A propos de la réédition de Mein Kampf par Fayard (2021)

« Mein Kampf est un livre animé par la haine, un livre raciste (Hitler écume contre les Chinois et les Noirs), un livre ultranationaliste et surtout antisémite. Les juifs sont l’obsession de Hitler. L’antisémitisme est omniprésent, bien plus d’ailleurs que dans les campagnes électorales de 1928 à 1933. Il faut rappeler que le livre est écrit entre 1924 et 1926 : dans Mein Kampf, ce que prône Hitler, c’est d’exclure les juifs de la vie politique et publique. On y trouve le projet d’une nouvelle société allemande, mais rien sur les politiques publiques qui seront appliquées des années plus tard par le IIIè Reich  » (C.Ingrao,L’Histoire,2016;420) 
 
URL: https://www.lhistoire.fr/%C2%AB-mein-kampf-%C2%BB-histoire-dun-livre    

Ecrit  par le futur dictateur en 1924-1925, alors qu’il sortait de prison  et allait parvenir  au pouvoir le 27 août 1933, il constitue la référence du national-socialisme allemand, et celle du plus grand génocidaire de tous les temps. Déjà traduit en Français  en 1934 par André Calmettes, polytechnicien,  les français et l’humanité entière auraient  pu  se passer d’un tel brûlot antisémite  connaissant , de façon indélébile,  les crimes contre l’humanité  qui en résultèrent . Ils furent jugés  au Procès de Nuremberg (20 novembre 1945-1er octobre 1946) . Il annonçait  ce qui fut appelé par Alain Guérin (1972) la Marée brune et son venin contre lesquels se dressèrent  les Résistances (Document 1 ).

N’y avait-il pas de service plus urgent et surtout plus utile à rendre  à l’humanité par les temps qui courent ? On sait que « le ventre est encore fécond d’où  a surgi la bête immonde  » ( Bertold Brecht) et qu’en la matière, sans le concours de cette réédition,  le venin  continue  de se propager  provoquant de nouveaux  ravages et en annonçant d’autres. On comprend aisément  que l’événement  puisse susciter  des polémiques. Les visiteurs pourront à ce propos  se rendre, entre autres, aux  adresses   suivantes  :

https://www.humanite.fr/reedition-de-mein-kampf-ce-qui-est-ecrit-dans-le-brulot-dhitler-70941

https://www.la-croix.com/France/Mein-Kampf-edition-critique-critiquee-2021-05-20-120115674

https://www.marianne.net/societe/reedition-critique-de-mein-kampf-nous-visons-dabord-un-public-de-professeurs-de-terminale-ou-de-premiere

 

Plus précisément et pour explorer un autre  champ connexe, ils sont invités à consulter  en cliquant  sur Document 2 , l’article  paru dans Mezetulle, le blog revue de  Catherine Kintzler le 3 juin 2021. Il est  intitulé  :

 

« Hitler par lui-même d’après ‘Mein Kampf’ »

de Charles Appuhn

 

Au moment où paraît l’édition française critique du texte de Mein Kampf, les éditions Kimé republient le ”Hitler par lui-même d’après son livre Mein Kampf” de Charles Appuhn – ouvrage paru en 1933 et qui n’avait connu aucune réédition depuis 1934. Présentée par une éclairante préface d’Edith Fuchs, cette heureuse initiative offre au public francophone une approche qui ne fait en rien double emploi avec une édition critique intégrale académique : celle qu’effectua un grand lecteur en toute lucidité au moment même de l’expansion du nazisme.

 La présentation de cet ouvrage par C. Kintzler est également accessible à l’URL :

https://www.mezetulle.fr/hitler-par-lui-meme-dapres-mein-kampf-de-charles-appuhn/

Document 1 :  La peste brune et le venin par Alain Guérin.

 Document 2 : « Hitler par lui-même d’après ‘Mein Kampf’ » de Charles Appuhn.

 

 Que Catherine Kintzler  soit remerciée de nous avoir permis de reproduire et de représenter sur ce site sa nouvelle contribution.

Pour la mémoire de la Commune de Paris (1871) et de la Montée au Mur du 29 mai 2021 ! Condamnons l’omerta , l’amnésie , le déni de démocratie et clamons Vive la Commune !

Les visiteurs intéressés par la célébration du 150è anniversaire de la Commune pourront consulter  3 fichiers accessibles en cliquant successivement sur les notations portées ci-dessous en bleu:    
                
Document 1 . Message du 4 juin 2021 des Amies et Amis de la Commune de 1871.
 
Document 2 . Un grand et beau mouvement populaire; texte du discours prononcé par Roger Martelli.
 
Document 3. Déclaration commune du 29 mai 2021.
Que Françoise Bazire soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé à reproduire les informations   du message de son Association en date du 4 juin 2021

Au nom de la Raison, la Liberté, la Justice et de la Laïcité Jugeons les pseudo-fous ! Halte aux bouffées délirantes !

« Juger les fous ? » tel est le titre de l’article (re)fondateur de François Braize publié le 27 mai 2021 dans Mezetulle le blog revue de Catherine Kintzler dévolu à l’affaire Sarah Halimi, affaire judiciaire de notre pays ayant pour origine le meurtre antisémite d’une femme de confession juive à Paris en avril 2017.En décembre 2019, l’auteur des faits est jugé pénalement irresponsable par la cour d’appel de Paris. Ledit meurtrier  devenu irresponsable pénal  en cours d’instruction, au motif d’une consommation de Cannabis, jouissait d’une pleine liberté  au moment des faits. Les questions se posent de savoir comment i) faire évoluer la législation en matière d’irresponsabilité pénale  et ii)  comment  la société peut-elle se donner les moyens de priver de liberté ceux  qui évoluent consciemment ou non dans(ou vers) ce type d’irresponsabilité .  

François Braize tente  d’apporter des éléments de réponse  à une question dont la singularité  ne manque pas d’interpeller le bon sens du citoyen ordinaire. Cet auteur « revient sur le meurtre de Sarah Halimi et sur l’excuse du non-discernement dont a bénéficié le meurtrier. En l’état actuel de la législation, il ne s’agit pas d’un déni de droit, mais c’est précisément pour cette raison que l’affaire pose la question d’une évolution souhaitable de la législation en matière d’irresponsabilité pénale. C’est en effectuant un détour juridique inopiné que l’auteur examine cette possibilité. » Les visiteurs pourront consulter l’article de François Braize   à l’adresse suivante :

https://www.mezetulle.fr/juger-les-fous/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=la-lettre-de-mezetulle-6-novembre-2020_96

 

 Au delà de l’émotion  légitime suscitée par le meurtre de  Sarah Halimi et de l’indignation causée par la mise à jour- sous expertises- de l’irresponsabilité pénale du meurtrier au moment des faits, les visiteurs pourront compléter leur appréciation en prenant connaissance d’éléments  relatifs :

 

 – à la vie et à la personnalité de Sarah Halimi en allant à l’URL suivante : 

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/qui-etait-sarah-halimi-20210426

Noémie Halioua ,journaliste et auteure de L’Affaire Sarah Halimi, raconte qui était Sarah Halimi et retrace les dernières heures de sa vie. dans un article paru le 26 avril 2021 dans Le Figaro

– à l’analyse juridique du traitement de l’affaire par  Sajjad Hasnaoui-Dufrenne,(28 avril 2021)  avocat , à l’URL suivante

https://www.dalloz-actualite.fr/flash/affaire-sarah-halimi-peu-importent-raisons-de-folie 

 
 
 

 

 -Il ressort que  « peu importent les raisons de la folie, celui qui commet un acte sous l’emprise d’une bouffée délirante ayant aboli son discernement au moment des faits ne saurait être tenu pénalement responsable, quand bien même ce trouble psychique aurait été causé par une consommation régulière de produits stupéfiants”.

– Comment aussi , à l’instar de Henri Pena RUIZ ,ne pas être bouleversé par l’assassinat de Sarah Halimi et par l’absence de procès véritable, que motiverait l’irresponsabilité pénale supposée de son meurtrier Kobili Traoré  en découvrant le billet d’humeur du philosophe   : » Affaire Sarah Halimi : une maladie mentale se comprend, un crime se juge » publié le 15 mai 2021 dans Marianne  :

https://www.marianne.net/agora/humeurs/affaire-sarah-halimi-une-maladie-mentale-se-comprend-un-crime-se-juge

– On pourra enfin prendre connaissance de l’article documenté de Hugo Partouche et Luca Bordas paru dans Regards du 30 avril 2021 . Intitulé  »  Au-delà de l’émoi tentative d’explication de la décision de la  cour de cassation ». On y souligne entre autres :  « Compte tenu de l’indignation compréhensible suscitée par cette décision, il semble utile de chercher à comprendre les raisons qui ont pu conduire la plus haute juridiction judiciaire à déclarer le meurtrier de Sarah Halimi irresponsable pénalement et à priver les victimes d’un procès ; que cette indignation serve à un dialogue entre les citoyens et la justice qui est rendue en leur nom » . Le document est accessible à :

http://www.regards.fr/idees-culture/article/l-affaire-sarah-halimi-au-dela-de-l-emoi-tentative-d-explication-de-la-decision

VICTOR HUGO et la Commune de Paris de 1871

Pour introduire une interview imaginaire  de l’écrivain par  Maurice   Rajsfus  (Faisons vivre la Commune) , Mediapart présente ainsi la relation singulière de Victor Hugo à l’Insurrection  qui se termina par la Semaine sanglante : 

 » Témoin attentif de la Commune de Paris, Victor Hugo eût, à l’égard des Fédérés, une attitude des plus curieuses. Sans être proche de Thiers et des Versaillais, il n’en restait pas moins dubitatif quant à l’avenir de ce pouvoir révolutionnaire qui ne voulait pas se contenter d’une République – peu républicaine – proclamée le 4 septembre 1870, par Arago. Pour l’auteur des Misérables, les Communards seraient en manque de personnalités importantes pour être sérieusement reconnus. Peut-être regrettait-il de ne pas avoir été approché. En fait, il tentait de faire comprendre qu’il lui aurait été difficile de siéger aux côtés de ceux qu’il considérait tels des « inconnus indignes » de représenter le peuple parisien en insurrection. D’où les questions qu’il aurait été possible de lui poser – les réponses fournies ici n’étant en rien imaginaires et provenant de ses écrits et interventions publiques de l’époque ».

 Les visiteurs pourront consulter ce dialogue insolite,  ô combien révélateur, en suivant le lien :

https://blogs.mediapart.fr/faisons-vivre-la-commune/blog/111120/victor-hugo-et-la-commune-de-paris-une-interview-presque-imaginaire

On pourra aussi  prendre connaissance de ce point de vue  rapporté par  Paul Lidsky sur le site” Les Amis et Amies  de la Commune de Paris” en suivant le lien: 

https://www.commune1871.org/index.php/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/dossier-thematique/les-artistes-et-la-commune/627-victor-hugo-et-la-commune-de-paris.

 
 
Le document correspondant  est également accessible en cliquant ici.

 

Les visiteurs  sortiront  difficilement de l’ambigüité étonnante entretenue par l’écrivain . Son prolongement se trouve  résumé dans le serment  exemplaire exprimé  par Maurice Rajsfus:  

 » Pour ce qui nous concerne, héritiers moraux des Fédérés, nous ferons en sorte que le voile de l’oubli ne recouvre jamais les tombes de ces Communards qui combattaient pour un monde meilleur. Et nous ne cesserons d’expliquer qu’il est nécessaire de Faire vivre la Commune ! »

 

                                    Ce serment  incite à la réflexion  !

Liberté d’expression et convictions religieuses : retrouver le bon cap après les critiques des missives de François Héran aux professeurs.

Deux articles  ont été publiés à ce propos  sur  Mezetulle, le blog note de Catherine Kintzler, après l’assassinat sauvage de Samuel Paty. Les visiteurs pourront en prendre connaissance aux  adresses suivantes :

 

URL:https://www.mezetulle.fr/vous-enseignez-la-liberte-dexpression%e2%80%89-necoutez-pas-francois-heran%e2%80%89-par-gwenaele-calves/

 

« Vous enseignez la liberté d’expression ? N’écoutez pas François Héran ! » par Gwénaële Calvès, Mezetulle, 3 novembre2020

 

URL : https://www.mezetulle.fr/liberte-de-croyance-et-liberte-dexpression-selon-francois-heran-par-vt/

 

« Liberté de croyance et liberté d’expression selon François Héran » par Véronique Taquin, Mezetulle, mai 2021.

 

   Le second de V. Taquin a déjà fait l’objet  d’une insertion sur ce site  :https://asvpnf.com/index.php/2021/05/22/la-lettre-aux-professeurs-sur-la-liberte-dexpression-de-francois-heran-revisitee-dans-le-detail-par-veronique-taquin 

 
Nous revenons  sur ces propos suite au rapprochement des deux contributions sous la forme d’un dossier par Catherine Kintzler dans Mezetulle  (23 mai 2021). Il est accessible  à  :

 

URL : https://www.mezetulle.fr/dossier-liberte-de-croyance-liberte-dexpression-critique-lettres-f-heran/.

 
 
Catherine Kintzler rappelle  qu’à  » la suite de l’assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020 François Héran, professeur au Collège de France, a publié une Lettre aux professeurs d’histoire-géographie, ou comment réfléchir en toute liberté sur la liberté d’expression. Ce texte s’est attiré une multitude de réactions et de critiques ; son auteur l’a repris et modifié sous la forme d’un livre paru en mars 2021 intitulé Lettre aux professeurs sur la liberté d’expression, ouvrage accueilli par nombre d’articles de presse, notamment un entretien accordé par F. Héran au journal Le Monde ».

 

Pour essayer de se retrouver  dans le débat  entre liberté d’expression , liberté de religion, liberté de culte, liberté de croyances et protection des valeurs républicaines de laïcité car c’est bien de cela qu’il s’agit, il semble nécessaire- sans fermer un débat qui semble nécessaire à certains – de revenir aux principes que Jules Ferry exposait dans sa lettre aux instituteurs du 17 novembre 1883 que l’on trouvera sur ce site et notamment à ce propos simple et intelligible qui conserve, en 2021, toute son actualité :  “Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire, sinon parlez hardiment.” . Parlant par ailleurs de laïcité  et de tolérance vis-à- vis des sentiments religieux,  il clamait haut et fort :  “Si un instituteur public s’oubliait assez pour instituer dans son école un enseignement hostile, outrageant pour les croyances religieuses de n’importe qui, il serait aussi sévèrement et rapidement réprimé que s’il avait commis cet autre méfait de battre ses élèves ou de se livrer contre eux à des sévices coupables.”  

Pourrait-on espérer  qu’à l’instar des hussards de la République chers à Jules Ferry formés à ces principes et  les ayant largement propagés pour le bien commun, les professeurs de la nouvelle génération  puissent  venir s’y ressourcer…avant qu’il ne soit trop tard?

Ce retour aux sources voire aux racines n’empêche en rien, bien au contraire, l’enrichissement intellectuel  conduisant à la  connaissance voire à la maîtrise  des analyses disponibles dans le domaine telles celles de :

 Ruth Dijoux (2012) :

https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2012-v53-n4-cd0352/1013010ar/resume/

La liberté d’expression face aux sentiments religieux; approche européenne (Les Cahiers de droit Volume 53, Numéro 4, Décembre 2012, p. 861–876)

« La confrontation de la liberté d’expression et de la liberté religieuse soulève de nombreuses tensions. Pour certains, il convient de favoriser la liberté d’expression, fondement même d’une démocratie. Pour d’autres, au contraire, il convient de protéger la liberté de religion particulièrement contre la liberté d’expression. Afin de solutionner ces oppositions et de trouver un équilibre entre les libertés visées, le choix opéré par la Cour européenne des droits de l’homme, savoir le contrôle de proportionnalité, apparaît comme une solution efficace. »
 
 Et de  :

 Blandine Chelini-Pont et al. (2008):

 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02972754/

 
Blandine Chelini-Pont, Marc Péna, Emmanuel Tawil. Liberté d’expression et Religion – France -. Annuaire International de Justice Constitutionnelle, PUAM, 2008, Constitution et liberté d’expression, ⟨10.3406/aijc.2008.2456⟩⟨hal-02972754⟩

 

 
L’article proposé est dévolu à l’étude de la confrontation (et à la difficile conciliation) entre  deux droits fondamentaux : le droit au respect des convictions religieuses (rattaché à la liberté de conscience) et la liberté d’expression  qui découle de l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de  1789. Il comporte deux points forts : i) la liberté d’expression et   la protection des libertés religieuses et ii) l’étendue de l’expression des convictions religieuses.

 

  La lumière jaillira-t-elle de cette complexité ? Il faut le souhaiter .

La Commune de Paris ; la Semaine sanglante (21mai-28 mai 1871)

« La Semaine sanglante, du dimanche21  au dimanche suivant 28 mai 1871, est l’épisode final de la Commune de Paris, où elle fut écrasée et ses membres exécutés en masse. Elle s’inscrit dans le cadre de la campagne de 1871 menée par le gouvernement de Versailles contre les insurrections  communalistes que connaissent plusieurs grandes villes françaises ». On pourra en trouver un récit en allant à l’adresse :   https://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_sanglante.

On rappellera ici que  selon Hérodote ( https://www.herodote.net/28_mai_1871-evenement-18710528.php) :

“Dix semaines plus tôt, le 18 mars, des Parisiens humiliés par la défaite de leur pays face aux Prussiens, s’en étaient pris aux troupes gouvernementales. Le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, avait déserté sur le champ Paris pour Versailles. Un mouvement insurrectionnel improvisé avait alors assumé le pouvoir dans la capitale sous le nom de «Commune de Paris». Mais dès la signature du traité de paix avec l’Allemagne, le 10 mai, Adolphe Thiers obtient de l’occupant prussien la libération anticipée de 60 000 soldats. Il lance aussitôt contre la capitale 130 000 hommes, dont les anciens prisonniers et beaucoup des campagnards recrutés et formés à la hâte. L’assaut commence le 21 mai, dans le quartier du Point du Jour, à Boulogne. Les Versaillais ont en face d’eux une dizaine de milliers de fédérés déterminés. Ils doivent conquérir les barricades l’une après l’autre. Les combats de rue feront au total 4 000 tués (877 du côté des troupes versaillaises). S’ajoutent à ce bilan les victimes de la répression car, à l’arrière, des « liquidateurs » tuent méthodiquement les suspects. Une vingtaine de «cours prévôtales» jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place. Les Communards ripostent en faisant fusiller environ 80 otages. Ils allument aussi des foyers d’incendie. Du fait de ceux-ci et des bombardements, plusieurs monuments illustres partent en fumée. Parmi eux le palais des Tuileries, le palais de Justice gothique, l’Hôtel de Ville hérité de la Renaissance, le Palais-Royal et le palais d’Orsay…

Le bilan total de la Semaine sanglante est d’environ 20 000 victimes, sans compter 38 000 arrestations. C’est à peu près autant que la guillotine sous la Révolution. À cela s’ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu’en 1877 un total d’environ 50 000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10 000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel). L’amnistie  ne viendra qu’en 1879 et 1880”.

 En ce 150è anniversaire de la Commune il est nécessaire de rappeler ce que l’on ne rappelle que discrètement aux anniversaires de ce massacre  qui témoignait de la  véritable haine génocidaire des versaillais exprimée et mise en oeuvre par leur maître à penser, un certain Adolphe Thiers

 

Comme  le souligne Georges Soria dans son ouvrage monumental sur  la “Grande Histoire de la Commune” dans ces journées qui vont du 21 au 28 mai 1871 et dont Paris fut le cadre dantesque, luciférien, il y a deux phénomènes si inextricablement enchevêtrés que leur analyse s’en trouve  singulièrement appauvrie si l’on tente de les approcher séparément . Il s’agit   :

D’une part , la bataille de rue menée plusieurs jours durant par 10000 (?)  20000(?) Fédérés tout au plus ,contre les 130 000 hommes de Mac-Mahon,

D’autre part, l’extermination par les troupes versaillaises d’une masse considérable de civils luttant désespérément  dans leur quartier, derrière leurs barricades,  contre le retour à l’ancien ordre social, corollaire, pour ces combattants de la dernière heure, d’une défaite de la Commune.
 
On soulignera aussi que la révolte des Parisiens résultait de leur claire conscience  que Paris et La France avaient été “vendus à l’encan par Thiers à Bismarck et qu’il existait un synchronisme effroyable entre les opérations militaires et la fin des négociations de paix avec l’Allemagne. Le traité de Paix signé le 10 mai à  Francfort fut ratifié le 18 mai par l’Assemblée de Versailles,sans débat, par 433 voix contre 98 . Dans le même temps Bismarck télégraphiait à Von Molke qu’il “devait prendre des dispositions pour aider le gouvernement de Versailles dans sa lutte contre l’insurrection”.    Tout ceci ne laissait place à aucune équivoque sur la collusion entre Thiers et le Chancelier de fer pour écraser l’insurrection.
  
C’est dans ce contexte singulier que le visiteurs sont invités à consulter sur ce site  :

1. L’article des Amis et Amies de la Commune(https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/commune-1871-ephemeride/1260-commune-1871-ephemeride-21-mai-avant-l-offensive-finale-le-retour-de-la-minorite) intitulé  :

« Avant l’offensive finale ; le retour de la minorité. Chronique d’un massacre annoncé «   
 
                      Il est accessible en cliquant ici (Document 1 )
    
2. L’article de Michèle Audin paru  dans l’Humanité du 21 mai 2021et intitulé : » Commune de Paris ; sur les traces de la semaine sanglante avec Michèle Audin » en allant à l’adresse :

https://www.humanite.fr/videos/commune-de-paris-sur-les-traces-de-la-semaine-sanglante-avec-michele-audin-708053;

 3.   L’article “  Le 21mai 1871 débutait la semaine sanglante” paru dans REBELLYON.info  que l’on trouvera à :

https://rebellyon.info/Le-21-mai-1871-debutait-la-Semaine-18833#:~:text=Retour%20de%20l’ordre%20bourgeois,46.835%20seront%20fait%20prisonnier.es.

4. L’article intitulé “ Les enfants combattants de la Commune (précisions sur deux communards) que l’on consultera à l’adresse  : https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/chronologie-au-jour-le-jour/970-les-enfants-combattants-de-la-commune-precisions-sur-deux-communards

 
 
5.  Une caricature  de Pilotell illustrant le poème “Juin 1871”  de Victor Hugo  en cliquant  sur Document 2

 

6. Une reproduction du tableau de  Léopold  FlamengSur un barricade” en cliquant sur  Document 3

Anastasie : son réveil et ses atteintes aux libertés fondamentales .

« Faut-il brûler les livres ? 
Tour d’horizon d’une nouvelle ère de la censure » 

Tel est le titre de l’article de Jean-Yves Mollier paru le 11 avril 2021 dans Mezetulle, le blog-revue de Catherine Kintzler. L’auteur a écrit de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire du livre, de l’édition, de la lecture et de la censure. Il  propose ici  « une réflexion documentée sur les résurgences de la censure un peu partout dans le monde. Après en avoir rappelé les sources au début du XXe siècle et quelques développements ultérieurs, il évoque les ravages provoqués par les “sensitivity readers”, et plus généralement les effets négatifs du communautarisme et de la “cancel culture”. Il analyse ce faisant l’émergence d’une prétendue progressive “censorship”, conséquence du mouvement” Political correctness” et examine l’affaire « Présumés innocents » survenue à Bordeaux en 2000. En conclusion, ce tour d’horizon insiste sur la capacité des réseaux sociaux à lyncher symboliquement ceux qui sortent des sentiers battus. »

Les visiteurs intéressés et sans doute indignés pourront consulter le document à l’adresse :

 https://www.mezetulle.fr/nouvelle-ere-de-la-censure-par-jym/

 Faut-il  rappeler par ailleurs:

  -que 2021 a été annoncée  « année de la censure » par Le Média (https://www.lemediatv.fr/emissions/2021/2021-annee-de-la-censure-jRSLJRkVTSyNrnM9TacoMg), 

  -que le 12 mars 2021 fut  Journée mondiale de la lutte contre la cybercensure( https://rsf.org/fr/journee-mondiale-de-lutte-contre-la-cybercensure-2021-rsf-agrandit-sa-bibliotheque-virtuelle-sur),

 -que les atteintes  à la liberté de la presse sont monnaie courante (https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/la-liberte-de-la-presse-francaise-est-elle-menacee),

-que la censure privée   constitue une menace permanente pour la liberté d’information (La censure privée menace la liberté d’informer – Vœux de J.-L. Mélenchon à la presse – La France insoumise),

-que l’autocensure est devenue une pratique courante  chez les enseignants(Quand les profs s’autocensurent sur la laïcité : « Être enseignant, c’est être seul »).

Au total  on répètera que sans liberté d’expression il n’existe  pas d’information. Il s’agit donc, entre autres, de défendre le droit d’imprimer et celui du  Livre qui en résulte.(https://www.philomag.com/livres/sauver-la-liberte-dexpression)

 
 
Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous avoir autorisé à annoncer sur ce site la contribution de  Jean-Yves Mollier.

Discrimination linguistique sous les auspices de la République française ou L’émancipation républicaine par l’école laïque passait-elle par l’éradication des langues régionales de France?

il s’agit ici d’une question essentielle qui restera pour l’instant sans réponse.  Elle interpelle sur la fonction que l’on peut attribuer a posteriori  à  l’école publique sur ce plan . Est-elle un instrument au service  du pouvoir politique central, conçu pour instituer et imposer les principes fondamentaux de la République tels qu’il émergèrent suite à l’avènement de la 3è République. Des principes, imposés avec une  connotation  d’exploitation et de domination, qui restèrent le credo  au fil des ans et des péripéties de l’histoire à savoir son indivisibilité exprimées  au travers de l’unicité de la souveraineté  et  de l’unicité du peuple français .  Toutefois des velléités se font jour pour reconnaître la diversité des composants de la République ce qui semble pour le moins de bon aloi et, qui sait, de bon augure( Verpeaux ,2014, à l’URL conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/l-unite-et-la-diversite-dans larepublique#:~:text=L’indivisibilité%20de%20la%20République%20signifie%20l’unité%20du%20pouvoir,sont%20interprétés%20par%20le%20juge).
Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que  se soient accumulés, au fil des décennies et au gré des activités scientifiques sanctionnées par des actes publiés tant des partisans que des détracteurs des langues régionales, les éléments d’un véritable florilège  d’études, de textes , de rapports, d’articles voire de lois, décrets et circulaires. L’ensemble se prête mal à une restitution synthétique. 
Les documents en faveur de la langue nationale  sont partie constitutive du discours et de la doxa des  pouvoirs en place défenseurs implacables de l’unicité, ceux favorables aux langues régionales résultent de l’activité des chercheurs universitaires consacrant leurs travaux à la linguistique et à la didactique des langues régionales et « minoritaires ». La préservation des patrimoines et cultures correspondants  et  la promotion de l’enseignement « immersif bilingue »-celui qui fut sciemment refusé aux locuteurs « régionaux » du passé- sont également à l’ordre du jour Comme déjà mentionné il en ressort  une multitude de  questions qui déjà en elles-mêmes témoignent d’une vitalité et d’une biodiversité rassurantes attachées à des langues qui demeurent vivantes. On se contentera ici de les énumérer sans les hiérarchiser et  telles qu’elles peuvent émerger des documents accessibles sans encombre. Les visiteurs pourront les consulter via les liens qui leur sont proposés à la suite de cet  énoncé :

 

La discrimination et l’éradication  linguistiques sont-elles des prérequis pour accéder à l’émancipation républicaine?

-Le  combat inégal entre partisans institutionnels de la langue nationale  et contempteurs des locuteurs régionaux doit-il se perpétrer de génération en génération sans espoir de solution rationnelle et bénéfique pour tous ?

– Quelle est le résultat  de ces luttes  sinon une “glottophobie” instaurée et maintenue par une école laïque “férocement et uniformément linguicide”?

– S’agit-il,, en caricaturant  d’un âpre  débat  entre un  « Sourd » défenseur de la langue française nationale  et des « Bègues » locuteurs  de leurs langues régionales respectives ?  Comment instaurer un véritable  dialogue entre les  différentes parties ?

 -Quels sont les enjeux sociétaux et humains associés à la sauvegarde et à la promotion des langues régionales?

 -Que sont devenues les victimes involontaires d’un système organisé d’acculturation dans leurs sociétés, leurs métiers, leurs parcours de vie ?

 -La République aurait elle honte de ses langues régionales ?

-Comment faire respecter la fragilité des langues régionales avant d’assurer leur   promotion ?

-Les langues régionales sont-elles un cadeau empoisonné pour la République et ses institutions ?

 -Les langues régionales  et leurs locuteurs sont-ils des bouc-émissaires tout trouvés  pour la République ? 

 -L’émancipation républicaine des locuteurs régionaux  aurait elle conduit à des  parcours de vie différents si l’appropriation de leurs langues maternelles avait été assurée?

-Quels sont les effets objectifs observés de la spoliation linguistique, patrimoniale et  culturelle ?

-Que penser des pertes d’identité liées à la négation de l’existence des langues régionales   ?

-Quelles richesses insoupçonnées a-t-on occultées en terme de développement humain via l’oubli et le déni des langues maternelles ?
 
-Un plaidoyer supplémentaire  peut-il apporter une modeste  contribution, en 2021,  à la réhabilitation  des langues régionales  et des droits humains qui leur sont attachés?
       
-Les langues régionales pourraient-elles  trouver place, toute leur place, dans les projets visant à conforter notre République laïque et sociale ?

-Le respect rigoureux de la laïcité des institutions et notamment celle ayant trait à l’Ecole  publique n’exige-t-il pas,  par référence au principe de  tolérance,  la prise en compte  des langes régionales, de leurs valeurs culturelles et patrimoniales et de leur diversité ?

-Comment enseigner les langues de France (langues vivantes en cours d’extinction)  et finalement pour quoi faire ?

-Comment peut-on être breton , le rester  et enseigner breton ?

-Comment  préserver et valoriser la richesse culturelle et patrimoniale des altérités y compris celles portées par les langues régionales et leurs locuteurs ,?

-L’apprentissage du Français implique-t-il de ne pas apprendre d’autres langues ou pire de désapprendre celles que l’on connaît, pour ainsi dire,  de naissance ? 

– Doit-on admettre  comme un facteur premier que le statut accordé aux  langues de France dites régionales est le juste reflet de  la considération accordée à leurs locuteurs et locutrices  et à leurs cultures ?

-Ne faut-il pas rappeler à celui qui veut l’entendre que la tolérance et la considération accordées aux langues régionales  devraient constituer des modèles exemplaires pour  construire et exprimer d’autres fraternités largement sollicitées dans les circonstances critiques que nous traversons ?

-Enfin que penser, à l’instar de Phillipe Martel
(2015,https://books.openedition.org/pulm/887?lang=fr ) , du « sacerdoce des hussards noirs de la République, ceux qui ont fait de nous des petits  Français , citoyens dotés de références communes sur tout le territoire, à travers une langue commune et exclusive, le français des dictées » ? S’agissait-il du français de la vie ?

Pour en savoir davantage et peut-être formuler d’autres questions plus pertinentes, les visiteurs pourront consulter les documents suivants, classés  par ordre chronologique en cliquant sur les liens notés en bleu.

 

 

   Sommaire

1.Anatole de Monzie , 1925. Circulaire  sur les idiomes locaux . On ne voit pas  comment le basque et le breton pourraient servir à l’enseignement du Français ! ( cit.  de François Albert)

https://www.persee.fr/doc/inrp_0000-0000_1995_ant_5_2_2076

2. Maurice Deixonne, 1951. Texte de loi   déjà inséré sur ce site.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Deixonne#:~:text=La%20loi%2051%2D46%20du,des%20langues%20r%C3%A9gionales%20de%20France

3.Article 75-1 de la Constitution française de 1958: les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. Ceci ne constitue pas un droit ou une liberté opposable.

fr.wikipedia.org/wiki/Article_75-1_de_la_Constitution_de_la_Cinquième_République_française#:~:text=L’article%2075-1%20de,constitutionnelle%20du%2023%20juillet

4.Gérard Prémel,1995. Anamnèse d’un dommage ou comment le français est venu aux bretons. Acculturation.

https://www.persee.fr/doc/lsoc_0181-4095_1995_num_72_1_2698

5.Valérie Lachuer, 1998. L’état face à la langue bretonne.   A retenir : “Pour l’unité linguistique de la France, le breton doit disparaître” ( selon A.France) .

https://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100884800

6.Pierre Bouton, 1999.Langue nationale et  langues régionales à l’Ecole : le débat politique de 1925. La circulaire MONZIE .Une école laïque férocement et uniformément linguicide

https://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1999_num_61_1_2566

7.Regina Jensdottir, 2002.   Qu’est-ce que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? (signée par la France le 7 mai 1999 mais non ratifiée). Protéger les langues non les minorités…

https://www.cairn.info/revue-herodote-2002-2-page-169.htm

8.Jean Bouvier et al., 2003. Langues régionales , langues de France, langues d’Europe. 

 Article de Claire Torreilles. L’aliénation linguistique .

 Article de Andrew Lincoln sur la situation de la langue bretonne  aujourd’hui.

https://books.openedition.org/bibpompidou/1461?lang=fr

9.Philippe Martel,  2007.  L’école de la République et les langues régionales ; ce que nous savons, ce que nous croyons savoir, ce que nous voulons savoir.

https://books.openedition.org/pulm/887?lang=fr

10.Claude Cortier et Laurent Puren,2008. Les instituteurs et les langues régionales. La francisation des élèves alloglottes.  Mise en convergence  difficultueuse.

https://journals.openedition.org/reperes/390

11.Vincent Peillon, 2013.  Eduscol education PDF. Apprendre et enseigner les langues et les cultures régionales dans l’Ecole de la République. Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République : une assise juridique solide pour l’enseignement des langues et cultures régionales.document 1.

12.Panpi Dirassar, 2013. La langue basque n’est pas en danger…

https://www.enbata.info/articles/la-langue-basque-nest-pas-en-danger/

13. Gwenole Larvol , 2014.Mémoire de Master: Pourquoi parler breton? Enseigner le breton et être breton : pour quoi faire ? Pourquoi parles-tu breton ? Le sens de l’expression en langue bretonne chez les enseignants des filières bilingues et son approche explicite en classe

 https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-01846248

14.Pierre Escudé,2014. Les langues sont le lieu des apprentissages.De l’intercompréhension  comme moteur d’activités en classe .  Imposition du français et résistance des langues régionales.

http://www.cahiers-pedagogiques.com/Les-langues-sont-le-lieu-des-apprentissages

15.Hervé Lieutard et Jeanne-Marie Verny,2015. L’école française et les langues régionales (19è et 20è siècles).Célébration vs dénonciation !

https://halldulivre.com/ebook/9782367810751-l-ecole-francaise-et-les-langues-regionales-herve-lieutard-marie-jeanne-verny/

16.Annie Le Houérou, 2016.  Proposition de loi n°4238 relative à la promotion des langues régionales: rapport à l’Assemblée Nationale. Lever les blocages freinant l’enseignement des langues régionales Donner une indispensable visibilité dans les services publics et les médias. Les Langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ( Art. 75-1 de la constitution modifié le  23 juillet 2008)

https://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r4238.asp

 
17.Adhérent anonyme, 2021. Article du Canard enchaîné n°5242 du 28 avril 2021 intitulé :” Loi sur les langues régionales; à y perdre son latin” mis à disposition du rédacteur. document 2.

La laïcisation des écoles communales en marche dans le département de la Sarthe en 1890

Dans son ouvrage récent intitulé  : « Soeur Adèle et le petit Bourgneuf »  notre collègue Bernard Charon,  ancien de l’Ecole normale  de Rouen,  fait le récit d’un évènement dramatique qui eut cours au moment de la mise en application de la Loi Goblet dans un  département où sa grand-mère était institutrice  à Fercé (F-72430).
   
      Les visiteurs pourront consulter ,en cliquant ici , l’analyse  qu’en a réalisée l’Amnépe  (Association des Amis du Musée National de l’Education, des Musées de l’Ecole et du Patrimoine éducatif)  dans  sa Lettre d’information n°25 . 
 
      Que Bruno Douville, webmestre et délégué à la protection des données à cette Association, soit cordialement remercié de nous avoir autorisé à reproduire et représenter sur ce site l’article récemment paru dans la Lettre d’information de son Association. 

La Loi Deixonne et la langue bretonne Leurs places à l’école publique de la 4è République

Votée le 11 janvier 1951, la loi 51-46  relative à l’enseignement des langues et dialectes locaux, dite Loi Deixonne, est la première loi française autorisant l’enseignement des langues régionales de France.  Elle concernait tout particulièrement les institutrices et instituteurs bretonnants en activité à l’époque ainsi que  les élèves-maîtresses  et élèves-maîtres  des Ecoles normales primaires, notamment celles des six  édifiées dans les   trois départements bretonnants. Ces Ecoles  recrutaient (sur concours) des locutrices bretonnes et des locuteurs bretons  ayant vocation tout d’abord à parfaire ( ?) leur connaissance de  la langue française puis à l’enseigner à leurs élèves écoliers. Il ne fait pas de doute que  leur relation particulière  à leur langue maternelle aurait pu et dû susciter quelque intérêt …   

Abrogée le 15 juin 2000, cette Loi ordinaire  de la première législature de la 4è République ne semble  pas avoir  laissé de souvenirs indélébiles chez celles et ceux  qui auraient dû, en toute justice, avoir à en connaître  dans leur métier d’institutrice  ou d’instituteur !  Et pourtant ?…  

C’est le constat amer que  les visiteurs de ce site pourront faire alors que la Loi Molac reprenant les mêmes questions (i.e. la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion),  récemment votée en avril 2021 par surprise à l’Assemblée Nationale, semble  désormais sur le chemin d’une promulgation laborieuse !

Initiée par Maurice Deixonne, la Loi autorisait l’enseignement facultatif de certaines langues régionales : le basque, le breton, le catalan  et l’occitan. Le corse fut écarté car il était soutenu que c’était un dialecte italien. L’alsacien fut de même non prévu dans ce régime d’autorisation. L’article 11 organisait des enseignements à Rennes, Bordeaux, Montpellier, Toulouse, Paris et Aix-en-Provence. Afin de dispenser cet enseignement, il fondait l’institut d’études celtiques à Rennes. Des décrets y ajouteront par la suite le corse ,le tahitien , les langues mélanésiennes. Par ailleurs, le décret n° 70-650 du 10 juillet 1970 permit de prendre en compte les langues régionales dans l’obtention du baccalauréat . Ladite  Loi est aujourd’hui supprimée et intégrée dans différentes parties du code de l’éducation. (d’après Wikipediahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Deixonne

)

Les visiteurs pourront consulter le texte de la Loi Deixonne et quelques uns de ses attendus en cliquant ici.