https://www.golias-editions.fr/2021/11/04/abus-et-clericalisme
Auteur/autrice : laurence
Maîtriser notre langue nationale !
Les langues régionales ont récemment suscité des débats animés notamment au niveau parlementaire. Pendant ce temps qu’en est-il donc advenu de notre langue nationale?
Il est de bon aloi de rappeler notamment sur ce site que la maîtrise de la langue française se trouve au coeur de tous les apprentissages de la construction de la pensée et de la citoyenneté et que la prévention et la lutte contre l’illettrisme demeure une cause nationale. En clair on peut rappeler le propos du Ministère de l’Education nationale à cet égard :
« Savoir lire, écrire et parler le français conditionne l’accès à tous les domaines du savoir et l’acquisition de toutes les compétences. La langue française est l’outil premier de l’égalité des chances, de la liberté du citoyen et de la civilité : elle permet de communiquer à l’oral comme à l’écrit, dans diverses situations ; elle permet de comprendre et d’exprimer ses droits et ses devoirs. »
Encore faudrait-il connaître ce qui peut être exigé des locuteurs pour s’assurer qu’ils maîtrisent la langure française !… Peut-on en première approximation évoquer : “la capacité à lire et comprendre des textes variés, la qualité de l’expression écrite,la maîtrise de l’expression orale, l’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire,l’enrichissement quotidien du vocabulaire “ . Tout un programme, au demeurant classique !
On pourra à ce propos consulter l’article de Gérard Vigner paru en 2011 et accessible à l’URL : https://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2011-2-page-21.htm
Par ailleurs on ne manquera pas de souligner que”l’orthographe, la grammaire, la syntaxe se doivent d’être irréprochables dans le monde professionnel” !
Mais au delà des exigences du « monde de la formation et du travail “on fera aussi mention ce qu’il est convenu d’appeler la langue de bois … telle que présentée par exemple dans Wikipedia : “L’expression « langue de bois » désigne un cliché rhétorique péjoratif, visant à disqualifier un discours adverse en affirmant que son argumentation est tissée de formules stéréotypées”. “La langue de bois est quelquefois appelée ironiquement la xyloglossie, du grec xylon, bois et glossa, langue. C’est un discours parlé ou écrit convenu, figé, incantatoire, délivrant un message coupé de la réalité, n’apportant aucune information nouvelle ou intentionnellement truqué, voire manipulatoire.” L’origine de « langue de bois » est russe. L’expression « langue de chêne » était utilisée avant la révolution pour qualifier la bureaucratie du tsar. Elle est devenue « langue de bois » pour le discours idéologique de l’URSS. En France, la langue de bois est souvent associée à la façon de parler des énarques. C’est une forme d’expression employée par les hommes politiques, les responsables d’entreprises, les technocrates,… dans le but de : masquer une absence d’information précise, éviter de répondre à des questions embarrassantes, ne pas attirer l’attention sur un argumentaire défaillant, ne pas choquer un interlocuteur, dissimuler une vérité désagréable tout en feignant de la décrire, cacher des objectifs réels inavouables, faire adhérer à une idée en donnant l’impression de s’intéresser aux préoccupations du plus grand nombre,imposer une idéologie ou une vision du monde.”
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URL :https://www.toupie.org/Dictionnaire/Langue_de_bois.htm
On notera aussi l’irruption depuis Orwell du néoparler et de sa déclinaison française… la novlangue :
La (ou le) novlangue (en anglais « Newspeak »), ou néoparler depuis une nouvelle traduction de 2018, est la langue officielle d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman d’anticipation 1984 (publié en 1949).C’est une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées potentiellement subversives et à éviter toute formulation de critique de l’État, l’objectif ultime étant d’aller jusqu’à empêcher l’« idée » même de cette critique.Hors du contexte du roman, le mot novlangue est passé dans l’usage, pour désigner péjorativement un langage ou un vocabulaire destiné à déformer une réalité, ou certaines formes de jargon. Si le mot est au masculin dans la première traduction française du roman par Amélie Audiberti, il est souvent employé au féminin (la novlangue, calqué sur la langue) dans le langage courant. (Wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/Novlangue)
Ceci nous conduit immanquablement à :
L’argot :
Un argot est un « langage ou vocabulaire particulier qui se crée à l’intérieur de groupes sociaux ou socio-professionnels déterminés et par lequel l’individu affiche son appartenance au groupe et se distingue de la masse des sujets parlants ».
C’est un sociolecte qu’il faut distinguer du jargon, qui est propre aux représentants d’une profession ou d’une activité commune se caractérisant par un lexique spécialisé.
Selon certains, la fonction première de tout argot serait de chiffrer la communication, afin qu’un non-initié ne la comprenne pas (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argot)
Le globish :
Le globish (mot-valise combinant global, « planétaire », et English, « anglais ») est une version simplifiée de l’anglais n’utilisant que les mots et les expressions les plus communs de cette langue. C’est le jargon utilisé par des locuteurs de diverses autres langues quand ils veulent communiquer en anglais.Parfois appelée aussi broken English (« anglais hésitant », « mauvais anglais » ou « anglais d’aéroport » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Globish)
Le sabir :
Un sabir désigne une langue née du contact entre des locuteurs parlant des langues maternelles différentes placés devant la nécessité de communiquer. Le sabir est par définition une langue véhiculaire et non maternelle, produit du mélange de plusieurs langues maternelles, et donc un pidgin, mais particulièrement pauvre (voir la différence entre un pidgin, un créole et un sabir). Les sabirs ont ainsi un lexique sommaire, limité aux besoins immédiats des locuteurs, et une syntaxe simplifiée par rapport aux langues d’emprunt.Historiquement, le terme sabir désigne la langue utilisée dans les milieux du commerce pour communiquer en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, mélange de plusieurs langues méditerranéennes.( https://fr.wikipedia.org/wiki/Sabir)
Le gazouillis :
Le site de microblogage Twitter est à l’origine de tout un nouveau vocabulaire, à l’orthographe variable et, à ce jour, sans équivalent français. Peut-on utiliser ces anglicismes ? Comment les écrire ? La question est complexe…Seuls les deux dictionnaires de référence généralistes les plus usuels, ainsi que Wiktionnaire, enregistrent les nombreux mots issus de l’usage du site Twitter. Ils n’ont pas encore d’équivalents français officiellement recommandés.
« Gazouillis » :Twitter [ˈtwɪtɚ]5 (litt. « gazouillis » en anglais) est un réseau social de microblogage géré par l’entreprise Twitter Inc. Il permet à un utilisateur d’envoyer gratuitement des micromessages, appelés tweets ou gazouillis, sur internet, par messagerie instantanée ou par SMS. Ces messages sont limités à 280 caractères.
Pour ce qui est de tweet, le Petit Robert fut le premier à le faire entrer dans sa nomenclature sous sa forme anglaise dans son édition 2012. Il l’atteste en 2009 et indique : mot anglais « gazouillis », sans mentionner l’orthographe « twitt ». Il introduit alors, en sous-entrée, tweeter, verbe intransitif, dans le sens de « poster des tweets ». C’est dans son édition 2013 qu’il modifie l’étymologie en précisant «tweet, marque déposée par la société Twitter Inc. ».
Voir par exemple :https://paulcarnet.wordpress.com/2017/03/28/gazouillis-ou-tweet/
Langue véhiculaire : selon Wikipedia, il s’agit d’une langue ou d’un dialecte servant systématiquement de moyen de communication entre des populations de langues ou dialectes maternels différents, tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’une langue tierce, différente des deux langues natives. Elle se distingue de la langue vernaculaire, communément utilisée au sein d’une population, sachant qu’une langue peut être à la fois véhiculaire et vernaculaire (par exemple l’anglais à l’international et au Royaume-Uni).
Langue vernaculaire : c’ est la langue locale communément parlée au sein d’une communauté. Ce terme s’emploie souvent en opposition avec les termes de langue véhiculaire, standard, classique ou liturgique (d’après Wikipedia ).
La liste de ces “variantes” de la langue française, est loin d’être exhaustive car à l’évidence notre langue est vivante et sollicitée sans cesse par des évolutions voire des révolutions pacifiques … l’essentiel restant de pouvoir communiquer et échanger avec l’autre et au mieux de se faire comprendre.
Sans doute est-iI salutaire -en la matière- de pouvoir revenir aux sources, celles dont l’Académie française est dépositaire . Voir par exemple, sans compter les items sur la féminisation de notre langue ou l’écriture dite inclusive, les adresses suivantes :
-https://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/le-francais-aujourdhui
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_fran%C3%A7aise
– https://www.academie-francaise.fr/dire-ne-pas-dire
Quoi qu’il en soit et en pareil contexte, on comprendra aisément le propos et l’indignation de la philosophe Catherine Kintzler qui, dans son Blog Mezetulle, interpelle les visiteurs au moyen d’un article paru le 31 octobre 2021. Il est intitulé :
Vous avez dit « maîtrise de la langue » ?
Cent-t-euros ou cent-z-euros ?
Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici ou en allant à l’adresse :
https://www.mezetulle.fr/vous-avez-dit-maitrise-de-la-langue/
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous autoriser à reproduire ledit article en vue de son insertion sur ce site.
De nouvelles activités au Comité Trégor-Argoat des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
Dans le cadre de la célébration du centcinquantenaire de la Commune ledit comité nous tient régulièrement informé de ses réunions et débats. Ici il met à notre disposition les textes et supports numériques de deux conférences récentes tenues à :
1. Locmaria-Plouzané (F-29280) par Colette Godest ; exposé dédié à
L’Histoire de Elisée Reclus (1830- 1905).
Géographe et militant anarchiste français E.Reclus fut communard , pédagogue et un écrivain prolifique. Membre de la Première Internationale il participa au journal Le Révolté (d’après Wikipedia :https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e_Reclus
modifier – modifier le code – voir Wikidata (aide) Élisée Reclus , de son nom complet Jacques Élisée Reclus , né le 15 mars 1830 à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) et mort à Thourout en Belgique le 4 juillet 1905 , est un géographe et militant anarchiste français . Communard , théoricien anarchiste, c’est un pédagogue et un écrivain prolifique. Membre de la Première Internationale …
fr.wikipedia.org
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)
Les visiteurs pourront consulter, à son propos, les deux fichiers mis à notre disposition en cliquant sur :
Document 1 . pdf
Document 2 . pptx
» Et si la Commune avait triomphé
Anticipations, fictions et uchronies ayant pour mise en scène la Commune de Paris »
Selon l’auteur, « l’hypothèse d’un possible triomphe de la Commune conduit des écrivains à imaginer des textes de genres variés (théâtre, roman, nouvelle) proposant des visions soit cauchemardesques, soit utopiques mais les auteurs ne posent jamais un regard neutre sur les évènements. Dès avant la Commune, après 1848 et en opposition au Second empire, des écrivains ont proposé des anticipations qui semblent annoncer l’insurrection de 1871. Après la Commune, des mémoires antagonistes se font face au XIXe siècle. Aux XXe et XXIe siècles, le regard change et les genres rétrofuturistes s’emparent du thème communard. »
Les visiteurs pourront en prendre connaissance en cliquant sur :
Document 3 . pdf
Que Denis Orjol, Trésorier et Gestionnaire des contenus internet de l’Association mentionnée ci-dessus soit chaleureusement remercié de son soutien et d’avoir autorisé ces emprunts.
La permanence du combat laïque à Concarneau
L’Eglise catholique peut et doit payer sinon elle se met en état de faillite !
Dans la Charente libre du 5 octobre 2021, un article faisant suite à la publication du rapport Sauvé « dresse un état des lieux quantitatif de la pédophilie au sein de l’Eglise depuis 1950 avec 216.000 victimes de clercs ou religieux… ».François Devaux, figure de la libération de la parole des victimes de violences sexuelles de la part de prêtres et de religieux, a appelé les évêques de France à « payer pour tous ces crimes ».Ce rapport accable l’église d’autant que le nombre de victimes grimpe à « 330.000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l’Eglise catholique » . « Ces nombres sont bien plus que préoccupants, ils sont accablants et ne peuvent en aucun cas rester sans suite ».
François Devaux , en introduction de la conférence de la Commission indépendante sur les abus dans l’Église (CIASE)et face aux membres du clergé réunis, a déclaré n’avoir « aucun doute » sur ce que le rapport Sauvé allait « révéler » . « Je sais que c’est de l’enfer que vous revenez » , a-t-il lancé, aux membres de la commission, évoquant « ce qui ressemble à s’y tromper à une fosse commune des âmes déchiquetées de l’Église ». Face à ce bilan, « le mieux que vous auriez à faire: vous taire et commencer à vous exécuter avec ardeur et célérité », a-t-il déclaré, aux responsables ecclésiastiques. Il a également souligné qu’il « apporte enfin aux victimes une reconnaissance institutionnelle de toute la responsabilité de l’Église, ce dont les évêques et le pape n’ont pas été capables à ce jour ».
On pourra utilement retrouver cet article de charentelibre.fr en allant à: :https://www.charentelibre.fr/societe/justice/vous-devez-payer-pour-tous-ces-crimes-la-pedocriminalite-dans-l-eglise-catholique-mise-au-grand-jour-avec-216-000-victimes-depuis-1950-6369861.php
Il s’agit désormais , considérant la responsabilité civile et sociale de l’église, de procéder à l’indemnisation des victimes sous formes d’aides en compensation des préjudices et traumatismes majeurs subis. Mais quelle justice réparatrice mettre en oeuvre pour déterminer les réparations individuelles et financières les plus adaptées ? Pourrait-on déjà prononcer l’imprescriptibilité des faits ? Sur ce plan les réponses idoines d’une hiérarchie ecclésiale aux abois sont attendues .
Les insinuations ayant trait à l’insolvabilité de l’Eglise relèvent ,à l’évidence, de la provocation et sont inacceptables . On dit même selon l’hebdomadaire Marianne que » L’ église catholique est en quête d’argent » . »Pour verser des indemnités, l’institution va devoir faire appel aux dons des fidèles. Mais, au vu du nombre de dossiers, va-t-elle puiser dans ses caisses, voire dans son patrimoine ? » On trouvera des éléments de réponse dans l’article de J-L Adénor et E. Lévy à l’URL :https://articles.cafeyn.co/e4decb/marianne/2021-10-15/leglise-en-quete-dargent
On ne peut ici supporter l’allégation selon laquelle l’Eglise catholique de France est pauvre. Il s’agit d’une contrevérité manifeste , d’une agression supplémentaire aux victimes et d’une provocation au bon sens commun . l’Eglise n’a qu’à puiser dans ses fonds propres et notamment dans ses patrimoines diocésains fonciers et immobiliers immenses dévolus aux écoles catholiques confessionnelles et à leurs oeuvres associées.
Dans l’attente de décisions et de dispositions il n’est pas étonnant de voir publier sur le site de Golias News ,le 28 octobre 2021, un nouvel article intitulé :
« Pourquoi l’Eglise de France peut payer »
où il apparaît de façon manifeste non seulement qu’elle le peut mais qu’elle le doit! Et cependant de faire le constat, de l’intérieur même de l’Institution, que : » le président de l’épiscopat, Eric de Moulins-Beaufort estime que les difficultés pour indemniser les victimes sont quasiment insurmontables. L’argumentaire du président de la Conférence des évêques de France est limité au « denier de l’Église ». Il le tient comme seule ressource et le considère comme obligatoirement affecté aux traitements des prêtres et aux salaires des laïcs, du fait de la loi 1905. A notre avis, c’est un peu court pour justifier une incapacité de réparer « . Pour nous aussi !…
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article original en cliquant ici . Il leur sera également accessible à l’URL:https://www.golias-editions.fr/2021/10/28/pourquoi-leglise-de-france-peut-payer/
Tous nos remerciements à Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, de nous permettre ce nouvel emprunt.
Polémiques et crise de confiance au sein de l’église catholique après la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité ecclésiale
Déjà le 12 octobre dernier l’Humanité titrait dans un article de Alexandre Fache (URL :https://www.humanite.fr/pedocriminalite-apres-le-rapport-sauve-un-appel-la-demission-collective-des-eveques-catholiques)
Il soulignait : »Les déclarations du président de la Conférence des évêques de France, jugeant le secret de la confession « plus fort que les lois de la République », ajoutées à l’ampleur phénoménale des violences mises au jour par la commission Sauvé (330 000 victimes entre 1950 et 2020), continuent de susciter des réactions. ».
Au sein de la presse catholique et notamment dans le quotidien La Croix les réactions ne sont pas moins vives s’agissant notamment des résultats d’une enquête publiés le jeudi 28 octobre dans ce journal. « Ils confirment l’impact du rapport Sauvé, près d’un mois après sa publication . On y apprend notamment que les deux tiers des catholiques de France, (pratiquants ou non) ne font pas confiance à l’Eglise sur la protection des mineurs. »
Selon Xavier Le Normand, journaliste à ce quotidien : « Unanimement en colère et tristes, ils réclament du changement sur la gouvernance avec un meilleur partage du pouvoir dans l’Église, en faisant notamment davantage de place aux femmes. »
(URL :https://www.la-croix.com/Religion/rapport-Sauve-crise-confiance-catholiques-2021-10-27-1201182530)
Pour Isabelle de Gaulmyn, il s’agit d’un sondage qui « oblige les évêques »:
(URL: https://www.la-croix.com/Debats/catholiques-Ciase-sondage-oblige-eveques-2021-10-27-1201182531)
Selon Golias News du 21octobre 2021 :
1. Les travaux de la CIASE ont « un rôle salutaire devant faire école pour d’autres institutions : la mise en évidence d’un système pervers au niveau institutionnel et la mise en évidence d’une collusion folle concernant le statut du prêtre… ».On en saura davantage en consultant le Document 1 intitulé :
« Suite à la publication du rapport de la commission Sauvé Alerte ! »
que l’on trouvera aussi à l’URL :https://www.golias-editions.fr/2021/10/21/suite-a-la-publication-du-rapport-de-la-commission-sauve-alerte/
2. Cet article a donné lieu à une discussion fournie. Nous y avons retenu un propos très argumenté qui incite à la réflexion et l’avons intitulé pour l’usage : « L’institution catholique doit payer pour les crimes perpétrés en son sein !. » Il est accessible en cliquant sur Document 2 .
3.Golias rappelle aussi que des travaux parlementaires menés à l’Assemblée nationale ont conduit à « rendre un verdict juste et humaniste en votant à l’unanimité, le 5 octobre 2021, la proposition de loi n° 4021, portée par la députée Laurence Vanceunebrock. Deux ans d’emprisonnement et 30 000 d’amende seront requis contre toute pratique visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. »
Il apparaît alors dans un article de Golias News que pour ce qui est des :
« Thérapies de conversion, il n’y a rien à guérir »
Les lendemains des travaux de la CIASE : « Les angles morts du rapport » et « l’appel pour une église fiable ! »
Au sortir des turpitudes ecclésiales mises à jour dans le rapport final de la CIASE on découvre en 2021, au pays de la République laïque et sociale et des Droits de l’Homme, les tragiques réalités d’une Eglise du silence et de l’omerta. A l’évidence, le bon sens commun se trouve confronté à une institution cultuelle ébranlée dans ses fondements par un cléricalisme destructeur que l’on croyait définitivement « éradiqué ». Il ne s’agit pas de tenter de le nier ou de faire porter la charge de la culpabilité par les victimes.
Comme le disait un fidèle catholique ayant conservé dans l’épreuve son sens de l’humour et en avoir tiré tous les enseignements qui s’imposent à la Raison , il s’agit désormais de « voir au-delà du goupillon, de l’encensoir ou de l’ostensoir » !…
C’est ainsi que Christine Pedotti et Anne Soupa ont pu lancer un « appel pour une église fiable » que nous reproduisons ici . On ne sait s’il sera entendu mais pour ces militantes, au sens plein du terme, il urge « d’agir vite et de choisir désormais entre disparaître ou renaître ».
Quelle sera donc l’issue de ce combat à mener sur un champ de ruines alors que la question des « réparations » de tous ordres à apporter aux traumatisés à vie dont l’effectif final, trop important, reste à préciser. Dans certains milieux on réclame la démission des évêques de France ! …
On retiendra qu’il s’agit d’oeuvrer pour la manifestation de la liberté et de la vérité en faisant la lumière sur toutes les violences sexuelles de notre société. En d’autres termes, c’est enfin le moment de passer de la stratégie de l’agresseur à la stratégie de la protection des enfants et des femmes et de remettre – en la matière- la justice et la loi au centre !
Pour compléter l’information sur un objet d’une gravité exceptionnelle , déjà abondante sur ce site , les visiteurs sont invités à consulter deux documents récents transcrits à partir des revues des Editions Golias ( publications indépendantes d’inspiration chrétienne ) en cliquant sur :
Document 1 : « Les angles morts du Rapport Sauvée »
Document 2 : L’ « Appel pour une église fiable » (de Christine Pedotti et Anne Soupa)
1. Nathalie Sarthou-Lajous, 2021: « Face à l’enfant ,le prêtre peut être tenté par la toute-puissance », URL: https://www.philomag.com/articles/nathalie-sarthou-lajus-face-lenfant-le-pretre-peut-etre-tente-par-la-toute-puissance?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=5ceee28491-newsletters_COPY_02&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-5ceee28491-218820548
2. Rémi Brague , 2021: »Qu’un crime odieux soit commis par un prêtre, c’est toujours plus grave que s’il était commis par quelqu’un d’autre « , URL:Rémi Brague : “Qu’un crime odieux soit commis par un prêtre, c’est bien plus grave que s’il était commis par qui que ce soit d’autre”
3.http://www.derivesdansleglisecatholique.fr/?page_id=108
La matière est tristement abondante, il n’est donc pas question d’y prétendre à l’exhaustivité .
Que Christian Terras soit cordialement remercié de nous autoriser à reprendre deux articles parus récemment dans Golias.
Un an après la mort de Samuel Paty : Ne pas renoncer !
Les visiteurs pourront consulter à ce propos,en cliquant ici, un texte fondateur écrit par Vincent Olive, professeur d’Histoire-Géographie et d’EMC. Ils ne pourront que saluer la proposition d’une démarche de combat dans laquelle l’Ecole « paraît plus que jamais le meilleur rempart contre la barbarie, à condition qu’elle tienne toutes ses promesses… »
Mais cette démarche devra être menée de pair avec celle conduisant à faire “bouger les lignes de la vénérable institution constituée par l’Ecole”, en lui accordant plus de moyens et de considération, et en y assurant le respect non seulement du savoir et de l’autorité des professeur(e)s mais aussi de leur intégrité physique.
La pédocriminalité dans l’Eglise catholique : un problème de laïcité ?
JEAN BAUBÉROT
(5 OCTOBRE 2021)
BLOG : LAÏCITÉ ET REGARD CRITIQUE SUR LA SOCIÉTÉ (LE CLUB DE MÉDIAPART)
Le 5 octobre 2021 , avant la publication du rapport Sauvée, Jean Baubérot faisait état des “problèmes de laïcité” posés par la pédocriminalité dans l’Eglise catholique. Informé par la presse des attendus probables dudit rapport, cet auteur écrivait notamment : » Au-delà des fautes morales et des souffrances des victimes, dont des membres d’autres Eglises, d’autres religions et de nombre d’institutions séculières peuvent également avoir été responsables, c’est la position catholique sacralisant les clercs, prétendant que ceux-ci sont différents, par nature, des laïcs que ces « affaires », selon moi, mettent structurellement en question ».
Avec son accord, nous avons reproduit son article pour le représenter sur ce site. Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici.
L’on pourra aussi se rendre compte que si l’on érige la lutte contre l’obscurantisme et tous les cléricalismes en élément constitutif majeur de la laïcité républicaine à la française il y a, dans la signification à donner au rapport Sauvée et aux démarches ayant conduit à son élaboration, une « leçon de laïcité donnée paradoxalement à l’Etat laïque et à ses institutions par une organisation religieuse”. L’Etat saura-t-il en tirer le meilleur parti tout en affirmant les principes fondateurs de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 ? Ceux-ci demeurent d’une pertinence et d’une actualité flagrantes!
Dans l’attente on maintiendra ici sans faiblesse que la tolérance de l’autre et de ses libertés (dans le respect de la dignité humaine et de l’ordre public) est la clé de la fraternité. On notera aussi que la laïcité qui la prolonge n’est aucunement devenue « le masque de l’exclusion intolérante des confessions religieuses », en reprenant l’expression de Gilles Gourbin(2016) Cf.https://doi.org/10.4000/leportique.288 .
Notre laïcité, celle qui est la raison d’être de ce site, reste celle conçue par Ferdinand Buisson et instaurée par la loi de 1905. Dans ses rapports avec l’Etat elle se fonde sur deux principes fort judicieusement rappelés par G. Gourbin (ibid.) à savoir :
1. »L’abstention absolue de la puissance publique en matière de croyance. Par conséquent, la laïcité rejette l’idée d’une religion officielle, y compris d’une religion civile, à la manière de Rousseau, de Robespierre ou de Comte : il ne saurait y avoir, dans une république laïque, un culte de l’être suprême ou une adoration de saints républicains. »
2. « L’exclusion absolue de toute communauté, identifiée et assumée comme telle, dans l’élaboration de la loi. Autrement dit, la loi ne doit être que l’expression de la volonté générale exprimée par les citoyens, quelles que soient ensuite les modalités de cette expression. »
Que Jean Baubérot et l’Association des Amis de la Vigie de la Laïcité soient remerciés de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter l’article mentionné.
Peut-on décrire et soigner des maux de notre société au moyen de mots ou expressions d’apparence inepte ?
Déjà George Sand relevait qu’à son époque « en France particulièrement, les mots ont plus d’empire que les idées »! Son propos prémonitoire ne pouvait s’adresser aux « mots-dièses » apparus récemment sur notre territoire et ayant trouvé place dans notre langue nationale pour décrire des pratiques sexistes intolérables ayant trait aux violences faites aux femmes. Il s’agit notamment des mots-dièse #MeToo et #BalanceTonPorc.
« Le mot-dièse est un marqueur de métadonnées couramment utilisé sur internet où il permet de marquer un contenu avec un mot-clé. Le Journal Officiel définit le mot-dièse (équivalent anglais : hashtag, canadien : mot-clic) comme une « suite signifiante de caractères sans espace commençant par le signe # (dièse), qui signale un sujet d’intérêt et est insérée dans un message par son rédacteur afin d’en faciliter le repérage ». Cette définition est complétée par deux notes : « En cliquant sur un mot-dièse, le lecteur a accès à l’ensemble des messages qui le contiennent. L’usage du mot-dièse est particulièrement répandu dans les réseaux sociaux fonctionnant par minimessages ». (JORF n°0019 du 23 janvier 2013) (cf.Etudes sur les mots-dièse de Agata Jackiewicz et Marko Vidak à l’URL :
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01839605/document#:~:text=Les%20mots%2Ddi%C3%A8se%20apparaissent%20comme,contigus%20pr%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9s%20d’un%20di%C3%A8se.
Selon Wikipedia « Le mouvement #MeToo est un mouvement social encourageant la prise de parole des femmes, afin de faire savoir que le viol et les agressions sexuelles sont plus courants que ce qui est souvent supposé, et afin de permettre aux victimes de s’exprimer sur le sujet. Il a débuté en 2007 et est particulièrement connu depuis octobre 2017 à la suite de l’affaire Weinstein. Bien que le mouvement #MeToo soit mondial, il existe des variantes locales du hashtag, selon les langues et la culture . Ce mouvement est parfois désigné par d’autres noms suivant les pays, généralement en traduisant l’expression dans la langue nationale, comme #MoiAussi au Québec, et parfois en créant une nouvelle expression comme #BalanceTonPorc en France, créée 2 jours avant le mouvement #MeToo, le 13 octobre 2017 « (cf.https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_MeToo)
Dans un ouvrage récent intitulé : Le Mirage #MeToo. Réflexions à partir du cas français (Paris, Cherche-midi, 2021 ) Sabine Prokhoris passe au crible tout le néoféminisme. Selon Thomas Mahler de L’Express ( 11octobre 2021), cette auteure « n’a pourtant rien d’une conservatrice. Pro-PMA et pro-GPA, elle s’inscrit dans la ligne universaliste d’une Elisabeth Badinter et considère qu’ en adoptant une approche victimaire et accusatrice, le féminisme actuel ferait fausse route, ouvrant la voie à un « retour de bâton réactionnaire » (D’après L’Express :https://www.lexpress.fr/actualite/idees-et-debats/sabine-prokhoris-metoo-une-illusion-de-liberation-et-un-vrai-terrorisme-intellectuel_2160221.html). On y dénonce une « illusion de libération et un vrai terrorisme intellectuel ».Rien de moins !
Sabine Prokhoris fut également interviewée par Elisabeth Lévy journaliste à Causeur et ceci donna lieu à un article intitulé : “#Metoo est une section d’assaut” paru dans la Lettre de Causeur du 15 octobre 2021. Il est accessible à l’URL :
https://www.causeur.fr/sabine-prokhoris-metoo-est-une-section-dassaut-212388?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=859f655e7a-Newsletter_4_fevrier_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-859f655e7a-58095502. Selon E. Lévy, « la philosophe et psychanalyste dissèque la nature du mouvement #MeToo : une “révolution culturelle” qui en a toutes les caractéristiques : violence, irrationnalité, totalitarisme… et qui met dans le même sac vrais et faux coupables, vraies et fausses victimes « .
De son côté Catherine Kintzler publie la recension de cet ouvrage dans la Lettre de Mezetulle du 13 octobre 2021, y faisant apparaître « les paralogismes inquisitoriaux qui se répandent sous le mot-dièse #MeToo dans sa version française » et soulignant le fait que , « le mouvement #MeToo ne prolonge ni n’accentue le féminisme, il le renverse et remet la bi-partition en scène – mais pas celle que l’on croit ». Son entrée s’intitule :
» Le Mirage #MeToo » de Sabine Prokhoris,
lu par C. Kintzler »
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article complet à l’adresse :
: https://www.mezetulle.fr/le-mirage-metoo-de-sabine-prokhoris-lu-par-c-kintzler/.
Que Catherine Kintzler soit remerciée pour nous permettre de disposer de sa nouvelle contribution .