MAYOTTE et le droit du sol
Le droit de la nationalité est un « reflet de l’histoire et de l’idéologie migratoire »… nous en avons le témoignage dans les péripéties et évènements qui ont cours actuellement à Mayotte( F-101) en relation avec l’immigration « illégale » qui prend ce territoire ultra-marin pour destination. Ceux-ci donnent lieu à une profusion d’articles de presse dans lesquels les citoyens ordinaires (et émancipés) peinent à rester éclairés malgré bonne volonté et bon sens. Il n’est pas question de procéder ici à une revue de presse sur la question mais simplement de pointer quelques articles à ce propos parus récemment dans le journal Le Monde (cf. https://www.lemonde.fr/mayotte/) .Les visiteurs qui auront constaté la diversité des points de vue sur la question pourront y avoir accès pour une première analyse :
2. Les Comores ont les clés pour résoudre nombre de problèmes affectant Mayotte
3.Mayotte au bord de l’effondrement économique
4.Manuel Valls : « Croire que le droit du sol est responsable de la situation insupportable que connaît Mayotte est une erreur d’analyse »
Réformer l’obtention de la nationalité française dans l’archipel constitue une mesure inutile et dangereuse, estime l’ancien premier ministre, qui préconise, dans une tribune au « Monde », d’actionner d’autres leviers pour diminuer l’immigration.
6. Emmanuel Macron défend la suppression du droit du sol sur l’île de Mayotte, devenue « la première maternité de France »
« Des femmes viennent accoucher [à Mayotte] pour faire des petits Français », avance le chef de l’Etat dans un entretien à « l’Humanité ». Selon lui, il faut « casser le phénomène migratoire » sur l’île « au risque d’un effondrement des services publics ».
7.Droit du sol : Gérard Larcher suggère de ne « pas limiter le débat à Mayotte »
8. Fin du droit du sol à Mayotte : « L’attractivité de notre droit de la nationalité relève assez largement du mythe »
Les professeurs de droit public Marie-Laure Basilien-Gainche, Jules Lepoutre et Serge Slama expliquent, dans une tribune au « Monde », pourquoi le projet du ministre de l’intérieur constitue une rupture fondamentale avec les principes de la République.
Ce qui précède ne peut constituer l’état des lieux de problèmes complexes mais on devine que l’une des questions posée aux politiques (elle n’est pas la seule) ayant à assurer l’ordre au sein de ce département de la République réside dans l’attribution (ou non) de la citoyenneté francaise à toute personne parvenue à s’implanter sur ce territoire ultra-marin au demeurant fort singulier dans l’archipel des Comores (Les Comores, amputées de Mayotte forment une République fédérale islamique, RFIC)
On peut être tenté de résoudre la question par l’argument juridique républicain tel qu’on peut le trouver formulé par l’INSEE(Cf.(https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1796) dans un article dévolu à l’attribution de la citoyenneté française en date du 10 février 2022 :
« La nationalité désigne un lien de rattachement d’un individu à un Etat donné, instituant tant des devoirs que des droits en contrepartie, de cet individu par rapport à cet Etat. En France, elle est accordée de droit à la naissance dans certains cas (droit du sol, droit du sang) mais peut également faire l’objet d’une demande de la personne.
La nationalité française peut résulter :
· d'une attribution par filiation (droit du sang) ou par la naissance en France (droit du sol) ;
· d'une acquisition à la suite d'évènements personnels (mariage avec un Français, par exemple) ou d'une décision des autorités françaises (naturalisation).
La nationalité française est attribuée de plein droit à la naissance :
· à l'enfant, légitime ou naturel, dont l'un des parents au moins est français (droit du sang) ;
· à l'enfant, légitime ou naturel, né en France lorsque l'un de ses parents au moins y est lui-même né (double droit du sol).
Mais comme on l’a vu récemment ceci ne semble pas assez explicite , la situation créée continuant à susciter palabres et joutes politico-journalistiques tant sur les définitions de droit du sol et de droit du sang que sur leur applicabilité quand il s’agit de résoudre,entre autres, le problème du respect de l’ordre public .
On se limlitera ici au point de vue d’un sage à savoir : « le régime de droit du sol applicable en France aux enfants d’étrangers présents sur notre sol (c’est le cas pour certains enfants présents à Mayotte département français depuis mars 2011) est le suivant : un enfant né en France de parents tous deux nés à l’étranger et y ayant vécu au moins 5 ans depuis l’âge de 11 ans peut devenir français à sa majorité s’il a sa résidence habituelle en France » ( F.B. ;communication personnelle).
Dans un tel contexte on pourra consulter l’article récent de Dominique Schnapper intitulé :
Mayotte ; et le droit du sol
paru dans Telos , le 27 février2024 il est accessible soit directement en cliquant ici soit à l’adresse ;
https://www.telos-eu.com/fr/mayotte-et-le-droit-du-sol.html
L’auteure,membre honoraire du Conseil constitutionnel, souligne d’emblée : « Il y a deux semaines, une polémique a éclaté quand le ministre de l’Intérieur a évoqué l’éventualité d’une réforme de l’application du droit du sol au cas de Mayotte. Une telle évolution, dont on ne connaît pas encore le détail, mérite d’être mise en perspective: avec les autres pays démocratiques, mais aussi avec les discussions qui ont animé les débuts de la IIIe république et, plus récemment, la période 1980-2000. »
Que Dominique Schnapper soit chaleureusement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter l’article qu’elle a fait paraître récemment dans Telos.
Assez de faux-semblants Réinstituons l’Ecole publique laïque en lui accordant les moyens nécessaires
L’uniforme à l’Ecole publique
Face à des postures polarisées, adopter la juste mesure pour sauver l’essentiel
Cette question, en retrait en ce début d’année 2024, actualité oblige, a déjà fait l’objet d’un billet et d’un article documentés sur ce site. Les visiteurs pourront y revenir en se rendant à l’adresse :
https://asvpnf.com/index.php/2024/01/03/le-port-de-luniforme-a-lecole-publique/
Face aux problèmes prégnants à résoudre s’agissant du devenir de notre Ecole gratuite, obligatoire et laïque , pointer ce problème d’accoutrement pouvait s’apparenter, en première approximation, à une manoeuvre dilatoire ou à une entreprise de diversion .
C’est en pareil contexte que nous accueillons ici avec intérêt l’article de Baptiste Detombe paru dans le site de la Fondation Res Publica et reproduit le 30 janvier 2024 dans Mezetulle , le blog revue de Catherine Kintzler .
Intitulé :
« L’uniforme et l’École
Sortir des faux-semblants »
Cet auteur rappelle utilement que « l’école n’est pas une région de l’espace ordinaire, mais qu’elle doit s’en démarquer et offrir une double vie aux élèves, les soustrayant durant le temps scolaire au tourbillon social et à son cortège d’assignations, les mettant en état et en demeure de se singulariser par leur mérite et le développement de leur intériorité, et non par leur accoutrement. Pour réinstituer l’école républicaine dans sa fonction première, qui est l’instruction, une certaine tenue, à tous points de vue, est nécessaire. »
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article de B. Deltombe en cliquant ici.
Que Catherine Kintzler soir remerciée de nous autoriser ce nouvel emprunt à son blog revue.
Immigration et intégration
Selon Mustapha Harzoune, 2022, l’intégration est un phénomène complexe, multiforme, variable dans le temps et selon les situations, à manier avec une finesse inconnue de bien des tribunes politiques et plateaux TV.Cf. https://www.histoire-immigration.fr/societe-et-immigration/l-integration-ca-marche)
« La présentation de cet ouvrage très documenté montre déjà que les questions relatives à l’immigration et à l’intégration font aujourd’hui l’objet de débats pour le moins confus. Pourtant, l’éventail des connaissances concernant ces sujets est désormais assez large, fiable et précis pour que les amalgames, les idées reçues et autres contre-vérités n’aient plus cours. Les auteurs de cet ouvrage collectif, venus de tous les horizons, présentent ainsi un panorama complexe et nuancé de l’immigration en France, hors des modes intellectuelles et des polémiques stériles. La première partie du volume revient sur les concepts de base et la terminologie, afin de comprendre et d’expliquer les dynamiques sociales de l’exil et de l’expatriation. Car le rapport entre l’immigration – mouvement de populations par définition transitoire – et l’intégration – processus social, économique, politique, culturel et même psychologique – n’est pas automatique : l’immigration ne débouche pas toujours sur l’intégration, et celle-ci ne concerne pas les seuls immigrés et étrangers. Après un inventaire pluridisciplinaire des populations immigrées résidant en France, des processus d’intégration à l’œuvre, ainsi que des obstacles qui les freinent ou les contrecarrent, les deux dernières parties abordent les politiques publiques et les débats concernant l’entrée sur le territoire et l’installation de populations qui, pour l’essentiel, ne repartiront pas. Cet ouvrage de référence, qui réunit les meilleurs spécialistes du sujet, s’adresse tout particulièrement aux étudiants, aux enseignants, aux travailleurs sociaux, aux élus et responsables locaux, aux acteurs associatifs de terrain et à tous les militants des droits de l’homme.”
Qu’on se le dise alors qu’une nouvelle loi sur la question –largement contestée- est en cours d’examen au Conseil constitutionnel…
A la suite des débats confus et passionnés ayant eu cours ces dernières semaines à ce propos, y compris au niveau des deux chambres parlementaires, il avait été proposé aux visiteurs de ce site un article fondateur écrit par O. Galland et G . Grunberg.On pourra le retrouver à : https://asvpnf.com/index.php/2024/01/14/limmigration-une-question-economique-ou-culturelle-et-politique/.
Dans le prolongement de ce document, ils pourront compléter leur information en consultant un article de Dominique Schnapper paru lui aussi dans Telos le 17 janvier 2024 et intitulé :
« De l’immigration à l’intégration »
URL .https://www.telos-eu.com/fr/societe/de-limmigration-a-lintegration.html
Pour cette auteure : « le débat sur l’immigration, c’est-à-dire sur les flux de population vers notre pays (leur nombre, leur origine, leur statut), ne saurait évacuer l’interrogation essentielle sur la capacité d’intégration de la société actuelle, y compris des migrants et de leurs descendants qui, pour la plupart, sont maintenant non pas de la deuxième, mais de la troisième, ou même de la quatrième génération, pour reprendre une qualification empruntée aux États-Unis. »
On pourra accéder à cet article au moyen d’un clic gauche appliqué ici .
Nous remercions vivement Dominique Schnapper de nous avoir autorisé à reproduire cet article afin de le représenter sur ce site.
Les trésors cachés du dictionnaire FRANCOIS
de
RICHELET (1680)
Selon Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9sar-Pierre_Richelet Cesar-Pierre Richelet (1626-1698) est l’auteur d’un des premiers dictionnaires français fait sur un plan méthodique (après, notamment, le Thresor de la langue française de Jean Nicot, en 1606).
Le Dictionnaire françois, contenant les mots et les choses, plusieurs nouvelles remarques sur la langue française, ses expressions propres, figurées et burlesques, la prononciation des mots les plus difficiles, le genre des noms, le régime des verbes, avec les termes les plus communs des arts et des sciences: le tout tiré de l’usage et des bons auteurs de la langue française (Genève, 1680, 1 vol. in-4.). Il avait une humeur caustique qui lui fit beaucoup d’ennemis et cette première édition, dont il se fit plusieurs contrefaçons à l’étranger, est pleine de traits satiriques contre Amelot, de La Houssaye, Furetière, Varillas et autres…
Le Dictionnaire français de Richelet se distingue :
-par le rejet des termes dialectaux,
-par le fait que seuls les termes du bon usage figurent dans le dictionnaire,
-par le rejet des termes archaïques,
-par le rejet des termes triviaux.
On a identifié 44 éditions de ce dictionnaire entre 1679 et 1811 !
Selon Joël Cornette dans L’HISTOIRE ,48,2000 dans un article intitulé :
L’âge d’or des dictionnaires
URL :https://www.lhistoire.fr/l%C3%A2ge-dor-des-dictionnaires
« Pour commencer, une oeuvre fondatrice : le Thrésor de la langue françayse tant ancienne que moderne , de Jean Nicot l’introducteur du tabac en France, publié à Paris en 1606. C’est là le premier dictionnaire français au sens plein du terme : il comporte un nombre important de mots et d’expressions françaises que l’auteur explique et commente brièvement en français. »
« Deuxième étape : le Dictionnaire français contenant les mots et les choses, le tout tiré de l’usage et des bons auteurs de la langue française , de Pierre Richelet. Publié en 1680 à Genève car l’Académie détient le monopole exclusif de la production, il s’agit là du premier dictionnaire monolingue général… »
Les visiteurs de ce site pouront consulter en cliquant ici un article de Thierry Laisney intitulé :
« Le Dictionnaire français de Richelet »
publié le 10 janvier 2024 dans Mezetulle.
Cet auteur fait valoir que « Tombé par hasard sur l’une des toute premières éditions (1685) du tout premier dictionnaire monolingue en français, je l’ai lu de A à Z et j’ai tenté de dégager certains traits d’un ouvrage qui connut un immense succès et qui est considéré comme un précieux instrument de connaissance de la langue du XVIIe siècle. »
Les visiteurs y découvriront entre autres que : « la médecine est l’art de tuer les hommes impunément et que l’ on peut s’étonner, par ailleurs, que la poésie soit la plus dangereuse des folies et que la musique ait pour fin de nous faire travailler avec plus d’ardeur. » !…
André Le Goff raconte
Ygrec et Fachoda
Dans ce nouveau récit illustré, notre ami André Le Goff révèle des souvenirs marquants de sa vie de collégien. Celle-ci débuta en 1950 au Cours Complémentaire de Rosporden (F-29140). Il y découvrit comme professeur de français un certain Ygrec dont les leçons et la manière d’exercer le métier d’enseignant laissèrent des traces indélébiles. André Le Goff les restitue avec beaucoup de précision et d’humour.
Ceci conduit à un morceau d’anthologie qui aurait pu trouver place dans l’ouvrage collectif paru en novembre 2020 chez Robert Laffont. Rendant hommage à Samuel Paty, il était intitulé : « Lettre à ce Prof qui a changé ma vie ; enseigner la liberté ». Manifestement Ygrec, le héros de l’histoire, ancien normalien de l’Ecole normale de Quimper passé par la Résistance à l’occupant allemand, faisait partie de ces « gens de savoir qui ont su transmettre le sens de la mesure et appris à questionner la limite, à considérer l’autre dans sa différence et finalement à l’aimer » . Lui-aussi enseignait la liberté ; ses leçons de choses en témoignent.
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article écrit à ce propos par André Le Goff en cliquant ici
Comme l’une des leçons menées sur le terrain conduisait, par la pensée, au Fachoda africain-lequel a sans doute disparu de bien des mémoires- André Le Goff a tenu à renvoyer ses lecteurs à la Crise de Fachoda (i.e. « the Fashoda incident ») qui trouva une solution « pacifique » en 1898 . S’agissait-il d’une reculade pour la France ?
Les visiteurs pourront en savoir davantage en se rendant aux adresses suivantes :
1. https:///fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_Fachoda
2. https:/ https://www.herodote.net/18_septembre_1898-evenement-18980918.php
Le port de l’uniforme à l’Ecole publique
Comment s’éclairer avec des vessies alors que les lanternes suffisent ?
Le billet d‘humeur
de
André Le Goff
« Ce que l’on porte sur soi ou sur la tête l’emporterait-il sur les enseignements et sur ce que l’on peut avoir en tête ? ». C’est la question qui se repose, une fois de plus, en 2023 alors que déjà en 2016 on l’assimilait à « l’éternel marronnier » du système éducatif français.(Slate, 5 septembre 2016,URL. https://www.slate.fr/story/123031/sondages-retour-uniforme).
Historiquement, l’uniforme n’a jamais été obligatoire dans les établissements scolaires publics. Cependant, le port d’une tenue scolaire comme la blouse était assez courant jusqu’à l’abandon du porte-plume. L’uniforme peut être obligatoire dans des établissements privés ou des établissements particuliers dont ceux qui dépendent du ministère de la défense.
Fichier 1. Billet d’humeur d’André Le Goff (pdf)
Fichier 2. L’uniforme et l’école sanctuaire vus par C.Lelièvre
Fichier 3. Une majorité contre l’uniforme à l’école (F.Jarraud)
Fichier 4. Claude Lelièvre : l’uniforme pour restaurer l’école d’antan ? Une supercherie
Fichier 5. Uniforme : un gage supplémentaire donné à la droite et l’extrême droite (Lilia Ben Hamouda)
Fichier 6. Petite chronique du gag de l’uniforme à l’Ecole publique ;une fausse bonne idée ! (par asvpnf)
Que André Le Goff, Lilia Ben Hamouda, Claude Lelièvre et François Jarraud soient chaleureusement remerciés pour leurs contributions originales et leur soutien.
Définir et expliquer la laïcité , une gageure !
Dans la Satire XII de Nicolas Boileau (1636-1711) , rendre l’Equivoque inacceptable, chacun peut découvrir souvent à ses dépens, que « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». Mais revenons aux sources au moment où tout se précipite pour parfois trouver tout et son contraire dans une prose résultant de l’utilisation sans vergogne de certaines langues de bois voire de l’intelligence artificielle. C’est ainsi que d’aucuns de toutes obédiences y compris ceux qui n’en ont aucune ont tenté de définir la laïcité, un mot magique que certains voudraient voir accolé au tryptique de notre devise républicaine… Force est de constater que ces essais ont rarement donné lieu à des formules qui emportent l’adhésion. D’où la volonté sur ce site de revenir à des documents récents, fondateurs à cet égard, et qui avec rigueur ne peuvent laisser place à l’équivoque ou à l’ambivalence. Ils sont, autant que faire se peut, en bon accord avec les préceptes de la poétique de Nicolas Boileau qui certes n’eût pas à se piquer de disserter laïcité et pour cause :
“ Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d’écrire apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Surtout, qu’en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.
En vain vous me frappez d’un son mélodieux,
Si le terme est impropre, ou le tour vicieux ;
Mon esprit n’admet pour un pompeux barbarisme,
Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.
Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,
Et ne vous piquez point d’une folle vitesse ;
Un style si rapide, et qui court en rimant,
Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.”
C’est donc en pareil contexte que nous essayons de trouver les bons mots et les pensées affirmées qui les sous-tendent pour donner une définition convaincante de la laïcité qui ne se réduit pas à une brève car on la vit et on la pratique tant dans l’espace public et l’espace civil qu’à l’Ecole publique.Quelles sont donc les bonnes références et les bonnes pratiques en la matière,celles qui fondent la valeur cardinale de la République selon le mot de son Président lui-même ?
« La loi du 15 mars 2004 interdisant aux élèves des établissements scolaires publics l’affichage ostensible d’une appartenance religieuse fait l’objet de mauvais procès et d’offensives régulières. Tour à tour décrite par ses détracteurs comme liberticide, uniformisante ou « islamophobe », elle constitue au contraire un lieu à part où l’enfant, devenu élève, construit sa propre liberté. L’école lui offre une double vie, un lieu à l’abri des « proximités », des assignations et des intégrismes. »
Fichier 2 . Expliquer la laïcité à l’école le 9 décembre : le risque d’un malentendu par Benoît Drouot
Un professeur d’anglais, lui-même croyant, en lycée assume, dans un témoignage, d’« autoriser le port du voile aux élèves de confession musulmane lors des sorties scolaires », au mépris de la loi du 15 mars 2004 qui proscrit dans les écoles, les collèges et les lycées publics « le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse »….
Fichier 3 . Les musulmans et la laïcité en France. À propos d’une enquête de l’IFOP par Olivier Galland et Gérard Grunberg
« Au regard de ce que vous savez, diriez-vous qu’en France la laïcité, telle qu’elle est appliquée aujourd’hui par les pouvoirs publics, est discriminatoire envers les musulmans ? »
À cette question posée récemment par l’IFOP à un échantillon de musulmans habitant en France, les réponses ont été les suivantes : très discriminatoires : 44%, assez : 34%, pas vraiment : 11% pas du tout : 11%[1]. Ainsi, 78% d’entre eux estiment que la laïcité est discriminatoire à leur égard.
Hanouka à l’Élysée ou Comment E. Macron,Président de la République, a allumé une polémique sur la laïcité ?
Qu’est-ce que (vraiment) la laïcité ?
Les visiteurs pourront y accéder soit en cliquant ici soit en se rendant directement à l’URL :
https://www.francesouveraine.fr/podcast/catherine-kintzler-quest-ce-que-vraiment-la-laicite/