Miscellanées pré et post-normaliennes en Meuse.
Glanes de vendémiaire 1886 !
ASSEZ !… D’oublier la colonne vertébrale de la laïcité ; la liberté de conscience.
Les visiteurs intéressés par le devenir de ce principe vertueux et fondateur de notre République pourront en cliquant ici consulter le billet indigné de Didier Vanhoutte à cet égard paru dans Golias news du 7 mai 2020. Cet auteur y souligne l’immensité du désintérêt de l’église institutionnelle (catholique) pour sa propre obsolescence tout en faisant observer la nécessité républicaine de continuer à séparer les religions du domaine décisionnel y compris lorsqu’il s’agit de gérer les effets d’une pandémie . Que le fondateur de Golias soit remercié de nous autoriser à reproduire certains des articles de sa revue.
Monnaie de la vie quotidienne en pays bretonnant.
Clauda JEGOU, paysan de l’Arrée
L’ouvrage de Yves Le Febvre publié en 1936, à la suite de « La terre des prêtres »(1924) a donné lieu à une présentation très chaleureuse de Albert Le Bail dans le journal Le Citoyen du 28 mai 1936. Les visiteurs pourront en prendre connaissance en cliquant ici et se rendre compte du fait que bon nombre des élèves-maîtres de l’ENG de Quimper étaient aussi, les fils de la « magnifique terre d’action et de rêve » qu’était la pointe finistérienne…
Les moines ligueurs dans leurs œuvres à Landerneau
Les désordres du camp républicain face à l’organisation cléricale en 1934
1934… Sombre année où il fallait conserver, pour la survie de l’école laïque, le sens de l’humour
Mots de combat de Jean Jaurès
« Ah ! » s’écrie Jaurès- s’adressant aux républicains divisés- « qu’on se divise à l’heure de l’action, au moment où il faut préciser la direction dans laquelle on engagera le pays, c’est fâcheux, je le regrette pour mon parti, mais c’est la loi des choses. Mais que l’on soit divisé avant d’agir, que l’on n’ait ni un principe commun ni même, à certains jours, une manœuvre d’ensemble, qu’on soit un parti sans méthode comme sans idéal, sans habileté comme sans grandeur, c’est là ce qui ne peut pas donner confiance au pays, car il se dit qu’il ne peut pas attendre une plante robuste d’une semence débile, divisée contre elle-même, et qui, avant même de germer, se décompose. » (Jaurès 1888).
(D’après Le Citoyen du 31 mai 1934)
Le petit ODET
poème de Marcel CHABOT (1889- 1973).
Las d’être petit
Et de dérouler ses anneaux sous le ciel gris,
Soudain, épris
De lui, creuse son lit, grossit et s’élargit
En roulant dans ses flots des reflets de bruyère,
L’âme d’or des genêts et la paix bocagère ;
Il va, il sent, là-bas, l’appel de l’infini ;
Lors, bourdonnant, de sa voix multiple, il emplit
Tout ce qu’il peut d’espace
Et passe.
Mais sur la robe des prairies
Et des landes dormant comme boeufs assoupis,
Etalant sous le ciel ces vertes draperies,
Lui, le tumultueux, il n’est qu’un petit pli.
Aux heures fluant comme lui, Il dérobe leur féérie
Et s’attarde à rêver sa grise rêverie ;
Il regarde les pins craquant dans la tempête
Où le pâle soleil passant ses doigts nerveux
Dans les sombres cheveux
De leur hautaine tête
Il marche à pas soyeux,
S’étend, bel indolent, dans des criques profondes
Où s’allongent ses ondes,
Puis cherche en hésitant
Le destin qui l’attend,
Pressentant l’Océan à l’âme tourmentée,
L’Odet tire la langue et goûte l’eau salée.
Il n’est plus le petit Odet insouciant,
II se mêle au grand tout, atome d’Océan …
Marcel CHABOT. Bénodet, 10 août 1927.
(D’après le Citoyen du 18 août 1927)