Racines et valeurs normaliennes partagées !

 L’Association loi de 1901 « Les Amis de la Mémoire Pédagogique » du département de l’Hérault nous a autorisé à transcrire et à représenter, à partir de leur propre site internet, l’histoire émouvante et documentée des écoles normales de leur département. 
 
      Les visiteurs, intéressés par cette reconstitution en tous points remarquable, pourront en prendre connaissance en cliquant ici. Ils constateront que des expériences et les évènement scolaires liés à la laïcisation de  nos écoles se déroulant en territoires éloignés,  sensiblement aux mêmes époques, ont contribué à forger une mémoire et un esprit normaliens communs à l’origine de l’esprit de corps des instituteurs et institutrices publics de France. 
 
      Ils ne manqueront pas de souscrire à l’affirmation de nos amis de l’Hérault selon laquelle :   » Un élément (essentiel) de la mise en place d’une Ecole publique, c’est la formation des maîtres ».
 
      Que notre collègue  Michel Martinez qui nous a autorisé à reprendre ici  certains des documents présents sur le site dédié à son Association  soit chaleureusement remercié de sa  compréhension et de son soutien.

Le dossier des « moeurs laïques » de Mezetulle , Blog-archives de Catherine Kintzler .

Le concept  de laïcité  fut forgé en 1911 par Ferdinand Buisson. Il l’assimilait à un « néologisme nécessaire » puisqu’aucun terme de notre langue ne permettait  d’exprimer la même idée dans toute  son ampleur.
 
     110 ans plus tard il était opportun,  pour  tenter de contribuer à  maîtriser le devenir de notre société et  de nos institutions, que l’on  s’interroge  après bien d’autres, sur la signification  de ce que F. Buisson appelait  une « vaste pensée » centrée sur la Raison rejetant la foi, le dogme et la peur. 
 
     Les visiteurs intéressés par cette problématique d’actualité  pourront consulter la présentation du dossier ayant trait aux ‘ »moeurs laïques » publié  dans le Blog de C.  Kintzler le  21 décembre 2020  à l’adresse:  
 
                https://www.mezetulle.fr/dossier-les-moeurs-laiques/.
 
    Ceci leur donnera accès  aux deux  articles fondateurs suivants :
 
                1.  « Laïcité : la norme et l’usage » par Jean-Eric Schoettl  en suivant le lien :
 
 
                2.  « Des habitus laïques ? Des habitus antilaïques ? » par Gwénaële Calvès en suivant le lien :
 
      Nous remercions vivement C. Kintzler de nous autoriser à reprendre sur ce site un ensemble aussi fondateur .

Histoire des écoles normales du département de la Meuse

 Notre ami Fernand Lambert ,ancien de l’école normale de garçons de Bar-le-Duc (promotion 1963-1967), nous a adressé copie d’un document dédié à cette histoire  qu’il a retrouvé dans les archives de son Association. L’article correspondant, particulièrement documenté, fut  écrit par Antoinette Robert professeure  d’histoire-géo successivement  à l’école normale de filles de Bar-le Duc puis à l’école normale mixte de cette même ville. 
    Les visiteurs intéressés pourront le consulter en cliquant ici .  
 
   Que notre frère d’arme, F.Lambert, soit remercié pour cette nouvelle contribution enrichissant notre patrimoine commun. 

La Françafrique au prix du génocide Tutsi au Rwanda.

Après les tentatives de destruction des Arméniens et des Juifs d’Europe, le génocide des Tutsi en 1994 est le dernier des génocides du 20è siècle. Orchestré par le parti au pouvoir au Rwanda, le génocide a fait un million de victimes en l’espace de 3 mois. A l’instar des génocides précédents, celui des Tutsi a commencé par une phase de stigmatisation de la population, s’est poursuivi par la persécution qui allait déboucher sur la mise à mort. Pour autant, ce meurtre de masse caractérisé a ceci de particulier qu’il est le premier « génocide de proximité ». Bourreaux et victimes étaient en effets des voisins, comme sont aujourd’hui voisins les survivants Tutsi et les Hutu convaincus de crimes par les juridictions de proximité mise en place par le nouveau régime. Par son ampleur comme par les mécanismes mis en oeuvre, le génocide des Tutsi pose aux Etats, aux organisations internationales et aux citoyens des questions cruciales et toujours actuelles. ( D’après Le génocide des Tutsi au Rwanda – Mémorial de la Shoah …www.memorialdelashoah.org › genocides-xx-siecle › g.

)

    C’est en ce sens  que les visiteurs de ce site pourront consulter  en cliquant ici, un article récent paru dans Golias news  portant un regard nouveau sur un génocide donnant lieu à polémiques  notamment en France.  Son histoire reste à écrire mais comme indiqué  ici la triste   implication  de notre pays et de ses institutions y paraît désormais établie .
 
    Que le rédacteur en chef de Golias news soit remercié de nous avoir autorisé à reproduire cet article. 
 

Les échos de la succession difficile du cardinal Barbarin.

Les visiteurs de ce site, informés de différents épisodes de l’affaire Barbarin et de ses suites pourront consulter, en cliquant ici,  un article de Christian Terras  faisant état sur un ton humoristique de la prise de fonction de Mgr de Germay, nommé par le pape nouveau primat des Gaules le 22 octobre 2020. 
       Il y est fait allusion à une série de bande dessinée créée par  R. Goscinny  où  le charmant vizir   IZNOGOUD  voulait « être calife à la place du calife »  bien aimé de Bagdad ; Mgr Haroun el Poussah… 
       Que C. Terras  qui nous a autorisé à reproduire sa nouvelle contribution sur ce site en soit chaleureusement remercié . 

Les voeux de l’Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère (ASVPNF) pour 2021.

 
                 Cher(e)s adhérent(e)s, cher(e)s ami(e)s ,

  Ci-joint vous trouverez les bons vœux de l’ASVPNF à votre intention pour 2021 . Continuez à vous protéger et à préserver vos proches; la vie associative implique votre soutien et vos forces vives.
 
Bien cordialement 
 
 
     Le président : F. Larher
 
 
       En cliquant  sur Document 1 et Document 2, ils pourront prendre connaissance  du message des membres du bureau et  la  carte qu’ils dédient  à un évènement qu’ils souhaitent heureux et productif pour tous . 
 
              Document 1 : Message des  membres du Bureau  de l’ASVPNF¨.
 
              Document 2 : Carte de voeux pour 2021. 

Regard de femme sur un mémorial orphelin

Les anciens élèves-maîtres de l’Ecole normale de garçons de  Quimper reconnaîtront aisément le regard  plein de douleur et de tendresse que porte à jamais, sur les stèles du mémorial des instituteurs et institutrices du Finistère Morts pour la France, la  sculpture de Armel Beaufils constituant  l’élément central de ce monument . 
 
       Parmi  ces gaillards normaliens, Jacques Denniélou  protagoniste de la promotion 1954-1958, ayant encore la force de conviction nécessaire pour faire parler  la pierre, lui a prêté un propos plein de sagesse que l’on pourra consulter en cliquant ici.  Qu’il soit remercié pour sa  contribution.
 
    Force est  de constater que  « Sans un regard de femme, que vaut la peine  des hommes ? » (G. Bachelard) , que   « La vérité  est un regard qui va droit à l’âme » (R. Rolland) et qu’en  définitive  » Si un regard est bien souvent une réponse, le silence en est une autre  » (S. Cottin) !

A propos de l’article 24 du projet de loi « sécurité globale » (novembre 2020)

Dans un article publié dans Mezetulle, le Blog-revue de Catherine Kintzler (www.mezetulle.fr) le 7 décembre 2020 , « François Braize éclaircit le débat pour le moins confus qui se noue au parlement autour de l’article 24 de la proposition de loi dite « sécurité globale ». Après une mise au point sur un prétendu « droit d’informer », il analyse et documente la pertinence de créer un nouveau délit de diffusion d’images malveillantes pour protéger les policiers. Mais cette pertinence ne signifie pas, pour autant, que le fameux article 24 soit justifié »…
 
      Dans ce contexte on rappellera quelques moments et textes fondateurs ayant trait à la  liberté d’expression dans notre pays . Ainsi   dès le  26 août 1789, les révolutionnaires faisaient valoir  dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen  : 
     


« Article 10. – Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

« Article 11. – La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ».

 
      Ces principes subirent bien des aléas (et des censures)  avant d’être consolidés par la Loi de 1881 sur la liberté de la presse, loi  votée sous le gouvernement Jules Ferry alors que  Jules Grévy  présidait la 3è République . Cette Loi stipulait ,dans son article 29, que:  « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés. Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure. »
         Les deux premiers articles de ladite loi proclamaient aussi :
 
 – L’imprimerie et la librairie sont libres (article 1)
 
– Le secret des sources des journalistes est protégé dans l’exercice de leur mission d’information du public…(article 2)
  •  

         En novembre 2020, nos Assemblées parlementaires discutaient du contenu d’un nouveau projet de loi dite de « sécurité globale » : déposé par deux députés de la majorité gouvernementale et dont le vote solennel à l’Assemblée nationale  réunit  mardi 24 novembre une majorité (388 votes pour, 104 contre) il   prévoit notamment de modifier la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse de la manière suivante : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police ». 

 
 
        Les visiteurs intéressés  par  le contenu dudit article 24 , sa signification et son devenir entre Assemblée nationale et Sénat pourront  consulter l’article à ce sujet  documenté par  François Braize  à l’URL suivante  :
 
https://www.mezetulle.fr/quelques-reflexions-et-verites-sur-larticle-24-du-projet-de-loi-securite-globale/ »Quelques réflexions et vérités sur l’article 24 du projet de loi « sécurité globale » », par François Braize, Mezetulle, 7 décembre 2020
 
       Ils ne manqueront pas de se rappeler, en  toute humilité à ce propos, les préceptes  de Montesquieu indiquant que « les lois ne doivent pas être subtiles car elles sont faites pour des gens de médiocre entendement  » et soulignant avec humour  que « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires  » .  Ils conservent leur pleine actualité. 
 
 
      Que Catherine Kintzler  trouve ici nos cordiaux remerciements  pour nous autoriser à reprendre ici cette contribution en ligne dans son Blog-revue.

De l’Ecole Normale aux Facultés des Sciences de l’Education ou de la vocation à la profession au Québec

Le meilleur des système de formation des maîtres, s’il en est un, ne vaut que par  les hommes et les femmes en charge de sa mise en oeuvre.  La force d’une telle évidence  exige cependant  qu’avec humilité l’on tire le meilleur parti  de toutes les expériences du passé d’où qu’elles viennent ,  étant entendu  que la solution miraculeuse n’existe pas . On peut tenter cependant de s’en approcher. C’est le sens à donner à l’article faisant l’objet de cette insertion ayant trait  à  l’évolution de la formation des maîtres au Québec pendant le 20è siècle .
      On rappellera  » que Georges Compayré, philosophe de l’éducation et professeur d’école normale à l’époque de Jules Ferry, concevait l’éducation à la fois comme un art et une science. L’éducation est un art en tant qu’il se développe aux mains des maîtres qui l’exercent, « qui le fécondent par leur initiative, par leur dévouement, qui y mettent chacun l’empreinte de leur esprit et de leur coeur» (cité dans Laprevote,1984). C’est en définitive sur les qualités exemplaires du maître que repose son bon enseignement: le goût de la connaissance, la sûreté d’un esprit juste et bien cultivé, une curiosité toujours en éveil et une faculté d’invention et de création. » (D’après D. Thibaut)
       L’éducation est aussi une science en tant qu’elle se préoccupe d’élaborer au sein d’une théorie des règles de pédagogie que le professeur induit des résultats de son expérience (pédagogie, didactique). Les indices de la vocation pour l’enseignement que les maîtres des écoles normales devaient d’abord déceler puis développer chez leurs élèves pour l’enseignement ont été oubliés en sciences de l’éducation. Les qualités liées à la vocation (esprit cultivé, curiosité intellectuelle) ne peuvent être développées que par l’étude des matières et des disciplines. Mais, pour bien enseigner une matière, il faut bien la posséder et pour cela «avoir baigné dans la science». (D’après D. Thibaut)
      Les visiteurs intéressés pourront consulter à ce propos  l’article de Dominique Thibaut, étudiante  du  Département de Sociologie à  l’Université Laval (Erudit, Les Presses de l’Université de Montréal , Canada ; 1996), en suivant le lien reproduit ci-dessous:  
          https://www.erudit.org/fr/livres/culture-francaise-damerique/culture-institution-savoir/000459co.pdf


      Alternativement ils auront accès au fichier PDF en cliquant ici.

L’Ecole Jules-Ferry (EJF): Ecole normale de l’Enseignement colonial (1902-1912)

D’une pérennité limitée cette école, sans murs, avait  vocation à former des « instituteurs coloniaux »  ou missionnaires laïques devant exercer dans les école publiques des colonies françaises et dans les écoles de  la Mission Laïque Française (MLF)à l’étranger. 
 
     Dans les colonies, l’enseignement officiel ne fut  organisé  qu’à une date relativement récente. Il varie avec les lieux et les circonstances. Il est donné tantôt par un personnel recruté sur place, tantôt par un personnel emprunté aux cadres de la métropole, et régi, soit par les décrets des 16 juin 1899 et 4 février 1906, soit par le décret du 30 octobre 1902, suivant qu’il s’agit, ou non, des instituteurs.
 
      L’initiateur de la MLF  fut Pierre Deschamps (1873-1958) , Directeur de l’Enseignement à Madagascar. Association créée en 1902, elle avait vocation à  « maintenir et étendre l’influence française dans nos colonies et à l’étranger », en propageant l’enseignement laïque. Ses Statuts, votés le 2 juin 1902, stipulaient notamment :
 
        -Pour la formation des instituteurs et des institutrices qui se destinent à
l’enseignement, soit dans les écoles publiques des colonies, soit dans les
établissements créés ou encouragés par la Mission laïque, il est fondé à Paris une
École normale, relevant directement de l’Association et appelée École Jules-Ferry.
 
        -L’enseignement qui y est donné est conçu de manière que les futurs instituteurs
coloniaux puissent être à la fois des éducateurs au courant des conditions de
pédagogie indigène, et des auxiliaires éclairés de l’oeuvre colonisatrice ; aussi son
programme comprend, en outre de l’étude des méthodes de l’enseignement
colonial, des cours d’agriculture coloniale, de médecine pratique, de langues
indigènes, de travaux techniques ; il est essentiellement tourné vers les applications
pratiques, en vue de l’action immédiate. 
 
     Le premier directeur e l’EJF fut Laurent Devina, lui-même Directeur de l’Ecole normale primaire d’Auteuil. Les cours,  donnés 7 jours sur 7 dans les locaux de la MLF aux instituteurs et institutrices sélectionnés, duraient 10 mois. La promotion 1904-1905  fut baptisée « Promotion Paul Bert ». 
 
     Cette politique de formation d’instituteurs « coloniaux » ne fut pas reconduite à la fin de la Grande Guerre.        
 
      Les visiteurs intéressés pourront consulter, à ce propos, l’article de  Gérard Vigner écrit en 2015 :  
 
      Gérard Vigner« L’École Jules-Ferry, école normale de l’enseignement colonial: une formation pour apprendre à enseigner dans les colonies(1902-1912) », in : 
       Documents pour l’Histoire du Français Langue Etrangère ou Seconde( SIHFLES), 55, 2015, 57-82,  accessible à l’URL suivante :    
 
 

                                  http://journals.openedition.org/dhfles/4273

      Que le  rédacteur en chef de  Documents SIHFLES soit remercié de nous avoir  autorisé  à orienter les visiteurs vers le lien donnant accès à l’article mentionné.