L’immigration: une question économique, ou culturelle et politique?

Suite au vote tumultueux au sein des instances parlementaires de la République d’un nouvelle loi immigration  , Olivier Galland et Gérard Grunberg ont publié dans Telos (9janvier 2024) un article  sous l’intitulé interrogatif  rappelé ci-dessus .

Selon ces deux auteurs, « la loi récemment votée au Parlement sur l’immigration met principalement l’accent sur des questions économiques (les fameux « métiers en tension ») ou financières (le coût supposé des prestations sociales délivrées trop généreusement et trop rapidement, selon la droite, aux immigrés). Nous laissons le traitement de cet aspect de la question aux économistes. Mais est-ce vraiment la question principale ? »

On rappellera ,tant les débats autour de l’examen de ce projet de loi ont été confus pour un citoyen ordinaire, les éléments suivants…. après avoir souligné que seuls le Président de la République et  l’Assemblée nationale sont élus au suffrage universel :

Ledit projet s’intitulait :

« Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ».

 

Il concernait :«  les quotas migratoires, le durcissement du regroupement familial et de l’accès à certaines allocations, la régularisation exceptionnelle de travailleurs sans papiers dans certains métiers,les  mesures sur l’intégration, le séjour et les demandeurs d’asile, l’éloignement facilité en cas d’infractions graves… »

Où en est-on ?

Ledit projet  validé par le Conseil des ministres le 1er février 2023 a été déposé au parlement le même jour. Il a fait l’objet d’une adoption définitive le 19 décembre 2023 et transmis au Conseil constitutionnel le 26 du même mois.Il paraît important de rappeler  ledit  Conseil constitutionnel a été saisi du projet de loi le 26 décembre 2023 par le président de la République, la présidente de l’Assemblée nationale et plus de 60 députés. Plus de 60 sénateurs ont saisi le Conseil le 27 décembre 2023. »

 Mais quels étaient les enjeux des débats passionnés ayant eu cours chez nos parlementaires ? On se limitera ici à  l’essentiel  en renvoyant aux différents volets du texte  qu’il appartiendra à chaciun d’approfondir (Cf . https://www.vie-publique.fr/loi/287993-projet-de-loi-immigration-integration-asile-2023 )

Quotas migratoires, regroupement familial, allocations sociales

Des quotas migratoires sont instaurés. Les orientations pluriannuelles de la politique d’immigration et d’intégration devront faire l’objet d’un débat annuel au Parlement, lequel devra voter, pour trois ans, le nombre des étrangers, par catégorie, admis à s’installer en France (hors asile)…..

Connaissance de la langue et nationalité française

Les étrangers qui demandent une première carte de séjour pluriannuelle devront avoir une connaissance minimale de la langue française (niveau A 2). Aujourd’hui, ces cartes de séjour, en général valables quatre ans, sont délivrées à la seule condition d’avoir suivi un apprentissage du français dans le cadre du contrat d’intégration républicain, mais sans obligation de résultat. ..

Titres de séjour

Le délit de séjour irrégulier (avec un visa expiré ou sans titre de séjour) est rétabli. Il sera passible de 3 750 euros d’amende et d’une peine complémentaire de trois ans d’interdiction du territoire. Les conditions de délivrance d’un titre de séjour pour les conjoints de Français et les parents d’enfants français sont durcies (pour une carte de résident, durée de séjour régulier exigée portée de 3 à 5 ans…). La carte de séjour « étranger malade » fait l’objet de nouvelles dispositions… Les étudiants étrangers devront déposer une caution « retour » (dont le montant sera fixé par décret) pour accéder à un premier titre de séjour. Des exceptions sont prévues (modicité des revenus et excellence du parcours scolaire ou universitaire). La caution sera restituée à l’étudiant, sauf s’il n’a pas respecté une décision d’éloignement.

Travail des étrangers

Les travailleurs sans papiers exerçant dans des métiers en tension pourront se voir délivrer à titre exceptionnel, comme aujourd’hui, une carte de séjour « travailleur temporaire » ou « salarié ». Les sanctions contre les entreprises employant des travailleurs irréguliers sont renforcées.

Possibilités d’éloignement renforcées

Le projet de loi entend faciliter l’éloignement des étrangers qui représentent une menace grave pour l’ordre public. Il permettra l’expulsion des étrangers réguliers, même présents depuis longtemps en France ou y ayant des liens personnels et familiaux, condamnés notamment pour des crimes ou délits passibles d’au moins cinq ou trois ans de prison ou « impliqués dans des violences contre des élus ou des agents publics ». Parallèlement, le juge pourra plus largement prononcer une interdiction du territoire  D’autres mesures pour lutter contre l’immigration irrégulière complètent le texte : répression accrue contre les passeurs et les « marchands de sommeil », possibilité de relever les empreintes digitales des étrangers en situation irrégulière sans leur consentement, contrôle visuel possible des voitures de particuliers en « zone-frontière » (et non plus seulement des camionnettes de plus de neuf places)…

Asile et contentieux des étrangers

Le projet de loi prévoit le déploiement progressif de pôles territoriaux dénommés « France Asile », en remplacement des guichets uniques d’accueil des demandeurs d’asile (GUDA). Ils permettront en un même lieu l’enregistrement du demandeur d’asile par la préfecture, l’ouverture de droits par l’Office français pour l’immigration et l’intégration (OFII) et l’introduction de la demande auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Le projet de loi comporte un dernier titre relatif aux Outre-mer.

On notera pour mémoire qu’en attendant la décision du Conseil constitutionnel, prévue le 25 janvier prochain, associations et syndicats continuent de se mobiliser contre la loi immigration (ou loi Darmanin) votée le 19 décembre dernier. Des manifestations sont organisées dimanche 14 janvier dans les principales villes de la région, comme dans tout le pays.

On soulignera enfin que les associations travaillant dans l’humanitaire et auprès des immigrés, comme les syndicats, n’ont eu de cesse, depuis, de condamner le vote de cette loi et de dénoncer un texte qui « remet profondément en cause les principes républicains d’égalité et de solidarité ». Ceci ne peut qu’interpeller la conscience  laïque qui anime la plupart des visiteurs de ce site.

 L’article d’Olivier Galland et Gérard Grunberg dévolu à cette loi que les visiteurs de ce site  pourront consulter en cliquant ici tombe à point nommé pour  mettre en lumière les déterminants culturels et politiques de cete loi qui n’est pas encore promulguée …

Que notre collègue Olivier Galland soit chaleureusement remercié de nous avoir accordé l’autorisation de reproduire et représenter l’article publié dans Telos en collaboration avec Gérard Grunberg .

Les vœux de L’ASVPNF pour 2024

L’ASVPNF, Association pour la Sauvegarde et la Valorisation du Patrimoine Normalien du Finistère, a adressé ses vœux  pour 2024 à ses adhérents à ses sympathisants et aux responsables  de plusieurs associations amies.  Les visiteurs de ce site dédié à ladite Association pourront en prendre connaissance en consultant les deux fichiers suivants :

Fichier 1. Message aux adhérents

Fichier 2 . Carte de vœux de l’ASVPNF

Que L.L-C. soit chaleureusement remerciée d’avoir  conçu et réalisé le document illustré.

André Le Goff raconte

Ygrec et Fachoda

Dans ce nouveau récit illustré, notre ami André Le Goff  révèle des souvenirs marquants de  sa vie de collégien.  Celle-ci débuta en 1950 au Cours Complémentaire de  Rosporden (F-29140). Il y découvrit comme professeur de français un certain Ygrec dont les leçons et la manière d’exercer le métier d’enseignant laissèrent des traces indélébiles. André Le Goff les restitue avec beaucoup de précision et d’humour.

Ceci conduit à un morceau d’anthologie qui aurait pu trouver place dans l’ouvrage collectif paru en novembre 2020 chez Robert Laffont. Rendant hommage à Samuel Paty, il était intitulé : « Lettre à ce Prof qui a changé ma vie ; enseigner la liberté ».  Manifestement Ygrec, le héros de l’histoire, ancien normalien de l’Ecole normale de Quimper passé par la Résistance à l’occupant allemand, faisait partie de ces « gens de savoir  qui ont su transmettre le sens de la mesure et appris à questionner la limite, à considérer l’autre dans sa différence et finalement à l’aimer » . Lui-aussi enseignait la liberté ; ses leçons de choses en témoignent.

Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article écrit à  ce propos par André Le Goff en cliquant ici

Comme l’une des leçons menées sur le terrain conduisait, par la pensée, au Fachoda africain-lequel a sans  doute disparu de bien des mémoires- André Le Goff  a tenu à renvoyer ses lecteurs à la Crise de Fachoda  (i.e. « the Fashoda incident ») qui trouva  une solution « pacifique »  en 1898  . S’agissait-il d’une reculade pour la France ?

Les visiteurs pourront en savoir davantage en se rendant aux adresses suivantes :

1. https:///fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_Fachoda

2. https:/ https://www.herodote.net/18_septembre_1898-evenement-18980918.php

3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Fachoda

 

 Qu’ André Le Goff soit chaleureusement remercié pour sa nouvelle contribution.

Le port de l’uniforme à l’Ecole publique

ou

Comment s’éclairer avec des vessies alors que les lanternes suffisent ?

 

Le billet d‘humeur

de

André Le Goff

« Ce que l’on porte sur soi ou sur la tête l’emporterait-il sur les enseignements et sur ce que l’on peut avoir en tête ? ». C’est la question qui se repose, une fois de plus, en 2023 alors que déjà en 2016 on l’assimilait à « l’éternel marronnier » du système éducatif français.(Slate, 5 septembre 2016,URL. https://www.slate.fr/story/123031/sondages-retour-uniforme).

Historiquement, l’uniforme n’a jamais été obligatoire dans les établissements scolaires publics. Cependant, le port d’une tenue scolaire comme la blouse était assez courant jusqu’à l’abandon du porte-plume. L’uniforme peut être obligatoire dans des établissements privés ou des établissements particuliers dont ceux qui dépendent du ministère de la défense. 

En attendant, plusieurs Hussards noirs de la République ayant exercé le beau métier d’Instituteur dans nos Ecoles publiques se sont indignés devant cette idée récurrente chez certains politiques qui rêvent sans doute de « caporaliser »l’enseignement et de faire marcher au pas et dans le bon sens enseignants et élèves… D’autres aux mémoires fidèles font déjà valoir le fait qu’après l’expérimentation projetée pour le printemps prochain  (dont  les  résultats seront  encourageants!…) on rendra l’uniforme obligatoire et du même coup on remettra en cause le principe de la gratuité instauré par Jules Ferry.Sans ce principe rien n’est possible.
C’est en pareil contexte que les visiteurs de ce site pourront consulter un certain nombre de fichiers dévolus à cette question qui fâche . Ils sont accessibles au moyen d’un seul clic gauche ;

Fichier 1. Billet d’humeur d’André Le Goff (pdf)

Fichier 2. L’uniforme et l’école sanctuaire vus par C.Lelièvre

Fichier 3. Une majorité contre l’uniforme à l’école (F.Jarraud)

Fichier 4. Claude Lelièvre : l’uniforme pour restaurer l’école d’antan ? Une supercherie

Fichier 5. Uniforme : un gage supplémentaire donné à la droite et l’extrême droite (Lilia Ben Hamouda)

Fichier 6.  Petite chronique du gag de l’uniforme à l’Ecole publique ;une fausse bonne idée ! (par asvpnf)

Que  André Le Goff, Lilia Ben Hamouda, Claude Lelièvre et  François Jarraud soient chaleureusement remerciés pour leurs contributions originales et leur soutien.

« Diane et Actéon » : des collégiens offusqués par un tableau… sur la pudeur

ou

L’affaire du Tableau qui heurtait la pudibonderie hypocrite de  bigots  
et d’ idéologues malveillants

 

« Après l’incident au collège Jacques-Cartier à Issou, dans les Yvelines, le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal a décidé de réagir. Suite aux réactions des élèves et parents d’élèves après qu’une enseignante a présenté à une classe de 6e le tableau du XVIIe siècle «  Diane et Actéon » montrant cinq femmes dénudées, le ministre a annoncé devant la presse « une procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits ». Cf. https://www.20minutes.fr/paris/4066243-20231211-yvelines-spectre-assassinat-samuel-paty-college-apres-presentation-tableau

SelonWikipedia à https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_et_Act%C3%A9on_(Arpin)

Le mythe d’Actéon, tiré des Métamorphoses d’Ovide, relate les mésaventures d’Actéon, élevé par le centaure Chiron et devenu chasseur très habile. Il surprend un jour, au cours d’une chasse, la déesse Artémis (ou Diane) prenant son bain entourée de ses servantes nues comme elle. Furieuse, elle le transforme en cerf. Impuissant, Actéon meurt déchiré par ses propres chiens (limiers, lévriers, dogues et mâtins) qui ne le reconnaissent pas et sont rendus fous de rage par la déesse.

C’est donc la présentation d’une reproduction  dudit célèbre tableau  trônant au Musée du Louvre (Salle 727, aile Denon, niveau 1)pendant un cours de sixième au collège Jacques-Cartier d’Issou ,le 7 décembre 2023, qui a déclenché une nouvelle polémique. Polémique faisant  suite à une plainte d’élèves et de parents d’élèves au prétexte qu’on y découvre ,entre autres, des femmes nues. Cet incident scolaire sans doute assez banal et ses prolongements inattendus  furent à leur tour à l’origine d’une réaction de professeurs avec l’invocation de leur droit de  retrait. Au total  Diane et Actéon finirent par susciter l’intervention du Ministre lui-même.

On consultera à ce propos le passionnant article érudit  de  Catherine Kintzler récemment mis en ligne à son blog revue Mezetulle . Il est intitulé :

 

« Diane et Actéon »  
Des collégiens offusqués par un tableau… sur la pudeur

Il y  apparaît, au-delà des beautés méconnues de la mythologie romaine , les interrogations de la philosophe de la laïcité à savoir :

« Quelle est cette nudité présente sur le tableau du Cavalier d’Arpin Diane et Actéon, dont un professeur de français a proposé récemment l’étude à ses élèves de sixième, déclenchant une énième et très inquiétante lamentation victimaire de « sensibilités offusquées » ? Est-elle un pur objet exhibé ? »

L’article original de Catherine Kintzler est accessible en cliquant ici.

Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé ce nouvel emprunt.

Définir et expliquer la laïcité , une gageure !

Dans  la Satire XII de Nicolas Boileau (1636-1711) , rendre l’Equivoque inacceptable,  chacun peut découvrir souvent à ses dépens, que « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». Mais revenons aux sources au moment  où tout se précipite pour parfois trouver tout et son contraire  dans une prose résultant de  l’utilisation sans vergogne de  certaines langues de bois voire de l’intelligence artificielle. C’est ainsi que d’aucuns de toutes obédiences y compris ceux qui n’en ont aucune ont tenté de définir la laïcité, un mot magique que certains voudraient  voir accolé au tryptique de notre devise républicaine… Force est de constater que ces essais ont rarement donné lieu à des formules qui emportent l’adhésion. D’où la volonté sur ce site de revenir  à des documents  récents, fondateurs à cet égard, et qui avec rigueur ne peuvent laisser place à l’équivoque ou  à l’ambivalence. Ils sont, autant que faire se peut, en bon accord avec les préceptes de la poétique de Nicolas  Boileau qui certes n’eût pas à   se piquer  de disserter  laïcité  et pour cause :

“ Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément.Surtout, qu’en vos écrits la langue révéréeDans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.En vain vous me frappez d’un son mélodieux,Si le terme est impropre, ou le tour vicieux ;Mon esprit n’admet pour un pompeux barbarisme,Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divinEst toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,Et ne vous piquez point d’une folle vitesse ;Un style si rapide, et qui court en rimant,Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.”

 

C’est donc en pareil contexte que nous essayons de trouver les bons mots et les pensées affirmées qui les sous-tendent pour donner une définition convaincante de la laïcité qui ne se réduit pas à une brève car  on la vit et on la pratique tant dans l’espace public et l’espace civil qu’à l’Ecole publique.Quelles sont donc les bonnes références et  les bonnes pratiques en la matière,celles qui fondent la valeur cardinale de la République selon le mot de son Président lui-même ?

 Pour tenter d’y répondre, trois articles récents à ce propos sont proposés ci-dessous à consultation(clic gauche) par les visiteurs (Fichiers 1,2 et 3) :
 
Fichier 1 . Laïcité scolaire : une règle claire à valeur éducative par Catherine Kintzler

 

« La loi du 15 mars 2004 interdisant aux élèves des établissements scolaires publics l’affichage ostensible d’une appartenance religieuse fait l’objet de mauvais procès et d’offensives régulières. Tour à tour décrite par ses détracteurs comme liberticide, uniformisante ou « islamophobe », elle constitue au contraire un lieu à part où l’enfant, devenu élève, construit sa propre liberté. L’école lui offre une double vie, un lieu à l’abri des « proximités », des assignations et des intégrismes. »

Fichier 2 . Expliquer la laïcité à l’école le 9 décembre : le risque d’un malentendu par Benoît Drouot

 Un professeur d’anglais, lui-même croyant, en lycée assume, dans un témoignage, d’« autoriser le port du voile aux élèves de confession musulmane lors des sorties scolaires », au mépris de la loi du 15 mars 2004 qui proscrit dans les écoles, les collèges et les lycées publics « le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse »….

Fichier 3 . Les musulmans et la laïcité en France. À propos d’une enquête de l’IFOP par Olivier Galland et Gérard Grunberg

 

« Au regard de ce que vous savez, diriez-vous qu’en France la laïcité, telle qu’elle est appliquée aujourd’hui par les pouvoirs publics, est discriminatoire envers les musulmans ? » 

À cette question posée récemment par l’IFOP à un échantillon de musulmans habitant en France, les réponses ont été les suivantes : très discriminatoires : 44%, assez : 34%, pas vraiment : 11% pas du tout : 11%[1]. Ainsi, 78% d’entre eux estiment que la laïcité est discriminatoire à leur égard.

  
Que Catherine Kintzler, Olivier Galland et Emmanuel Debono soient chaleureusement remerciés pour leurs propos lumineux et pour nous avoir autorisé à les reproduire sur ce site !

Turpitudes cléricales et contreturpitudes ecclésiales (suite…)

Nous avons déjà à maintes reprises fait état de notre volonté de faire connaître  pour mieux les condamner les faits délictueux ou criminels se déroulant au sein de l’Eglise catholique et qui furent dénoncés dans le rapport Sauvé (5 octobre 2021). Nous avions aussi pris le pari de révéler les contreturpitudes initiées  par des fidèles de cette confession souhaitant y  remettre de l’ordre  pour éviter l’effondrement  annoncé par la plupart des  commentateurs.
  
Les visiteurs pourront consulter ici un Fichier PDF rassemblant l’essentiel de 9 articles  dévolus à cette approche et aux problèmes de l’actualité internationale ayant eu pour conséquence, entre autres, l’occultation  de ceux de l’Eglise (il est accessible d’ un seul clic gauche).
Que Christian Terras , rédacteur en chef  à Golias, soit très cordialement  remercié de nous autoriser à représenter ici des articles en ligne  dans plusieurs de ses parutions

Hanouka à l’Élysée ou Comment E. Macron,Président de la République, a allumé une polémique sur la laïcité ?

Les visiteurs de ce site,déjà largement alertés sur cet évènement incongru qui eut cours le 7 décembre 2023  au Palais de l’Elysée sis  55 Rue du Faubourg Saint-Honoré 75008-Paris et indignés par les significations nombreuses et diverses qu’on pouvait lui attribuer,  pourront consulter : 
– Un fichier PDF   rapportant les témoignages d’un certain nombre de medias et d’associations sur les faits et leurs implications, 
– Un article original  dévolu aux problèmes de fond posés écrit par Catherine Kintzler, philosophe de la laïcité, et publié le 9 décembre 2023- une date qui ne s’invente pas.

Qu’est-ce que (vraiment) la laïcité ?

Quelle bonne question à poser non seulement à tous les laïques, les non laïques  voire les antilaïques dont les cléricaux de toutes obédiences de France et d’ailleurs ! On serait certainement stupéfait de découvrir le silence assourdissant  émanant des rangs tant des défenseurs  de la laïcité (il en reste !…) que de ceux de ses contempteurs (ils sont nombreux et leur cohorte ne cesse de grossir, alimentée par les obscurantismes les plus divers) . Il s’agit donc de trouver et d’utiliser les bons mots pour éviter de gros maux…
Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos un bref état des lieux d’une question complexe présenté dans un fichier pdf accessible  en cliquant ici
 
Ils pourront également prendre connaissance et tirer le meilleur parti de la définition  qu’en donne  Catherine Kintzler, professeure de philosophie,  dans un entretien qu’elle a accordé à «  France souveraine ». Ceci  a donné lieu à un podcast (i.e. une balladodiffusion !)   dont elle a annoncé la mise en  ligne dans son blog-revue Mezetulle le  30 novembre 2023.  Il est intitulé :

 

«  Qu’est-ce que (vraiment) la laïcité? »

Les visiteurs pourront y accéder soit en cliquant ici  soit en se rendant directement à l’URL :

https://www.francesouveraine.fr/podcast/catherine-kintzler-quest-ce-que-vraiment-la-laicite/

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée  de nous autoriser ce  nouvel emprunt à son blog revue Mezetulle.

La peur un des moteurs de l’Histoire

par

Pierre Hénaff

Doyen d’âge de l‘ASVPNF

 

Le doyen d’âge de notre Association, Pierre Hénaff, un  des piliers de la Promotion En Avant (1942-1945), Ecole Normale de Garçons de Quimper, première promotion normalienne hors murs  du fait de la fermeture des lieux par Pétain et leur occupation par les troupes de l’occupant allemand, a repris la plume  en cet automne pluvieux et venteux.

Il  nous  livre avec un humour  teinté de nostalgie les leçons étonnantes qu’il a tirées d’un long cursus marqué par des progrès techniques et technologiques extraordinaires, par son engagement dans la conception et la mise en oeuvre de projets professionnels innovants  d’éducation populaire et par ses expérimentations plus personnelles.

Passionné  tant par les  problèmes de l’énergie et de sa gestion par les collectivités que par ceux  des mutations introduites par l’électricité en terme  de motorisation et de mécanique industrielle, il s’interroge avec réalisme sur  la nature  des  facteurs humains et sociétaux jouant un rôle déterminant dans ces progrès. Il parvient à l’idée de la fonction première de la peur comme  moteur de l’Histoire et de l’ histoire de nos sociétés.

Il a déjà porté un regard critique, au moment opportun, sur la peur du changement climatique et stigmatisé à différentes reprises l’irruption d’une véritable religion verte…  Cette peur aussi est partie prenante  dans les débats intellectuels actuels.  A ce titre on trouvera dans son propos souvent déroutant et ironique des allusions au retour aux énergies renouvelables  et notamment celles  résultant du cycle de l’eau. On notera aussi son adoption raisonnée et sans appel  de l’énergie nucléaire.

Au total il s’agit  pour P. Hénaff au-delà de la peur et de l’inquiétude qui sont le propre  de l’homme,  de garder le cap malgré les vents contraires et ceci exige de l’énergie et surtout un moteur. Faut-il rappeler que ce moteur c’est le cœur qui  n’a pas le droit au retour de manivelle et qui,  sans crier gare, fait circuler dans notre corps  près de 10 m3 de sang par jour. C’est le moteur de la vie !

Soulignons enfin que « la peur est la plus terrible des passions » . Si elle exerce « ses premiers effets contre la raison, elle peut paralyser le cœur et l’esprit ».  Dans un monde où tout s’accélère il est donc nécessaire de savoir la contrôler en restant, selon P. Hénaff, optimiste et confiant dans la recherche du  progrès social et l’innovation scientifique.

Les visiteurs de ce site, agréablement surpris par l’énergie de notre Doyen , pourront consulter son nouveau plaidoyer en cliquant ici. D’autres suivront !