Entre 2900 et 3200 pédocriminels dans l’Église en 70 ans: c’est l’un des premiers constats publié ce dimanche 3 octobre 2021 par la Ciase – Commission indépendante sur la pédocriminalité dans l’Eglise catholique présidée par M. Jean-Marc Sauvé. Le verdict de la Ciase très attendu, doit être rendu mardi 5 octobre 2021:
Remise du rapport de la Commission le 5 octobre 2021
« Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, installée depuis le 8 février 2019, remettra le mardi 5 octobre 2021 à 9 heures son rapport à ses mandants, Eric de Moulins–Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, et Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France.
Le rapport de la commission sera présenté par son président, Jean-Marc Sauvé, lors d’une réunion qui, ne pouvant être ouverte qu’à un nombre limité de personnes, sera retransmise très largement en direct sur plusieurs plateformes :
– sur la chaîne KTO;
– sur la chaîne Youtube de KTO : https://www.youtube.com/channel/UCg0L6cPMNLv1gjsyzYqMG7g;
– sur le groupe Facebook de la CIASE : https://www.facebook.com/groups/664092344084349/.
A l’issue de cette réunion seront mis en ligne le rapport de la commission ainsi que ses annexes dans leur totalité, sur le site web de la CIASE : [http://www.ciase.xn--fr%2C%20dans%20un%20onglet%20qui%20leur%20sera%20ddi-puec./]http://www.ciase.fr, dans un onglet qui leur sera dédié. »
URL :https://www.ciase.fr/
On ne peut manquer de souligner que les violences criminelles observées dans le cadre de l’Eglise catholique de France ne sont pas spécifiques à cette institution. Ainsi peut-on relever dans Public Sénat :
Pédophilie dans l’Église : « Il y a autant de pédocriminels dans le sport, dans l’Éducation nationale ou dans l’Église» selon Marie Mercier (URL.https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/pedophilie-dans-l-eglise-il-y-a-autant-de-pedocriminels-dans-le-sport-dans-l)
En ce qui concerne la protection de l’enfance à l’Ecole, directement concernée par ce propos parlementaire, on renverra les visiteurs aux principes en vigueur à l’Education nationale pour le respect et la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant:
« La ratification par la France, le 2 septembre 1990, de la convention des droits de l’enfant, en particulier son article 19, a institué la nécessaire prise en compte, par les institutions et l’ensemble des citoyens, du droit de l’enfant à être protégé de toute forme de maltraitances ( Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié).
La loi n°2016-297 du 14 mars 2016 propose que la protection de l’enfance vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits.Elle comprend des actions de prévention en faveur de l’enfant et de ses parents, l’organisation du repérage et du traitement des situations de danger ou de risque de danger pour l’enfant ainsi que les décisions administratives et judiciaires prises pour sa protection. Une permanence téléphonique est assurée au sein des services compétents.
Les modalités de mise en œuvre de ces décisions doivent être adaptées à chaque situation et objectivées par des visites impératives au sein des lieux de vie de l’enfant, en sa présence, et s’appuyer sur les ressources de la famille et l’environnement de l’enfant. Elles impliquent la prise en compte des difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives et la mise en œuvre d’actions de soutien adaptées en assurant, le cas échéant, une prise en charge partielle ou totale de l’enfant. Dans tous les cas, l’enfant est associé aux décisions qui le concernent selon son degré de maturité. »
On pourra compléter l’information à ce propos en allant à :https://eduscol.education.fr/983/la-protection-de-l-enfance-et-l-ecole.I
ll ne s’agit pas ici d’alimenter une polémique stérile sur l’importance relative et quantitative des violences sexuelles dans les différentes composantes du monde de l’éducation mais plus simplement de témoigner des attentes exprimées dans la presse au moment de la publication du Rapport Sauvé…
A ce propos, les visiteurs pourront prendre connaissance des points de vue de quelques médias qui ont pointé récemment l’aboutissement prochain du travail d’enquête mené. Son importance ne peut échapper au bon sens commun et tout particulièrement à celui des victimes des actes criminels en question . Les médias dont les articles sont proposés à la consultation des visiteurs sont listés ci-dessous :
1.Le Monde, 3 octobre 2021
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/03/il-y-a-eu-au-moins-2-900-a-3-200-pedocriminels-au-sein-de-l-eglise-catholique-depuis-1950-selon-jean-marc-sauve_6096922_3224.html
2.Huffpost,3 octobre 2021
https://www.huffingtonpost.fr/entry/eglise-catholique-pedocriminel-rapport-sauve_fr_6159480de4b075408bd7ec1f?utm_source=Sailthru&utm_medium=email&utm_campaign=NL%20FR%20dimanche%203%20octobre&utm_term=fr-daily-brief
3. La Croix, 28 septembre 2021
https://www.la-croix.com/Pedocriminalite-Eglise-tres-attendu-rapport-Sauve-bientot-devoile-2021-09-28-1301178472
4. LCI, 2 octobre 2021
https://www.lci.fr/societe/religion-quatre-questions-sur-la-commission-sauve-qui-rend-son-rapport-sur-les-abus-sexuels-au-sein-de-l-eglise-2197879.html