La pratique de la laïcité dans l’espace public Entretien Figarovox : voile des assesseurs, burkini … Faut-il interdire le port de signes religieux ostentatoires dans l’espace public?

Alors que le droit de porter le voile pour les » assesseuses « des bureaux de vote est contesté, la philosophe et spécialiste de la laïcité Catherine Kintzler se prononce en faveur de son interdiction. Et elle explique ce que signifie la laïcité.

par

Aziliz Le Corre
 
Publié le 02/07/2021 à 10:05, mis à jour le 02/07/2021 à 15:23 le document est accessible à   l’URL :

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/voile-des-assesseurs-burkini-faut-il-interdire-l-affichage-religieux-dans-l-espace-public-20210702#:~:text=FIGAROVOX%2FENTRETIEN%20%2D%20Alors%20que%20le,ce%20que%20signifie%20la%20la%C3%AFcit%C3%A9.

Le libellé des questions posées à la philosophe  pourra être consulté en cliquant ici.

 Que Catherine Kintzler  soit chaleureusement remerciée de nous avoir autorisé à utiliser cette nouvelle parution dans la Lettre de Mezetulle du 2 juillet 2021.

La Liberté guidant Mila

Je suis abandonnée par une nation fragile et lâche” écrit la lycéenne qui a reçu qui a reçu près de 50 000 messages de menaces de viol et de meurtre. La jeune Mila se confie dans un livre qui vient de paraître chez Grasset.  Elle y règle quelques comptes… tout en continuant de vivre un “cauchemar éveillé”.  Pour se documenter on pourra consulter  :

                      Analyses et coupures de presse

1. Essais et documents(Editions Grasset)

Parution :

16 Juin 2021  (Grasset)

Je suis le prix de votre liberté .Mila

A seize ans, harcelée sur les réseaux sociaux parce qu’elle est libre de ses idées, de ses choix, de sa façon d’être, une jeune fille riposte en critiquant l’islam et en se moquant du prophète.

Ce jour-là, Mila plonge dans un cauchemar : en quelques heures, des milliers de menaces de mort, de torture, de viol, déferlent du monde entier, mais aussi de son propre lycée.

Elle est condamnée à vivre cachée, sous protection policière, prisonnière au pays des lumières et de la laïcité.

Finis, l’école, les amis, l’insouciance, les rires.

Aujourd’hui, elle raconte son parcours. Décrit la violence d’une époque intoxiquée aux réseaux sociaux. Dénonce les bourreaux protégés par leur anonymat. Et appelle le pays à ne pas être lâche et fragile  : à ne jamais renoncer.

Si vous croyez au combat sans cesse renouvelé pour nos vies libres, lisez ce livre.

URL:https://www.grasset.fr/livres/je-suis-le-prix-de-votre-liberte-9782246827894

2. Réforme.
Affaire Mila, le livre qui devrait paraître le 23 juin “décrit la violence d’une époque intoxiquée aux réseaux sociaux”.

Mila, une adolescente visée par de nombreuses menaces de mort après avoir mis en ligne des vidéos polémiques sur l’islam, publie en juin un livre où elle revient sur cette affaire, ont annoncé lundi les éditions Grasset.

“Je suis le prix de votre liberté”

“Je suis le prix de votre liberté”, où l’adolescente “raconte son parcours” et “décrit la violence d’une époque intoxiquée aux réseaux sociaux”, doit paraître le 23 juin, a indiqué l’éditeur dans un communiqué à l’AFP.

En janvier 2020, cette lycéenne de Villefontaine, près de Lyon, âgée de 16 ans à l’époque, avait été contrainte de quitter son établissement après avoir publié une première vidéo devenue virale dans laquelle elle critiquait l’islam et le Coran de façon virulente.

Sa revendication au droit au blasphème avait été appuyée par le président Emmanuel Macron qui avait déclaré que “la loi est claire: nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions”.

L’autrice de ce livre, qui a réitéré ses prises de position, vit aujourd’hui sous protection policière. Son avocat Richard Malka la décrit comme “bunkerisée”.

Dix personnes qui s’en sont prises à elle via les réseaux sociaux doivent être jugées le 3 juin devant le tribunal correctionnel de Paris: cinq pour “harcèlement moral en ligne”, quatre pour “menaces de mort” et un pour “menaces de crime”.

Deux autres personnes ont été condamnées en 2020 à des peines de prison pour menaces. D’autres sont mises en examen.

URL:https://www.reforme.net/actualite/2021/05/25/affaire-mila-ladolescente-raconte-son-parcours-

3.   Marianne n°1268 du 2 au 8 juillet 2021

Livre : la liberté guidant Mila

Du courage

Par Rachel Binhas

Publié le 03/07/2021 à 10:00

Vivant recluse, sous protection policière, après s’en être pris à l’islam sur les réseaux sociaux, la jeune Mila se confie dans son récent livre : « Je suis le prix de votre liberté ».

Elle n’a jamais eu la plume servile. Si bien que, depuis plus près d’un an et demi, la jeune lycéenne est sous surveillance policière pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Cette lycéenne, tout juste âgée de 18 ans, a vu sa vie basculer le 18 janvier 2020 sur les réseaux sociaux, après s’en être pris à l’islam. Réagissant à des insultes homophobes – Mila est lesbienne –, elle a répondu sans ménager la susceptibilité de croyants à l’épiderme sensible. Les réactions ne se sont pas fait attendre : la jeune fille a reçu, selon son avocat, près de 50 000 messages de menaces de viol et de meurtre. Les insultes avaient beau émaner d’Internet, le danger qui la guette aujourd’hui est bien réel.

URL:https://www.marianne.net/societe/livre-la-liberte-guidant-mila

4.  LyonMag.com

« Je suis le prix de votre liberté » : harcelée pour avoir critiqué l’islam, la jeune Mila va publier un livre.

Régulièrement menacée de morts pour avoir tenu des propos polémiques sur l’islam, la jeune Mila va publier un livre. Intitulé « Je suis le prix de votre liberté », le livre sortira le 23 juin prochain aux éditions Grasset. L’adolescente, originaire de Villefontaine dans le nord-Isère, y « raconte son parcours », et « décrit la violence d’une époque intoxiquée aux réseaux sociaux », indique la maison d’édition.

Cela fait maintenant plus d’un an que la jeune fille est la cible de menaces de mort et de viol pour avoir critiqué l’islam dans une vidéo diffusée sur internet en janvier 2020. Elle avait dû être déscolarisée de son établissement dans le Rhône, puis intégrée dans un lycée militaire. Mila vit toujours sous protection policière. A noter que cinq personnes seront jugées le 3 juin prochain à Paris pour harcèlement moral et menaces de mort.

URL:https://www.lyonmag.com/article/115754/je-suis-le-prix-de-votre-liberte-harcelee-pour-avoir-critique-l-islam-la-jeune-mila-va-publier-un-livre

5.  Ouest-France (25 mai 2021)

Affaire Mila. L’adolescente harcelée sur les réseaux sociaux va sortir un livre. L’adolescente visée par de nombreuses menaces de mort après avoir mis en ligne des vidéos polémiques sur l’islam publiera en juin un livre où elle revient sur cette affaire.

Je suis le prix de votre liberté. C’est le titre du livre de la jeune Mila, à paraître le 23 juin. Ce sont les éditions Grasset qui l’annoncent via un communiqué ce mardi 25 mai. En janvier 2020, cette lycéenne de Villefontaine, près de Lyon, âgée de 16 ans à l’époque, avait été contrainte de quitter son établissement après avoir publié une première vidéo devenue virale dans laquelle elle critiquait l’islam et le Coran de façon virulente. Sa revendication au droit au blasphème avait été appuyée par le président Emmanuel Macron qui avait déclaré que « la loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions » . Mila, qui a réitéré ses prises de position, vit aujourd’hui sous protection policière. Son avocat Richard Malka la décrit comme « bunkerisée ».« Une époque intoxiquée aux réseaux sociaux »

Dans son livre, l’adolescente « raconte son parcours » et « décrit la violence d’une époque intoxiquée aux réseaux sociaux ». Dix personnes qui s’en sont prises à elle via les réseaux sociaux doivent être jugées le 3 juin devant le tribunal correctionnel de Paris : cinq pour « harcèlement moral en ligne », quatre pour « menaces de mort » et un pour « menaces de crime ».

Deux autres personnes ont été condamnées en 2020 à des peines de prison pour menaces. D’autres sont mises en examen.

URL: https://www.ouest-france.fr/faits-divers/harcelement/affaire-mila-l-adolescente-harcelee-sur-les-reseaux-sociaux-va-sortir-un-livre-603c8966-bd4b-11eb-9d87-eb28e77a8992

MILA : Armer les esprits et les coeurs pour retrouver la boussole de la liberté de conscience

Les visiteurs du site trouveront ici le texte d’une tribune suscitée par l’affaire MILA.

 

« L’affaire Mila commence le 18 janvier 2020 lorsque Mila, une adolescente de 16 ans, critique l’islam de manière virulente sur Instagram. Elle venait de refuser les avances d’un internaute, qui dès lors l’accusait de racisme et se montrait insultant contre les lesbiennes.

 Alors que la vidéo dans laquelle elle critique et insulte l’islam devient virale sur les réseaux sociaux, ses propos sont considérés par certains internautes comme dénigrants et elle est l’objet de dizaines de milliers de messages homophobes, misogynes et d’appels à la violence, au viol et au meurtre. Cette situation l’oblige à se déscolariser et à s’isoler à son domicile, où elle est placée sous protection judiciaire.

 Au fil des jours, l’affaire prend une tournure nationale et provoque de nombreuses réactions au sein des sphères politiques, médiatiques et religieuses, notamment sur les questions d’islamophobie, de droit au blasphème et de liberté d’expression, au sein de la société française. En parallèle, deux enquêtes judiciaires sont ouvertes : l’une contre Mila pour incitation à la haine raciale — rapidement classée sans suite — et l’autre concernant le harcèlement et les menaces de mort dont elle a fait l’objet. Treize de ses cyber-agresseurs sont jugés en juin 2021.

 L’affaire est relancée en novembre 2020 avec de nouvelles menaces de mort proférées à l’encontre de l’adolescente, à la suite d’une nouvelle vidéo de Mila. (https://fr.wikipedia.org › wiki › Affaire_Mila) »

 

Le texte en question signé par  : Sabine Prokhoris, Élisabeth Badinter,Liliane Kandel,Catherine Kintzler et Jean-Éric Schoettl  est accessible en cliquant ici Il s’intitule :
 
         

Mila, l’ivresse de puissance des petits dieux 
derrière leurs écrans
Que Catherine Kintzler qui nous a autorisé à reproduire et à représenter  cette contribution exceptionnelle soit cordialement remerciée pour son soutien.

Déclin et devenir de l’Eglise catholique romaine

Voici une mise au point  attendue,  publiée récemment dans Golias news(https://www.golias-editions.fr/golias-news/) par l’Equipe pour un christianisme d’avenir, une Equipe de progrès dont  nous saluons ici le courage  . Constituée des trois auteurs mentionnés ci-dessous, elle a adopté comme intitulé  le titre de l’ouvrage  « Manifeste pour un christianisme d’avenir » de Joseph Moingt, John Shelby Spong, Jean-Marie de Bourquenet et  Robert Ageneau publié chez  Karthala  ( 29/06/2020).  Les visiteurs  pourront prendre connaissance ci-dessous  de son résumé:

« Cet ouvrage fait suite à la journée d’études du 5 octobre 2019 sur John Shelby Spong, lors de laquelle furent aussi discutées les idées de Joseph Moingt sur l’esprit du christianisme et cette partie de la théologie protestante familière de la culture moderne : la théologie du process et le protestantisme libéral. Cent quarante personnes ont participé à cette rencontre : des chrétiens en recherche, qui ont quitté la foi traditionnelle, s’en sont éloignés ou s’y trouvent mal à l’aise en raison des doctrines, des langages, des rites et de positions devenus obsolètes. La crise abordée ici, en particulier celle de l’Église catholique, ne se situe pas d’abord au niveau de l’organisation ou des structures des Églises. Beaucoup plus en profondeur, elle touche le coeur même du christianisme et la façon d’exprimer une fidélité vivante à Jésus de Nazareth qui, il y a vingt siècles, a donné son nom à notre « ère commune. Le lecteur trouvera d’abord exposée la proposition de l’évêque Spong en réponse à sa question de base : pourquoi le christianisme doit changer ou mourir? Joseph Moingt, jésuite, nous questionnera sur une Église catholique toujours structurée autour du sacerdoce des prêtres et qui laisse peu de place aux laïcs. À travers la théologie du process, le pasteur Jean-Marie de Bourqueney nous ouvrira une fenêtre sur la recherche de Dieu comme énergie et puissance de vie. Si l’on ajoute les témoignages de personnes et d’un groupe sur l’étude des écrits de Spong, et les échanges qui ont ponctué la rencontre du 5 octobre, ce livre prend la forme d’un manifeste pour un christianisme d’avenir. Un christianisme ouvert et crédible, qui concerne notre génération »(cf.https://ebook.la-croix.com/ebooks/manifeste-pour-un-christianisme-d-avenir9782811127053_9782811127053_10023.html).
Ils pourront consulter , en cliquant ici,  la contribution de Robert Ageneau et al. à ce propos.  Elle est accessible dans Golias news depuis le 24 juin 2021.
   Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias, soit chaleureusement remercié de nous autoriser à reproduire et représenter l’article correspondant.

Apprendre ou réapprendre à enseigner la laïcité à l’école publique en 2021 Revenir aux fondamentaux pour ne point sombrer dans le catéchisme républicain

Le Rapport OBIN, remis récemment au Ministre de l’Education nationale de la Jeunesse et des  Sports pourrait se décliner en un « grand projet » de formation des personnels concernés, eux-mêmes ayant ensuite  la charge de faire vivre et de transmettre  les options fondamentales et les principes essentiels  de la laïcité dans  l’exercice de leurs métiers d’éducateurs…

 

On ne peut à ce propos manquer de rappeler que la laïcité, principe de tolérance à l’origine de toute forme de fraternité, comme le rappelle   Claude  Nicollet   » ne nous a pas été donnée comme une révélation. Elle n’est sortie de la tête d’aucun prophète; elle n’est exprimée dans aucun catéchisme. Aucun texte sacré n’en contient les secrets, elle n’en a pas. Elle se cherche, s’exprime, se discute, s’exerce et, s’il faut, se corrige et se répand « …

 

Elle ne peut s’assimiler à la neutralité  sous-tendue par l’auto-censure. On retiendra  à cet égard la formule choc de Jean Jaurès pour qui « la plus perfide manoeuvre des ennemis de l’école laïque c’est de la rappeler à la neutralité et de la condamner ainsi à avoir ni doctrine ni efficacité…La neutralité serait une prime à la paresse de l’intelligence ».

 

Les enjeux sociétaux  sont importants.

Les visiteurs du site pourront consulter en cliquant successivement sur les items  ci-dessous notés en bleu  deux articles publiés en libre accès sur le site Vigie de la Laïcité  http://www.vigie.laicite.fr.

 Il s’agit de :

Document 1  .  Analyse du Rapport Obin, Laïcité et personnels de l’Education nationale. 

 

Document 2.   Le mot de l’historien  Jean Baubérot ; Clémenceau  défenseur  de la “diversité dans la liberté”.

 

 Que les responsables du site internet de l’Association Vigie de la Laïcité soient remerciés de nous autoriser à réutiliser leurs publications. 

Laïcité , le rapport Obin et la politique Blanquer par François Jarraud . Café pédagogique, 16 juin 2021

Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici, l’article de cet auteur , référencé dans la rubrique « décrypter l’actualité  » du site internet  en construction de l’Association Loi de 1901 Vigie de la Laïcité cf. https://www.vigie-laicite.fr. L’article en question s’y trouve en accès libre.

On sait depuis peu que l’ancien inspecteur général de l’Education nationale Jean-Pierre Obin a remis récemment  au ministre de l’Éducation nationale un nouveau rapport sur la laïcité à l’école. On sait aussi que   ledit ministre a annoncé à M. Obin qu’il reprenait les principales propositions contenues dans son rapport pour  les intégrer dans un ambitieux plan de formation initiale et continue qui , lancé  dès la rentrée de septembre 2021,  sera appelé à se déployer sur quatre ans…

 

On peut comprendre l’intérêt ret les questionnements suscités par cette perspective tant chez les enseignants et les citoyens ordinaires que dans les medias.

Que les responsables  du site internet  de  l’Association (Vigie de la Laïcité)  soient cordialement remerciés de nous avoir autorisé à reproduire l’article mentionné. 

F. Jarraud est rédacteur en chef de  Café pédagogique  (URL: http://www.cafepedagogique.net/Pages/Accueil.aspx )   et organisateur du Forum des enseignants innovants .     

 

Aux origines de la laïcité et de ses principes fondateurs

Roger Williams (environ 1603-1683),  puritain anglais venu en Amérique en 1630 pour fuir la persécution royale a été considéré comme le père de la liberté religieuse aux Etats-Unis et l’un des premiers à avoir pensé la neutralité de l’Etat en matière religieuse.  Serait-ce donc le pionnier sans le domaine de ce qui était appelé à devenir la laïcité à la française? Le terme lui-même pose problème aux linguistes et forcément  aux  détracteurs  nombreux et divers des concepts  qu’il porte . Qu’est-ce donc  que la laïcité ? Un mot abstrait et tardif encore considéré en France comme un néologisme en 1911, il ne figure dans aucune des « lois laïques » votées entre 1880 et 1905), un processus historique inscrit dans la longue durée et englobant le processus de laïcisation enclenché aux débuts de la IIIè République, un cadre juridique et administratif, une réalité complexe et parfois même déconcertante. 

Jadis, faut-il le rappeler,  nous étions  majoritairement laïques (ou laïcs)  car considérés comme membres catholiques du peuple de Dieu. Etait laïc celui qui ne relevait pas du clergé religieux ni d’un des ordres monastiques dans la société chrétienne. Il faisait partie du laïcat. Dans l’Eglise catholique, on désigne comme « laïcs » les personnes qui, tout en appartenant à la communauté des fidèles, n’ont pas la responsabilité du sacerdoce  ministériel comme le « clergé ».

Cette complémentarité des catégories laïcs/clergé s’est transformée, avec la Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat survenue en France le 9 décembre 1905, en opposition  : l’État « laïc » n’autorise plus aucune influence du « clergé » sur ses institutions, et tout particulièrement sur l’Ecole publique  laïque.

Les recherches des linguistes sur les mots clés laïcs (formant le  laïcat) et clercs (constituant le clergé ) conduisent aussi à des observations éclairantes que l’on pourra consulter dans le détail à l’URL:

http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3005

Il en ressort, au-delà des implications étymologiques et lexicologiques, que :

Le clergé, les clercs, c’est une fraction de la société qui se tient pour spécialement élue et mise à part, et qui pense avoir reçu la mission divine de gouverner le reste des humains ; l’esprit clérical, c’est la prétention de cette minorité à dominer la majorité au nom d’une religion.

Les laïques, c’est le peuple, c’est la masse non mise à part, c’est tout le monde, les clercs exceptés, et l’esprit laïque, c’est l’ensemble des aspirations du peuple, du laos, c’est l’esprit démocratique et populaire.

On pourra consulter à ce propos l’article récent de Samuel Charlot (2018)-administrateur au Conseil économique, social et environnemental – en allant à :

 

https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/38312-letat-et-la-laicite

S’agissant du concept lui-même de laïcité on pourra prendre connaissance de l’article intitulé : « La laïcité,un concept facile à définir » à l’adresse :

https://www.laicite.be/la-laicite/la-laicite-un-concept-simple-a-definir/Le CAL .

Au total, les visiteurs seront ainsi préparés à la réfutation, par Jean-Pierre Castel, de la théorie selon laquelle les concepts sous-jacents à la laïcité républicaine à la française trouveraient leurs origines aux fondements mêmes de la religion chrétienne. Ils pourront à ce propos consulter son singulier article paru le 12 juin 2021 dans Mezetulle le Blog-revue de Catherine Kintzler à l’adresse suivante :

https://www.mezetulle.fr/non-la-laicite-nest-pas-dorigine-chretienne-par-jpc/

Il s’intitule et c’est rassurant :

“ NON, LA LAÏCITE N’EST PAS D’ORIGINE CHRETIENNE”

 

Il est également accessible en cliquant ici.

Que Jean-Pierre Castel et Catherine Kintzler soient chaleureusement remerciés de nous avoir autorisé à reproduire cet article .

Lorsqu’au sortir de la guerre franco-prussienne enfantée par l’Empire, de l’insurrection de la Commune et de la Semaine sanglante on revient à une Constituante et à une nouvelle Constitution.

Comment  aux lendemains du massacre des communards par les versaillais aux ordres de Thiers, les Parisiens , les Français  et leurs institutions ont ils survécu dans le cadre républicain  qui fut initié lors de la proclamation de la République le 4 septembre 1870 par Gambetta ?

 Il s’exprimait ainsi  place de l’Hôtel -de- Ville: « Le peuple a devancé la Chambre qui hésitait. Pour sauver la Patrie en danger, il a demandé la République : elle est proclamée, et cette révolution est faite au nom du droit et du salut public. Citoyens, veillez sur la cité qui vous est confiée ; demain, vous serez avec l’armée des vengeurs de la Patrie. »

Cette proclamation mettant fin au second empire, aussi fondatrice fut-elle, ne pouvait, à elle seule, assurer le retour  à des institutions démocratiques  républicaines. Quel était le cadre imparti et sa légitimité et comment avait-il subsisté aux évènements alors que l’occupant prussien était encore dans la place ?  On  en trouvera des éléments de réponse à l’adresse suivante :

https://www.gouvernement.fr/partage/9407-proclamation-de-la-iiie-republique-par-les-parisiens 

 
 
Les visiteurs pourront  également s’en imprégner  en consultant sur ce site  la  chronique qu’en faisait  la presse locale de l’époque, au moins celle qui  existait et avait conservé pignon sur rue. On peut aisément comprendre qu’il s’agissait entre autres  de  combler le vide institutionnel  résultant de la chute du régime impérial et  de la proclamation  inopinée et inespérée de la 3è République qui s’en suivit. Il s’agissait aussi de sortir d’une période où les affaires  furent gérées  par le Gouvernement de la Défense nationale du général Trochu et une Assemblée élue le 8 février 1871 (la droite monarchiste y était majoritaire), le tout en l’absence d’une nouvelle constitution définissant les droits et devoirs de chacun.  Tout ceci prenait place  dans un pays dévasté et ruiné par la guerre et l’occupation prussienne sans compter une capitale ravagée par la  guerre civile et la répression féroce de l’Insurrection.

 

En l’absence de lois constitutionnelles (elles ne seront promulguées qu’en  1875), on tenta de faire référence  à la  Constitution de 1848  instaurant  la 2è République. Celle-ci  ne” résista” pas au Coup d’Etat  de Louis Napoléon Bonaparte du 2 décembre 1851.  On tenta aussi de susciter les travaux d’une assemblée constituante.

“Une constituante est une assemblée élue par le peuple et mandatée pour proposer une Constitution aux citoyens. Il s’agit donc d’une réorganisation des institutions jugées défaillantes et des lois qui en découlent. L’Association pour une Constituante est un mouvement pacifique, démocratique et rassembleur pour cet objectif.  L’élection de la Constituante rappelle, plus particulièrement, l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en restaurant la séparation des pouvoirs, la démocratie. Elle n’appartient pas à une portion particulière de la société, mais veut représenter tous les citoyens.”  On pourra accéder à ces principes à l’URL :https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?rubrique12

 
On était loin du compte. Toutefois la presse finistérienne via notamment  « L’Electeur du Finistère » proposa à la réflexion de  ses lecteurs éclairés – fin août , début  septembre  1871- le préambule et  quelques  articles choisis  de la Constitution de 1848 ainsi qu’un texte ayant  trait à l’instauration périlleuse, au sens démocratique du terme, d’une Constituante.   Les visiteurs pourront consulter les deux coupures transcrites à partir de ce journal en  cliquant sur les items suivants notés en bleu :

 

                      DOCUMENT 1:  Textes choisis extraits de la Constitution de 1848.

 

                      DOCUMENT 2: Projets de réunion  d’une Assemblée Constituante.

(Le texte complet de cette Constitution est accessible à :https://www.conseil-constitutionnel.fr/node/3811/pdf) .On ne manquera pas de souligner que ce texte  révélait « la difficile entrée dans l’âge démocratique »(https://www.kartable.fr/ressources/histoire/cours/la-difficile-entree-dans-lage-democratique-la-deuxieme-republique-et-le-second-empire/53510) en présentant  la « république contre elle-même » ou la « république contre le peuple » . On pourra s’en convaincre en consultant  l’ouvrage  de  Arnaud Coutant (2009) intitulé : « Quand la République combattait la démocratie » et accessible à l’adresse : https://www.decitre.fr/livres/1848-quand-la-republique-combattait-la-democratie-9782849340660.html .

Tradition ritualisée des écoles normales primaires du département de la Meuse : « La 509 » !

Bien loin des pratiques du bizutage ou de l’usinage qui ont déjà suscité quelques publications sur ce site, il s’agit ici d’une fête normalienne dont l’origine demeure incertaine. Bien ancrée dans la vie de l’institution, elle  marquait la mi-parcours de la scolarité normalienne du temps où elle se déroulait en 3 ans. Elle fut également de rigueur lorsque la préparation des deux parties du baccalauréat(en 3 ans) se prolongeait par la 4è année de formation professionnelle.  Elle apportait, selon toute vraisemblance, une contribution à la création d’une dynamique de groupe et à la fondation  d’une identité collective  aux racines  de  l’esprit normalien et de l’esprit de corps des instituteurs son  prolongement naturel.

Les visiteurs de ce site  pourront découvrir, en cliquant ici, les  pratiques festives et émancipatrices  correspondantes. Elles  impliquaient, dans la plus grande humilité, tant les élèves-maîtres et élèves-maîtresses que tous les personnels d’encadrement  de leurs Ecoles .

Que notre collègue et ami Fernand Lambert , Président de l’Amicale des Anciens et Anciennes  Elèves des EN, IUFM et ESPE du  département de La Meuse  soit chaleureusement remercié de nous avoir permis de reproduire  (partiellement) l’article relatif à « La 509 » publié dans le numéro 66 de mai 2021 de « La Voix des Anciens« , le Bulletin de l’Amicale qu’il préside.         

150 ans après , rendre hommage aux martyrs de la Commune de Paris de 1871 déchaîne encore les passions

Selon l’hebdomadaire  Marianne  « une procession catholique d’hommage à des prêtres tués par des membres de la Commune en 1871 a été attaquée par des militants d’extrême gauche, ce samedi 29 mai à Paris. Entre faille du dispositif policier et soupçons de participation de l’extrême droite, ce journal revient sur le déroulé des faits pour lesquels le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violences volontaires”.  La question se pose de savoir si ladite procession témoignait essentiellement d’une volonté de provocation réactionnaire (Consulter l’article à :https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/la-marche-pour-les-pretres-tues-lors-de-la-commune-de-paris-etait-elle-une-provocation)

 
 
 

 

Procession, pélerinage, marche de prière ou simple déambulation, l’évènement a suscité un article  très documenté de Charlie hebdo du 28 mai 2021. Il est  intitulé :

 

 » La Commune de Paris commémorée à la sauce catholique »

Ecrit par Natacha Devanda, il révèle que: « La bataille de la commémoration fait rage, aussi bien pour Napoléon que pour la Commune de Paris. En toute discrétion, le diocèse de Paris a décidé de mettre en avant une commémoration des martyrs religieux de la Commune. Dans « une dynamique de réconciliation et sans esprit de revanche. Juré craché ?  » .(URL :https://charliehebdo.fr/2021/05/religions/la-commune-de-paris-commemoree-a-la-sauce-catholique/)

 
 
 

 

On pourra aussi prendre connaissance ici du point de vue exposé dans La Croix du  30 mai 2021  par Laurent de Boissieu : « Une marche de prière organisée samedi 29 mai 2021 par le diocèse de Paris en mémoire à des martyrs catholiques de la Commune de Paris a dû être interrompue en raison d’une contre-manifestation d’extrême gauche qui a donné lieu à des incidents violents. Voir la suite à  :http://www.laicite-republique.org/pourquoi-une-procession-organisee-par-le-diocese-de-paris-a-t-elle-ete-prise-a.html

 
 
 

 

Les  visiteurs pourront compléter leur information sur  cette affaire en consultant sur ce site l’article de Philippe Ardent paru dans Golias news à ce sujet le 12 juin 2021et intitulé : »La marche pour les martyrs de la Commune ;l’histoire qui divise » où tous les martyrs, quels qu’il soient, sont pris en compte dans un propos plein de sagesse et de gravité. Ils y auront accès en cliquant ici ou en se rendant à l’adresse  : https://www.golias-editions.fr/2021/06/10/la-marche-pour-les-martyrs-de-la-commune-lhistoire-qui-divise/ 

 
 
Que Philippe Ardent  auteur de l’article et  Christian  Terras, Rédacteur en chef à Golias (https://www.golias-editions.fr/golias-news/3/) soient chaleureusement remerciés de nous avoir autorisé à reproduire et représenter  cet article important.