l’impression de s’intéresser aux préoccupations du plus grand nombre,imposer une idéologie ou une vision du monde.”
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URL :https://www.toupie.org/Dictionnaire/Langue_de_bois.htm
On notera aussi l’irruption depuis Orwell du néoparler et de sa déclinaison française… la novlangue :
La (ou le) novlangue (en anglais « Newspeak »), ou néoparler depuis une nouvelle traduction de 2018, est la langue officielle d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman d’anticipation 1984 (publié en 1949).C’est une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées potentiellement subversives et à éviter toute formulation de critique de l’État, l’objectif ultime étant d’aller jusqu’à empêcher l’« idée » même de cette critique.Hors du contexte du roman, le mot novlangue est passé dans l’usage, pour désigner péjorativement un langage ou un vocabulaire destiné à déformer une réalité, ou certaines formes de jargon. Si le mot est au masculin dans la première traduction française du roman par Amélie Audiberti, il est souvent employé au féminin (la novlangue, calqué sur la langue) dans le langage courant. (Wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/Novlangue)
Ceci nous conduit immanquablement à :
L’argot :
Un argot est un « langage ou vocabulaire particulier qui se crée à l’intérieur de groupes sociaux ou socio-professionnels déterminés et par lequel l’individu affiche son appartenance au groupe et se distingue de la masse des sujets parlants ».
C’est un sociolecte qu’il faut distinguer du jargon, qui est propre aux représentants d’une profession ou d’une activité commune se caractérisant par un lexique spécialisé.
Selon certains, la fonction première de tout argot serait de chiffrer la communication, afin qu’un non-initié ne la comprenne pas (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argot)
Le globish :
Le globish (mot-valise combinant global, « planétaire », et English, « anglais ») est une version simplifiée de l’anglais n’utilisant que les mots et les expressions les plus communs de cette langue. C’est le jargon utilisé par des locuteurs de diverses autres langues quand ils veulent communiquer en anglais.Parfois appelée aussi broken English (« anglais hésitant », « mauvais anglais » ou « anglais d’aéroport » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Globish)
Le sabir :
Un sabir désigne une langue née du contact entre des locuteurs parlant des langues maternelles différentes placés devant la nécessité de communiquer. Le sabir est par définition une langue véhiculaire et non maternelle, produit du mélange de plusieurs langues maternelles, et donc un pidgin, mais particulièrement pauvre (voir la différence entre un pidgin, un créole et un sabir). Les sabirs ont ainsi un lexique sommaire, limité aux besoins immédiats des locuteurs, et une syntaxe simplifiée par rapport aux langues d’emprunt.Historiquement, le terme sabir désigne la langue utilisée dans les milieux du commerce pour communiquer en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, mélange de plusieurs langues méditerranéennes.( https://fr.wikipedia.org/wiki/Sabir)
Le gazouillis :
Le site de microblogage Twitter est à l’origine de tout un nouveau vocabulaire, à l’orthographe variable et, à ce jour, sans équivalent français. Peut-on utiliser ces anglicismes ? Comment les écrire ? La question est complexe…Seuls les deux dictionnaires de référence généralistes les plus usuels, ainsi que Wiktionnaire, enregistrent les nombreux mots issus de l’usage du site Twitter. Ils n’ont pas encore d’équivalents français officiellement recommandés.
« Gazouillis » :Twitter [ˈtwɪtɚ]5 (litt. « gazouillis » en anglais) est un réseau social de microblogage géré par l’entreprise Twitter Inc. Il permet à un utilisateur d’envoyer gratuitement des micromessages, appelés tweets ou gazouillis, sur internet, par messagerie instantanée ou par SMS. Ces messages sont limités à 280 caractères.
Pour ce qui est de tweet, le Petit Robert fut le premier à le faire entrer dans sa nomenclature sous sa forme anglaise dans son édition 2012. Il l’atteste en 2009 et indique : mot anglais « gazouillis », sans mentionner l’orthographe « twitt ». Il introduit alors, en sous-entrée, tweeter, verbe intransitif, dans le sens de « poster des tweets ». C’est dans son édition 2013 qu’il modifie l’étymologie en précisant «tweet, marque déposée par la société Twitter Inc. ».
Voir par exemple :https://paulcarnet.wordpress.com/2017/03/28/gazouillis-ou-tweet/
Langue véhiculaire : selon Wikipedia, il s’agit d’une langue ou d’un dialecte servant systématiquement de moyen de communication entre des populations de langues ou dialectes maternels différents, tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’une langue tierce, différente des deux langues natives. Elle se distingue de la langue vernaculaire, communément utilisée au sein d’une population, sachant qu’une langue peut être à la fois véhiculaire et vernaculaire (par exemple l’anglais à l’international et au Royaume-Uni).
Langue vernaculaire : c’ est la langue locale communément parlée au sein d’une communauté. Ce terme s’emploie souvent en opposition avec les termes de langue véhiculaire, standard, classique ou liturgique (d’après Wikipedia ).
La liste de ces “variantes” de la langue française, est loin d’être exhaustive car à l’évidence notre langue est vivante et sollicitée sans cesse par des évolutions voire des révolutions pacifiques … l’essentiel restant de pouvoir communiquer et échanger avec l’autre et au mieux de se faire comprendre.
Sans doute est-iI salutaire -en la matière- de pouvoir revenir aux sources, celles dont l’Académie française est dépositaire . Voir par exemple, sans compter les items sur la féminisation de notre langue ou l’écriture dite inclusive, les adresses suivantes :
-https://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/le-francais-aujourdhui
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise
– https://www.academie-francaise.fr/dire-ne-pas-dire
Quoi qu’il en soit et en pareil contexte, on comprendra aisément le propos et l’indignation de la philosophe Catherine Kintzler qui, dans son Blog Mezetulle, interpelle les visiteurs au moyen d’un article paru le 31 octobre 2021. Il est intitulé :
Vous avez dit « maîtrise de la langue » ?
Cent-t-euros ou cent-z-euros ?
Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici ou en allant à l’adresse :
https://www.mezetulle.fr/vous-avez-dit-maitrise-de-la-langue/
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous autoriser à reproduire ledit article en vue de son insertion sur ce site.
Dans le cadre de la célébration du centcinquantenaire de la Commune ledit comité nous tient régulièrement informé de ses réunions et débats. Ici il met à notre disposition les textes et supports numériques de deux conférences récentes tenues à :
1. Locmaria-Plouzané (F-29280) par Colette Godest ; exposé dédié à
L’Histoire de Elisée Reclus (1830- 1905).
Géographe et militant anarchiste français E.Reclus fut communard , pédagogue et un écrivain prolifique. Membre de la Première Internationale il participa au journal Le Révolté (d’après Wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e_Reclus
modifier – modifier le code – voir Wikidata (aide) Élisée Reclus , de son nom complet Jacques Élisée Reclus , né le 15 mars 1830 à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) et mort à Thourout en Belgique le 4 juillet 1905 , est un géographe et militant anarchiste français . Communard , théoricien anarchiste, c’est un pédagogue et un écrivain prolifique. Membre de la Première Internationale …
fr.wikipedia.org
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)
Les visiteurs pourront consulter, à son propos, les deux fichiers mis à notre disposition en cliquant sur :
Document 1 . pdf
Document 2 . pptx
» Et si la Commune avait triomphé
Anticipations, fictions et uchronies ayant pour mise en scène la Commune de Paris »
Selon l’auteur, « l’hypothèse d’un possible triomphe de la Commune conduit des écrivains à imaginer des textes de genres variés (théâtre, roman, nouvelle) proposant des visions soit cauchemardesques, soit utopiques mais les auteurs ne posent jamais un regard neutre sur les évènements. Dès avant la Commune, après 1848 et en opposition au Second empire, des écrivains ont proposé des anticipations qui semblent annoncer l’insurrection de 1871. Après la Commune, des mémoires antagonistes se font face au XIXe siècle. Aux XXe et XXIe siècles, le regard change et les genres rétrofuturistes s’emparent du thème communard. »
Les visiteurs pourront en prendre connaissance en cliquant sur :
Document 3 . pdf
Que Denis Orjol, Trésorier et Gestionnaire des contenus internet de l’Association mentionnée ci-dessus soit chaleureusement remercié de son soutien et d’avoir autorisé ces emprunts.
Dans la Charente libre du 5 octobre 2021, un article faisant suite à la publication du rapport Sauvé « dresse un état des lieux quantitatif de la pédophilie au sein de l’Eglise depuis 1950 avec 216.000 victimes de clercs ou religieux… ».François Devaux, figure de la libération de la parole des victimes de violences sexuelles de la part de prêtres et de religieux, a appelé les évêques de France à « payer pour tous ces crimes ».Ce rapport accable l’église d’autant que le nombre de victimes grimpe à « 330.000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l’Eglise catholique » . « Ces nombres sont bien plus que préoccupants, ils sont accablants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite ».
François Devaux , en introduction de la conférence de la Commission indépendante sur les abus dans l’Église (CIASE)et face aux membres du clergé réunis, a déclaré n’avoir « aucun doute » sur ce que le rapport Sauvé allait « révéler » . « Je sais que c’est de l’enfer que vous revenez » , a-t-il lancé, aux membres de la commission, évoquant « ce qui ressemble à s’y tromper à une fosse commune des âmes déchiquetées de l’Église ». Face à ce bilan, « le mieux que vous auriez à faire: vous taire et commencer à vous exécuter avec ardeur et célérité », a-t-il déclaré, aux responsables ecclésiastiques. Il a également souligné qu’il « apporte enfin aux victimes une reconnaissance institutionnelle de toute la responsabilité de l’Église, ce dont les évêques et le pape n’ont pas été capables à ce jour ».
On pourra utilement retrouver cet article de charentelibre.fr en allant à: :https://www.charentelibre.fr/societe/justice/vous-devez-payer-pour-tous-ces-crimes-la-pedocriminalite-dans-l-eglise-catholique-mise-au-grand-jour-avec-216-000-victimes-depuis-1950-6369861.php
Il s’agit désormais , considérant la responsabilité civile et sociale de l’église, de procéder à l’indemnisation des victimes sous formes d’aides en compensation des préjudices et traumatismes majeurs subis. Mais quelle justice réparatrice mettre en oeuvre pour déterminer les réparations individuelles et financières les plus adaptées ? Pourrait-on déjà prononcer l’imprescriptibilité des faits ? Sur ce plan les réponses idoines d’une hiérarchie ecclésiale aux abois sont attendues .
Les insinuations ayant trait à l’insolvabilité de l’Eglise relèvent ,à l’évidence, de la provocation et sont inacceptables . On dit même selon l’hebdomadaire Marianne que » L’ église catholique est en quête d’argent » . »Pour verser des indemnités, l’institution va devoir faire appel aux dons des fidèles. Mais, au vu du nombre de dossiers, va-t-elle puiser dans ses caisses, voire dans son patrimoine ? » On trouvera des éléments de réponse dans l’article de J-L Adénor et E. Lévy à l’URL :https://articles.cafeyn.co/e4decb/marianne/2021-10-15/leglise-en-quete-dargent
On ne peut ici supporter l’allégation selon laquelle l’Eglise catholique de France est pauvre. Il s’agit d’une contrevérité manifeste , d’une agression supplémentaire aux victimes et d’une provocation au bon sens commun . l’Eglise n’a qu’à puiser dans ses fonds propres et notamment dans ses patrimoines diocésains fonciers et immobiliers immenses dévolus aux écoles catholiques confessionnelles et à leurs oeuvres associées.
Dans l’attente de décisions et de dispositions il n’est pas étonnant de voir publier sur le site de Golias News ,le 28 octobre 2021, un nouvel article intitulé :
« Pourquoi l’Eglise de France peut payer »
où il apparaît de façon manifeste non seulement qu’elle le peut mais qu’elle le doit! Et cependant de faire le constat, de l’intérieur même de l’Institution, que : » le président de l’épiscopat, Eric de Moulins-Beaufort estime que les difficultés pour indemniser les victimes sont quasiment insurmontables. L’argumentaire du président de la Conférence des évêques de France est limité au « denier de l’Église ». Il le tient comme seule ressource et le considère comme obligatoirement affecté aux traitements des prêtres et aux salaires des laïcs, du fait de la loi 1905. A notre avis, c’est un peu court pour justifier une incapacité de réparer « . Pour nous aussi !…
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article original en cliquant ici . Il leur sera également accessible à l’URL:https://www.golias-editions.fr/2021/10/28/pourquoi-leglise-de-france-peut-payer/
Tous nos remerciements à Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, de nous permettre ce nouvel emprunt.